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Une aventure de jeunesse

Olenine décide de fuir la vie moscovite. le jeune homme est écoeuré par cette vie dont il ne fait rien, par l'ennui et les dettes, le coeur froid, persuadé de ne jamais aimer.

Il décide de s'engager pour le Caucase et rejoint un village cosaque. Là, il va découvrir une autre façon de vivre, plus simple et cruelle, plus proche de la nature. Il va aussi rencontrer Marion qui va emporter ses convictions sur l'amour.

Avant de donner mon avis sur ce roman, petit coup de colère contre la quatrième de couverture qui dévoile toute l'intrigue. Franchement, je ne comprendrais jamais l'intérêt de ces quatrièmes qui gâchent le plaisir de lecture en dévoilant tout du roman.

Heureusement, la plume de Tolstoï permet de se remettre de cette déception. On retrouve une peinture de cette vie cosaque : il en montre la simplicité si décriée par la bonne société moscovite, qui n'est au contraire, pour lui, qu'une meilleure compréhension de la vie et de la nature.

On sent aussi une profonde mélancolie à la lecture de ces pages.

D'une part, car Olenine, malgré tout l'amour et le respect qu'il a pour ce mode de vie cosaque, est condamné à n'être qu'un étranger, toujours mal considéré.

Et d'autre part car l'on sent que ce mode de vie disparaît, petit à petit. Les anciens regrettent leurs vie d'avant, les usages qui se perdent.

Au final, c'est un beau roman dont j'ai apprécié la lecture mais sans coup de coeur.
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"Comme j'étais exigeant pour moi-même, comme je cherchais loin et ne me suis rien procuré que honte et chagrin! Et pourtant, je le vois, je n'ai besoin de rien pour mon bonheur!"

Après Hadji Mourat, je reprends enfin le cours des lectures de Tolstoï avec Les Cosaques.

On y suit ici Olénine, qui n'est autre que Tolstoï lui même, engagé (volontaire) avec l'armée Russe au Caucase, zone longtemps aux prises avec les Tchétchènes.

Pourtant ce roman a une aura toute autre que celle de la guerre, ses crimes et ses inquiétudes.
Ce roman semble plus introspectif, et quelquepart plus optimiste.

Tolstoï sort des cercles de l'aristocratie et découvre la culture cosaque, en presque autarcie, vivant de sa chasse, de sa pêche et de sa culture, bataillant avec les tchétchènes non pas pour leurs territoires mais pour assurer leur survie.

Durant cette année, Tolstoï se mèlera aux cosaques et sera charmé par leur culture, et par les aspects d'une vie plus simple, dont la Russie aurait besoin selon lui.

Il voudra trouver pour épouse une cosaque pour s'implanter durablement dans ce village, mais il apprendra qu'être russe ne rend pas la tâche si simple.

Si la culture Cosaque ne l'a pas adopté, elle semble en revanche lui avoir donné un idéal de la vie, sans contraintes ni attaches.
Une liberté absolue, d'hommes conscients et reconnaissants de ce que leur donne Dieu pour vivre, et conscients des sacrifices que cela demande.

Un aspect que j'ai également perçu dans Hadji Mourat.

Une belle oeuvre qui m'ote la crainte de me lancer dans des romans plus longs de l'auteur, comme Résurrection ou La Guerre et la paix.
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C'est une bien étrange expérience, mis à part deux ou trois Dostoïevski et le Maître et Marguerite lus il y a plus de quinze ans, je ne connais rien à la littérature russe. Encore moins à Tolstoï.

Bien sûr, ça me tire de ma routine. Et tac, hors de ta zone de confort. À la cosaque ! Si on ajoute à ça que je suis toujours un peu circonspect sur les roman dit de "nature writing" et que c'est un peu comme ça qu'on me l'a vendu... même si, faut l'avouer, l'expression "nature writing" frictionne un peu avec l'idée que je me faisais de Léon.

Bref, je pars le coeur pur et l'esprit purgé de mes idées préconçues, pour découvrir les montagnes du Caucase et un imbroglio de communautés dont les moeurs et L Histoire me sont absolument étrangère. Bref, je débarque tout autant que le personnage principal... et peu à peu, mêmement, je me laisse charmer. J'ai des dessins d'Hugo Pratt dans la têtes, pour moi Olénine à la tronche de Corto Maltèse et la belle cosaque ressemble à Bouche dorée.
En clair, je me débrouille comme je peux. Je ne comprends que tardivement où il veut en venir, ça ne ressemble en rien aux récits dont j'ai l'habitude. Et c'est très bien.

L'air est pur, la nuit étoilée, ça parle de la pureté des uns et de la corruptions des autres, de l'idéal amoureux qui se saisit et se dérobe.

En deux mots : c'est simple et beau.
Lien : https://www.tristan-pichard...
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Je n'ai pas été particulièrement sensible à ce roman de Tolstoï, contrairement à beaucoup des critiques m'ayant précédée. le personnage principal d'abord, Olénine, m'a semblé assez vain, un aristocrate qui s'ennuie à la ville, qui s'engage dans l'armée pour voir autre chose, mais qui ne fait pas grand-chose non plus. Il ne semble pas vraiment participer à des campagnes, ou, en tout cas, il ne les raconte pas. Il reçoit la croix, sans avoir rien fait d'héroïque, mais pour son nom prestigieux, il n'est pas astreint à des obligations de service. Non, il était oisif là-bas, il est oisif ici, chassant, buvant, regardant les filles.
Justement, les filles, elles, sont peu présentes. Marion est ainsi quasiment muette, elle est presque réduite à une figure et un corps qui passent, que le personnage principal observe d'une façon que l'on peut considérer comme voyeuriste, voire malsaine. Après tout, on ne saura pas vraiment ce que pense et ce que ressent vraiment Marion, aime-t-elle vraiment Olénine, est-elle intéressée par le profit potentiel d'une liaison avec un seigneur, est-elle jalouse de son fiancé...
Plus que pour son intrigue, c'est donc un roman qui vaut pour son approche presque ethnographique : décrire un peuple dans les marges de la Russie, un peuple qui ne parle pas russe, qui n'a pas les mêmes croyances, qui n'a pas les mêmes vêtements... Les habitants du Caucase sont ainsi plus proches des ennemis de l'autre côté de la frontière, les Tchètchènes, que des Russes. Dommage que le personnage ambigü de Lucas n'ait pas été plus creusé, lui qui sert dans l'armée russe mais sert aussi ses propres intérêts d'abord.
Ce sont les descriptions du paysage qui sont les plus belles, surtout celles des montagnes et de la forêt, avec l'abondance des animaux et la majesté des hautes montagnes.
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Il regardait au loin tandis que ses naseaux expulsaient d'épais nuages qui disparaissaient aussitôt dans l'air givré. C'était l'hiver et je me tenais à quelques mètres de lui, scrutant le moindre de ses mouvements. Il restait immobile, les yeux vissés sur l'horizon. Sa tranquillité me fascinait. À pouvait-il penser ?

Au bout de longues minutes de silence, il enfouissait son nez dans l'une des rares touffes d'herbe qui n'avaient pas succombé au poids de la neige, l'arracha avec délicatesse, releva les yeux vers le lointain et mâcha tranquillement sa pitance hivernale. Sans doute savait-il qu'il était inutile de disperser de l'énergie alors que l'hibernation était proche. Mes pas, que je pensais feutrés, trahirent mon approche. Une branche morte craqua sous mes chaussures et le cheval tourna soudainement la tête.

Il m'examina de ses yeux clairvoyants et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, je me retrouvais à nu. Mes peurs, mes joies, mes désirs et ma vie avaient été dépouillés par le simple regard de cette bête. Les circonvolutions de l'âme n'avaient plus cours, seul subsistait la conscience de ce moment. le masque était tombé, là, au milieu d'une prairie enneigée. Il disparu en marchant dans un nuage de brume et je compris ce qu'il regardait au loin.

Je me surprend encore des années plus tard à me remémorer ce moment, qui ne dura qu'une poignée de minutes, où un cheval changea la trajectoire de mon existence ! Rien de neuf dans cette anecdote puisque la relation entre l'Homme et le Cheval a toujours été spéciale, et ce n'est pas le livre Les Cosaques de Tolstoï qui démontrera le contraire. Analyse.

Une histoire autobiographique

L'écrivain russe a écrit des dizaines d'ouvrages mais si l'on demandait aux lecteurs francophones quels sont les romans de Tolstoï qu'ils connaissent le mieux, sans doute répondraient-ils Anna Karenine ou Guerre et Paix. Rares sont ceux qui choisiraient Les Cosaques comme livre à mettre au-dessus de la pile. Or ce roman n'est pourtant pas dénué d'intérêt, loin s'en faut.

Il raconte l'histoire d'Olénine, un jeune homme déçu de sa vie dans la capitale moscovite, qui met les voiles pour le Caucase afin de se faire enrôler en tant qu'officier dans un régiment de cosaques. Ce voyage sera pour lui une première expérience, loin de la ville, où la nature est aussi rugueuse que splendide. Cette expédition vers l'inconnu lui fera découvrir la culture cosaque, la guerre mais aussi l'amour. Les voyages forment la jeunesse disaient-ils 😉.

Ce court roman, publié en 1863, est, en fait, une autobiographie. Les aventures d'Olénine sont celles du jeune Tolstoï lors de son passage dans le Caucase. On y retrouve déjà les questionnements classiques de l'auteur russe sur le bonheur et sa quête pour une vie simple, loin des frasques mondaines

« Vous croyez connaître la vie, savoir où est le bonheur ! Or, vous ignorez totalement la façon de vivre simplement et suivant la nature. Vous ne pouvez imaginer les merveilles qui s'offrent chaque jour à mes yeux : des neiges éternelles et vierges, des forêts touffues, une femme pure, dans la floraison de sa beauté primitive […] J'éprouve un véritable malaise dès que je revois vos salons, ces femmes aux cheveux pommadés, piqués de boucles fausses, ces bouches ignorantes des propos naturels, ces bras graciles, ces jambes lourdes, ces inconsistantes cervelles qui ne savent discerner le bavardage mondain d'une vraie conversation.»

Quand Tolstoï rédige Les Cosaques, il a déjà publié quelques écrits mais ses chefs-d'oeuvre sont toujours en gestation. Ce roman est l'occasion de découvrir le style déjà bien affirmé de l'auteur russe. Les descriptions typiquement tolstoïennes sont déjà présentes et empreintes d'un réalisme qui sera la marque de fabrique de Tolstoï. Dans ce livre de 267 pages, le maître russe dévoile déjà son amour pour la campagne et laisse apparaître ce qu'il a réellement vécu dans le Caucase puisqu'il y passa quatre années en tant que sous-officier de l'artillerie russe. Comme le héros de son roman, le jeune Tolstoï vivra là-bas des aventures et une certaine gloire qu'espéraient tant de jeunes de son âge. le Caucase était, à cette époque, le lieu idéal des exploits héroïques. Et ce n'est pas Lermontov ni Pouchkine qui auraient démenti, eux qui ont tant écrit sur cela ! 😉

Qui étaient les cosaques ?

Voilà une question qui mérite d'être abordée puisqu'il s'agit de l'un des thèmes centraux du roman. L'image clichée la plus connue du cosaque veut qu'ils soit coiffé d'un bonnet et qu'il parcoure, en groupe, les steppes au fil des différentes époques de manière assez nomade. Ainsi, l'histoire de la cosaquerie ne date pas d'hier puisqu'il faut remonter au XIVème siècle afin de retrouver leur origine du côté des actuels territoires de l'Ukraine et de la Russie.

Quand on emploie le terme de cosaque, il s'agit d'un mot générique puisqu'il existait plusieurs communautés différentes. Parmi les plus connues on retrouve les cosaques zaporogues (comme dans le Tarass Boulba de Gogol !), les cosaques du Don ou encore ceux du Terek.
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LES COSAQUES de LÉON TOLSTOÏ
Olenine, jeune élève officier part pour le Caucase après une soirée de ripaille avec ses amis. Il n'a rien fait de sa vie jusqu'à ce voyage si ce n'est dépenser une part conséquente de sa fortune. Au fond sa troïka il rêve des montagnes qui l'attendent, des femmes qu'il aurait pu épouser…de ses dettes aussi! Sur place il va rencontrer Oncle Erochka, un chasseur et Lucas, un éclaireur tchétchène. Là où Olenine loge vit Marion une belle jeune fille promise de Lucas. L'accueil local est peu chaleureux mais peu à peu Olenine prend sa place passant des soirées à écouter Erochka parler de la vie dans ces montagnes et de son père qui portait sur ses épaules un sanglier de 160 kilos et buvait 24 litres de Tchikhir par jour. Peu à peu, Olenine se sent changer, une vie plus saine, chasse dans la nature, les montagnes et il trouve Marion de plus en plus charmante!
Sur fond de lutte et de guérilla avec les Tchétchènes, Tolstoï nous décrit une vie montagnarde, rude et souvent violente, des amitiés rugueuses et cet antagonisme qui dure toujours entre ce pouvoir central russe et ces peuples du Caucase.
Un roman assez court sur un sujet qu'il connaît bien puisqu'il fut ce jeune officier envoyé se battre contre les Abreks.
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Le charme de ce premier vraie roman de Tolstoï (1863) est bien sûr le cadre : comme certaines de ses nouvelles, la vue panoramique sur la région montagneuse du Caucase est époustouflante, et Tolstoï la laisse vraiment prendre tout son sens. Il s'agit essentiellement d'une histoire d'amour entre le jeune noble raté Oljenin et la fille cosaque pure mais forte Maryanka. Contrairement à "Le Bonheur conjugal", cela ne se termine pas bien, mais en attendant, en tant que lecteur, vous êtes vraiment emporté par les sentiments intenses des protagonistes, typiquement pour le style romantique. Dans le même genre, Tolstoï fait un zoom sur la vie et les moeurs des cosaques, que le conteur vante comme purs d'esprit et de corps. Ils sont clairement présentés comme l'antidote à la faillite morale de la « société civilisée », un autre trait romantique. C'est une grande histoire, bien sûr, mais elle s'accompagne d'une mise en garde : il ne faut pas oublier que ce que Tolstoï décrit ici n'est rien de moins que la soumission brutale du peuple du Caucase par les troupes russes. Comme tant d'autres grands écrivains russes, Tolstoï (et avant tout Pouchkine) était un enfant de son temps et un défenseur actif de l'impérialisme russe. Dans ces opérations militaires, tant au sud qu'à l'est de la Russie, les cosaques, peuple indépendant de l'actuelle Ukraine, ont joué le rôle le plus important, mais aussi le plus cruel. Je sais que cela gâche un peu le plaisir de lecture du roman, mais il est préférable de garder cela à l'esprit. Llors de la lecture.
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L'exposition est certes un peu longue, mais cela permet à l'auteur de décrire les moeurs cosaques avec précision, et une fin prompte, énigmatique et inattendue vient rehausser l'intérêt du roman. L'intrigue centrale se noue autour d'un triangle amoureux entre Olenine, un riche officier russe en garnison dans le Caucase, Lucas, un cavalier cosaque courageux et très apprécié des siens, et Marion, la fille de la logeuse d'Olenine. L'oncle Erochka, très attachant, ne manque pas de pittoresque. L'écriture de Tolstoï est efficace tout en restant raffinée.
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Un livre d'un auteur russe classique qui nous replonge dans le russie des tsars avec un style qui n'a pas pris une ride et qui encore aujourd'hui vous rejouira et vous permettra de passer un bon moment de lecture et d'histoire romancée:on retrouve ici le souffle et la vie quotideinne de cette epoque avec un vri travail de recherche car tout est ici très crédible car l'auteur nous a concocté un superbe roman qui nous fera passer un superbe moment de lecture en nous faisant voyager avec lui dans la russie legendaire.
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Les Conscrits. Léon Tolstoï

Petite nouvelle vivante dont on se pique de curiosité dès l'ouverture : scènes liées à la conscription dans un village russe sous Alexandre II il me semble où cinq jeunes hommes sont désignés pour être enrôlés dans l'armée pour une durée cyniquement excessive qui est un véritable coup de massue . Ce texte fait écho à mon billet du même jour sur Soloviev qui n'a pas conçu en amont dans ses textes sur la guerre les drames qui se jouaient dans les villages, réservoirs à soldats ..

Ici on assiste à la dernière visite dans chaque foyer des conscrits avant le départ pour le chef lieu de canton. Tout le village est là. Cela se passe en musique qui semble couvrir le déchirement et les pleurs des mères et des soeurs concernées et puis d'un seul coup le temps se fige quand l'attelage se met en branle. Les jeunes hommes refusent de s'enivrer pour affronter l'épreuve qui les attend avec dignité et courage. Les pères aussi sont terrassés, sachant que la fardeau sera encore plus lourd à porter pour assurer la subsistance du foyer .. C'est vraiment dur à supporter !

On sait que cette scène se multiplie dans quantité de villages russes et que beaucoup de conscrits ne reviendront pas, ou quand ils reviendront, ils seront méconnaissables, défigurés par la longue épreuve militaire, éprouvés par la dureté du régime et les guerres. La fatalité s'empare des populations .. J'ai adoré ce passage où l'auteur fait le portrait aguichant d'une jeune et belle femme dont on se demande ce qu'elle fait au milieu de cette galère avec des airs de bourgeoise venant de la ville d'à côté : elle n'est autre que la femme d'un des cinq malheureux enrôlés. Et le plus fort est ce qui n'est pas dit, mais fortement suggéré : elle ne restera pas longtemps seule à attendre un hypothétique retour de son mari 25 ans après, si tant est qu'une mauvaise nouvelle ne vienne abréger le cours des choses. C'est avec empathie bien sûr qu'on ne peut que lui souhaiter de voir ailleurs sans plus attendre. C'est du grand art ! (Voir citation)

Tolstoï agit ici comme un voyeur : il a entendu la veille à propos d'un village voisin où cinq jeunes gens provoquèrent un vacarme qui semblait dépasser les limites .. et accourt sur les lieux pour voir de visu ce qui se passe. le narrateur qui n'est autre que l'auteur selon toute vraisemblance semble hébété par ce à quoi il assiste. Il dit "Instantanément, tout mon être fut saisi d'effroi à la pensée de ce qui venait de se passer au cours de cette matinée brumeuse. Toutes les impressions diffuses, incompréhensibles et étranges, s'unissaient maintenant en un tout, éclairé par l'horrible réalité. Une honte subite me prit d'avoir considéré cela comme un spectacle intéressant. Je m'arrêtai. Et je retournai chez moi avec la conscience d'avoir accompli une mauvaise action".

Vibrant témoignage, simple et péremptoire, écrit avec une sobriété efficace, à la Tolstoï, ai-je envie de dire comme une petite histoire à raconter, si lourde de sens, en faveur de ce pauvre peuple. Je ne vois pas d'autre plume écrire si bien.. ce psychodrame qui se joue dans cette Russie rurale sous Alexandre II et qu'il est impérieux de rapporter.
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