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3,71

sur 161 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une 4e de couv' alléchante, un zoli marque-ta-page agrémenté d'un sympathique petit mot des éditions Mnémos que je remercie au même titre que Babélio, La Geste du Sixième Royaume pourrait s'annoncer sous de plus sombres augures...

Le temps du chaos est venu . Cinq royaumes se livrant bataille depuis des temps immémoriaux décident de se liguer contre un sixième, totalement enclavé, et abritant en son sein toutes les créatures des contes et des légendes . le seul défaut de cette forêt luxuriante, constituer un véritable havre de paix et de sérénité verdoyant face à l'inéluctabilité du progrès en marche . Cinq contre un, qu'imaginer d'autre qu'une boucherie sans nom ! La boucherie Sanzot, peut-être...Mais ce serait faire injure aux six champions méticuleusement recrutés qui n'ont désormais d'autre ambition que de vaincre ou périr . Chaque camp fourbit ses armes, avance stratégiquement ses pions et défend chèrement sa peau dans cette guerre désormais totale...
Et comme le disait l'éminent philosophe estampillé « t'es fin » : à la fin, il n'en restera qu'un !

Il y a des bouquins que l'on déteste ou que l'on adore sans réserves et puis il y a ceux, beaucoup plus rares, qui, sans vraiment que vous puissiez vous l'expliquer, vous laissent dubitatif .
Sous couvert d'un récit estampillé Fantasy à forte teneur écolo, Tomas, pour son premier bouquin, a vu grand . L'objet est costaud, massif et demande une certaine persévérance . M'entêter, pas de problème . Là où cela devient problématique, c'est que l'obstination perdure sur près de 700 pages . J'ai beau être matinal, ça pique...
Les moments de bravoure sont légion . Les moments de solitude itou .
Des protagonistes judicieusement dépeints en préambule . Certains attachants, d'autres beaucoup moins . Quoi qu'il en soit, une liste de personnages pléthorique nécessitant une attention plus que soutenue de la part du lecteur voulant s'y retrouver et qui pourrait logiquement louer le Dieu café, un allié taille XXXXL, dans une telle démarche volontariste .

Le récit se tient de A à Z mais y aurait peut-être gagné en nervosité à être élagué ça et là . Nico le jardinier, si tu m'écoutes...
Des Garous, des sorcières, des dragons, des schtroumpfs, des nains féroces...L'auteur a pris le pari de fusionner pas mal d'univers emblématiques du genre et en cela, chapeau bas, aucune faute de goût à l'horizon .
Mais que le temps me parut long parfois au point de multiplier les coups d'oeil furtifs en bas de page et de me dire dans la foulée " La vache , j'ai fait un micro coma ou le temps a dû suspendre son vol, c'est pas possib' autrement ! "  .

Bref, un sentiment mi-figue mi-molette persistant et, oserais-je le dire, un certain soulagement, au final, que de pouvoir passer à autre chose...
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Merci à Babelio et l'éditeur pour ce partenariat car voilà un premier roman fort prometteur et qui m'a bien plu malgré quelques petites faiblesses ici et là.

J'ai surtout aimé deux aspects en particulier : avoir fait d'une forêt enchantée un sixième royaume, car l'idée sous-jacente d'une nature encerclée par la civilisation et soumise aux pressions de toutes sortes me plaisait bien, et avoir redessiné les créatures de Fantasy en les présentant sous un jour nouveau. Vous serez étonnés de la personnalité des dryades, sylphides, loups-garous et dragons. Quant aux elfes, oubliez le modèle Tolkien

La trame de cette guerre de conquêtes reste classique, on fait et défait des alliances pour envahir l'Autre, l'Etranger, ici la forêt, le tout sous le regard de divinités peu sympathiques. Grossièrement, on pourrait résumer cette lutte à un combat fratricide, entre le dieu du Progrès et celui de la Nature. Chacun dispose de ses propres Hérauts (le Danseur, le Prophète, le Soldat, la Bête et la Dame) qui sont destinés à s'affronter. Mais ces deux camps opposés sont plus poreux qu'on ne l'imagine.

L'auteur a bâti un monde cohérent, géographiquement et historiquement, où différents peuples cohabitent plus ou moins paisiblement selon l'époque. En outre, la spiritualité ou plutôt la religion est très présente, Chaque peuple honore ses divinités, les chamanes sont tenus en haute estime, et… les sacrifices sont nombreux. Il n'y a pas de société idéale, on tue, on vole, on réduit en esclavage… pas très joli. En comparaison, le peuple disparate de la Forêt semble plus primitif mais pourtant ô combien plus juste et équilibré. D'ailleurs, la Nature c'est aussi le Rêve, la Magie, sa sauvegarde en devient d'autant plus nécessaire.

Il n'est donc pas étonnant que j'ai eu un gros coup de coeur pour ce pauvre royaume malmené et j'ai nettement préféré les loups-garous et dragons aux preux chevaliers et prêtres cruels.

L'auteur n'a pas voulu tomber dans le piège du manichéisme, il me semble en tout cas, comme en témoigne ce récit à plusieurs voix et qui constitue d'ailleurs une des faiblesses du roman ; J'ai peiné à me retrouver dans cette galerie de personnages. Ces personnages justement n'échappent pas toujours à un traitement sommaire, comme Corius le semi-Nain ou sont un peu stéréotypés, comme Moineau ; Si certains inspirent peu de sympathie en regard de leur passé, mais finissent par devenir attachants (au hasard, Maev), d'autres ont emporté mon adhésion dès le début, comme Naorl à qui l'on doit les passages les plus réussis et les plus poignants. J'ai également apprécié Tildor, le Chroniqueur de l'Histoire censé être impartial, autre bonne trouvaille, ou encore Aevar, l'Ange de fer dont la présence détonne un peu dans cet univers très médiéval. du côté des méchants, le personnage le plus intéressant est sans doute le monstrueux Orgoth, qui n'est pas sans évoquer Gollum.

Mais pour en revenir au manichéisme, il demeure toutefois présent avec certains ; dont le Masque, Irian, un assasin que rien ne rachète ou encore Taeni la Matriarche Grise, assoiffée de pouvoir et Adhùain un vrai sadique celui-là. La fin du roman réserve également une surprise bien amenée, avec la naissance d'une créature à laquelle je n'aurai pas pensé dans ce type d'histoire.

Pour en terminer, je ne peux que saluer un auteur qui livre une première oeuvre convaincante. S'il parvient à gommer quelques travers au fil de son parcours, nul doute qu'il faudra compter sérieusement avec lui en Fantasy française.

Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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Le sixième royaume : une forêt impénétrable et interdite aux humains. Les Cinq Royaumes décident d'annihiler ce voisin gênant. Alors qu'ils sont souvent en guerre, ils s'allient contre la Grande Forêt, menés par Seva. En face d'eux, les cinq. Ils ne se connaissent pas, voire ne s'apprécient pas. Que ce soit le baladin, la sorcière, le voleur, le demi-nain ou l'homme-loup, leur destin est de mener les cinq peuples à la victoire.

Sous un vernis de haute-fantasy, qu'on a déjà lu et relu, ce roman étonne et détonne. Première constatation : il n'y a pas de narrateur, car tous les personnages sont narrateurs. Chaque chapitre est animé par un personnage. Si ce procédé particulier perturbe la lecture au début, Adrien Thomas possède un sens de la narration qui fait avancer le lecteur et l'histoire. Deuxième constatation : Alors que l'on considère la fantasy comme un genre léger, voire inintéressant, l'auteur lui redore le blason. Dans son univers, le bien et le mal n'existe pas, ils sont remplacés par le Père (la nature) et l'Autre (le progrès). Adversaires, ils ont besoin l'un de l'autre. Une philosophie autre dans un univers qui ne l'est pas moins. Si toutes les races rencontrées dans la fantasy sont présentes, attendez-vous à des surprises de taille.

Le premier roman d'Adrien Thomas est impressionnant. Ne voulant pas écrire comme les autres, il se fabrique son univers. Univers réaliste, bariolé, mais aussi sombre et violent. On ne ressort pas indemne de cette lecture. Adrien Thomas est une révélation. le lecteur se verra exténué à la fin de la lecture. le roman est dense, mais il sera enthousiaste. Un auteur prometteur !
Lien : http://temps-de-livres.over-..
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Pour être honnête, il s'agit d'une lecture mitigée. En effet j'ai mis très longtemps à entrer dans l'histoire. J'étais complètement perdue parmi tous les personnages. Mais, une fois bien en place parmis les habitants du sixième royaume, j'ai apprécié la fin de ma lecture.

Mais qu'est-ce que le Sixième Royaume ? C'est La Grande Forêt légendaire, impénétrable et hostile, située au coeur des terres.

Les cinq royaumes, eux, sont des nations turbulentes et ambitieuses souvent en guerre. Tous les peuples vivant au coeur de ces contrées racontent aux enfants le conte suivant : tes rêves, tes cauchemars comme les créatures fantastiques des histoires que tu aimes tant peuplent le Sixième Royaume.

Alors, pourquoi un baladin perdu, une belle sorcière aux terribles pouvoirs endormie depuis cinq cents années, un jeune voleur des rues amoureux, un demi-nain commerçant débonnaire et un homme-loup monstre de foire se retrouvent-ils attirés par la Grande Forêt ?
Que découvriront-ils ? La fin d'un monde ? le sang et les larmes ? L'amour et la tragédie ?
La Geste du Sixième Royaume raconte avec un rythme effréné les destinées de ces héros malgré eux, semées d'embûches, de pièges, de doutes, de découvertes renversantes et de magies insaisissables.


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Un continent où cinq royaumes humains cernent le sixième, la Grande Forêt où vivent les derniers représentants de races anciennes. Aussi ancien que le monde deux aspects primordiaux s'affrontent, le Père cherche l'équilibre en préservant la Nature en vainquant l'Autre, qui lui veut le progrès quel qu'en soit le prix en annihilant le Père. La bataille immémoriale se livre à travers leurs représentants, la Fille, une quasi déesse et les cinq Hérauts dotés de pouvoirs mystiques. Une nouvelle guerre s'annonce et chacun fourbit ses armes en rameutant ses partisans, plus ou moins consentants et conscients des enjeux réels …


Cinq hérauts dirigeant cinq peuples, assez vite nous arrivons à une trentaine de personnages importants qu'il faudra suivre au fil des 700 pages du récit. de la fantasy classique avec un petit côté désuet naïf où les bon sentiments et l'écologie convenue prééminent, même si l'auteur a essayé de nuancer dans des gammes de gris et que dans les dernières centaines de pages il n'hésite pas à éliminer ses personnages, semblant un peu pressé de clôturer son livre au détriment de la cohérence.
Un monde médiéval où les dieux restent discrets au profit des chevaliers, barbares et peuples en tous genres qui vont s'affronter accompagnés de dragons, garous, elfes, Nains, dryades et autres. de l'action, de la magie des combats, toutes choses qui devraient combler tous les lecteurs à la recherche d'un livre de détente agréablement écrit …
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Un gros pavé qui se lit vite, parce que l'écriture est rythmée et que les évènements s'enchaînent bien. Les personnages sont sympas (surtout au début).
Globalement c'est du classique (thématiques, personnages...), mais efficace et plaisant. Quelques réactions et/ou descriptions pêchent un peu par leur simplicité, sans que ça ne nuise vraiment à l'histoire.
La fin traîne un peu en longueur, et l'intérêt du livre décroît à mesure que la geste devient plus épique, avec tel et tel royaume concerné qui prend part à une grande guerre... L'auteur était plus à l'aise à décrire des scénettes plus modestes, et l'histoire était aussi plus prenante quand on s'intéressait aux personnages un à un que sur la fin où il essaye de raisonner sur la base de peuples entiers...
Mais bon. Ca reste un bon petit divertissement, qui se lit rapidement malgré une grosse densité de pages.
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