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Comme de nombreux lecteurs, j'ai l'habitude de lire des romans d'auteurs français dont l'action se situe aux États-Unis (c'est sans doute encore plus vrai pour les lecteurs de thrillers) et cela ne me dérange pas outre mesure. Je pense toutefois pouvoir affirmer que jamais je n'ai autant eu l'impression de lire un roman 100% américain qu'en lisant le dernier bébé d'Estelle Tharreau.

L'auteure se penche sur le fonctionnement du système judiciaire américain, et plus particulièrement celui du Texas, un des états qui met le plus de zèle à appliquer la peine de mort. Dans son avertissement, en préambule à l'intrigue proprement dite, Estelle Tharreau précise que si les criminels mentionnés dans son roman sont fictifs, elle s'est attachée à rester fidèle au fonctionnement de la machine judiciaire. Et ça sent de la première à la dernière page de son bouquin, le réalisme est glaçant.

En donnant voix à des personnages 100% made in Texas, c'est le Vieux Sud qui s'exprime… avec ses opinions souvent tranchées et sans appel qui ne manqueront de hérisser le poil des lecteurs. Un choix totalement assumé qui vient renforcer l'immersion dans son intrigue et son impressionnant réalisme (non, je ne radote pas… j'insiste uniquement parce qu'il le vaut bien).

Un roman qui s'inscrit dans l'actualité du moment alors que le mouvement Black Lives Matter tient encore le haut de l'affiche (un mouvement parfaitement légitime mais trop souvent galvaudé par certaines prises de position en France) et que de plus en plus de français se disent favorables à un rétablissement de la peine de mort. Difficile de faire plus actuel, n'est-il point ?

Au fil des chapitres le lecteur alternera entre deux arcs narratifs, le récit du bourreau et les souvenirs du condamné à mort.

Le bourreau (ou exécuteur de peine dans sa dénomination officielle plus édulcorée) c'est McCoy, 42 ans de service dans le couloirs de la mort et de nombreuses exécutions à son actif. À la demande du gouverneur il va raconter son parcours à travers les rencontres (et souvent les exécutions) les plus marquantes qui ont jalonné sa carrière. Mais pas que… au fil des ans il finira par ne plus du tout avoir foi dans le système judiciaire qu'il est sensé servir.

Le condamné à mort a renoncé à son patronyme pour se faire appeler Ed 0452 (son numéro d'écrou), en silence il se souvient de son parcours hors du commun ; ou comment un jeune homme encore plein d'illusions devient employé du bureau du shérif avant de se transformer en tueur en série et finalement se retrouver dans le couloir de la mort.

Ce bouquin m'a quasiment pris aux tripes d'emblée pour ne plus me lâcher jusqu'au clap de fin, difficile, pour ne pas dire impossible, de rester de marbre face à un récit d'une telle intensité. Après chacun voit midi à sa porte quant à ses prises de positions sur la question de la peine de mort ; ce roman a au moins le mérite de remettre les choses en perspective et de faire réfléchir le lecteur (à défaut de le faire changer d'avis).

Je mentirai si je disais que la fin m'a pris de court, je la voyais se profiler comme une évidence. Il n'en reste pas moins qu'elle est particulièrement bien trouvée et vient renforcer un récit déjà intense et émotionnellement chargé.

Une totale réussite à laquelle je ne peux décemment pas accorder autre chose que la note maximale et un coup double (coup de coeur / coup de poing) amplement mérité.
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Voici mon retour sur “La peine du bourreau” d'Estelle Tharreau. J'ai bien aimé ce roman noir psychologique, poignant, bouleversant et très bien documenté sur un sujet très dur et délicat. Les personnages sont parfaitement analysés et on ressent l'atmosphère glaçante, étouffante tout au long de la lecture.
Un livre puissant, troublant dont on ne sort pas indemne.
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Texas, prison de Walls, couloir de la mort. Ce soir le gouverneur du Texas doit accorder ou non la grâce au prisonnier 0451, grâce sans laquelle dans quatre heures l'injection létale lui sera administrée. Quatre heures au cours desquelles le gardien-bourreau tente de montrer à ce fonctionnaire borné ce qu'est la vie en prison et ce que 40 ans passés auprès de monstres et d'innocents malchanceux lui ont enseigné, à savoir que la justice est constamment injuste. Et la peine du bourreau infinie.
Ce récit est ponctué de retours sur la vie du prisonnier et sur les raisons qui l'ont poussé à commettre cinq assassinats.
En dehors de l'enceinte, la foule s'impatiente, les partisans de la peine de mort tempêtent, les opposants grondent.


Avec cette écriture sobre qui la distingue, l'auteure nous offre ici un récit brillant, une véritable leçon de philosophie sur le thème de la Justice et du droit de tuer
La Justice est-elle cet horizon inaccessible de l'Idée? Est-elle cet ensemble de lois dont le non respect mérite punition? Est-elle ce que nous estimons juste selon nos sensibilités et nos préjugés?
Qui peut prétendre exercer la justice en tuant? le juge appliquant une loi l'autorisant? le gardien promu bourreau? le condamné qui a sauvé des enfants en exécutant leur père violent?
Qui peut juger? Au nom de quoi? Comment être juste?


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Une lecture qui va nous immerger dans l'ambiance pesante et sombre du couloir de la mort. Une fiction qui n'est, pour moi, pas véritablement un thriller mais bien plus un roman noir autour de la vie de ces êtres humains qui, qu'ils soient bourreaux ou criminels, quitteront changés ce couloir.

Une intrigue qui tourne autour de la possible grâce du détenu ED 0451. On va vivre ses 4 dernières heures avec son bourreau et le gouverneur ayant pouvoir de le gracier. 4 heures pendant lesquelles le bourreau va nous raconter principalement sa vie au coeur du couloir et le pourquoi de la détention de ED 0451.

L'aspect psychologique de ce roman est très fort. Les différentes histoires relatées vont nous toucher ou nous horrifier. On vit l'enfermement à plusieurs niveaux. Celui des criminels mais aussi celui des gardiens, des bourreaux ou encore des familles. Une immersion totale dans un système très difficile et pas toujours juste. On va vivre l'attente de la date fatidique qui peut prendre des années et puis les derniers instants. Au coeur du couleur mais aussi autour de la prison.

La peine de mort est un sujet grave et lourd qui appelle à la controverse. L'auteure a réussi à écrire une fiction qui la présente sans qu'on y ressente la moindre incitation à penser de telle ou telle manière. Un récit fort et prenant qui nous appèlera à la réflexion. Une histoire que l'on dévore et qu'on ne peut lâcher avant d'en avoir tourné la dernière page. Une fin intense et surprenante sur un point important du récit.
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Ce fût ma dernière lecture de l'année 2023 et quelle lecture !

" la peine du bourreau " de Estelle THARREAU éd. TAURNADA

Un nom à connaître car l'histoire est originale. On est dans la peau, la tête d'un bourreau alors que d'habitude, on lit souvent dans la tête des victimes, des tueurs.
J'ai pu rencontrer Estelle THARREAU lors du salon du polar à COGNAC en octobre 2023 et c'est avec un grand BRAVO que je referme ce livre.

On fait donc la connaissance de Mc COY " bourreau" au Texas qui après 42 années de service dans le couloir de la mort va vivre sa dernière exécution et reçoit la visite du gouverneur Thomson. Cet entretien entre les deux laisse au fil des chapitres à la réflexion personnelle :
Mérite t'il tous la peine capitale ?

Ce fût un livre qui ma fait découvrir l'envers du décor sur les règles d'exécutions, sur le système carcéral et a mis en avant un thème fort : la peine de mort
Il s'agit d'un compte à rebours, les heures défilent et une décision devra être prise pour le 14ème condamné à mort du Texas appelé ED 0451.

Pendant 4 heures, Mc COY met en avant plusieurs affaires de prisonniers les plus marquantes, les conditions du personnel carcéral, les rapports à la mort du fait de la côtoyer au quotidien.
j'ai ressenti une lecture froide, noire et je me suis imaginée cet endroit, ce huis clos.
Je n'avais jamais lu dans la tête d'un bourreau et cela a été une belle expérience.

Ce livre m'a marquée et me marquera encore car on vit les dernières heures du condamné en l'accompagnant à une éventuelle peine capitale.
Alors selon vous, le gouverneur va t'il le gracier ou pas ?

Je vous invite donc à le lire...
joli coup de coeur.
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Quel ennui...
Je ne suis pas allée au bout,je devais sans cesse revenir en arrière pour me souvenir de certains personnages,je n'ai éprouvé aucune empathie pour quiconque donc ne réussissant ni à rentrer dans le monde de ce roman ni à m'attacher aux protagonistes,j'ai préféré laisser tomber.
Autant j'ai adoré "Mon ombre assassine" autant celui-ci ne m'aura pas convaincu.
Mais ce n'est pas pour autant que je n'essaierai pas d'autres romans de l'auteure 😊
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Si je crois avoir pratiquement tous ses livres dans mes bibliothèques, je n'avais finalement lu qu'un seul titre d'Estelle Tharreau avant de découvrir celui-ci dans le cadre du Prix des Auteurs Inconnus en catégorie littérature noire, pour laquelle j'ai la chance de faire partie du jury. Avant d'aborder ce roman plus en détails, j'en profite ici pour remercier les organisateurs de cet excellent Prix pour leur confiance, leur disponibilité et leur efficacité, outre l'indéniable qualité de leur travail !

A travers un récit saisissant de réalisme, l'autrice nous entraîne avec elle dans le couloir de la mort d'un pénitencier texan, et aborde ainsi le système judiciaire américain à travers les yeux d'un bourreau pour une expérience à la fois originale et immersive, troublante et prenante.
Car à l'image de son décor, l'autrice nous propose ici un huis clos particulièrement oppressant aux côtés de trois personnages fort bien croqués et particulièrement intéressants. A l'instar du Gouverneur, dont nous ne voudrions toutefois pas la place, nous recueillons tantôt les confidences de l'exécuteur, tantôt les souvenirs du condamné, et c'est ainsi que l'autrice évoque la justice et ses injustices sans pour autant se permettre d'émettre le moindre jugement.
Pris au piège avec eux entre les opposants et les défenseurs de la peine capitale, il nous reste donc quatre heures et 250 pages pour statuer sur le sort d'un homme, ce qui rend ce court roman, déjà servi par une plume fluide et élégante avec un style direct et efficace, d'autant plus haletant tandis que la tension ne cesse de grimper.

En bref, jolie prouesse que ce thriller psychologique, tout à la fois fort et audacieux, sombre mais non dénué d'humanité.
(Lu en octobre 2021)
Lien : https://deslivresetmoi7.fr/2..
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Estelle Tharreau, une auteure que j'ai très souvent vue sur les réseaux, dont j'ai entendu beaucoup de bien, mais que je n'ai (malheureusement) jamais pris le temps de découvrir...
J'ai beaucoup aimé le titre à double sens, la promesse d'une trame se déroulant dans une prison (vous connaissez mon grand intérêt pour le monde carcéral).

COUP DE COeUR !

《𝓣𝓻𝓪𝓲𝓽𝒆𝓻 𝓭𝒆 𝓵𝓪 𝓹𝒆𝓲𝓷𝒆 𝓭𝒆 𝓶𝓸𝓻𝓽, 𝓬'𝒆𝓼𝓽 𝓭'𝓪𝓫𝓸𝓻𝓭 𝓹𝓵𝓸𝓷𝓰𝒆𝓻 𝓭𝓪𝓷𝓼 𝓵'𝓱𝓸𝓻𝓻𝒆𝓾𝓻.》, André Kaspi.
Le cadre est posé...
Et...
J'ai littéralement dé-vo-ré ce roman. Pour la petite anecdote, je déteste lire sur la plage... En deux après-midis de farniente, c'était bouclé !

McCoy est bourreau (ou exécuteur de peines).
À son actif, plus de quarante ans de service à la Justice.
Ed0451 est détenu dans le couloir de la mort.
Quatre heures.
Voilà le temps qu'il lui reste avant l'exécution.
À moins que le gouverneur ne le grâcie...

Les heures défilent...
Les chapitres alternent : le récit du bourreau et les souvenirs du condamné à mort.
(In)Justice.
Rédemption.
Culpabilité.
Souffrance.

Ce bouquin m'a d'emblée prise aux tripes !
Une immersion sans concession dans le couloir de la mort et ses procédures d'exécution.
Fonctionnement du système judiciaire américain.
Le Texas.
Le Vieux Sud et ses idées tranchées.
Les pro-peine de mort.
Les anti-peine de mort.
Comment rester de marbre ?
Ce récit est tellement intense !
Des personnages forts.
Une plume incisive.
Une psychologie fine.
Une atmosphère oppressante.
Un roman d'une grande maîtrise.
Un huis clos terriblement bluffant.
Et ce twist final !

Une incroyablement jolie découverte ! (ça se dit ? Non. Mais vous comprenez l'idée).
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Avis : 5/5

Personnages : 5/5
Décors : 5/5
Trame : 5/5
Emotion : 5/5
Globale : 5/5

Début d'année prolifique du côté de Babelio et de sa Masse critque que je remercie à nouveau pour le don de ce livre. Etant donné le thème, la couverture et le synopsis, je n'ai pas hésité longtemps avant de le sélectionner. Sans regret !

L'essentiel du roman repose sur trois personnages principaux.
En tête de peloton, le condamné, Ed, matricule 0451 que l'on découvre à son départ du couloir de la mort vers la salle d'exécution. On apprend peu à peu sa genèse, un Texan de la première heure, ayant grandi avec des valeurs typiques de cet Etat du sud. Son histoire est bouleversante, parfois clivante, dramatique mais surtout touchante. On suit son évolution depuis l'enfance vers l'adolescence, à son mariage, à son travail dans un pénitencier. Rien ne le prédestinait à se trouver frappé de la peine capitale, rien n'augurait qu'un jour, il allait tuer. Pourtant, il ne le nie jamais, tout ceci est arrivé. Il a éliminé 5 personnes de sang froid, en les sélectionnant de manière à donner un sens à sa vie, à rendre le monde meilleur. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si son cas enflamme les médias ainsi que les deux éternels camps anti et pro peine de mort. 
Intervient rapidement le Gouverneur républicain Thompson, souverain de son Etat. A 34 ans, le politicien découvre ce procédé et désire en savoir davantage avec d'attribuer ou non sa grâce au condamné. Pour l'aider dans ses réflexions, il brave les interdits en s'entretenant officieusement avec le bourreau McCoy. Thompson reste dur à saisir, on peine à sonder ce qu'il pense vraiment ; peut-être est-il perdu lui-même ? Il sait que suivant sa décision, il devra rendre des comptes. Il faut toujours garder à l'esprit que c'est un politicien et qu'il a certaines priorités.
Avec le personnage de McCoy, un bourreau usé par toutes ses exécutions précédentes, Estelle Tharreau a envoyé un énorme coup de pied dans la fourmilière. Dans cette situation, le premier rôle lui revient pour une fois. La peine du bourreau porte bien son nom. On se soucie du meurtrier, de ses victimes, des juges, des avocats, des gardiens en prison, mais jamais nous nous préoccupons de celui qui appuie sur le bouton de mise à mort. Parole lui est donné et il sera davantage dans l'explication que dans la critique. Basé sur des crimes et jugements réels, ce livre donne matière à réfléchir.
Je tiens encore à relever le bienfait de la famille Crowley, un couple charmant avec leur adorable gamine qui est arrivée au bon moment pour faire chavirer l'existence d'Ed.

Les décors sont bruts, faits de béton, de chaînes et de métal, de puanteur, de sueur, de hurlements, de sang et de folie. 
Durant tout le roman, on ne quitte pas le Texas. On navigue entre trois prisons : Allan B. Polunsky Unit (le couloir de la mort), Huntsville Unit (ou Walls, lieu d'exécution) et Ellis Unit (utilisée par le bourreau avant la création de Polunsky). L'ambiance austère et basique en impose et Estelle Tharreau a brillamment su rendre ces lieux aussi suffocants qu'ils doivent l'être. 6m2, 23h/24, durant des années, ça met dans le vif du sujet !
Toutefois, le lecteur n'y reste pas à perpétuité grâce aux divers flashbacks narrés par Ed et le bourreau. Soupapes de soulagement que nous offrent ces incartades. Oh qu'ils sont nécessaires ! Ces instants nous permettent de sortir de ce huis clos infernal rythmé par une horloge qui s'écoule lentement.
Les faits se déroulent des années 1970 à aujourd'hui, et au Texas. Il ne faudra donc pas s'étonner du racisme ambiant, de certains mots âpres, de dénominations injurieuses, mais il me semble que cela reflète assez bien l'état d'esprit qui régnait - et règne encore - là-bas.

J'ai adoré le crescendo de l'auteure dans sa trame. le jour J, entre 19h et minuit. Chaque chapitre minuté. Un peu plus de 50 chapitres pour 250 pages, cela donne une idée du rythme. 
Le lecteur est invité à suivre l'échange entre le bourreau et le Gouverneur avec cette demande initiale : "Je veux simplement entendre la vie d'un bourreau. D'un homme qui connaît les condamnés". McCoy va dévoiler quelques cas, des éléments dont Estelle Tharreau s'est d'ailleurs inspirée de la réalité. Une différence de traitement entre riches et pauvres, blancs et autres, un système pourri jusqu'à l'os avec des juges se devant de nourrir les prisons, des avocats commis d'office qui connaissent autant le droit que moi la mécanique. 
Il ne s'agit pas dans ce roman de se ranger du côté des pro ou anti peine de mort, mais bien d'en comprendre tout le système. Autour de Walls, la population se divisera entre plusieurs camps, eux-mêmes fractionnés en groupuscules. Ed est un meurtrier, un homme d'honneur, un fou sanguinaire, un justicier et un lanceur d'alerte. Tant de paradoxes, tant de moralités qui s'opposent. 

La peine du bourreau joue bien entendu sur nos émotions. J'ose ici une petite parenthèse.
Il y a quelques années, j'ai vécu une relation épistolaire avec un condamné à mort. le hasard a voulu qu'il purgeait sa peine au Texas, à Polunsky. Ce qu'il m'écrivait ressemble bien aux écrit d'Estelle Tharreau. C'est pourquoi, au travers des lignes, je l'imaginais lui, à la place d'Ed, en ajoutant la variable qu'il était mexicain. Arnold Prieto (1973 - 2015), RIP.
Il y a peu de place pour la joie et la bonne humeur dans ce thriller, le peu d'humanité qui parvient à s'y immiscer paraît donc grandiose.
Beaucoup de tristesse, de révolte, de choc et de frustration parsèment les pages. Quant à la peine, nous la retrouvons partout, et pour tous : bourreau, condamné, Gouverneur, victimes et j'en passe. Pour ne pas trouver cet ouvrage émouvant, il faut avoir une pierre à la place du coeur.

Sujet sensible, une cause ne procurant qu'une peine infinie. Sans hésiter, La peine du bourreau est un vrai coup de coeur et j'applaudis chaleureusement Estelle Tharreau pour avoir osé s'aventurer dans ce monde en prenant assez de hauteur pour nous en donner une vision d'ensemble. La réflexion qu'elle amène devrait servir à bon nombre d'entre nous.
Lien : https://bmds.ch/2021/03/28/l..
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Dans ce nouveau roman, Estelle Tharreau choisit de nous plonger dans un huis clos psychologique où une véritable course contre la montre s'opère pour jouer le sort d'un homme. L'exécution ou la grâce? Ce roman noir nous projette dans le couloir de la mort et nous détaille tous les rouages des procédures d'exécution.

Dans ce cinquième roman, l'auteure va instaurer un dialogue entre le gouverneur et le gardien de prison du couloir de la mort, qui a souvent eu le rôle de bourreau lors des exécutions. Ce dernier va lui narrer plus de 40 années de carrière, passées avec des morts en sursis, tantôt irrécupérables, tantôt de circonstances,... Des anecdotes sur son métier où il a pu croiser de vrais monstres, qui ne s'en sont pas si mal sortis, et des condamnés qui ont tué par accident mais pas la bonne personne ou d'autres pour protéger une tierce personne aux dépens de leur vie,...

Une discussion difficile pour faire comprendre au Gouverneur Thompson, que même si les meurtres du condamné 0451 déchaînent les passions, il est important de comprendre ce qui a pu motiver le condamné à commettre de tels crimes.

Au travers des anecdotes du "bourreau" McCoy et le descriptif des meurtres du condamné 0451, l'ambiance se tend entre les deux hommes, on sent le Gouverneur pris entre deux étaux : la politique car il semble vouloir briguer un second mandat et la vindicte populaire, totalement déchaînée et qui laissera des mécontents, quoiqu'il décide...

J'ai bien aimé ce roman en huis clos où chacun essayait de convaincre l'autre avec ses arguments, où les anecdotes plongeaient le lecteur dans l'histoire américaine de la peine de mort, son évolution au fil des décennies, ...

Un très bon roman noir, très prenant où le seul hic est qu'il ne m'aura pas surpris par son twist, mais je n'ai pas trouvé cela important.
Lien : http://aufildesevasionslivre..
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