Voilà, je rends mon tablier.
Quand je l'ai commencé il y a plusieurs semaines, la liseuse indiquait 20 heures de lecture. Impressionné par la taille du pavé, je me suis pourtant plongé dedans sans arrière-pensée.
Le début n'est pas accrocheur, c'est rien de le dire. C'est de la fantasy classique, de la fantasy à papa, le gars veut prendre son temps pour placer ses pions, son monde, ses royaumes, ok, soit. Les personnages se multiplient encore et encore, ne sont pas particulièrement charismatiques, le style n'est guère flamboyant, et l'histoire n'a pas l'air spécialement originale non plus. Excusez-moi, mais ça m'a fait penser au premier Schrek, avec les humains du Prince Farkwad qui veulent envahir la forêt enchantée et déporter les fées, les lutins et les farfadets...
Péniblement, j'arrive à 20%, et je vois que d'autres personnages débarquent encore dans la farandole, et là je dis stop.
Le roman choral, j'ai rien contre. J'ai beaucoup aimé le trône de fer, qui manie le concept à merveille (même si c'est à la longue des tomes successifs qu'on finit par s'y perdre). Mais quand au bout de quatre heures passées sur un roman qui en nécessite le quintuple, on a l'impression que le gars compte encore ses billes et n'a toujours pas vraiment démarré son histoire, ce n'est plus possible. Au bout d'un moment, le temps est précieux.
On ne peut que constater le fossé énorme, à tout point de vue, entre ce roman et le
Gagner la guerre de
Jaworski, lui aussi un énorme pavé, lui aussi gagnant du prix Imaginales quelques années avant.
Comme quoi...