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Oeuvre large, complexe, un peu ringarde, un rien prétentieuse et...très longue.
On pourrait penser que Thackeray a voulu nous présenter un personnage typé Casanova : Flambeur, dragueur, jouisseur et fin tacticien quand il s'agit de s'approprier argent et fortune.
Avouons que c'est un peu le cas. Notre ami Barry a le don de se mettre dans des situations compliquées et toujours de s'en sortir sans trop de dégats.
Et last but not least, d'épouser une riche, très riche anglaise bon teint et de ce fait faire partie, enfin, de l'aristocratie britannique.
Ouahh !!
Ceci dit, l'auteur ne nous épargne pas, lecteur naïf que nous sommes...
Il nous fait plonger dans ce 18e siècle sans parachute.
Nous nous rendons assez vite compte que les habitants de ce pays et de ce siècle n'étaient guère généreux, gentils, serviables, humains quoi !
L'argent, le plaisir, la possession et l'avidité seuls avaient cours.

Finalement, es ce si différent aujourd'hui ? Un peu plus de vernis peut être ?
Très bon roman, enrichissant. Sans concession pour l'espèce humaine !
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J'ai lu le livre, après avoir vu le beau film de Stanley Kubrick plusieurs fois.
Je n'ai pas été déçu.
Redmond Barry y apparaît dans toute sa naïveté et son appétit d'aventure. La présentation au roi, si finement adaptée dans le film, est d'une drôlerie extraordinaire dans laquelle Redmon Barry ne comprend visiblement pas pourquoi le monarque voudrait le voir accompagner les soldats en Amérique.
Un personnage, ce Barry Lyndon, qui manque certes un peu (et même beaucoup) de distance par rapport à lui-même; mais pas de pittoresque.
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Les mémoires fictives de Redmond Barry nous emmènent sur les routes de l'Europe à la fin du XVIIIe. Dans cette époque changeante et belliqueuse, la plume incisive et corrosive de l'auteur dresse un portrait grinçant des nobles, des bourgeois, des militaires, bref du "beau monde". Barry nous raconte ses péripéties, ses espoirs et ses déboires avec toute la mauvaise foi des héros errants et attachants.
Seul bémol, lorsque l'on a vu, revu (et rererevu) le film de Stanley Kubrick, l'on est forcément influencé par l'ambiance particulière du cinéaste et peu surpris par les événements. Pourtant, ne boudez pas votre plaisir et plongez sans hésiter dans ce classique trop délaissé.
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Barry Lyndon est un gentilhomme irlandais, issue d'une famille ruinée, en particulier par les prodigalités de son père. Il n'en a pas moins une haute idée de lui-même et de la place qu'il doit occuper dans la société. Il est un gentilhomme, et a donc droit a ce qu'il y a de meilleur dans le monde, et peu importe la façon d'obtenir ce qui lui est dû.

Suite à un duel qu'il remporte il doit fuir la maison maternelle et aller à Dublin. Là il fréquente des gens peu recommandables, fait des dettes et doit s'engager dans l'armée pour éviter la prison. Il subit la guerre des Sept Ans sur le Continent, d'abord dans l'armée anglaise, puis après une désertion, dans l'armée prussienne. Il devient espion, et grâce à cet intéressant emploi rencontre son oncle, qui vit depuis des années du jeu. Ils se plaisent et s'associent pour vivre de façon somptuaire sur le dos de pauvres naïfs. Enfin, il finit par épouser une riche veuve, qu'il va ruiner par ses dépenses délirantes et qu'il brutalisera et terrorisera pour la dépouiller et vivre de la façon luxueuse qui est la seule qui le satisfasse.

Barry Lyndon est un récit picaresque et haut en couleurs qui nous conte la vie peu édifiante d'un hobereau irlandais, inculte et amoral, occupé uniquement de la satisfaction de ses plaisirs, bien peu raffinés : la boisson, le sexe, le jeu, les chevaux et un effréné goût de luxe. C'est extrêmement bien écrit, drôle on ne s'ennuie pas un instant car les péripéties s'enchaînent les unes aux autres. le récit est à la première personne, puisqu'il s'agit des Mémoires du héros, ce qui permet à Thackeray l'usage du second degré et d'une ironie décalée, en effet Barry ne voit rien de mal dans ce qu'il fait, ses agissements lui paraissent parfaitement naturels, s'il lui arrive des malheurs, c'est uniquement la faute des autres, tous ces pauvres types qui ne savent ce que c'est de bien vivre. Il est d'un égoïsme monstrueux et totalement inconscient, il ne manifeste de l'affection pour personne, sauf peut-être son fils et un peu sa mère, qu'il ne se gêne toutefois pas de négliger au temps de sa splendeur.

Il s'agit d'une satire, qui au-delà du personnage de Barry Lyndon s'attaque à la façon de vivre d'une classe sociale, riche et oisive, uniquement occupée de ses plaisirs, et vivant de fait sur le travail des autres, même si cela reste discret et que l'auteur est suffisamment homme de son époque pour ne pas être excessivement choqué des disparités monstrueuses de niveau de vie.

J'avais déjà lu du même auteur La foire aux vanités, que j'avoue préférer, peut être parce que le personnage de Becky Sharp est plus complexe, plus ambigu, avec des aspects positifs et attachants, on arrive à trouver des justificatifs à pas mal de ses comportements, alors que Barry est complètement négatif, c'est uniquement une satire et une charge.

Mais tel qu'il est c'est un grand classique de la littérature anglaise, et un livre fort agréable et divertissant à lire.
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Il y a quelques mois, j'ai découvert pour la première fois William Makepeace Thackeray avec le roman Vanity Fair, que j'ai beaucoup aimé. J'ai donc eu envie de poursuivre ma découverte de cet auteur, et quoi de mieux pour ça que son autre roman le plus connu, Barry Lyndon? le résumé me plaisait beaucoup, d'autant plus qu'une partie de l'histoire se passe en Irlande, pays qui me fascine. Qu'en ai-je donc pensé?


Et bien j'ai passé un assez bon moment avec ce livre! Commençons par l'histoire: j'ai beaucoup aimé suivre les aventures de Barry, qui sont très rythmées et qui comprennent pas mal de rebondissements! J'ai dévoré le livre en à peine trois jours, malgré sa longueur, parce que j'étais happée par l'intrigue et que j'avais à tout prix envie de savoir la suite. On peut dire que je ne me suis pas ennuyée, même si je tiens à préciser que certains passages sur sa vie de soldat me plaisaient un peu moins.


J'ai aussi vraiment (et curieusement) apprécié le personnage de Barry. Pourquoi curieusement? Parce que Barry est loin d'être un héros dont l'on admire les qualités, ses actes le font plutôt du côté "bad guy" de la balance. Cependant, en lisant le livre, j'avais le sentiment que Barry se confiait au lecteur, avec tout ce que ça implique de sincérité, mais aussi de mauvaise foi. C'est justement parce qu'il se distingue des héros "parfaits" que l'on trouve le plus souvent en littérature que Barry est intéressant.


Et c'est là qu'intervient, selon moi, le gros point fort du livre: le style. J'avais adoré (et c'est le mot) le style cynique et si drôle de William Makepeace Thackeray dans Vanity Fair, et j'ai été heureuse de le retrouver ici. Certains passages, qui sont à la base déjà plutôt cocasses, sont racontées avec tellement d'humour! C'est un vrai régal à lire, à ce niveau là il y a rien à dire!





En bref, Barry Lyndon est une lecture que je recommande, même si j'ai quand même préféré Vanity Fair. Je pense regarder l'adaptation de Kubrick très bientôt, j'ai hâte de voir ce qu'il en a fait! A noter que le roman contient aussi son lot d'anecdotes historiques intéressantes...

Lien : http://livroscope.blogspot.f..
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L'auteur trouvait que la littérature anglaise de son époque était plate et sans intérêt. Redmond Barry, le héros traine sa vie de champs de bataille en cours, tantôt soldat, trousseur de jupons, espion. L'écriture ne permet une entré fluide dans le livre, il faut cependant le lire c'est un classique de la littérature anglaise.
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C'est rare que je le dise dans ce sens, mais j'ai préféré le film de Stanley Kubrick au roman - mais je l'ai vu avant, donc ma réception du livre a été différente. Alors que le film est émouvant, poétique, porté par une musique magistrale, le roman est bien plus une comédie, voire une farce par moments, qu'une tragédie. C'est un roman picaresque, avec un anti-héros ambitieux et prêt à tout.
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Ce roman picaresque inspiré de la vie d'un aventurier irlandais - Andrew Robinson Stoney - se lit d'une quasi-traite. L'auteur fictif - Redmond Barry, devenu Barry Lyndon, écrivant donc l'histoire de sa propre vie depuis la cellule où il croupit - apparaît comme un aventurier ambitieux et sans scrupules, vaniteux et conduit par ses plaisirs mais rusé et même machiavélique pour parvenir à ses fins.
Au fur et à mesure du récit, on quitte l'amicale sympathie qu'on avait pour cet orphelin amoureux de sa cousine et devant fuir après un duel. Ce garçon, devenu soldat dans l'armée anglaise, puis déserteur, recrue prussienne, joueur mondain, intrigant et enfin aristocrate dépensier apparaît alors à l'aune de ses vices.
Le récit de ses plans et conspirations est un plaisir de lecture : comment il s'évada de Berlin, comment il mit en place une machination devant faire de lui l'époux de la plus riche héritière d'Allemagne, la façon dont ce plan échoua… La partie suivant sa carrière de joueur professionnel, toutefois, m'a moins passionné. Serait-ce la déchéance de ce personnage qui m'a déplu ? Car les épisodes de sa cour à la comtesse Lyndon, de sa vie fastueuse et de ses multiples échecs en tant qu'aristocrate installé ne sont pas si longs, peut-être une certaine affection demeure-t-elle pour ce Casanova violent, prétentieux, toujours à rappeler sa filiation (douteuse) avec les rois d'Irlande,
L'humour de l'auteur (véritable !) et la satire sociale qui en ressort sur fond de toile historique en font une lecture agréable, toujours balancée par le souvenir du film de Stanley Kubrick, à la fois différent dans la trame narrative et l'histoire même de Barry Lyndon, mais dont l'esthétisme et la musique résonne à chaque instant.
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