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L'histoire d'une femme paysanne russe.

La vie d'une femme qu'on marie. La vie d'une femme qui travaille aux champs jusqu'à l'accouchement et de nouveau le lendemain.
Une vie de privations, de lutte pour s'en sortir, pour faire face à l'imprévu, à la mauvaise fortune, aux maladies, aux décès.

Une vie sous l'oeil de Dieu qui punit, qui peut vous épargner (récompenser serait trop positive pour les êtres humains vus comme pêcheurs)
Un dieu pas très attentionné pour les femmes : si l'accouchement est douloureux, c'est que la femme a commis des péchés, trop de péchés.
On prie pour que les enfants vivent, aient à manger.
La superstition est partout.

Elle travaille, élève ses enfants et suit son mari qui est condamné au bagne/exil en Sibérie.
Sibérie vue d'ailleurs comme un pays étranger.

Journal de bord d'une vie constamment au bord du précise avec parfois quelques rares ilots de répits. Des questions douloureuses : donner ces enfants pour qu'ils aient une vie meilleure ? Une condition pire que des serfs alors que le servage vient d'être aboli.

Un récit sobre, direct, sans détour, sans fioriture.
Un récit à la fois éprouvant et témoignage nécessaire.
Émancipation et espoir sont complètement absents du noir tableau que je dresse ? Ce n'est pas une fausse impression.

Une préface bienvenue replace le récit dans son contexte.
Lien : https://post-tenebras-lire.n..
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Une fois leur liberté acquise, les serfs russes ont dû apprendre à vivre dans des règles sociétales plus rudes encore.Dans leurs souffrances, dans les injustices subies,dans la nullité proposée à leur vie et dans leur nudité matérielle, ils ont continué à survivre soumis à toutes les autorités: familiales,communautaires,régionales, étatiques.Dans son abnégation, la paysanne russe trouve la force de vivre par la révélation que le sentiment d'amour suffit à sa présence sur terre.
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Témoignage sur la misère et la souffrance de la petite paysannerie russe
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Un roman ou plutôt une nouvelle...à dévorer.
On se prend en pleine face cette vie de labeur, de dénuement, de souffrances, d'abnégation que vécut la narratrice. Une paysanne, entre 1860 et 1875 environ.
Du mariage arrangé, à la belle mère infernale. de la faim à la déportation. D'un accouchement tout en trimant au champ, à la mort d'un enfant là aussi en faisant ses corvées aux champs. le malheur ne finira donc jamais ? et pourtant il ressort de ce court récit une force, une leçon de vie qui donne envie de croquer la vie à pleines dents.
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Ce livre :"Une paysanne russe" est une réédition relookée de celui publié avec succès en 2016 par Autrement. Cette oeuvre, ce récit authentique fut non pas conçu et écrit par Tolstoï, mais celui-ci en assura la publication en procédant à quelques retouches. Il consigna ce texte né de l'histoire d'une paysanne d'Iasnaïa Poliana qui la raconta à la belle-soeur de l'écrivain (soeur de Sophie). L'édition en français de 1923 intitulé : "Ma vie" fut traduite par Charles Salomon chez Grasset.

Anne Coldefy-Faucard qui a traduit le présent ouvrage revient sur l'aspect plus littéraire de la traduction française des années 1920, en respectant ce que Tolstoï avait lui-même respecté : la récit imagé et fidèle d'une paysanne russe. La traductrice signe également la préface de cet ouvrage qui est non seulement un témoignage captivant des déportations en Sibérie sous régime tsariste, mais illustre le destin extraordinaire d'une de ces femmes russes qui ont bravé les tempêtes pour se rapprocher de leur mari en captivité.

14 janvier 2020
J'ai oublié quelque chose : Je ne peux que remercier Anne Coldefy-Faucard pour avoir signé et préfacé "Une paysanne russe" retouchée par Tolstoï pour le rendre publiable. Je comprends parfaitement la traductrice d'avoir voulu présenter cette oeuvre le plus près possible de la réalité de ce récit de paysanne russe, mais je ne peux oublier l'excellente préface de Charles Salomon de 1922 d'une quinzaine de pages plus une lettre de Tatiana la fille de Tolstoï qui raconte comment sa tante (soeur de Sophie) a recueilli ce texte de la paysanne en l'écrivant mot pour mot et soumis au grand romancier russe, lettre adressée à Charles Salomon de laquelle je traduis qu'il y aurait plus de Tolstoï qui n'y paraît dans ce récit. Tolstoï ne signa pas cette oeuvre jugée par lui ainsi : "Ce n'est pas pour le peuple, C'est trop une photographie et cela manque presque totalement d'idéal..". Du même coup, préface et lettre sont passées à la trappe. Je conseille donc de lire les deux traductions et garder le bénéfice de celle de Charles Salomon où il dit la genèse de cette oeuvre et qui, qui plus est, avait eu l'avantage de rencontrer le maître sur ses terres à cet effet.
"Iasnaïa Poliana, séjour plein de vie et de charme, jusqu'à l'heure où, Tolstoï les ayant quittés, le parc parut désert et la vieille demeure mourut !
Quelque qu'il fût, l'hôte était accueilli de tous, à condition que Léon Nicolaiévitch ne soupçonnât pas en lui une vaine curiosité et que la comtesse ne redoutât pas dans ce visiteur un flatteur du maître de la maison ou un séide du plus connu de ses disciples, Vladimir Grigoriévitch Tchertkov.
On choyait le nouvel arrivé : les fils, souvent Tosltoï en personne, proposaient une promenade en forêt, une course à cheval, un bain dans la rivière. Le soir, autour de la table ronde ou à l'heure du thé, Sophia Andréièvna disait combien de fois elle avait copié La Guerre et la Paix, rcontait l'origine des romans de son mari, insistait sur les difficultés que réserve la vie à la femme d'un homme de génie, citait le chiffre toujours croissant de ses petits-enfants. Parfois l'une de ses filles communiquait à l'ami de passage un manuscrit : oeuvre philosophique ou littéraire selon le cas.."
(Visite en 1893)
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Juste avant l' abolition du servage, en Russie Anissia nous raconte une partie de son histoire. Consigne par Tolstoï ce texte nous livre un récit poignant sur la condition des paysans à la fin du XIXe siècle.
Ce livre nous montre l' aspect réaliste de cette époque en Russie avec les obligations et sans droit a la culture ni aux choix. Tout au long de l' histoire de Anissia et Danilo, son mari on est plongé dans leur vie faite de souffrance et de travail. On ne peut avoir que de l' admiration pour la vie des simples gens qui est faite que de labeur, et tout ça pour en arriver a mendier pour nourrir leurs enfants. Danilo, voyant ses enfants mourir de faim est obligé de voler pour sa famille. Arrêté pour vol il est donc transféré en Sibérie. Toute la famille l' accompagne dans cet enfer. On suit cette famille dans une marche forcée dans la neige et le froid. L' un de leurs enfants meurt dans ce périple puis Danilo meurt aussi. Anissia finit par rentrer seul avec les trois enfants survivants.
Les pauvres sont traités comme des animaux pendant que les riches s'enrichissent encore plus, on peut en déduire que de nos jours, malgré certaines souffrances on ne peut se permettre de se plaindre.
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Cette histoire vraie, fut rapportée à Tolstoï qui dit ne pas avoir retouché le texte.
C'est une histoire simple, cruelle, brutale et émouvante. Une petite histoire qui surprend et bouleverse tout à la fois.
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Le récit d'une femme du peuple russe: Anissia qui ne sait ni lire ni écrire. Cela se passe juste avant l'abolition du servage en 1861. Anissia est mariée de force, commence alors une existence triste..
A travers de ce récit c'est toute la vie rurale de la Russie de la fin du 19éme siécle qui prend vie.
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UNE PAYSANNE RUSSE de LÉON TOLSTOÏ
Ce n'est pas un roman c'est la transcription du récit qu'une femme a raconté à TOLSTOÏ . Dur et poignant ce récit montre l'incroyable vie de cette femme mariée contre son gré qui finira par aimer son homme et le suivra dans sa relégation en Sibérie . Hallucinant.
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Dans Une paysanne russe, Tolstoï reprend le récit de vie d'Anissa, paysanne de la région de Toula à la fin du XIXe siècle. Retranscrit à l'écrit par la belle-soeur de Léon Tolstoï, le récit d'Anissa conte ses malheurs dans une Russie dure et froide. Mariée contre son gré à Danito alors qu'elle n'a pas encore le "vouloir", Anissa endure tous les malheurs de la vie jusqu'à suivre son mari dans la prison qui lui est promise en Sibérie.
Portrait d'une époque de Russie, ce roman dépeint la dureté de la misère paysanne, la maladie qui emporte les enfants et une vie, simplement. À la langue paysanne s'ajoute un paysage historique de la Russie de l'époque, dans lequel prend place ce récit de femme. le récit d'une poursuite de la vie quoi qu'il en coûte. le récit d'un destin de femme et d'une voix puissante.
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