Figurez-vous qu'un couple d'ami a une délicieuse fille traductrice, elle a commencé à apprendre l'anglais par elle-même puis à l'école l'allemand et ensuite le japonais. C'est une fille extraordinaire, vive, spontanée et très indépendante. Jugez plutôt, pendant ses études, elle s'est expatriée un an en Allemagne et puis un an au Japon dont elle est revenue enchantée avec comme envie d'y retourner. Maintenant, elle traduit des mangas. Et pourtant , autour d'un café, je lui avais recommandé de lire Stupeur et tremblement, car ce qui raconte
Amélie Nothomb j'avais pu l'observer de mes propres yeux.
C'est elle qui m'a prêté
Coffee Time, elle sait qu'il m'arrive de lire des mangas et peut-être lui avai-je mentionné avoir aimé
Goggles. Parfois, nous avons un court aparté sur une lecture ou l'autre et il m'arrive de lui refiler un bouquin que j'ai aimé. C'est aussi cela, le plaisir de lire, partager un court moment, un peu comme l'on partage un café. Bref, je lui avais promis que je posterais une critique, une fois lu pour la remercier.
Coffee Time est une suite de petits instantanés. Moments volés d'histoires individuelles, courts : on pourrait s'imaginer les avoir aperçus à travers les vitres d'un train de banlieue ou, un peu distrait, de la terrasse d'un estaminet. Alors que dans beaucoup de mangas, l'installation des personnages et de leur psychologie se fait dans la durée, ici c'est tout le contraire. C'est court mais c'est bon quand même, c'est aussi très fort comme un expresso. J'aime aussi le graphisme épuré de
Tetsuya Toyoda et en particulier la planche 115, ceux qui le liront, comprendront ;)