Le 16 août 1870, le jeune et sympathique adjoint du maire se rend à la foire du village voisin. Son but: s'amuser, bien sûr, mais il est aussi philanthropique. Il veut aider des indigents en achetant une génisse pour l'une, engageant un charpentier pour la toiture de l'autre. C'est alors qu'il est pris à partie lors d'une querelle à propos des défaites françaises sur le front de la Prusse. Et l'impensable va se produire, bien plus atroce que vous ne pouvez l'imaginer.
L'idée du récit, non pas roman, car le lecteur ne peut même pas se retrancher derrière la fiction, puisque tout ce qui est relaté ici (ou presque) est vrai et historiquement attesté, l'idée de départ, donc, est intéressante et interpelle. Comment des individus gentils, simples, voire bonasses, se transforment-ils en une foule hargneuse, démente, dont la cruauté n'a aucune limite, poussée à la barbarie la plus atroce?
Si j'ai adhéré au propos, je n'ai pas aimé la complaisance de l'auteur pour l'excès d'horreur (déjà présente dans "Je
François Villon"), les scènes de sexualité débridée bien inutiles, ni des formulations pour le moins étranges!: "des avalanches au visage, des cratères mieux que fous, pis que hasardeux" ou "Torse nu contrefait en carnage, il palpite entier en sa forme totale". Si quelqu'un comprend, qu'il me fasse signe! Mon avis est donc mitigé.