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Ce livre est bizarre. Barry Lyndon, qui porte ce nom après son mariage avec la veuve Lady Lyndon, riche, est assez pénible. Malgré tout on lui pardonne ses frasques et sa haute opinion de lui-même car il ne cache rien de ses actes les pires comme les meilleurs. Parmi les meilleurs il y a son amour pour son fils. Dans les pires son côté calculateur et son ambition. Il est prêt à tout pour être reconnu mais il avoue tout ce qu'il déploie pour arriver à ses fins. J'ai eu un peu de mal à continuer la lecture après son mariage mais après la naissance du petit c'est devenu plus fluide. L'écriture quant à elle est très belle.
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Quels mémoires!!! Et Barry Lyndon!!! Quel personnage??? On retrouve cette touche des personnages truffés de vanités et de frivolités dans ce personnage de Barry qui en lui seul incarne toute forme d'anti héros! Oh comment décrire ces mémoires de notre cher Barry? Il incarne en lui seul, tous les protagonistes du roman, tous les conflits! Où qu'il aille, un scandale surgit! Est-ce un opportuniste, un voleur, un imposteur, un vaniteux, un arrogant, un manipulateur, un téméraire ou simplement un homme qui a du mal à porter avec bravoure son identité...
Cette fois-ci, l'auteur de la Foire aux vantés que j'ai beaucoup me plonge dans un ressenti très mitigé...
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Chef d'oeuvre de Thackeray de l'époque victorienne avec Eliot, Dickens et Trollope, est avec la Foire aux vanités, un des romans anglais que je préfère. Toute une flopée d'écrivains de moins bonne facture les ont suivis, voire imités et les ont faits un peu oublier malheureusement.

L'immoralité du roman est présente du début à la fin. On ne compte pas les épisodes où quoique l'on entreprenne dans cette Angleterre sur fond belliqueux, tout n'est que souricière, où le héros "Redmond Barry", un irlandais du peuple, ou irlandais tout court vu de l'anglais, se met dans de sales draps, et par son entremise, c'est une peinture des vices de la société anglaise du 18e à laquelle on assiste. Les riches restent riches ou se tirent toujours d'affaire, ils sont tous de connivence et sarcastiques, et les braves qui émergent restent des misérables sur le bord de la route, ou connaissent une mort sans pitié. "Barry Lyndon", qui le devient par mariage avec la Comtesse Lyndon, personnage atypique, attire cependant la sympathie, il se relève une fois, deux fois, trois fois .. mais son sort est inexorable, le cumul de revers qu'il se prend finit par miner ses chances d'en réchapper un jour. Il est attendrissant dans la relation avec sa mère, avec son fils qu'il couvre d'une attention sans failles, et malgré cela en univers hostile, le pire est à prévoir ; il est impitoyable avec son beau-fils.., on ne garantit pas de la vie de ce dernier pour un coup de baston supplémentaire, mais le jeune anglais de la lignée Lyndon lui fera subir un sort plus rude encore ..Un tel concentré de haine est à son zénith !..

La langue de l'auteur est superbe, le milieu peint du 18e irlandais et surtout anglais est fantastique. William Makepeace Thackeray: un grand maître anglais à lire.

Le cinéma, la télévision ont requinqué plus près de nous cette oeuvre éblouissante, grâce au génie de Kubrick qui lui a donné une tonalité d'éclairage à la bougie sublime dans ces fonds de campagne ou de bocages anglais et irlandais.
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Ce sont les mémoires d'un homme sans morale qui raconte sa folle ascension sociale puis sa chute vertigineuse. ● Bien décevant par rapport à La Foire aux vanités. On n'y retrouve pas cette ample critique embrassant toute la société, cette largeur de vue, cet humour dévastateur. La forme de l'autobiographie fictive resserre le champ à la vision d'un homme, et même si l'on peut sourire de l'ironie découlant de la collusion entre la bonhomie de la narration et la noirceur de l'histoire racontée, on se sent à l'étroit dans cette conscience. L'adaptation cinématographique de Kubrick en 1975 est bien meilleure que le roman (pour une fois !).
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Oeuvre large, complexe, un peu ringarde, un rien prétentieuse et...très longue.
On pourrait penser que Thackeray a voulu nous présenter un personnage typé Casanova : Flambeur, dragueur, jouisseur et fin tacticien quand il s'agit de s'approprier argent et fortune.
Avouons que c'est un peu le cas. Notre ami Barry a le don de se mettre dans des situations compliquées et toujours de s'en sortir sans trop de dégats.
Et last but not least, d'épouser une riche, très riche anglaise bon teint et de ce fait faire partie, enfin, de l'aristocratie britannique.
Ouahh !!
Ceci dit, l'auteur ne nous épargne pas, lecteur naïf que nous sommes...
Il nous fait plonger dans ce 18e siècle sans parachute.
Nous nous rendons assez vite compte que les habitants de ce pays et de ce siècle n'étaient guère généreux, gentils, serviables, humains quoi !
L'argent, le plaisir, la possession et l'avidité seuls avaient cours.

Finalement, es ce si différent aujourd'hui ? Un peu plus de vernis peut être ?
Très bon roman, enrichissant. Sans concession pour l'espèce humaine !
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Je ne suis pas spécialement fan de Stanley Kubrick mais je suis fan de Barry Lyndon, pour moi l'un des plus beaux films du cinéma mondial. C'est en traînant sur Babelio que j'ai appris que le film était basé sur un roman écrit par un illustre inconnu: Makepeace Thackeray. Je l'ai acheté et, après l'avoir laissé moisir au fond de ma liseuse durant près d'un an, je l'ai lu. Fausse autobiographie, Les Mémoires de Barry Lyndon du royaume d'Irlande narrent les aventures du personnage le plus odieux qui ait infecté la littérature: Redmond Barry. Orphelin ruiné, amoureux malheureux, esclave-soldat, joueur-arnaqueur professionnel, chasseur de dot, mari infâme, beau père violent, père attentionné; on suit l'ascension et la chute de cet incroyable narrateur, avec amusement, effroi, dégoût, compassion (si si) et sentiment de justice. Autant le film est esthétique et grave, autant le roman est picaresque. D'abord, l'écriture est délicieuse, entre Voltaire et Jane Austen; ensuite le personnage est incroyable: il est d'une fatuité sans borne, ce qui le rend ridicule; d'une misogynie stratosphérique qui ferait passer Tarik Ramadan pour le fondateur du MLF; il est violent, menteur, de mauvaise foi, ingrat mais... on ne peut pas s'empêcher de lui reconnaître l'intelligence diabolique et la force motrice de celui qui a su se hisser au dessus de sa condition. Force est de constater qu'il s'est fait tout seul et qu'il a bravé bien des obstacles pour devenir (durant quelques années) "le personnage le plus fashionable d'Europe" !
Deux petits bémols ont légèrement infléchi mon grand plaisir de lecture: quelques passages un peu trop longs et une fin bâclée, précipitée.
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Ainsi tourne la roue de la fortune et brûle le bûcher des vanités...

Considérant l'adaptation de Stanley Kubrick comme le produit le plus abouti de l'esthétisme cinématographique, j'ai voulu passer en coulisses et découvrir le roman qui inspira ce grand réalisateur. Ayant, d'autre part, adoré ma lecture de "La foire aux vanités" du même William Makepeace Thackeray, il me tardait de me plonger dans le récit "de l'audace, de la diablerie, de la perversité et de la chute de Barry Lyndon".

Je remercie à titre posthume Stanley Kubrick d'avoir pris quelques raccourcis et ménagé quelques recoupements dans son scénario car le présent roman, s'il brille des mille feux d'une plume brillante, souffre tout de même de vraies longueurs, notamment lorsque Redmond Barry se fait soldat puis joueur professionnel dans les principautés allemandes. Après un début sur les chapeaux de roue, le rythme ralentit pour s'enliser dans les intrigues de cours, pour ne reprendre du souffle qu'au dernier quart de l'oeuvre.

Conçu comme un roman d'aventures trépidantes associé à une peinture pittoresque des moeurs aristocratiques du XVIIIème siècle, les "Mémoires de Barry Lyndon du royaume d'Irlande" satisferont tout amoureux de roman historique et tout amateur de destins hors du commun. Cependant, il est difficile de s'attacher durablement à un personnage aussi imbu de lui-même et dont l'ambition et la vanité n'ont d'égales que sa misogynie et sa violence. Comme ses proches, on se prend à vouloir s'éloigner de sa fatale attraction et c'est avec un sentiment de soulagement qu'on arrive au dénouement.


Challenge XIXème siècle 2018
Challenge ABC 2018 - 2019
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C'est rare que je le dise dans ce sens, mais j'ai préféré le film de Stanley Kubrick au roman - mais je l'ai vu avant, donc ma réception du livre a été différente. Alors que le film est émouvant, poétique, porté par une musique magistrale, le roman est bien plus une comédie, voire une farce par moments, qu'une tragédie. C'est un roman picaresque, avec un anti-héros ambitieux et prêt à tout.
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Voici un petit chef-d'oeuvre d'ironie et de perfidie ! Qu'il est dommage qu'en France Thackeray soit si loin de la notoriété d'une Jane Austeen ou des soeurs Brontë. Sa plume est un véritable rasoir, qui tranche avec précision dans les apparences et la superficialité pour mettre à nue l'âme humaine. Mais il est temps de présenter Barry Lyndon, du royaume d'Irlande.

Son père ayant mangé tout son bien, sa jeunesse ne fut guère aisée. Mais sa mère, qui l'aimait plus que le ciel et le soleil, a mis son point d'honneur à l'éduquer comme un jeune lord. Il vivait en compagnie de ses cousins ; l'un le battait par méchanceté, l'autre par amitié. Il n'avait pas quinze ans qu'il était amoureux d'une de ses cousines, et qu'il tua un rival plus fortuné en duel. Après avoir fui, il n'eut d'autres choix que les troupes de sa majesté. Le reste de sa vie se passa à gagner de l'argent par les moyens les moins avouables, et à le dépenser en fêtes et pourpoints dorés. Voici Barry Lyndon ! Truand, aventurier et nobliau désargenté, prêt à tout et dénué de toute forme de scrupule.

Tout l'art de Thackeray consiste à créer un abîme entre la bonhommie avec laquelle le héros raconte ses aventures, et la nature de celles-ci. Là-dessus, curieusement le texte a même gagné en force avec le temps. Le second degré raisonne encore mieux, et l'ingratitude et les mœurs du héros, à l'époque choquantes, paraissent aujourd'hui ahurissantes. Quand Barry Lyndon assure qu'on ne peut l'accuser d'être violent avec sa femme puisqu'il ne la bat que quand il est ivre, le lecteur du XIXème siècle avait une moue ironique. Aujourd'hui, il écarquille les yeux.

Et pourtant, impossible pour moi de le détester. Le gaillard a la peau dure. Il a subi l'armée de Frédéric II – pire que le bagne – et autres avanies sans se formaliser, et la seule qu'il n'a pas supportée est la mort de son fils. Pour lui, le monde est un champ de bataille d'intrigues où tous les coups sont permis. On berne les autres, on finit toujours par se faire berner par plus malin et c'est ainsi.

Thackeray entremêle tout ceci de méchantes petites piques à ses contemporains, dont il brocarde l'ingratitude et la servilité. Mais il va plus loin en critiquant le fanatisme anticatholique qui agitait alors l'Angleterre, et en dénonçant le sort infligé à l'Irlande. Un grand livre, et peut-être le seul que je connaisse écrit presque entièrement au second degré.
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J'ai lu le livre, après avoir vu le beau film de Stanley Kubrick plusieurs fois.
Je n'ai pas été déçu.
Redmond Barry y apparaît dans toute sa naïveté et son appétit d'aventure. La présentation au roi, si finement adaptée dans le film, est d'une drôlerie extraordinaire dans laquelle Redmon Barry ne comprend visiblement pas pourquoi le monarque voudrait le voir accompagner les soldats en Amérique.
Un personnage, ce Barry Lyndon, qui manque certes un peu (et même beaucoup) de distance par rapport à lui-même; mais pas de pittoresque.
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