Citations sur Atom[ka] (162)
Lucie marqua instinctivement un léger pas de retrait, laissant Sharko la devancer de quelques centimètres. Elle détestait affronter le regard des fous parce que, au fond de leur iris, on lisait tout ce que notre conscience refoulait et nous empêcher de voir.
Pour lui, les Occidentaux étaient comme des pêches, et les Russes comme des oranges. D'un côté, des individus d'apparence ouverts, qui se saluaient dans la rue, mais qui cachaient un noyau dur dès qu'on creusait. De l'autre, des gens de prime abord fermés, mais qui s'ouvraient jusqu'au cœur une fois la carapace percée.
Depuis que la voiture avait attaqué les petites routes de montagne, le ciel avait viré au noir graphite et le crachin de flocons s'était transformé en une monstrueuse tempête digne d'un roman de Stephen King.
Pour lui, les Occidentaux étaient comme des pêches, et les Russes comme des oranges. D'un côté, des individus d'apparence ouverts, qui se saluaient dans la rue, mais qui cachaient un noyau dur dès qu'on creusait. De l'autre, des gens de prime abord fermés, mais qui s'ouvraient jusqu'au coeur une fois la carapace percée.
Qu’est-ce que t’espérais ? Retrouver ce salaud seul, en quelques jours, et faire justice comme Charles Bronson ?
le bois craquait, des gerbes de flocons se décrochaient des branches et s’écrasaient comme des colombes mortes.
Le commissaire s'approcha, les sourcils froncés. Au fond des récipients, des espèces d'animaux blanchâtres étaient accrochés aux rochers. Corps en forme de tronc, avec des sortes de branches ou de bras qui s'agitaient par le haut. Ces organismes mesuraient au maximum, un centimètre de long. Sharko se pencha et observa attentivement. Ces bestioles étaient présentes dans tous les aquariums. Il n'y avait aucun autre être vivant, hormis les plantes. - Je crois qu'on sait à présent ce qui est tatoué sur les mômes et qu'on retrouve dans le manuscrit. Quelqu'un a une idée de ce que sont ces bestioles ? Personne ne répondit, tandis que l'évidence sautait aux yeux de Sharko : Scheffer était bien impliqué au plus au haut degré dans leur enquête. Le commissaire songeait à tous ces enfants allongés sur des tables d'opération, et marqués de l'emblème de ce curieux organisme vivant.
Sur ces terres maudites des enfants partent aux champs pour cueillir des myrtilles et n’en reviennent jamais parce qu’ils se sont effondrés en route...ils n’ont aucun statut légal....dans ces villages les gens sont en dehors du monde, ils n’existent plus. Les enfants qui disparaissent passent quasiment inaperçus.
On peut lire des choses qu'on ne devrait pas, au pays de Kirt. Je sais pour NMX-9 et sa fameuse jambe droite, au coin du Bois. Je sais pour TEX-1 et ARI-2. J'aime l'avoine et je sais que là où poussent les champignons, les cercueils de plomb crépitent encore.
Avec la visibilité réduite, Sharko avait perdu son objectif de vue mais il savait qu’il s’en était rapproché. L’autre semblait courir beaucoup moins vite, courbé, ramassé. Le flic suivait le sillon creusé par les chaussures et les tibias de son prédécesseur. Les amas de neige atteignaient quarante ou cinquante centimètres à certains endroits. Il pensa à sa chevauchée, la nuit précédente, vers les marécages. Comme si, d’un coup, passé et présent se mêlaient. Il se retourna brièvement, incapable de dire où il était. S’il se perdait ici, si la neige recouvrait ses traces, c’était l’affaire de trois ou quatre heures avant qu’il crève de froid. Les montagnes ne pardonnaient pas.