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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quel roman saisissant !! Il va vous traverser comme une bourrasque de vent bien froid et vous laisser une impression indétachable.

Dans ce livre on suit un personnage principal très curieux et intéressant, qui ne se laisse pas découvrir si facilement. le livre est écrit à la première personne du singulier, pourtant il nous faut la totalité du livre pour entreapercevoir la personnalité complète de Makepeace.

Ce n'est pas sur un livre à suspens et pourtant on est dans une attente permanente de tourner la page et d'en savoir plus. Les tournures que prennent les évènements et les découvertes que nous réserve le livre se révèlent tout du long. On ne s'ennuie pas un seul instant.
Dans cette veine j'ai vraiment apprécié l'économie de mots : l'auteur à un style très conscit, chaque mot à une place et un sens important, aucun n'est superflu. Et pourtant le style n'est pas léger, chaque phrase ajoute à l'émotion et à la vive impression que laisse cette lecture.

Le terme de western est volontairement employé par l'auteur lui-même et c'est vrai que l'on a cette impression. La post face est éclairante et presque effrayante par la dimension d'anticipation qui se matérialisme petit à petit dans la réalité. Oui, c'est bien ce qui m'a le plus frappée : le côté anticipation. Car, des colons qui veulent un monde meilleur, plus proche de la nature, en fuite des sociétés urbaines et techno dépendantes, recherchant des terres ou s'installer, ça vous parle ? Moi oui.

Et pourtant, il n'y a pas de jugement de valeur, de ce qu'est le bien ou le mal, de ce qu'il faut ou pas faire. On est sur le ressenti d'un personnage enfant de colon qui se pose la question du progrès technologique, de la dureté de la vie, de l'héritage et du fait d'imposer un mode de vie à ses enfants. Et ce rôle est parfaitement joué, les réactions du personnages sont tellement crédibles.

Je n'en dis pas plus pour ne rien dévoiler.
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Un récit mené de main de maitre par Marcel Theroux, envoutant, prenant et qui nous tient en haleine tout du long. le tout servi pas une écriture fluide et agréable. Une dystopie sur l'après catastrophe, sur la solitude, sur la vie et sur l'espoir. Une belle réussite!
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Petite ville de Sibérie autrefois peuplée de colons venant du monde entier avec une population qui oscille maintenant entre 1 et … voilà, à peu près. Makepeace Hatfield, shérif d'avant le cataclysme, veille toujours ne sachant pas ce qui reste du monde, ailleurs, où même s'il reste quelque chose. Mais lorsqu'un avion survole la zone, il part à la recherche de survivants.

Fin du monde (ou presque) après avoir bien usé la Terre (dystopie? ah? vraiment?) avec un soupçon de post-apocalyptique, merci le nucléaire et la surpopulation. Bon, j'adore ce genre là, je l'écris à chaque fois : paysages déserts, ville fantôme glacée, vestiges d'une humanité presque disparue et mise en exergue de ce qu'il reste de bon et surtout de très mauvais chez l'humain.

J'ai beaucoup aimé le personnage de Makepeace avec son nom lourd de sens! Ce shérif croit encore. En la justice donc, mais pas seulement. En l'humanité, aussi, et ce n'est pas évident. Et puis il récolte, plante, préserve des livres, le savoir de l'humanité, l'espoir…Personnage battant, courageux, malin que j'ai aimé suivre jusqu'au bout de l'enfer blanc.

Difficile de faire l'apologie de ce roman sans dévoiler de gros rebondissements mais j'ai (quasi) tout aimé, du début à la fin et je l'ai lu d'une traite, comme hypnotisée. J'adore les couvertures des éditions Zulma et celle-ci ne fait pas exception! Comme on dit : “on ne juge pas un livre à sa couverture” mais mon impression est confirmée car c'est un coup de coeur.
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Juste un commentaire pour... commenter le fait que, dans les critiques que j'ai lues (il y en a trop pour que je sois exhaustif), ça n'a gêné personne de parler du personnage principal sous la forme "elle". Mais je met tout le monde au défi de dénicher (dans le 1er chapitre de la version française, ce qui est une gageure dans cette langue) le moindre indice concernant le sexe de ce personnage. En ce sens, la page 4 de couverture est NULLE, car il en est fait mention, alors que ce 1er chapitre laisse (doit laisser) toute latitude à l'imagination.
J'ai du mal à croire que l'auteur n'en ait pas voulu ainsi.

Sinon, oui, beaucoup aimé ce livre, écriture personnelle, c'est fou ce qu'il y a comme romans "post-apocalyptiques" en ce moment...
Peut-être ensuite lire "la supplication", de Svetlana Alexievitch. Pour revenir au réel glaçant.
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Un roman post apocalyptique réaliste et survivaliste dont je me souviendrai longtemps !

J'y cherche en général un autre possible, une alternative à l'effondrement, un retour à la simplicité.. c'est ce que j'avais aimé dans "Dans la forêt ", récit de résilience ou dans "Le mur invisible " dans une version plus fantastique..

Ici, plus dur d'y trouver de l'espoir mais quelle claque! C'est le récit de colons qui ont cherché un retour à la terre, une sortie du monde moderne hyperconnecté et établi une société alternative dans le grand nord Sibérien. Mais ils ne vont pas être épargnés et vont subir de plein fouet les migrations climatiques, famines et violences d'un monde à la dérive dans lequel les démocraties ont disparu, ainsi que la justice, livrés à la brutalités hommes.

Quelle place reste-t-il pour les connaissances acquises par l'homme sur des millénaires dans un monde où reigne désormais la loi du plus fort?

C'est à mon avis un incontournable du genre. Indispensable.
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J'ai beaucoup aimé ce livre, les descriptions des paysages de la Sibérie. L'épopée de makepeace à travers la toundra.

On suit makepeace qui habite sa maison seule dans la ville, sa rencontre avec ping. Puis un jour un avion passe.
Elle décide de quitter son repère. Beaucoup de choses vont lui arriver.
Ce livre est passionnant et se lit trop vite.
Merci à la masse critique babelio
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Makepeace (étrange prénom pour une fille) est désormais la seule habitante d'un village perdu dans le Grand Nord. Une vie rude, austère et dangereuse qu'elle mène avec courage, n'ayant pas connu d'autres horizons.
A l'origine de cet exil, la décision de ses parents de quitter le monde dit civilisé qui, selon eux, courait à sa perte -et les événements allaient leur donner raison- pour répondre favorablement aux autorités russes désireuses de créer un îlot de peuplement dans les régions les plus reculées du nord sibérien.
Mais pour ces nouveaux colons, motivés par une croyance religieuse extrême, la situation ne tarde pas à se dégrader avec l'afflux de réfugiés fuyant un monde à la dérive. "C'est après que les plus dangereux ont commencé à débarquer (..) Nous d'un côté, les désespérés et les dangereux de l'autre" relate Makepeace qui conclut "On en était donc là, des colons qui avaient renoncé au vieux monde pour finir pour le trouver à leur porte."
Ses parents et son frère morts dans des circonstances tragiques, Makepeace assiste à une sorte de guerre civile qui ravage le village de pionniers.
La suite est un road movie passionnant que Marcel Theroux met en scène avec une étonnante capacité à emprisonner le lecteur dans ses filets romanesques. Ceux qui ont lu "La Constellation du chien" de Peter Heller trouveront une évidente parenté entre ces deux formidables dystopies. Un vrai bonheur de lecture.
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Quelle découverte ! Un livre qui transporte au delà du monde où nous vivons. Il fait encore plus froid dans le dos à lire avec ce qu'on sait du conflit ukrainien en 2022. Magnifique écriture, sensible et chaude qui contraste avec le récit dystopique qui occupe les contrées glaciales du grand nord. Vous n'êtes pas fan de science fiction ou de western ? En fait peu importe vous serez plongés dans la poésie de ce roman et vous vous attacherez à l'héroïne moderne Makepeace qui brave la vie avec courage. J'ai tout aimé et je recommande les yeux fermés ! Comme dit Murakami sur ce livre : il donne envie d'en discuter avec nos proches pour savoir ce qu'ils en ont pensé… foncez !
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Au nord, dans l'immensité des steppes et des taïgas, se trouve le salut.
Des hommes quittent les grandes villes et leur confort pour aller vivre en Sibérie, cette « étrange terre déserte, froide, et tachée de sang ». Pour tourner le dos à un monde avili et sans grâce. Pour retrouver ces valeurs oubliées et simples du travail, le vrai, et de l'entraide entre les hommes.
Des pionniers d'un genre nouveau.
C'est ici, en pleine Sibérie, presque au milieu de nulle part, qu'est née et a vécu Makepeace. Très loin du mercantilisme et des dépravations du monde de ses parents. Un monde qui l'attire, malgré toutes les mises en garde, les ressentiments, et les interdits des adultes.
Mais ce monde qu'ils ont abandonné part en vrille. À force de se lézarder de tous côtés, il finit par s'effondrer. Dérèglement climatique, inondations, guerres, problèmes d'approvisionnement des grandes métropoles, famines… Il a fallu le temps d'une génération pour en arriver à ce naufrage.
Ce sont des hordes de familles affamées, hagardes et dépenaillées, ce sont des bandits de grand chemin sans foi ni loi, qui viennent saccager les terres cultivées avec tant d'amour et de désintéressement par nos pionniers.
Au nord, dans l'immensité des steppes et des taïgas, se trouve désormais la survie.
Le monde s'efface, se retire, et Makepeace se retrouve seule, ou presque, dans la ville des pionniers de la lointaine Sibérie. Une ville fantôme qu'elle parcourt chaque jour à cheval. La voilà contrainte de vivre comme le peuple des caribous. Il en faut de la force d'âme, du courage, pour être cette dernière sentinelle d'un ancien monde tombé en jachère.
Makepeace se tient prudemment à l'écart du nouveau qu'elle voit apparaître dans de grandes colonnes de poussière. Seuls l'opportunisme, la cruauté et l'exploitation s'épanouissent au milieu de ce grand désordre.
Puis il y a cet avion qui caracole dans le ciel. Et si la civilisation existait encore quelque part, là où se rendait l'avion ? L'espoir chevillé au corps, Makepeace abandonne sa maison et son potager pour tenter de la retrouver. Elle se lance dans la grande steppe, prête à affronter tous les dangers, toutes les cruautés.
Elle a des fantômes à oublier aussi. Ses parents. Charlo et Anna qu'elle a enterrée. Et Ping. Son sourire. Sa joie. Sa reconnaissance. Son ventre rond.
Dans son dernier périple, elle ne trouvera que mort, exactions, haine et dépravation. Puis au moment où elle n'attendait plus rien, une dernière raison de vivre.
Il y a du souffle épique dans ce refus obstiné du renoncement malgré les échecs et les espérances trahies.
Vraiment. Une histoire prenante. Un beau et grand roman.
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Que dire de ce roman ? L'ambiance qui mélange western et post-apocalyptique fonctionne très bien ; d'une manière assez déroutante au début, lorsqu'il est fait mention de télévision et d'autres objets modernes au milieu d'un récit de rondes à cheval et d'agriculture manuelle, mais qui finit par dresser une fresque passionnante d'un monde ravagé.
Pour ne pas tout dévoiler de l'histoire, je ne dirai pas grand chose de plus ; dans tous les cas, j'ai été happée par cette histoire, avec ce personnage principal très bien décrit, avec des réactions humaines et réalistes.
L'écriture est très réussie, et sans en faire trop, parvient à décortiquer les émotions et réactions humaines d'une manière impressionnante. Une très belle réussite !
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