L'admiration de Sanine était sans bornes ; par quel prodige ce visage d'une idéale beauté prenait-il soudain une expression comique, parfois presque triviale ?
Lorsque Maria Nicolaevna souriait, on voyait se creuser sur chacune de ses joues non pas une, mais trois petites fossettes – et ses yeux souriaient plus encore que ses lèvres, longues, empourprées et rayonnantes avec deux minuscules grains de beauté à gauche.
Heureux qui ne voit pas avant, la fin s’étendre sur lui, comme la rouille sur le fer, les maladies, les souffrances
Les hommes faibles ne dénouent jamais eux même la situation
Les hommes faibles ne dénouent jamais eux même la situation, – ils attendent toujours que le dénouement vienne de lui-même.
Après le déjeuner Sanine était encore là. On ne le laissait pas partir, toujours sous le prétexte de la terrible canicule, mais quand celle-ci fut apaisée, on lui proposa d'aller boire le café dans le jardin, à l'ombre des acacias. Il accepta.
Celui qui la voyait ne restait pas en contemplation devant une « beauté sacrée » comme disait le poète Pouchkine, mais devant le prestige d’un vigoureux et florissant corps de femme, russe et tzigane… et il n’y avait pas moyen de ne pas tomber en arrêt devant elle.
« Lorsque cette femme marche à ta rencontre, on dirait que le bonheur de ta vie entre par la même porte ! » disait un de ses adorateurs.