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Citations sur La Guerre et la Paix, tome 1 (420)

Ces cavaliers vont au combat et rencontrent des blessés, et ils ne réfléchissent pas une minute à ce qui les attend, passent devant et clignent de l’œil aux blessés. Et de tous ceux-là, vingt mille sont voués à la mort, et ils regardent curieusement mon chapeau… Etrange.
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Devant l’imminence du péril, deux voix d’égale force s’élèvent en l’homme : l’une lui dit fort raisonnablement qu’il doit examiner la nature du péril et les moyens de l’éviter ; l’autre lui suggère, plus raisonnablement encore, qu’il est par trop pénible d’y réfléchir alors qu’il n’est pas au pouvoir de l’homme de tout prévoir et d’échapper à la marche générale des évènements, et qu’en conséquence mieux vaut se détourner des choses désagréables jusqu’à ce qu’elles surviennent et penser à ce qui est agréable. Dans la solitude l’homme s’abandonne le plus souvent à la première voix, en société, à la seconde au contraire.
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La tradition biblique rapporte que la félicité du premier homme avant la chute avait pour condition l’absence de travail, l’oisiveté. L’homme déchu a conservé le goût de l’oisiveté, mais la malédiction pèse sur l’homme non pas seulement parce que nous devons gagner notre pain à la sueur de notre front mais parce que, en vertu de notre nature, nous ne pouvons être à la fois oisifs et en paix.
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A mesure que les années s’écoulaient et qu’elle avait davantage l’expérience de la vie, elle était de plus en plus étonnée de la myopie des gens qui cherchent ici, sur terre, les jouissances et le bonheur, qui peinent, souffrent, luttent, se font du mal les uns aux autres pour atteindre cet impossible, ce fantomatique et impur bonheur.
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« Le printemps et l’amour et le bonheur !... semblait-il dire. Comment n’êtes-vous pas encore las de ce mensonge toujours le même, stupide et absurde ! Toujours la même chose, et toujours le mensonge ! Il n’y a ni printemps, ni soleil, ni bonheur. Voyez là-bas ces sapins, étouffés, morts, toujours pareils… Et moi aussi j’ai étendu de tous côtés mes doigts écorchés, cassés, qui sont sortis de mon dos, de mes flancs, comme ils l’ont voulu… Et maintenant je suis là et je ne me laisse plus prendre ni à vos espoirs ni à vos duperies. »
Le prince André se retourna à plusieurs reprises pour regarder ce chêne comme s’il attendait quelque chose de lui. Fleurs et herbes croissaient cependant au pied du chêne, mais luis se dressait, difforme, obstinément, sombre.
« Oui, il a raison, mille fois raison ! songeait le prince André. Que d’autres, les jeunes, se laissent prendre à cette duperie ! Mais nous, nous savons ce qu’est la vie et la nôtre est terminée. »
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Il en est du mécanisme d’une action militaire comme du mécanisme d’une horloge : l’impulsion une fois donnée se propage aussi inexorablement jusqu’au résultat final, et dans un cas comme dans l’autre, tant que l’ébranlement ne leur est pas transmis, les parties du mécanisme restent immobiles, indifférentes. […]
Comme dans l’horloge où le résultat du mouvement des innombrables rouages n’est que le mouvement lent et régulier des aiguilles qui indiquent l’heure, ainsi le résultat des centaines d’actions complexes de ces cent soixante mille hommes, russes et français, des passions, des désirs, des remords, des humiliations, des souffrances, des élans d’orgueil, des craintes, des enthousiasmes de tous ces hommes, fut uniquement la bataille d’Austerlitz, la bataille des trois empereurs comme on l’appelle, c’est-à-dire une légère avance de l’aiguille de l’histoire universelle sur le cadran de la destinée de l’humanité.
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Le jour où l’on attendait le prince Basile, il se montra particulièrement mécontent et de mauvaise humeur. Etait-il de mauvaise humeur parce qu’il était mécontent de cette visite ou bien en était-il mécontent parce qu’il était de mauvaise humeur ?
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Un peu de flatterie, de louange, est indispensable, même dans les rapports les plus simples, les plus amicaux ; comme il est indispensable de graisser les roues pour qu’elles tournent.
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