Undercurrent

"Undercurrent" est un manga que l'on pourrait qualifier de "social". Il retrace la vie quotidienne de Kanae qui gère un établissement de bains publics. le mari de la jeune femme a disparu. Il n'a laissé aucune trace, son cadavre n'a pas été retrouvé, ... Kanae décide, avec l'aide d'une amie, d'engager un détective privé pour en savoir plus. Parallèlement, un jeune homme, (M. Hori) a été recommandé par le syndicat des bains publics pour prêter main forte à Kanae qui n'arrive plus à gérer toute seule l'établissement.

Derrière cette histoire mystérieuse se cachent deux intrigues. L'une concerne la disparition du mari de Kanae. La seconde, étonnamment, tient une place prépodérante. Elle aborde la quête de soi même et le refoulement de traumatismes liés à l'enfance. le scénario est très bon. les intrigues sont bien menées et le dénouement inattendu. On se rend compte alors que la disparition du mari de Kanae n'était qu'un prétexte pour faire apparaître le personnage de M. Hori. Les dialogues sont fins, remplis de touches d'humour et de sous-entendus que nous ne comprenons qu'une fois le manga terminé. Les personnages, quant à eux sont agréables, drôles et attachants. J'ai beaucoup apprécié découvrir leur histoire.

J'ai été agréablement surprise par le réalisme des dessins. Les protagonistes se distinguent les uns des autres et possèdent tous des traits physiques qui leur sont propres. Aucune fioriture dans le portrait de ces personnages ne vient polluer la lecture des dessins. C'est un aspect que j'ai beaucoup apprécié. La simplicité et le naturel des dessins m'ont charmée et les subtilités de l'écriture m'ont convaincue.
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Pour sortir des sentiers battus du manga (shonen, seinen...), Undercurrent est une belle opportunité à saisir. Naviguant entre réalisme du quotidien et onirisme des pensées, le récit se déroule au rythme de l'ouverture et de la fermeture d'un bain public tenu par Kanaé, dont le mari s'est mystérieusement volatilisé il y a plusieurs mois...
La jeune femme, aidé par une petite galerie de personnages attachants, va lentement craqueler la surface des apparences et remettre en question la soi-disant objectivité du quotidien.
Undercurrent est un récit intimiste, très touchant, qui joue avec différents codes sans jamais tomber dans aucun cliché. le mangaka mène sa barque avec agilité (que ce soit au scénario et au dessin) et on est saisi en douceur par ce très beau livre, singulier et rêveur...

Kanae est responsable d'un établissement de bains publics au Japon. Son mari disparaît du jour au lendemain. le manga la présente dans son parcours de femme perdue, qui ignore si elle est délaissée ou s'il est arrivé un grand malheur. Elle continue néanmoins de vivre, de travailler, d'avoir un employé, de faire à manger, de boire un verre avec une amie... tout en se questionnant sur sa vie passée (connaissait-elle vraiment son mari ?), sur son comportement (était-elle trop ceci ou pas assez cela ?). On découvre que chaque personnage a ses secrets : ceux qui fuient, et ceux qui restent.
Un beau manga intimiste, aux traits épurés, baigné de doutes et de regrets. Une lecture douce-amère...

Que dire de ce one-shot ? Pour ma part, c'est une petite merveille.

Le premier bon point va au graphisme, très épuré, très vrai. La sensibilité de sa plume nous faire réellement vivre la scène ou ressentir le désespoir de notre protagoniste. C'est un roman de vie après tout. le dessin fait tout dans cette oeuvre, et la folie me prend peut-être en disant que les bulles sont superflues mais peu importe, elles sont là juste pour établir l'histoire, le reste se ressent.

Néanmoins, j'ai premièrement était quelque peu gênée par les traits des personnages féminins, ils sont très masculins et j'avoue ne pas avoir tout de suite compris que l'on parlait d'une femme.
Et puis à la suite du récit, cela s'adapte très bien à l'histoire comme aux personnages, à la façon d'un diamant brut.

Quant à l'histoire en elle-même, j'avoue avoir été un peu perdue au début. On s'installe dans les bains publics et on attend l'intrigue…. Qui ne vient jamais. En réalité, nous atterrissons directement dedans ! L'histoire a déjà commencé : Kanae gère les bains de sa famille toute seule depuis la disparition –volontaire ?- de son mari, et elle souffre et elle vit, et fait continuellement le même rêve.
On croit alors assister à l'allègement de ses peines, autant mentales que physiques, à l'arrivée de son nouvel employé, un mystérieux jeune homme ; si seulement nous savions de quoi elle souffre réellement. Car derrière la douleur de la fuite de son mari, se cache un traumatisme infantile.

On assiste alors à un dénouement très poignant, où tous les éléments reprennent la place qui leur est due.
Il serait prétentieux de dire que nous ressentons la peine, la douleur, la culpabilité de Kanae mais nous pouvons tout de même la palper et cela suffit à nous mettre le coeur à nu. Mon Dieu que c'est déchirant.

Outre le côté dramatique de l'oeuvre, on prend plaisir à vivres quelques petites scènes quotidiennes qui nous font sourire et à découvrir des personnages loufoques et attachants.
J'ai particulièrement été séduite par la mentalité des deux personnages principaux. Tous les deux très mystérieux, ils semblent être des coquilles vides. Et puis ce vide en réalité n'est qu'un trop plein.
En somme ce sont deux personnages vraiment difficiles à cerner mais agréables à voir évoluer.

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Une intrigue qui nous tiens en haleine jusqu'au bout,
Des interrogations qui nous questionnes personnellement "connaissons-nous nos proches?",
Un graphisme et une découpe scenographique de qualité qui transcrivent bien les émotions,
...
Un manga comme je les aime !

Très joli manga que celui-ci. Tout en lenteur et en douceur, il explore des thématiques du couple et du lien, dans une ambiance posée qui prend son temps. J'adore ce genre de lecture !

Déconseillée aux personnes amatrices de tension et d'action, ici tout est lent, comme la vie. L'histoire de Kanae est simple, mais prend le temps de dérouler tout son propos. Son mari à disparu, elle embauche un détective privé pour le retrouver. Elle a un nouvel employé dans son établissement de bain. Et puis voila … L'histoire a une véritable conclusion, très bien faite à mon sens, mais c'est surtout le déroulé qui importe. On découvre Kanae petit à petit et c'est son histoire qui est essentielle : comment elle se reconstruit après ce deuil, ce qu'elle découvre sur elle-même et sur les autres.
Le manga comporte quelques personnages pas dénués d'intérêt, entre le nouvel employé, le vieux qui traine et le détective privé, moteur de la transformation de Kanae. J'ai beaucoup aimé ce dernier personnage, nonchalant et bon vivant, qui sait redonner le sourire. Une sorte de petite étincelle qui rallume la flamme.

Globalement, l'histoire est surtout intéressante pour l'ambiance : les bains, les relations sociales, la réflexion … Tout est posé, mais jamais chiant. C'est une lecture introspective, qui invite à nous demander à quel point on connait les autres et surtout soi-même. J'ai été pris dans l'histoire et l'ambiance, jusqu'aux quelques révélations finales sans importance, à ce stade. Il y a la question des relations humaines mais aussi de la communication, de nos vies. Qu'en restera-t-il au final ?
Je suis sous le charme de ce manga, qui a posé une ambiance qui reste à la fin. C'est planant et posé, le genre qu'on apprécie de déguster dans une atmosphère calme, un petit morceau de musique sans paroles en fond sonore. Je me le relirais bientôt, ça c'est sur.

Les disparitions de personnes : qu'elles soient volontaires ou forcées, il n'en demeure pas moins que pour ceux qui les subissent, c'est l'enfer.

Satoru, le mari de Kanae, a disparu depuis deux mois : a-t-il eu des ennuis ? Est-il parti de son plein gré ? Malgré le désespoir et les doutes qui l'assaillent, Kanae décide de rouvrir l'établissement de bains publics qu'elle gère avec sa tante. Des rencontres inattendues vont l'aider à y voir plus clair : Hori l'énigmatique nouvel employé, l'incorrigible grand-père Sabu, Kanno une de ses anciennes amies lui faisant rencontrer le désopilant détective Monsieur Yamazaki !

Pour la petite histoire, c'est en cherchant sur Internet les bd/mangas à lire absolument que je suis tombée sur Undecurrent (classé n°2). La couverture mystérieuse ne donne aucun indice sur le contenu poignant du manga mais qui ne verse aucunement dans le pathos. En effet, Tetsuya Toyoda insère des passages loufoques, ce qui rend la lecture prenante et non pesante.

Le mangaka analyse avec pudeur et finesse les différentes phases de l'épreuve que constitue la disparition de personne : la douleur, le vide, l'incompréhension puis une fois passé l'abattement, la recherche de la vérité même si elle doit heurter. J'ai eu la boule au ventre durant la première partie, puis cela s'est atténué avec l'arrivée du détective complètement perché ! Les personnages secondaires, très natures, apportent de la douceur au récit : derrière les remarques maladroites, se cache une grande bienveillance à l'égard de Kanae. La fin bluffante m'a surprise : dans la vraie vie, on n'assiste pas toujours à ce genre de dénouement.

Ayant lu Coffee time du même auteur, j'ai adoré retrouver ici son univers, certains de ses personnages (le détective) et son talentueux coup de crayon. le trait ultra précis détaille avec une minutie folle lieux, objets, nourriture et retranscrit à merveille les émotions traversant les personnages: tristesse, colère, solitude, hilarité.

IMMENSE coup de ♥️ de 301 pages.

Ce one-shot à la frontière entre tranche-de-vie et drame m'a beaucoup touchée. Je n'ai pas tant l'habitude de suivre des personnages adultes dans les mangas et ça me fait donc plaisir de voir des perspectives, des questionnements et des occupations qui changent de l'enfance/adolescence/vie de jeune adulte. L'héroïne est touchante dans son refus d'apitoiement et sa remise en question volontaire. Les personnages qui gravitent autour d'elle restent assez distants par rapport à l'intimité que le lecteur échange avec la protagoniste. Ils n'en sont pas inintéressants pour autant. Bien qu'assez dramatique dans le sujet qu'elle aborde et certains passages assez sombres, l'histoire offre également des moments plus sereins, hors du temps, qui nous plongent dans le quotidien de ces bains publics japonais. J'ai rapidement et facilement accroché à la patte graphique de T. Toyoda que je trouve très agréable.

Kanae et Satoru gèrent un établissement de bains publics jusqu'au jour où ce dernier disparaît sans laisser de trace. Tentant de survivre à ses blessures et de garder la tête hors de l'eau, Kanae reçoit l'aide de Monsieur Hori, envoyé par le syndicat pour l'aider. Mais peut-on avancer lorsque le deuil du passé est toujours à faire ?⠀
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Tetsyua Toyoda nous offre un récit intimiste sur les secrets, les apparences, la souffrance. ⠀
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L'ambiance de ce manga est mélancolique. Kanae, l'héroïne, est touchante à souhait et il est difficile de ne pas s'imaginer à sa place, déchirée par les doutes et les remises en question.⠀
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Évidemment, le mystère qui entoure la disparition de Satoru nous tient en haleine. ⠀
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L'histoire est sombre et loin d'être amusante mais il en ressort une grande douceur notamment par les illustrations, certains personnages et le rythme plutôt lent de l'histoire.⠀
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Un très beau manga.⠀

Un superbe titre entre humour, légèreté, tendresse et tristesse. Malgré des dessins, une narration et un découpage classique, l'histoire est très addictive. C'est une leçon de vie douce - amère, dont la fin très ouverte laisse chacun libre d'imaginer la suite. Pour moi, j'imagine une suite bien plus heureuse pour chacun puisqu'ils sont enfin libérés de leurs secrets.
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