Robert Thorogood est le scénariste de Meurtres au paradis, une série télé que j'aime vraiment beaucoup. Elle se déroule sur l'île de Sainte-Marie et un inspecteur anglais se retrouve à la tête d'une équipe d'enquêteurs réduite aux moyens limités. Pas de légiste, pas de possibilité de vérifier un ADN sur place, alors il faut se creuser les méninges pour résoudre les meurtres qui se produisent sur cette île idyllique des Caraïbes. Depuis le début de la série, il y a eu plusieurs enquêteurs britaniques et l'équipe a aussi changé. Mais cela n'a pas affecté mon plaisir devant cette série, car il y a une chose que j'adore et qui clôt les enquêtes : une fin à la
Agatha Christie où tous les suspects sont réunis et où l'inspecteur déroule les réflexions qui l'ont mené à dévoiler le nom du suspect. Et ça franchement je trouve ça aussi cool que les intrigues à la Columbo où l'on sait tout de suite qui est le meurtrier et où l'on voit l'enquêteur progressivement découvrir les raisons qui ont poussé l'assassin à agir. Bref, j'aime beaucoup certaines séries policières et Meurtres au paradis en fait carrément partie.
Robert Thorogood, qui a récemment écrit Les dames de Marlow enquêtent, est aussi l'auteur de la série Meurtres au paradis. Forcément lorsque j'ai découvert les deux premiers tomes de la série, j'ai SU qu'il FALLAIT que je les lise et je croisais les doigts pour que ce soit aussi sympa que la série télé.
Le premier tome,
Meurtre avec (pré)méditation, est une enquête de l'inspecteur-chef Richard Poole – et ça tombe bien, car c'est mon enquêteur préféré. Richard Poole a été muté à Sainte-Marie et il déteste cette île, la chaleur – pour lui il faut chaud toute l'année sauf l'été où il fait très chaud -, le sable rentre partout, les insectes sont dangereux et ses costumes en laine dont il ne se sépare jamais sont vraiment inconfortable. Il rêve de l'Angleterre, sa pluie, ses saisons, son temps gris, ses habitudes, mais il sait bien qu'il ne peut pas rentrer et qu'il faudrait bien qu'il arrive à s'habituer à sa nouvelle vie – et si elle pouvait se dérouler sans le lézard qui s'est installé dans son bungalow et avec qui Richard Poole mène une vraie guerre psychologique. Bref, j'adore Richard Poole, sa difficulté à avoir des interactions avec les autres mais est un brillant enquêteur.
Dans
Meurtre avec (pré)méditation,
Robert Thorogood embarque le lecteur dans un centre de bien-être spirituel avec séances de méditation avec Aslan Kennedy. Lors d'une séance de méditation groupée, le gérant du centre est assassiné. le problème, il était enfermé avec ces cinq élèves et évidemment, personne n'a rien vu. Une énigme à la hauteur de Richard Poole et de son sens de l'observation et de la déduction.
Franchement, j'ai vraiment beaucoup aimé cette enquête et l'ambiance de ce roman qui ressemble à celle de la série télé. Toutefois, j'ai eu une impression de déjà-vu car cela m'a fait pensé à un épisode de la série (La paix intérieure, saison 7 épisode 6). Mais il faudrait que je le revois pour savoir s'il est vraiment pareil. Et quand je l'aurai revu, que je relise le roman, car d'ici-là, j'aurais oublié la fin – je suis résignée, c'est de famille, ma maman est incapable de se souvenir de la fin d'un film le LENDEMAIN MATIN (imaginez la frustration quand j'étais envoyée au lit au milieu d'un film et qu'elle ne pouvait absolument rien me raconter au petit déjeuner).
C'est une bonne chose que ce soit le scénariste qui ait écrit les enquêtes de Richard Poole, car on retrouve vraiment l'ambiance et mon inspecteur-chef préféré. Si vous aimez la série télé ou si vous avez envie d'une sympathique enquête qui se termine à la manière des
Agatha Christie avec un personnage principal aussi insociable que sympathique – son équipe doit tout de même s'adapter avec une telle personnalité ! Et c'est aussi ça que j'ai aimé, dans
Meurtre avec (pré)méditation.
Lien :
http://mademoisellemaeve.wor..