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Pris au hasard dans la bibliothèque qui me vient de mes parents. C'est mon premier Tolstoï et, un peu frileuse, je l'ai choisi parce qu'il ne comportait que 216 pages. Oui, je sais, c'est lâche.
Dans l'ensemble, j'ai aimé ce roman mais j'ai été un peu déconcertée par le style d'écriture de l'auteur, pas toujours très clair dans sa narration. Ainsi, à maintes reprises, je me suis fait la remarque qu'une action se préparant arrivait subitement à sa conclusion sans que l'on sache vraiment comment elle s'était déroulée. On a l'avant, l'après, mais le pendant est laissé à notre supposition.
Dommage car l'histoire en elle-même est vraiment intéressante mais cette absence de clarté, de précision, m'a empêchée d'être complètement accrochée. A moins que cela ne vienne d'un manque de concentration de ma part, ce n'est pas exclu...
Impression générale un peu tiède, donc. Comme ma critique, je l'admets.
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J'ai entrepris depuis quelques mois de découvrir les auteurs russes dits "classiques" car je n'en avais jamais lus auparavant.
J'ai commencé par une courte nouvelle de Dostoïevski et j'ai été enchantée. Je continue avec Tolstoï, et la magie continue.

Cette langue ! Même traduite, c'est magnifique, alors je me dis qu'en russe, ça doit être juste fabuleux...
Il est rare que j'aime les descriptions à répétition, et c'est pourtant ce que j'ai préféré dans ce livre ! Incroyable tout de même... A dire vrai, la Mongolie, les steppes, les mongols, ça fait partie d'un mythe (de l'histoire, je sais, mais pour moi c'est de l'histoire mythique) qui m'a toujours fascinée, au même titre que l'Egypte ancienne. Donc ce livre tombait à pic, les cosaques étant, dans mon esprit, les héritiers des mongols, et d'après les descriptions de Tolstoï, je ne suis pas très loin de la réalité.
Il n'est pas trop long (il est difficile de trouver du Tolstoï qui ne soit pas "pavesque", et lire un pavé d'un auteur que je ne connais pas, très peu pour moi !), et j'ai pu donc m'y plonger sans hésitation.

Oups, je me rends compte que j'ai hérité la tendance de Tolstoï à faire des phrases interminables, je dois tout réécrire en coupant ! Mdr !

Ma version contient une notice à la fin, sur la vie de Tolstoï et l'épisode qui a donné lieu à ce roman, ses 3 ans de "cosaquerie". Il est très autobiographique donc, et ça se sent, ses personnages sont tangibles, vivants, Erochka étant mon préféré ! Marion, malgré les descriptions enthousiastes de son côté naturel, solide et travailleur, m'a parue très "fille", bien plus que ce à quoi je m'attendais ! Je me doute bien que ça changeait Tolstoï des femmes poudrées qui ne faisaient rien de leurs dix doigts, ce qui l'a séduit, bien sûr, mais quand même, elle fait un brin caractérielle sur la fin du bouquin lol !

Ce livre nous montre un élan très romantique dans la démarche de Tolstoï/Olenine qui part sur un coup de tête, quittant sa vie facile d'aristocrate russe pour devenir "junker" (élève-officier) dans l'armée russe qui appuie les cosaques livrant batailles aux tchétchènes (appelés ici "montagnards ou abrek").

Et Tolstoï est envouté par ces paysages grandioses (déjà que ça fait un moment que j'ai envie d'y aller voir, il n'a pas arrangé les choses pour moi, là, mdr !), qui l'inspirent, le transportent, lui donnent un désir mystique. Il y a pourtant la dureté et la violence du monde cosaque, même si j'ai trouvé que c'était assez édulcoré par Tolstoï, qui, finalement, semble fuir pas mal ce côté "guerre" pour se consacrer à la chasse et à la nature, et ensuite à l'amour, même s'il rêve de "croix de guerre" et de devenir officier (il se sent obligé de participer aux raids, mais pas du tout de gaieté de coeur, contrairement à Lucas, "vrai" cosaque sanguinaire et voleur), la contradiction ne semble pas le déranger, lol...

C'est très humain comme texte, on reste un peu sur un goût d'inachevé quand il part, à la fin, mais c'est ça, la vraie vie, et Tolstoï est assez lucide sur lui-même et sur tout ce qu'il a vécu chez les cosaques. L'herbe paraît toujours plus verte ailleurs, on aimerait "y être né", dans cet ailleurs, mais si on y était né, on ne serait pas qui on est. On n'obtient pas toujours ce qu'on veut, et l'amour ne suffit pas, contrairement à ce qu'il écrit à un moment. Il part en s'en étant rendu compte, en ayant beaucoup grandi...


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Cher peuple Hutsul, fier et valeureux hommes des steppes à découvrir entre deux hetmans et chevauchées d'aventures.
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Tolstoï réussit à nous faire toucher du doigt cette profondeur dramatique de l'âme russe.
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Ce roman est la troisième mouture du texte des Cosaques.
À l'origine Tolstoï avait écrit un poème en vers.
Ce livre est autobiographique et Olénine est son porte-parole.
Après avoir fait connaissance de la nature, le héros ressent une grande béatitude et décide de faire le bonheur de Marianna et de Loukachka.
Mais l'amour charnel l'emporte. Il courtise Mariana qui se rapproche de lui par intérêt.
Or Loukachka est gravement blessé et la jeune fille se rend compte que c'est lui qu'elle aime et rejette Olénine qui comprend alors qu'il n'appartient pas à ce monde.
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Grand roman de grand auteur, quelle richesse sous la plume qui ajoute à la dimension littéraire les dimensions historique, géographique et spirituelle. Car ce récit est à la fois un témoignage et une quête.

Témoignage de cette région, son passé, son peuple ( tchétchène ), sa relation complexe à la Russie, son caractère oriental. Ce roman est nourri d'informations sur les paysages, sur les modes de vie, les mentalités, les croyances, ainsi que du vocabulaire local turko-tatar ( toutes ces informations précisées par les notes )

Le récit se déroule dans les années 1850 alors que le Caucase est en conflit avec la Russie du tsar. D'un côté du fleuve Terek, eux qui s'opposent à la présence russe, les Montagnards, de l'autre les villages et forts cosaques. L'histoire d'amour impossible, de premier amour, relatée entre la jeune Cosaque Marion et Olenine le junker, l'élève officier moscovite raconte également la distance qui sépare les deux peuples.

Dans ce roman d'inspiration autobiographique, Tolstoï ne décrit pas que le Causase. A travers Olénine, c'est également la jeunesse russe qui apparaît, cette jeunesse noble de cette Russie du tsar, témoin d'un aristocratie et d'une société qui n'évoluent pas. Olenine vit son séjour dans le Caucase comme un voyage initiatique, découvrant d'autres natures, belles et rebelles, dans lesquelles il se retrouvera avant de les perdre.

Sur cette verve romanesque, des pages épiques, des pages descriptives impressionnantes par leur pouvoir d'évocation des univers en présence et des émotions en naissance.
Lien : http://www.lireetmerveilles...
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Court roman de Tolstoï, les Cosaques est souvent présenté comme autobiographique : tel Olénine, le jeune Tolstoï fut lui aussi affecté en Sibérie, au sein des Cosaques.
Avec une plume subtile et délicate, Tolstoï nous fait découvrir les splendides paysages sauvages de Russie, et les peuples qui l'habitent; Olénine, un jeune russe, est affecté dans un village Cosaque, peuple fier et connaisseur des montagnes.
La vie que l'on nous présente semble tellement loin des affres et des complications de la nôtre propre qu'il est difficile de résister à ces territoires lointains, le roman nous emporte sans possible retour.
Un texte que j'ai trouvé magnifique, et une histoire à la hauteur d'un écrivain que l'on ne présente plus; ce livre m'a profondément marquée.
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Tolstoï, l'un des plus grands écrivains russes. N'ayant toujours pas trouvé l'occasion de m'adonner à la lecture de l'un de ses chefs-d'oeuvre Anna Karénine ou La guerre et la paix, je me suis intéressé à ce petit roman dont le curseur semble beaucoup plus pointer vers l'autobiographie que la fiction, Les cosaques.


C'est l'histoire d'Olénine - dans lequel tous ont reconnu Tolstoï - qui, las des conventions de son milieu de petit bourgeois, quitte la "civilisation" de son plein gré pour aller vivre en cosaque parmi les cosaques, dans le Caucase. Il n'y va pas parce que leur appellation fait un excellent nom de roman, il y va pour se replonger dans cette simplicité de l'existence aujourd'hui oubliée dans le milieu qui lui est destiné, il y va pour se sentir écraser par la puissance de ces montagnes qui l'entourent et qui sont seul témoin du passé, il y va pour rencontrer l'Homme tel qu'il est, il y va pour vivre, tout simplement.
L'arrivée dans le Caucase est aussi merveilleuse pour Olénine que pour nous, Tolstoï a ce génie qui lui permet de transporter devant nos yeux ces environnements qu'il décrit, et ces montagnes qui écrasent Olénine nous écrasent nous aussi, parce que l'auteur sait comment les créer en notre esprit, il sait comment transcender les émotions de son héros pour qu'elles deviennent celles de son lecteur. Olénine s'avère ravi de rencontrer ses nouveaux compagnons, il admire leur simplicité et leur vigueur, tout ce qui lui manque désormais pour atteindre le bonheur, c'est de parvenir à s'intégrer, de devenir, lui aussi, un cosaque.
Et c'est bien là que le conte de fée s'arrête, épris d'une fille promise à un autre, Olénine verra dans ses yeux qu'il ne fait pas partie de son peuple. Arrivera-t-il tout de même à passer outre et à en faire sa compagne ? Je vous laisserai le découvrir.
C'est un livre qui m'a tout de même un peu déçu, comme si tout n'avait été que survolé : il y avait une histoire à raconter, on l'a racontée, mais on ne s'y est pas attardé. C'est un format peu habituel à la littérature russe du XIXème, elle qui est mère, soit de nouvelles, soit de gigantesques fresques sociales, philosophiques et religieuses qui dépassent bien souvent le millier de page ; peut-être est-ce pour cette raison que j'ai eu l'impression qu'il manquait quelque chose à un livre trop long pour être une nouvelle, trop court pour être une grande fresque.
Mais Tolstoï, en grand écrivain qu'il est, ne se contente pas de l'histoire. J'ai bien l'impression que c'est la nécessité de notre être qu'il essaie de faire passer dans ce roman, oui Olénine renie sa naissance, oui il veut de tout coeur appartenir à ce peuple qu'est celui des cosaques, mais ce ne sera jamais suffisant. Nous n'avons aucun moyen de nous arracher à notre être, il est là, et il témoigne de notre passé, tout constitué qu'il en est. Olénine est un très bon comédien, sans doute peut-il paraître cosaque à celui qui ne l'est pas, mais en contemplant son reflet dans les yeux de la personne qu'il aime et qui en est bien une, il ne peut nier son être intrinsèque. Il ne peut nier qu'il n'en est pas un.
Ainsi va la vie, l'on aura beau, tant bien que mal, se battre avec cet être dont nous avons l'impression qu'il ne nous convient pas, qu'il nous emprisonne, qu'il nous limite, jamais, et c'est bien ce que Tolstoï veut nous faire comprendre, nous ne parviendrons à nous en arracher. Faute de pouvoir s'en décoller, il s'agit d'apprendre à composer avec, ne refusez pas de jouer la partition que le public attend que vous jouiez parce que vous avez mal au doigt : trouvez un moyen de jouer avec ce doigt douloureux. Alors peut-être jouerez-vous moins bien, peut-être que l'on dira que vous êtes un mauvais musicien, mais personne ne pourra vous reprocher de n'avoir pas joué sous prétexte qu'une difficulté était survenue, vous aurez assumé ce pour quoi vous étiez présent, et sans doute est-ce là le propre d'une apparition réussie - d'une existence réussie.


J'ai donc été un peu déçu par l'histoire en elle-même, mais c'est peu de dire que cette déception est rattrapée par cette capacité qu'a Tolstoï de nous projeter au beau milieu de ces immenses étendues montagneuses et typiquement russes. J'ai également pu me réjouir de la dimension implicite du roman - presque "métaphysique". Un bon livre au final, mais à lire sans en attendre une merveille, cela étant, si vous souhaitez vous plonger au milieu du Caucase, n'hésitez pas.
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Avez-vous déjà eu envie de tout plaquer, partir pour une vie rude et simple, retrouver le rythme primitif des origines ? Allez donc vivre comme les cosaques
Sur un coup de tête ! C'est ce que fait Olénine (le Tolstoï de papier), à l'occasion d'une campagne militaire contre d'insaisissables rebelles Tchétchènes.

Et comme tous les paradis, celui-ci ne sera accessible que pour mieux se perdre. En dépit de toute sa volonté de tomber la veste du civilisé pour rejoindre les cosaques, le sang d'Olénine ne peut mentir, il ne deviendra jamais un vrai Djigit. C'est le roman de cette perte. Olénine au lieu d'être révélé à lui-même, sera au contraire amené à prendre conscience de qui il n'est pas.

Reste le souvenir d'une aventure qui s'abîme peu à peu au contact de la guerre; cruelle mangeuse de frères de quel bord que l'on soit.

Allez-y les yeux fermés c'est un très beau roman
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On ne présente plus Tolstoï, et pour cause: ce travail a été si souvent (bien) fait qu'il est absolument inutile que j'y procède ici. Vous trouverez ainsi sur le net de nombreuses pages - d'ailleurs souvent repompées les unes sur les autres - je vous indique celle du Wiki qui m'a paru bien sympathique.

Je n'ai eu qu'il y a peu de temps l'idée de lire ce livre, qui est pourtant un des grands classiques de Tolstoi. L'écriture de cet écrivain m'a toujours plu, accrocheuse quoique parfois empesée (je pense que les traductions y sont pour quelque chose).
"Les cosaques", partiellement inspiré d'une partie de la vie de l'auteur, nous récite les aventures d'Olenine, jeune gentilhomme moscovite exalté à la vie dissolue, dépensier, buveur et criblé de dettes de jeu, qui part comme officier servir dans les monts du caucase.

(...)
http://lelabo.blogspot.com/2008/01/tolsto-les-cosaques.html
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