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3,85

sur 1059 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je reste très dubitatif devant Walden... J'en attendais peut-être beaucoup. La préface d'Onfray m'avait déjà plutôt refroidi. J'ose le dire. Lire la préface avec la tête d'Onfray à l'esprit, cela me gâchait déjà un peu de ma lecture. D'autant qu'au final, je n'ai pas vraiment trouvé dans le livre ce qu'y annonçait le philosophe chéri des médias. J'avoue un background très faible en philo, matière qui n'était pas enseignée en Belgique quand j'ai fait mes études. (N.B. j'ai ainsi pu faire un doctorat en économie sans jamais avoir été briefé sur Popper, par exemple)

Thoreau commence par un long chapitre sur l'économie... où il aborde la mode, les comportements, le progrès, l'argent... C'est long, lassant, pas spécialement tonique (150 ans quand même), mais ce qui est exceptionnel, c'est de se rendre compte que tout cela est fort moderne. Les thématiques ont finalement fort peu changé. C'est cela la philosophie, diront les uns, s'attacher aux basiques. Les autres parleront de l'éternel humain, qui prétend ou croit changer mais reste accroché aux mêmes travers.

Ensuite, Thoreau nous emmène au bord du Lac Walden et nous en fait découvrir la beauté.

Il parle avec poésie, de manière fort débridée parfois, de la nature. On y est transporté par la magie des mots. Puis bardaf, il redevient trivial, terre-à-terre, pragmatique et on repart sur ses boisseaux de blé, etc.

Je note au passage une grande ambiguïté de Thoreau sur le progrès et les formes qu'il prend, par exemple sur le chemin de fer. Tantôt il le rejette, tantôt il s'extasie. Tantôt il l'apprécie pour les repères qu'il apporte. Tantôt il en dit du mal ou le voue à l'échec.

Thoreau est un original, 100% pur homme des bois, très attachant... sauf, sauf, sauf... quand il dérape et se met à nous dire comment nous devons nous comporter. En fait, nous devons agir comme lui... il rejoint en cela l'idée que je me fais d'Onfray qui passe son temps à essayer de nous prouver que ce qu'il dit est juste et que ce qu'il fait doit être fait par tout le monde.

C'est à la fois très positif: Thoreau, au moins, prêche par l'exemple, il ne nous dit pas comment nous devons faire, en faisant autrement, comme certains philosophes "modernes". Il trime, il lutte, il construit sa maison de ses mains. C'est négatif parce qu'il devient vite dogmatique et normatif. L'épilogue est un monument d'écoeurement, en ce qui me concerne. Je suis sûr que Thoreau a trop fait infuser l'écorce de bouleau ou qu'il a mal trié ses champignons...
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Je n'ai pas été passionné par cette longue lecture bien que prônant des idées qui me tiennent à coeur telle la vie en autarcie, le dépouillement, la solitude au bord d'un lac, ......la culture des haricots.
J'ai préféré de loin l'Indian Creek de Pete Fromm!
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Livre difficile à lire, dans une époque très révolue. Quelques passages intéressant sur la vie en autarcie et la dépendance (déjà à cette époque) aux biens matériels. Un classique malgré tout
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magnifique et instructif ce séjour isolé en forêt dans une cabane.
Thoreau en tire des leçons philosophiques et de vie édifiantes et saines.
un excellent moment en pleine Nature !
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La première chose à dire, c'est que ce bouquin est assez exigeant au niveau de la lecture. Gros pavé, il faut une bonne dose de courage pour l'attaquer.
La deuxième, c'est qu'il s'inscrit dans la veine "Nature Writing", ces livres qui poursuivent le double objectif de raconter la nature et raconter la vie dans un même mouvement.

Thoreau nous offre là une sorte de récit autobiographique (pas de sa vie entière mais des quelques années où il a vécu dans une cabane dans les bois) où s'entremêlent poésie, philosophie, pamphlet et anecdotes pragmatiques.

J'ai un sentiment assez mitigé en refermant ce livre. Je n'ai pas aimé ce livre quand il se fait pamphlet. Thoreau, en précurseur de l'anarchisme individualiste qu'il était, se lance dans une croisade contre la société moderne, consumériste, et il se fait un peu le berger de moutons (les hommes modernes, prisonniers de la société) qu'il veut ramener vers une vie plus proche de la nature, de l'authentique.
C'est même pas que je suis en désaccord avec l'auteur, au contraire ! Mais c'est plutôt que le ton est très didactique, parfois un peu snob, et moi je déteste qu'on me fasse la leçon.
Par contre j'ai adoré les passages un peu pragmatiques, quand Thoreau nous raconte comment il a construit sa maison par exemple.
Mais la perle de la perle c'est quand il verse dans la poésie. Ces passages ne sont pas aussi nombreux que je le voudrais, et il faut les chercher au milieu de longs passages plus ennuyeux, mais quel bonheur quand on y tombe dessus !
Quand Thoreau nous parle des plaisirs simples de la nature, quand il décrit avec moult détail et un grand lyrisme la faune, la flore, toutes les pépites invisibles de sa forêt près de Concort, c'est magique.
J'aime ces auteurs qui, à partir de pas grand chose (une cabane entre deux arbres, des jours qui se ressemblent tous un peu) savent se bricoler un imaginaire d'une puissance et d'une richesse inouïes.

Donc pour conclure Walden est un bouquin exigeant et qui me laisse un peu mitigé : autant les parties critiques ou pamphlétaires sont assez ennuyeuses, autant les passages de poésie sont des perles pures de beauté.
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Ce livre peut s'avérer difficile à lire mais il est une mine de réflexions, contient de magnifiques descriptions d'un amoureux de la nature et porte une dimension poético-politique qui en ont fait un Grand classique. Survivalistes, décroissants, anti-consommation, écolos, naturophiles nous n'avons pas de soucis à nous faire quant à l'avenir de Walden...
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Longue et lente lecture de ce livre qui nous transporte dans une Amérique du XIX ème siècle dans laquelle le déboisement intensif n'avait pas encore sévi.
J'ai vécu avec Thoreau la construction de son chalet, sur un terrain qu'il s'est approprié, partagé ses merveilleuses promenades, découvert une variété de plantes et d'animaux, accompagné dans sa recherche de nourriture. Il m'a fait entendre le bruit du vent et le chant des oiseaux et admirer le merveilleux étang de Walden avec ses couleurs et sa faune.
Pourtant, j'ai eu beaucoup de peine à entrer dans ce livre, car le premier chapitre qui traite d'économie m'a terriblement ennuyé avec ses comptes d'apothicaire et je pensais que je n'en viendrais jamais à bout.
Le style est un peu vieillot, le livre très dense mais je suis vraiment heureuse d'avoir lu l'intégralité de cet ouvrage.
Il me pose la question de savoir, si à l'époque actuelle, il serait encore possible de vivre dans une nature d'une telle richesse.
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J'ai lu la traduction de L.Fabulet de 1922.
Je ne sais si les traductions plus récentes sont différentes, mais le style que j'ai lu était très classique voire vieillot et rendait Thoreau difficile à lire, ce qui ne m'était pas apparu si net dans la "désobéissance".
Sur le fond, Thoreau dans ce livre a été à la hauteur de sa réputation de bible des alternatifs américains.
Il raconte les 2 ans passés par Thoreau à construire sa maison sur un terrain squatté et y planter pour vivre en quasi autarcie, loin de ses contemporains dont il juge sévèrement le consumérisme et le manque de culture.
Tout cela est encore largement actuel, et mérite une lecture. C'est néanmoins long. Folio en a sorti des extraits qui suffisent sans doute. Un autre critique possible est l'aspect un peu idéaliste de ce genre d'attitude. Ne pas s'occuper des autres n'est possible qu'aussi longtemps qu'il ne s'intéressent pas trop à vous.
Mais Thoreau est assez crédible car il a prouvé ailleurs qu'il n'avait pas peur de la prison. Il est aussi mort relativement jeune et n'a pas eu de famille...
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