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Placé sous le double patronage de Hannah Arendt et de Casimir, ce livre résume la décennie d'errance volontaire d'un jeune homme dans les années 90 à Lyon.

Confession lucide et cruelle d'un homme choisissant de vivre à la marge, entouré d'autres jeunes aussi paumés que lui, unis par la drogue et des velléités artistiques.

Ce livre est aussi un règlement de comptes discret mais percutant de l'auteur avec sa mère, une caricature de soixante-huitarde prônant la non-éducation.

Un livre plutôt sombre comme l'indique son titre. Mais touchant par la façon dont l'auteur se met à nu de façon méthodique et s'accroche, vaille que vaille, à son objectif de devenir écrivain.
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J'avais très peu envie de lire un livre de Lionel Tran. Pour moi, il était l'éditeur de Terre noire, une maison d'édition qui, à vouloir dénoncer la société, le chômage, la précarité, me donnait une vision cauchemardesque du monde (le monde est peut-être ainsi, mais ce n'est pas ce que je recherche en littérature).

Toutefois, Lionel Tran étant mon voisin et un garçon plutôt sympathique, j'ai eu envie de le lire.

Belle surprise donc, ce petit roman découpé en instantanés d'enfance et de jeunesse. Description d'une jeunesse torturée certes, mais avec le recul du temps et de l'âge, avec humour parfois, avec tendresse toujours.
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Début des années 1990, le narrateur abandonne rapidement la fac. Dans le quartier de la Croix-Rousse à Lyon, il crée collectif un Tabula rasa. L'art, les idées libres pour changer le monde.

1971 est l'année de ma naissance du narrateur, la mienne également. Je fais partie de la même génération que Lionel Tran. Quand lui a tout plaqué, je me suis cramponnée à mes études. "Les études, c'est l'avenir" phrase répétée par ceux et celles qui n'en en avaient pas fait et qui étaient cloisonnée à des boulots nécessitant pas (ou peu) de qualification particulière. Pourtant, on ressentait l'onde du chômage et le spectre des filières bouchées. A quoi aller ressembler l'avenir ? En y repensant, je ne savais pas.
Le narrateur revient sur ces années où il croyait avoir fait le bon choix. Celui d'une révolte à sa manière avec d'autres, une rébellion contre une société, ses diktats et ses normes. Avec l'Art comme fer de lance et bouclier. Mais ses compagnons sont plus paumés que réellement intéressés par la création. Il n'empêche que tous les jours il se force à écrire. Seul but pour ne pas sombrer car ses amis peu à peu s'échouent dans les drogues ou quittent cette marginalisation. Et puis il y a un déclic. Celui de son propre regard changé. Forcément, la remise en question est amère et les désillusions nombreuses. Claquantes.
Ce journal de ces années est entrecoupé par les souvenirs d'enfance du narrateur. Une mère baba cool confortée dans ses pensées idéologiques et imposant ses choix et ses amants à son fils. Et ces mots de sa part Je regrette. Si j'avais su que le contexte évoluerait comme ça, je me serais fait avorter. ( Oui ,en déclaration d'amour maternel c'est un genre...). Un uppercut.

la suite sur : http://fibromaman.blogspot.fr/2012/12/lionel-tran-no-present_18.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Les lectures Lettres Frontière ont reprise et je vais tenter (je dis bien tenter) de faire un petit post pour chacune de mes lectures. Il est vrai que je ne promet rien tant elles sont nombreuses et sans répit puisque je vous rappel que les dix finalistes sont sélectionnés en juin (plus que 8 mois ça va être dur!!!)

No présent est écrit à la premier personne du singulier et retrace une décennie de la vie de l'auteur, les années 90. Une décennie d'errance entre squat et expérience en tout genre. Une décennie a essayer en vain de trouver sa voie.

Le style est très rythmé et permet d'aller directement à l'essentiel toutefois je suis ennuyée pendant toute la lecture ne me sentant pas du tout concernée par ce que racontait l'auteur (peut-être parce que je jouais encore à la poupée pendant les années 90) ni par sa manière de le faire.

Un roman qui ne comptera donc pas sur ma voie pour être sélectionné.

Deux lectures Lettres Frontière et deux déceptions, j'espère donc faire bientôt bonne pioche.
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Né en 71, le héros décrit son parcours d'enfant de 1968. Enfant à qui tout a été ouvert, la culture, l'éducation,, l'esprit critique. Mais qui a préféré suivre un autre chemin. Celui d'un atelier, d'un collectif culturel qui se transforme rapidement en lieu de deal et de fumette et dont les membres s'épuisent à ne rien faire. Sorte de constat désenchanté de cette génération qui a voulu refuser la vie en société au nom d'un art qui se refuse à eux. J'ai trouvé ce roman inintéressant, je suis peut-être passée à côté, mais les plaintes du héros ne m'ont pas intéressée.
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C'est le mal-être des enfants de classe moyenne de la fin des années 80. Ils ne veulent pas de l'existence de leurs parents, ils ne veulent pas entrer dans le rang. Ils vivent au rythme de leurs envies, de leurs libertés....de leurs possibilités. Ils veulent être eux-mêmes.
L'écriture de ce livre est originale comme la vie du narrateur: sobre, des pages courtes, l'auteur va à l'essentiel. C'est ce qui fait son charme.
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Si Sartre avait vécu dans les années 1990, voilà typiquement le genre de livre qu'il n'aurait pas écrit. Que dire de cette autobiographie un peu vaseuse, au titre pourtant alléchant, mais qui se révèle, comme d'ailleurs la plupart des récits de ce genre, complètement inintéressante ? Certes, l'analyse proposée des années 1990, avec la montée du terrorisme, l'augmentation du chômage et l'arrivée de la crise, est assez fine, menée avec beaucoup de lucidité et de recul, certes, l'auteur parsème son récit de quelques pointes d'humour désabusé, comme autant de saillies dans le récit sombre et souvent fumeux qu'il nous propose, mais les personnages secondaires manquent réellement de corps, ils ne sont qu'à peine esquissés (ce qui est tout de même dommage pour une population faite apparemment d'artistes), voire caricaturés, et l'intrigue est minimaliste, nous conduisant à un dénouement déceptif qui frise l'arnaque. le récit est très bref, avec de nombreuses pages qui ne contiennent que quatre ou cinq lignes, le style heurté, haché, pas déplaisant sans être transcendant, et l'ensemble reste facile à lire. Néanmoins, l'oeuvre demeure souvent obscure, on ne voit pas vraiment où l'auteur veut en venir, et on se demande finalement si ce livre n'est pas davantage un règlement de comptes envers une mère enfermée dans un militantisme dépassé qu'un témoignage sur la dérive d'une génération perdue et abandonnée.

(la suite en cliquant sur le lien ci-dessous !)
Lien : http://ars-legendi.over-blog..
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Un jeune Lyonnais abandonne ses études pour s'installer dans un squat et s'adonner à la création artistique.

 Les réflexions désenchantées d'un adulescent des années 90. Une écriture rapide, qui accroche et un propos qui reste d'actualité 20 ans plus tard.
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