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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un oeuvre passionnante et une histoire bien ficelée qui se lit facilement grâce à des chapitres courts. On est dépaysé par le mode de vie des inuits, mais aussi par leur façon de comprendre le monde. Certaines scènes sont difficiles dans ce monde rude et sans merci, notamment l'accouchement de l'attaque de l'ours.
Au final, une grande leçon !
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Lire la littérature québécoise pour un anglophone, c'est un calvaire. Malgré toute sa bonne volonté, un Canadien-anglais n'est pas capable de s'intéresser aux obsessions habituelles des écrivains québécois; c'est-à-dire, la langue et la nation. Comme résultat, on enseigne « Agaguk » qui ne parle pas de ces questions aux universités anglophones du Canada.
La thématique d' « Agaguk » est plutôt canadienne-anglaise. Il parle de la confrontation culturelle entre les peuples autochtones. L'intrigue se déroule pendant les années cinquante dans le grand nord québécois. À cette époque les francophones étaient complètement absents de la région qui étaient peuplée des Inuits (esquimaux) et des blancs anglophones (les membres de la gendarmerie royale).
Publié en 1958 sept ans après le très célèbre « People of the Deer » (1951) de Farley Mowat, « Agaguk » commence sur le même ton. À première vue, Agaguk, le protagoniste est un bon sauvage Rousseauiste qui vit dans la solitude et qui suit le code d'honneur ancestrale de son milieu. En fait, Agaguk vit dans la misère. Son existence nomade et la chasse ne lui permettent pas de subvenir à ses besoins. Nourrir sa famille est carrément hors de sa portée.
Thériault partage les idées de Mowat sur les conditions de vie des Esquimaux mais il voit leur culture autrement. Contrairement à Mowat, Thériault voit leurs valeurs d'un très mauvais oeil.
Agaguk est sauvage dans le sens que Rousseau donne au mot mais loin d'être bon. Il tue volontiers un trafiquant d'alcool qui lui avait volé ses fourrures sans sentir le moindre remords. Au foyer, Agaguk est un vrai monstre. Il bat sa femme régulièrement parce qu'il croit que c'est son devoir. Il ne permet pas à sa femme de s'exprime sur quoi que ça soit et il prend toutes les décisions du ménage tout seul.
Le hic est que la femme d'Agaguk est beaucoup plus intelligent que lui. Surtout, elle comprend mieux comment se compter avec les blancs afin de s'en tirer à bon compte. Grace aux stratèges de sa femme, Agaguk s'échappe à la justice de état Canadien et le couple poursuit leur vie dans la Toundra.
« Agaguk » est un roman très provocateur. Son portrait de la culture inuite est peu flatteur. La thèse de l'auteur que les hommes qui battent leurs femmes sont capables de se racheter ne plaira probablement pas à bien des feministes. Néanmoins, il y a beacoup de vrai dans « Agaguk ». Il mérite toujours d'être lu non seulement par des étudiants anglophones mais par le grand public canadien.
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Je me suis laissée charmer presque malgré moi par ce roman d'Yves Thériault. C'était une lecture obligatoire qui ne m'attirait pas plus qu'il ne le faut au départ, puis j'ai été agréablement surprise par ma lecture, par les personnages et par le rythme de l'auteur.
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