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3.63/5 (sur 209 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Rawdon , le 28/11/1915
Mort(e) à : Joliette , le 20/10/1983
Biographie :

Yves Thériault est un écrivain québécois. Son père avait des origines innues qui l’ont grandement influencé.

Homme de radio, scripteur, journaliste, chauffeur de camion, trappeur, boxeur, chanteur western, auteur de romans policiers à deux sous, courriériste du cœur, dramaturge, Yves Thériault a donné une œuvre multiple et considérable, fortement imprégnée des dures lois de la nature.

De 1935 à 1940, il est annonceur sur plusieurs stations radiophoniques. Dès 1940, il écrit ses premiers sketches radiophoniques et, sous divers pseudonymes, d'innombrables "romans à dix sous".

Il publie ensuite ses premiers contes dans Le Jour. En 1943, il devient scripteur et publicitaire à l'Office national du film. De 1945 à 1950, il est scripteur à Radio-Canada.

Dans les années 1950, il effectue un tour du monde sur un cargo italien et plusieurs voyages en Europe. De 1965 à 1967, il est directeur des Affaires culturelles au ministère des Affaires indiennes et du Grand Nord canadien à Ottawa.

Auteur prolifique, en plus d'une quarantaine de romans, il a écrit près de trente livres pour enfants et adolescents, plus de cent contes, récits et nouvelles, plus de cent textes radiophoniques, vingt télé-théâtres et enfin des dizaines d'articles, d'éditoriaux, d'essais et de chroniques publiés dans des revues et journaux.

Il est surtout connu pour "Agaguk" (1958), roman racontant la vie d'un inuit, traduit en plusieurs langues et Grand Prix de la Province de Québec en 1958. Le roman a été adapté au cinéma sous le titre "Shadow of the Wolf " par Jacques Dorfmann en 1992. Le roman connaît deux suites : "Tayaout, fils d'Agaguk" (1969) et "Agoak, l'héritage d'Agaguk" (1975).

Yves Thériault est récompensé pour l'ensemble de son œuvre par le prix Molson en 1971 et par le prix Athanase-David en 1979. Il est reçu officier de l'Ordre du Canada en 1976.

Il est le père de l'écrivaine Marie José Thériault (1945) et du canoniste Michel Thériault (1942-2000).

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Source : http://www.prixduquebec.gouv.qc.ca/recherche/desclaureat.asp?noLaureat=74
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Entrevue avec l’écrivain Yves Thériault en 1980, il présente son roman "La quête de l'ourse" (Archives Radio Canada)


Citations et extraits (103) Voir plus Ajouter une citation
Tu n'a peur de rien, tu n'as peur de personne. Sauf de toi-même. C'est la pire de toutes les peurs.
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Aux blancs ils cédaient leur terre la plus riche , leur forêt la plus giboyeuse , leur pays le plus grand. Ils abandonnaient tout droit et ne sauraient même plus voter aux palabres des blancs.

Et en retour, que recevaient-ils ? Des maisons soit. Mais je connais des abris de branchages qui sont des palais , car de leur flanc ouvert je découvre les montagnes intouchées et les eaux libres.
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Il eût voulu s’asseoir à ses côtés, savoir faire quelque geste tendre, mais il n’avait jamais appris ces choses, et d’en sentir tout à coup l’impérieuse nécessité le mettait mal à l’aise. Il trouvait des mots, pas ceux qu’il eût voulu dire, mais d’autres, bien simples, ne signifiant rien. Il mettait pour les dire un ton nouveau, presque caressant.
– Tu veux du thé ?
(p. 93, Chapitre 13, “Isuk - La fin”).
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Il est dit que même eux, même les sans-yeux et les sans-idées, seront gardés au chaud, aimés et choyés, dans le pays de Dieu. Ainsi ce sera sa vraie vie, puisque celle-ci ne l'est pas. Il vivra. Je lui donne la vie. Ce que je lui ai donné auparavant n'était pas la vie. La vie de souffle et de pensée aussi. Il n'a rien, je ne lui ai rien donné autrefois, je le lui donne aujourd'hui ce qu'il aurait dû avoir. Est-ce donc si mal ? A toi qui le portes sur la hanche, quelle est toute bossue et meurtrie du fardeau, à toi qui le nourris et le nettoies, le mets beau sans qu'il le sache, à toi je donne l'épaule libre, la liberté des heures et des jours.
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Et, à l'opposé de la pauvre langue des Blancs, j'offrais l'ampleur de ma langue montagnaise .
Une langue rythmique, ardente, susurrante comme le vent dans les feuillages.
Et, tel le plus humble des miens , je possédais en moi toute la richesse de cette langue, apprise sans maître pourtant, parce qu'elle s'accorde au plus simple des choses.
Et ces choses en elles-mêmes si variées, si belles, si envoûtantes que les mots pour les décrire en deviennent musique et rassasiements.
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Courbés comme des portefaix, ils n'avançaient que très lentement, s'arrêtant souvent pour reprendre souffle. Il n'était pas un muscle en eux, pas d'énergie qui ne criât grâce. Même Agaguk, dans sa jeunesse et sa force de mâle, s'épuisait vite. Alors ils s'arrêtaient et, sans se défaire de leur charge, demeuraient plusieurs minutes immobiles, enracinés dans la mousse, face au vent, pour calmer la respiration sifflante, pour ralentir les battements du coeur. Ils suaient, car le soleil était chaud, et ils avaient soif. Mais l'eau dans les outres commençait à se faire rare.

Nous aurions pu aller en ligne droite, dit Iriook au bout de quelques jours. Nous aurions pu passer par le village. La voix d'Agaguk retrouva soudain ses accents brusques.

Non! Nous n'irons pas au village. Il n'en ajouta pas plus et son entêtement farouche agaça Iriook. Mais elle ne dit rien et ils reprirent leur marche.
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On ne juge pas la force de l'arbre par la grosseur du tronc. Je connais des chênes qui se sont brisés sous l'appui du vent, et des saules minces qui ont résisté, eux...
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Yves Thériault
Pourquoi faut-il , pour la couleur de peau, subir deux poids, souffrir deux mesures ?
Je me dressais ,moi, fou d'orgueil , et je lus dans les yeux de Lévesque , le surintendant de la réserve , de la pitié plutôt que de l'admiration lorsque je lui dis dans ma langue :
------Je suie venu parce que je voudrais la liberté de mon peuple.
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Agaguk ne cessait de contempler l'enfant. Il passait des heures accroupi, le dos au feu, l'observant. Rien de plus.Seulement cette contemplation. Il ne jouait pas avec lui, le touchait rarement. Quand le petit vagissait, Agaguk le caressait, mais doucement, du bout des doigts, comme s'il avait peur de briser ce corps minuscule.
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- Tu veux un cheval, Vincent ? Pour quoi faire ?
- Pour l'aimer, dame ! Y aurait-il une autre raison pour que Vincent eût un cheval, sinon pour l'aimer ? Comme il aimait les fleurs et les fruits de Dieu. Comme il aimait tout le beau, tout ce qui était là, créature et plante, et chose de la nature.
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