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3,87

sur 112 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Roman jeunesse si l'on veut MAIS, encore une fois, hyper intéressant.
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Même si l'histoire est différente, sur le principe elle m'a rappelé Acide Sulfurique d'Amélie Notomb où, grâce à une émission de téléréalité, le public pouvait faire tuer des gens impunément. Je vous mets un extrait du résumé car c'est un des rares livres de l'auteure que j'ai adoré :
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« Concentration : la dernière-née des émissions télévisées. On enlève des gens, on recrute des kapos, on filme… Quand les organisateurs du jeu, pour stimuler encore l'audience, décident de faire voter le public pour désigner les prisonniers à abattre, un tollé médiatique s'élève mais personne ne s'abstient de voter »…
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L'auteure avait choisi un scénario puissant, choquant, marquant et qui faisait réfléchir, en mettant en parallèle d'un côté la violence de ces téléréalités et les dérives qu'elles pourraient avoir, et de l'autre les « éliminations » nazies.
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Acide sulfurique est sorti dans les années 2000, à l'époque où la téléréalité faisait rage et où elle était aussi encensée pour son côté star système et voyeurisme que critiquée notamment pour ses références aux anciens zoos humains.
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Ici, l'histoire est remise au goût des années 2020 avec des « applis » et les dérives des réseaux sociaux ! l'auteur surfe donc sur la double vague de la technologie actuelle mais aussi d'un sujet d'actualité : la « justice » populaire. On peut le rapprocher de divers actu de ces dernières années, comme la proposition de filmer les procès pour que tout le monde y ait accès, qui a finalement été encadré, ou encore la peine de mort qui, bien qu'abolie en France, n'est malgré tout jamais tapie bien loin.
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Dans le monde de ce roman, elle demeure abolie officiellement par l'Etat… Sauf « justice » populaire :
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« Loi sur le relâchement :
Toute personne ayant purgé les trois premières années de sa peine de prison est susceptible d'être désignée pour la procédure dite de justice populaire, pour être relâchée.
Le relâché restera coupable aux yeux de la justice et de la population. Il sera donc livré à lui-même et ne pourra réclamer aucun soutien ou aide d'une quelconque autorité de l'état.
Les personnes ou groupe de personnes qui porteront atteinte à la vie du relâché bénéficieront de l'impunité totale.
Toutefois, la séquestration, la torture ainsi que toute violence inutile demeurent interdites et pourront faire l'objet de poursuites. »
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L'application « Guilty » (« Coupable ») n'est ni plus ni moins qu'un réseau social. Elle permet de localiser une fois par jour le coupable, mais aussi de signaler ou il a été vu et de s'acharner sur son cas. La chasse à l'homme est lancée. Elle sera entrecoupée d'extrait de messages sur l'application - déferlement incroyable de haine et d'incitation au meurtre, de la part de famille de la victime ou même de gens qui ne le connaissent même pas - et d'interrogatoires de Diego avant sa condamnation, qui rendent la lecture plus ludique, réelle et captivante.
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Comme dans « le dernier jour d'un condamné » de Victor Hugo, on sait dès le départ que le héros est coupable et cela donne plus de poids à l'histoire car cela démontre que, même sur un coupable, le procédé est inhumain, la vengeance n'a jamais été la justice - alors a fortiori en cas d'erreur judiciaire. Et pour le coup autant le héros de Hugo m'avait paru chouiner tout du long, autant celui-ci, malgré sa faute que j'aurais du mal à excuser, m'a paru attachant tant il voulait assumer.
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Le thème de la justice populaire est chatouilleux car, comme la justice est rendue au nom du peuple, ce dernier aimerait bien parfois y prendre une part plus active : plus voyeuriste, mais aussi plus vengeresse. Lorsqu'on lit les messages, on perçoit que sous prétexte de protéger la société de ces criminels, la violence ressemble à un exutoire, un peu comme les jeux du cirque à Rome. Et pour cette raison que nous avons des institutions, afin de ne pas mélanger justice et vindicte populaire voire lynchage publique.
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L'histoire est bien écrite, fluide, prenante et intelligente pour les réflexions suscitées, et les arguments apportés. du fait qu'il s'agisse d'un roman jeunesse, il y a un bon équilibre, ni trop sombre, ni trop léger. On perçoit parfaitement le cheminement du public en mode : s'il a tué cette fille, les nôtres sont en danger, il faut éliminer les déviants pour être tranquilles. Mais alors, des gens à qui il n'a rien fait deviennent à leur tour des meurtriers… protégés par la loi : Où est la justice et la logique là-dedans ?
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Le tome paraît achever l'histoire de Diego mais une ouverture sur d'autres tomes clôt le roman, et j'ai très envie de les découvrir même si j'espère ne pas me lasser. La société va-t-elle se réveiller ? Des gens vont-ils l'aider ? Sera-t-il plus malin ou succombera-t-il ? Diego, pas tout à fait libre dans sa tête, derrière les barreau de sa fenêtre, déjà mort ; Peut-être... (le ver d'oreille c'est gratuit, ne me dites pas merci^^)
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Je remercie Rageot Editeur pour l'envoi, via net galley, du roman pour ados : Guilty - L'affaire Diego Abrio de Jean-Christophe Tixier.
"La loi m'oblige à vous communiquer les données suivantes. Sur les 237 personnes ayant déjà été relâchées dans le cadre de cette procédure, 175 sont mortes après avoir été lynchées par la population, 9 ont réussi à rassembler les preuves de leur innocence et ont bénéficié d'un acquittement. Les 53 autres ont disparus"
Diego Abrio, 22 ans, purge sa peine de prison pour homicide volontaire.
Pourtant il va être relâché.
Sera-t-il libre ? Non !
Le peuple aura le droit de le tuer, ou de le protéger dans sa fuite.
Grâce à l'application Guilty tout le monde peut voir sa position et participer à sa traque..
Surréaliste ? Non, car dans ce futur proche, les citoyens ont droit de vie et de mort sur certains prisonniers...
Guilty - L'affaire Diego Abrio est un roman qui nous présente un jeune homme incarcéré : Diego. Il apprend qu'il va être libéré grâce à un vote toutefois il n'est pas serein pour aucun. Car dans ce futur proche libéré ne veut pas dire être libre pour autant !
Diego va devoir affronter la vindicte populaire. Sa position est mise à jour une fois par jour sur une application que beaucoup suivent, la fameuse Guilty.
Va t'il mourir ? Arrivera t'il à être sauver ? Et par qui ? Pour le savoir, il vous faudra lire ce roman.
La plume de Jean-Christophe Tixier fait mouche et j'ai parfois été mal à l'aise avec cette application qui fait que télé-réalité et réalité se mélangent. Avoir le droit de vie ou de mort vis à vis de quelqu'un, même incarcéré, c'est dérangeant, contre nature. Cela fait se poser des questions.
Que ferions nous à leur place ? On le protégerait ? On le tuerait ?
L'ambiance est particulière, c'est assez angoissant. Les personnages sont intéressants et la personnalité de Diego est bien fouillée.
Par contre, la fin m'a totalement laissée sur ma fin. du coup j'espère qu'un second tome verra le jour et surtout qu'il nous donnera les réponses aux questions laissées en suspens.
Je ne suis pas certaine que ce roman plaira à tout le monde mais il m'a plu dans l'ensemble.
Ma note : quatre étoiles.
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Un vrai coup de coeur pour ce thriller de société, puissant et haletant. On suit en direct le procès de Diego, déclaré coupable et les échanges sur les réseaux sociaux qui frappe par sa haine en ligne et marquant par les effets de meute et les hordes vengeresses.
Il entend, en direct également, les « débats » d'une chaîne d'info en continu dont les animateurs se repaissent de l'actualité des faits divers comme des hyènes se gavent d'un morceau de barbaque.
Le livre fait alors écho à notre présent bien réel, au grand café du commerce d'un débat public dégradé où l'émotion prend le pas sur la raison, où la justice n'est jamais assez sévère, les peines jamais assez automatiques. Et le lecteur, qui s'est laissé piéger par les rebondissements de cette « justice » en forme de jeu vidéo, s'arrête soudain. Et s'il était temps de réfléchir à ce qui différencie, en démocratie, un peuple d'une foule ? Et s'il était temps de réfléchir à nos comportements sur les réseaux sociaux ? Très prenant ce roman pour ados marque interroge. Qu'en belle littérature pour grandir et réfléchir !
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Bienvenue dans un monde où la justice se rend sur les réseaux sociaux ! L'application Guilty permet de faire libérer un prisonnier lorsqu'il atteint 3 millions de votes positifs. Pour retrouver sa liberté ? Certainement pas ! le relâché est en réalité livré et traqué par une population déterminée à se venger…Diego, 22 ans, va être concerné par le programme. Il a été jugé et condamné après avoir provoqué un accident mortel sous l'emprise de l'alcool et de stupéfiants. Sans jamais nier la culpabilité de Diego, Jean-Christophie Tixier interroge dans Guilty la vision de la justice et repense la loi du Talion dans une version moderne. Alors qu'on pense à filmer les procès dans un but historique, la tentation, avec la médiatisation de certaines affaires, de laisser la population décider du sort du présumé coupable est grande, c'est sur ce terreau que Guilty semble trouver son origine.

J'ai été intriguée par ce résumé qui mixe justice et réseaux sociaux dans une traque très haletante. le roman suit une trame très dynamique où le lecteur suit un Diego victime d'un système machiavélique. En effet, justice et de vengeance semblent se confondre pour une population qui ne réfléchit plus et ne juge qu'avec les sentiments. le contexte, les enjeux, le principe de Guilty, l'histoire de Diego et de ses victimes sont habilement incorporés dans le récit et on est tenu en haleine par les multiples situations dans laquelle Diego n'est jamais très loin de subir la vindicte populaire. le jeune homme, lui, ne cherche qu'à aller s'excuser pour la perte qu'il a provoqué mais aussi à trouver une issue de secours.

Guilty est un roman qui permet vraiment de réfléchir sur la manière de rendre la justice. Il offre un personnage principal touchant et intéressant, coupable et victime à la fois. Jean-Christophe Tixier fait intervenir dans son récit une galerie de personnages aux objectifs différents : une traqueuse chevronnée persuadée que la mort est la seule justice possible, une défenseuse des droits des prisonniers qui défend la prison, la mère de la victime, rongée par le chagrin, ou encore le frère de la victime, guidé par l'esprit de vengeance, et qui pensent tous les deux que la mort de Diego est la seule manière de faire son deuil face à une soeur qui ne voit pas du tout les choses de la même manière. L'emballement dans cette chasse à l'homme est bien décrit et l'ensemble permet d'avoir un point de vue très divers sur la situation et de s'interroger : qu'aurions nous choisi à leur place ?

Si j'ai bien aimé le scénario de Guilty ainsi que le fond de l'histoire, j'aurais quand même apprécié une histoire un peu plus étoffée. Certaines situations ou certains personnages ne sont pas assez exploités pour qu'on comprenne leurs motivations ( par exemple la soeur de la victime). le roman va vite pour créer le sentiment d'urgence, de traque mais de fait il est très linéaire, ce qui rend l'ensemble un peu prévisible. La fin est elle aussi un peu décevante car elle arrive très vite et ne conclue pas de manière très satisfaisante l'histoire. On ne sait en effet pas ce que Diego va devenir concrètement et on a le sentiment que le personnage aurait pu être plus fouillé psychologiquement encore. Un deuxième tome est prévu, même si on ne sait pas clairement s'il nous donnera l'occasion de retrouver notre « héros ».
Lien : https://www.lirado.fr/guilty..
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Et si c'était possible ? C'est la première question qui m'est venue en tête à la lecture de ce récit qui va moins loin que #Murder (et à la fois plus loin, aussi) et qui questionne aussi les dangers de la volonté du gouvernement à vouloir « rentabiliser » les prisons… et les dérives de réseaux sociaux. La purge des prisons de cette façon est assez glaçante et on ne peut douter qu'une telle chose se finirait très mal aussi dans notre réalité si on se fie à la violence de certaines réactions sur Internet.
Lien : http://sophielit.ca/critique..
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Livre lu sur les conseils de @coulercommelancre qui l'a d'ailleurs fait gagner lors de la chasse aux livres et que j'ai acheté chez @librairie_papyrus_namur directement après.

Le concept est simple : une traque à l'homme mais pas une simple personne, un prisonnier qui au lieu de purger sa peine va être libérer et n'importe qui a le droit de le tuer mais pas de lui infliger de violences inutiles. Et tout ça sous l'acceptation de l'Etat.

C'est une idée que j'ai beaucoup apprécié car elle fait énormément réfléchir. Ceux qui les tuent, ne deviennent-ils pas eux-aussi des assassins ? Mais dans ce cas, pourquoi ne vont-ils pas en prison. Est-ce qu'accepter la violence des gens ne mènera pas vers encore plus de violence et d'horreur ?

Un autre réflexion que le roman amène c'est la responsabilité partagée. Comment les personnes alors qu'elles étaient présentes lors d'un drame peuvent n'en vouloir qu'au "tueur" et ne pas se remettre en question au poids de vouloir se venger en le tuant ? La haine est omniprésente dans ce roman et cela prouve bien qu'elle n'apporte rien de bons et surtout devient une obsession pour les gens qui se laissent envahir.

Le rythme est rapide est soutenu, on sent la traque, on la vit. Les ajouts visuels de l'application ou de textes différents apportent un plus à la lecture. Les chapitres sont courts et oscillent entre passé et présent.

Diego est un personnage tout ce qu'il y a de plus normal et qui a un comportement que je dirais de sain. On ne peut qu'être empathique avec lui.

Un très beau roman qui amène de réelles réflexions et pourrait apporter de chouettes débats s'il est travaillé avec des élèves.
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Merci à NetGalley et à l'éditeur Rageot de m'avoir permis de découvrir le nouveau roman pour ados de Jean-Christophe Tixier.
Dans un futur plausible la sortie de certains détenus est soumise à un « vote du public » comme dans une téléréalité. Arrivé à 3 000 000 de votes en sa faveur il est libéré, sauf que ce n'est pas un soulagement… Car malgré la brutalité de la vie en prison ce n'est rien par rapport à ce que la personne va devoir affronter au dehors, équipée d'un bracelet électronique qui sert de mouchard elle sera traquée par tous ceux qui ont installés l'application « Guilty » à cette fin et qui ont quasiment carte blanche pour le tourmenter. Et c'est précisément ce qui arrive à Diego, le protagoniste principal de ce roman. Mort de peur face au déferlement de haine pure et à la brutalité auxquels il sait qu'il va devoir faire face, il n'a malheureusement pas le choix, il doit élaborer un plan et trouver un endroit où se réfugier pour échapper à ce sort pire qu'une peine de mort. Les heures s'égrainent, rappelées par le titre des chapitres, et on suit sa fuite durant laquelle il tente chaque jour de mettre ses poursuivants sur une fausse piste à 19h, heure à laquelle les informations de son mouchard sont transmises aux internautes.
Un livre qui fait fortement penser à un épisode de la série « Black mirror ». L'auteur a déjà exploré ce genre de récit, une chasse aux allures de thriller, avec « Traqués sur la lande », mais l'action prenait alors place dans le passé et s'inspirait de faits réels.
Celui-ci a le mérite de bien décrire l'emballement des médias et des réseaux sociaux. En effet, le roman est entrecoupé de morceaux d'interrogatoires, de commentaires sur l'application Guilty et d'extraits d'une émission de radio populaire et sensationnaliste ce qui permet non seulement de donner davantage de dynamisme au récit mais aussi d'apporter un point de vue différent sur la situation de Diego et les réactions, souvent violentes, qu'elle suscite. Mais il interroge aussi les notions de justice et de culpabilité, soulevant ainsi des thèmes intéressants et complexes, que la palette de réactions des différents protagonistes permettra d'explorer de façon nuancée.
Enfin c'est en premier lieu un thriller efficace qui fonctionnera certainement très bien auprès des ados et qui a priori donnera lieu à une ou des suites.
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Le dernier roman de Jean-Christophe Tixier nous plonge dans un futur proche pas très éloigné de nous... L'application Guilty permet de faire libérer un prisonnier lorsqu'il atteint 3 millions de votes positifs. Si c'est le cas, il est alors relâché mais c'est pour mieux le traquer et le punir. En effet, la population sait une fois par jour où il se trouve et peut donc se venger en le lynchant, le tuant... Diego, 22 ans, jugé et condamné après un accident de voiture, n'a pas terminé sa peine de prison. Mais il est choisi pour faire partie du programme. La traque commence alors. Un roman à suspens où nous découvrons un héros, pas si sympathique que cela. En effet, même s'il a conscience de ce qu'il a fait, Diego ne cherche qu'à voir la famille pour s'excuser mais est-ce que c'est pour se donner bonne conscience ? Se met-il à la place de la famille ? Un parcours initiatique mené tambour battant qui pousse le lecteur à s'interroger sur la société, la justice, le pouvoir des réseaux sociaux et sur ses propres réactions. Les différents personnages ont une position tranchée qui permet cette interrogation même si j'aurais aimé que leur psychologie soit plus étoffée. Par contre, j'avoue que la couverture m'a légèrement effrayée... Mais en se centrant sur la traque, l'auteur a réussi à me tenir en haleine. #Guilty #NetGalleyFrance
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Voici une chasse à l'homme qui nous tient en haleine tout au long du récit.
L'histoire est originale.
L'auteur joue avec les mots de sorte à retranscrire la douleur qui se dégage de la situation.
Je ne veux pas en parler plus afin de ne pas spoiler.
Tout ce que je peux vous dire c'est que ce roman souleve beaucoup de questions et de débats
J'ai hâte de lire la suite
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J'ai bien aimé ce roman car on suit en direct le procès de Diego, déclaré coupable d'avoir provoqué un accident mortel sous l'emprise de l'alcool et de stupéfiants. Pour sortir de prison, il faut qu'il atteigne 3 millions de votes positifs. Pour retrouver sa liberté ? Certaines personnes sont déterminées à se venger quand d'autres personnes vont l'aider à rester vivant. J'ai aimé le suspens, on s'attache au personnage de fiction et la fin et surprenante
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