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3,94

sur 979 notes
J'ai refermé ce livre avec un gros soupir de bonheur, de soulagement et d'enthousiasme mêlés, partagée entre le grand plaisir d'avoir parcouru une oeuvre importante et l'épuisement provoqué par cette histoire dramatique, âpre, de malheurs et de folie; sentiment de lectrice à l'image de cette « Terre », de contradictions et de paradoxes.

Sur la simple opposition de trois personnage impuissants face à leurs destins (deux hommes, une épouse qui se croyait veuve, un retour de combattant porté disparu), le récit nous distille au fil de ses pages, une tragédie à l'Antique, dominée par la peur insidieuse des êtres devant les choix à faire, au détriment de leur bonheur et de l'Amour.

Le livre est d'ailleurs construit comme une partition à trois, ou chaque personnage nous fait rentrer dans son histoire et dans l'intimité de ses pensées.
Pas ou peu d'échange entre eux, à l'image de cette Asie si pudique et réservée, de cette malheureuse terre vietnamienne aux êtres déchirées par la guerre et dont les codes de société rétrograde, les coutumes morales et les principes politiques imposent tant de contraintes, mais portent aussi à l'héroïsme et au don de soi.

Un récit qui nous parle de respect des valeurs familiales, du culte des ancêtres, de devoir d'entraide accepté ou subi, de grandeur d'âme, de petites mesquineries, de générosité désintéressée, de compassion et de haine.
Tous ces sentiments mêlés, triturés, étouffants, accompagnés de ce fatalisme déconcertant ; tout nous dépayse.

Magnifique écriture (qualité de traduction ), poétique, simple et limpide, lumineuse pour nous ouvrir les portes d'un monde de couleurs violentes, d'odeurs saturées, de saveurs culinaires, de beauté de la Nature mais aussi de la part d'ombre à travers la misère des petites gens, des bordels citadins, de l'âpreté de la sexualité, des fureurs de la guerre.

C'est un livre humaniste qui exacerbe notre désir de liberté, de tolérance et de justice, de combativité pour la quête du bonheur.
Bravo à l'auteur … et à l'éditeur dont cette collection est un bonheur en mains
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je viens de me référer à la note laissée sur mon tableur début janvier 2008, 3 étoiles ! !
Je viens de reprendre en main ce livre, de lire les citations laissées ici et là, de regarder vos critiques .... j'ai déjà conscience de ma sévérité ! ! Je me souviens pourtant d'avoir parcouru avec curiosité tous ces chemins qui sillonnent le Viêtnam, tous ces chemins de vie qui vous dressent une fresque riche de Personnages et d'Histoire ....Il est question d'Amour, Origines, Destins... On vous enseigne les vertus des plantes, les rites et coutumes, la calligraphie, l'astrologie....
Non je ne me comprends pas, pourquoi tant de sévérité ? Peut être une erreur de jugement, peur du volume de 700 pages, manque d'expérience, erreur de jeunesse? Sûr qu'un jour j'y reviendrai !?
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Mien, jeune femme vietnamienne a refait sa vie avec Hoan, un riche propriétaire terrien, de cet amour réciproque est né un enfant.
Mais Bon, l'ex mari de Mien, porté disparu et considéré comme mort à la guerre, réapparait quatorze années plus tard. Il demande réparation et veut récupérer son épouse. Mien devra choisir.
A travers l'histoire de ces trois personnages, Duong Thu Huong brosse un magnifique portrait d'un pays marqué par la guerre et ces traditions ancestrales. C'est aussi un roman sur les différences sociales, le rôle de la femme et une immersion dans un pays envoutant que Duong Thu Huong décrit magnifiquement.
Le rythme est volontairement lent, l'auteur distille avec un égal bonheur, monologues intérieurs, descriptions minutieuses et émotions sensorielles. Ce choix peut parfois dérouter mais c'est de cette narration que le livre tire sa force et sa beauté. Il faut se laisser porter par la poésie et l'imaginaire de Huong. Un roman enivrant et terriblement dépaysant qui mérite largement ce long et lent voyage au pays du hameau de la montagne.
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Que passe-t-il lorsque l'homme qu'on a épousé une dizaine d'années plus tôt, porté disparu, enterré symboliquement, revient un beau jour, acclamé tel un héros, alors qu'on a rencontré un autre homme, eu un enfant avec lui, trouvé le bonheur?
C'est ainsi que commence ce beau roman vietnamien aux descriptions magnifiques - et aux plats appétissants -.
Difficile de se mettre à la place de Miên qui se sacrifie, alors qu'elle vit dans l'amour et un certain confort, pour s'installer auprès de ce mari revenu qui n'est plus qu'une ombre, et qu'elle n'aime pas. Car le pauvre Bôn n'a plus rien pour lui.
Traumatisé par ses longues errances durant la guerre, faible, pauvre, le voilà qui découvre que la femme dont le souvenir l'a aidé à surmonter ses souffrances pendant toutes ces années a refait sa vie avec un autre bien plus chanceux et débrouillard que lui. Bôn n'a pas d'autres solutions que de s'installer auprès de sa soeur et ses enfants qui vivent tels des cochons dans un dénuement et une crasse abjecte.
Miên accepte son sort froidement, Bôn espère le retour de l'amour et la naissance d'un enfant, Hoan, le deuxième mari de Miên laisse à sa femme la maison, de l'argent à disposition, et quitte les lieux pour moins souffrir.
Les trois personnages subissent ce revirement comme ils peuvent, à la fois victimes du regard des autres et de leurs propres désirs. Aucun d'eux n'est tout-à-fait noir ou blanc, chacun hésite, revit les souffrances passées, s'interroge, espère un changement dans cette situation intenable et le village, pendant ce temps, juge l'un, puis l'autre.
J'ai beaucoup aimé l'écriture, les paysages et les nuances. En revanche, malheureusement, je suis restée à distance des personnages et je n'ai pas éprouvé une empathie très forte. Je ne sais pas pourquoi... peut-être n'ai-je pas vraiment compris leurs démarches, peut-être le sujet ne m'a-t-il pas suffisamment portée.
Mais je ne regrette pas cette lecture qui m'a emportée loin d'ici.
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Duong Thu Huong signe un livre magnifique sur le climat de son pays, le Viêt-Nam une quinzaine d'années après la guerre.

« Terre des oublis » est une plongée sensuelle dans les odeurs de cuisine, de peau, une description envoutante de paysages, de villes, du quotidien. On assiste à la préparation du riz gluant, on visite un bordel, un petit village de montagne, on dîne à la table de petits notables, on voyage complètement charmé tout en suivant intensément le drame amoureux qui se noue.

Mien, veuve de guerre, s'est remariée avec Hoan. Elle vit heureuse avec lui et leur petit garçon. Mais Bon, son premier mari, n'est pas mort et il surgit de la jungle ! La pression est forte dans une société meurtrie par un conflit au cours duquel tant de familles ont perdus un fils. Alors Mien quitte son riche mari pour retrouver la vie commune avec Bôn dans un misérable logis. C'est l'éternelle histoire d'un gamin parti faire la guerre à peine marié. Il a sacralisé les rares moments magiques passés avec Mien qui lui ont permis de tenir le coup mais il n'a plus de recul face aux nombreuses années écoulées. Il s'obstine à vouloir retrouver l'intensité des jours heureux, en vain…

Duong Thu Huong alterne les récits des trois personnages, remonte le fil de leurs trajectoires. Ils souffrent mais ploient sous le regard social dans une tension et une moiteur étouffante. Chacun à sa manière aime l'autre et souhaite plus que tout conserver sa dignité au détriment de son propre bonheur.
Un roman inoubliable.
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Miên et Hoan s'aiment, ils vivent ensemble avec leur petit garçon.
Mais cela serait trop facile si le premier amour et mari de Miên - Bôn - ne revenait pas presque d'outre-tombe pour venir réclamer son droit de vivre au côté de celle qu'il aime

A travers les destins malheureux de ces trois protagonistes, Duong Thu Huong met en scène le Viet Nam , son peuple, son histoire, ses coutumes et ses valeurs. Avec un soupçon de nature et de nourriture pour dépayser le lecteur occidental. A n'en pas douter les romans de l'écrivain sont une sorte de carte mémoire, des souvenirs déchirants d'une exilée.
Dans Terre des Oublis, l'auteur nous parle du rapport que nous entretenons avec notre passé et nos souvenirs , et de la culpabilité et de la nostalgie qu'ils engendrent. le passé est bien sûr essentiel à tout individu - et à toute nation - pour savoir où il va, mais doit-il pour autant servir de refuge lorsque le présent ne tient pas ses promesses et que l'avenir semble morose ?
Dans ce roman on retrouve beaucoup de thèmes chers à l'auteur. Une fois de plus, le communisme est vivement critiqué pour les nouvelles formes de servitudes qu'il a imposé sur les corps et les esprits de la population vietnamienne. Mais qui croire et comment se situer entre la vision romantico-buccolique des temps anciens et le nouvel idéal romantico-social du parti communiste ? Malgré la Révolution industrielle qu'il a amené au 20ème siècle, les rivalités et les jalousies entre les hommes des villes et ceux des campagnes (ou des montagnes) est toujours ancré.
Duong Thu Huong nous présente des êtres victimes de leur époque et de l'Histoire théâtralisée. Bôn en est l'exemple le plus frappant : brave petit gars des montagnes, il se retrouve embarqué dans une guerre qui le dépasse. Si cette guerre lui a permis d'acquérir l'étiquette de "héros", dans le fond il reste un pauvre bougre, un raté même. L'auteure se montre d'ailleurs très cinglante face à la foule (ou "l'opinion publique" comme on dit pour brouiller les pistes) qui a à la fois besoin d'aduler des héros et de démolir des individus - fussent-ils les mêmes - et face à la place que prend l'argent dans les rapports humains et la façon dont les individus se perçoivent.

C'est donc un roman riche que nous offre l'auteur, mais j'ai eu du mal à rentrer dedans. Tout d'abord parce que la première moitié est trop longue. Même si je reconnais à l'auteur tout le talent qu'elle a , que ce soit pour décrire les tourments de l'âme ou pour faire l'autopsie des rapports amoureux soumis au temps, au regard des autres et à notre propre égoïsme ; j'ai trouvé que tout ce talent était noyé dans un flot de description un peu trop à l'eau de rose - à mon goût.

J'étais très enthousiaste au début de cette lecture, car j'avais été emportée par Sanctuaire du Coeur (qui est je crois, encore plus épais !), mais là .. la magie n'a pas aussi bien fonctionné. On voit bien l'ébauche du génie littéraire qui sera développé dans les romans suivants, mais je n'ai pas été conquise. Je n'ai pas retrouvé ce que j'avais aimé dans Sanctuaire du Coeur. Je ne me suis pas non plus attachée aux personnages. Pas même à Miên, cette Cendrillon vietnamienne d'après-guerre. (question de goût purement subjective ! )

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J'ai beaucoup aimé ce roman. C'est à la fois une magnifique histoire d'amour (s) et l'histoire d'un village et de ses habitants au Vietnam après la guerre. J'ai souvent eu l'eau à la bouche devant les mets préparés simples ou raffinés mais toujours appétissants, ma curiosité à été piquée par les coutumes, les remèdes médicaux ancestraux,les traditions qui jalonnent la vie des habitants. Les descriptions des paysages sont flamboyantes ,et m'ont données envie de m'y promener de sentir l'odeur des caféiers,d'entendre le chant des oiseaux. Duong Thu Huong distille avec finesse la mentalité des villageois, le poid de la politique qui pèse sur eux, le sens du devoir Collectif et notamment pour les jeunes filles qu'on incitait à épouser les soldats avant leur départ pour leur donner du coeur à l'ouvrage ! Ou inversement d'épouser ceux qui revenaient infirmes pour participer à l'effort national. Je trouve que Duong Thu Huong a un talent fou pour transmettre toute cette richesse du collectif tout en livrant des portraits singuliers d'une immense profondeur. Son écriture est très forte et charrie des émotions intenses avec des métaphores qui prennent parfois un sens encore plus puissant lorsqu'on découvre certains éléments au cours de la lecture,comme cette pensée de Mien "...il avait fait l'amour comme un fossoyeur creusant une tombe...". L'histoire repose sur Mien, mariée toute jeune à Bon. Celui ci part très vite à la guerre. Quatre ans plus tard elle reçoit son avis de décès. Elle va alors rencontrer Hoan. Ils s'aiment passionnément et ont un petit garçon. Bon réapparaît, et réclame sa femme. Il aime follement Mien, mais est il encore un homme ou un fantôme qui revient de l'enfer!? A travers cette histoire c'est trois façons d'aimer que décrit l'auteure. Se dessine, selon moi une réflexion autour de la nature même de l'amour, aimer est ce posséder ? Ou l'amour n'existe t'il que lorsqu'on est capable de respecter inconditonnement le choix et la liberté de celui qu'on aime? le parcours de ces trois êtres révèle la force des conflits intérieurs et la souffrance qu'ils engendrent. Les chemins qu'ils devront emprunter nous permettent aussi de découvrir de nombreux aspects de la société du Vietnam ,en passant par la guerre, l'errance dans la jungle, la tristesse de la prostitution etc. Je crois que c'est un roman qu'on peut lire plusieurs fois sans s'ennuyer car se juxtaposent plusieurs niveaux de lectures, plusieurs thèmes et tout ceci en parfaite harmonie.
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Quelle histoire !...
…que celle de cette « Terre des oublis » titre énigmatique dont la signification n'est révélée qu'à l'avant-dernière phrase d'un livre qui se dévore comme un polar.
Le Vietnam a retrouvé la paix. La « libération » a mis fin aux combats qui ont déchiré le pays pendant plus de trente ans. Mien est belle…à 17 ans elle a épousé Bôn qui est parti faire la guerre quatre mois plus tard. Comme beaucoup il y est mort. Mien a pris le deuil, honoré son défunt époux et puis sept ans plus tard a rencontré et épousé Hoan, l'amour de sa vie, qui lui a donné un fils et une existence très confortable dans ce pays très pauvre. Elle est heureuse…
Un soir, la foule des voisins est attroupée devant sa maison quand elle rentre de la forêt ; Qui est cet homme ? « Mien ! C'est moi, je suis revenu… »… « C'était son mari quatorze ans plus tôt. L'âme errante qu'elle honore sur l'autel depuis si longtemps s'est soudain réincarnée dans ce corps noir, cette peau et ces lèvres cadavériques. Bôn est revenu. Mien comprend qu'elle est piégée. Elle ne sait plus comment elle va vivre depuis que l'âme errante est descendue de l'autel honorant le héros de la patrie pour s'assoir devant elle et boire goulûment le thé en la fixant de son regard passionné »
Hoan est un commerçant avisé ; il arrive au port avec une cargaison de marchandises nouvelles et des cadeaux pour sa femme mais la nouvelle est déjà là : « ton oncle va perdre sa femme ; le mari de Mme Mien est revenu, l'homme dont on avait annoncé le décès il y a bien longtemps ». Il va devoir renoncer à sa femme adorée… le malheur s'abat sur lui comme la foudre « (il avait) l'air d'un poussin égaré loin de la couvée »
Bôn est toujours amoureux de Mien qu'il a rêvé de retrouver depuis quatorze ans. Il n'a plus rien, mis à part une masure et une friche incultivable. Comment va-t-il réussir à reconquérir l'amour de sa bien-aimée ?
Nous suivons ces trois victimes à retardement de cette guerre terrible et le lecteur ne peut que compatir à chacun de leurs malheurs et tourments. On découvre comment et pourquoi Bôn a été considéré comme mort, comment il a survécu et a erré si longtemps, comment et pourquoi Hoan n'est pas allé faire la guerre, pourquoi il ne peut pas « refaire sa vie » après le départ de Mien et comment cette dernière vit ou survit au traumatisme qu'elle subit en abandonnant son mari et son fils pour retourner vivre avec Bôn.
Au fil du récit de ces trois vies saccagées, les sentiments défilent superbement décrits : l'amour, la passion, la jalousie, la grandeur d'âme, la pitié, le sacrifice, la solidarité, la soumission, l'isolement, le malheur. le dénuement et la pauvreté extrême de ceux que le Ciel a punis côtoient l'aisance de ceux qu'il a choyés. La description de la dureté de la condition féminine ne se limite pas aux malheurs de Mien mais traverse toute la société au travers des personnages secondaires.
Cela n'empêche pas une de ces femmes de river leur clou aux hommes médisants « J'envie Mien, mais je ne la déteste pas. Qui n'envierait pas une personne aussi chanceuse ? Mais quand le Ciel nous refuse la beauté, nous nous résignons à épouser des hommes sans talents ni générosité, des poulets estropiés condamnés à chercher pitance autour de la meule… »
Ce roman magnifique qui nous emmène dans la jungle de Khop, dans la forêt et sur les plages de la cote est rempli de couleurs et de senteurs ; il éclaire le contraste, voire le conflit, entre les habitants de la montagne et ceux de la plaine côtière et donne envie d'aller découvrir tous ces paysages.
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Dans un village du Vietnam un soldat, Bôn, revient de la guerre. Marié par amour, il avait été mobilisé après une unique nuit avec sa jeune épouse, Miên. Après plusieurs mois de combats quelque part au fin-fond de la jungle, sa section a été anéantie. Pendant des mois, il a erré seul à travers la forêt, trainant derrière lui le cadavre de son chef, s'accrochant au souvenir de sa jeune femme…

Tout le monde le croyait mort. Miên c'est remariée avec un homme jeune et riche, ils s'aiment, ils ont eu un fils. Mais elle sait ce qu'on attend d'elle. Par obéissance, par devoir, elle repart vivre avec cet homme qu'elle avait oublié, qui n'est plus qu'une épave brisée, malade, à moitié fou, et qui s'accroche à elle désespérément…

Il n'y a pas vraiment de coupable. Juste des destins brisés par la guerre. Difficile de vraiment en vouloir à Bôn d'avoir perdu la boule après ce qu'il a subi, et de se cramponner à Miên comme l'homme qui se noie en entraine un autre avec lui. Difficile d'en vouloir à elle d'avoir refait sa vie, alors que son mari était porté disparu depuis des mois ; difficile de lui en vouloir d'être redevenue heureuse, et d'avoir oublié cet homme avec qui elle avait passé si peu de temps. Difficile enfin d'en vouloir à son deuxième mari, Hoan, qui n'a peut-être pas fait la guerre mais n'en est pas moins quelqu'un de sympathique, aimant profondément sa femme.

C'est également un témoignage rare sur le retour de la guerre des soldats vietnamiens. Côté américain, le sujet a été traité à d'assez nombreuses reprises, et pas toutes aussi caricaturales que Rambo, loin de là. Côté français même, l'après-guerre d'Indochine est largement abordé dans les films de Pierre Schoendoerffer. Voici qui apporte également un point de vu côté vietnamien.

On retiendra l'immense pudeur avec lequel le sujet est abordé ; le dénuement des vétérans qui se retrouvent sans un sou et ne peuvent compte que sur la solidarité villageoise ; la sobriété et l'intelligence avec lesquelles est intégré au récit le problème de l'agent orange, utilisé comme défoliant par les Américain et qui a provoqué – et continue de provoquer – de très graves malformations sur des centaines de milliers d'enfants.

Un livre fin et beau sur un sujet rarement évoqué.
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J'ai approché le Vietnam grâce à ce magnifique roman dans lequel on découvre une belle histoire d'amour et d'honneur, mais aussi de magnifiques descriptions, des détails sordides sur la guerre au Vietnam et une formidable évocation des coutumes vietnamiennes. C'est un peu long et parfois je me suis perdue dans les détails, les répétitions aussi. mais je garde de ce roman le souvenir de la beauté, de la fraîcheur, de la franchise absolue de Mien, l'héroïne de ce roman.
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