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C'est l'histoire d'un homme, Benoît, le narrateur, devenu bon grâce à son chien, Dan ; Dan lui avait été glissé dans la poche quand ce n'était encore qu'un chiot et il l'avait gardé.
Nous sommes au Québec, de nos jours, dans des paysages magnifiques et grandioses ; et nous y sommes vraiment, par la magie de l'écriture de Lise Tremblay, qui restitue une atmosphère de neige, de froid, de grande beauté. Autrefois, celui qui raconte, était dentiste, gagnait beaucoup d'argent et partait dès que possible en hydravion chasser et pêcher dans le nord. Ne comptaient pour lui que ces virées entre hommes ; il vit actuellement dans un chalet au Saguenay, au bord d'un lac, bien loin de Montréal.
Autour de cet homme il y a eu une épouse, partie avec un autre, et une fille d'une trentaine d'années maintenant, Carole, qui souffre d'une pathologie assez particulière, elle veut être rien, ni homme ni femme ; surtout ne pas avoir de sexe apparent.

"Je ne pouvais plus grand-chose pour Carole, et lorsque j'aurais pu faire quelque chose, je ne l'avais pas fait. Il était trop tard. J'avais été un père odieux. Ma fille et mon ex-femme avaient vécu dans le luxe, mais je ne m'intéressais pas à elles." (p12)

Proches du narrateur Benoît, il y a Rémi, un qui aime les bêtes mais pas les "touristes", c'est lui qui le premier voit le loup ; et puis Odette la vétérinaire, qui va essayer de soigner Dan, et Mina une vieille femme qui est la sagesse même, mais qui va mourir, tout comme Dan, et enfin Patrice, un neveu de Rémi, qui est garde-chasse.

Au début du livre, Dan tombe malade et Carole va se faire opérer ; c'est le début du mois de septembre, la chasse devrait commencer bientôt et certains du village deviennent alors complètement fous. Il y a des guerres de territoires de chasse, le problème des loups qui tuent ou estropient des orignaux, quelques hommes d'une même famille, les Boileau, qui entendent tout régenter et deviennent menaçants...

Ce sont donc quelques semaines que le narrateur nous décrit, un temps particulier au cours duquel auront lieu des évenements forts et lourds de sens pour lui ; quand le livre se terminera, une grande page aura été tournée et Benoît sera un peu plus apaisé.

Un livre fort agréable à lire, grâce à son atmosphère et à l'écriture pleine de tournures québecoises "c'est pas si pire", "une gang", "ça a de l'air", "en maudit", etc.

Extrait (p 56) : " Après le repas, j'ai proposé d'aller marcher un peu. C'était doux pour un soir de septembre. On s'est dirigés vers l'entrée du vieux pont. Odette m'a rappelé à quel point je trouvais le paysage extraordinaire à mon arrivée. Je lui ai dit que je le trouvais encore tout aussi majestueux et que chaque fois que je descendais la côte qui surplombe le fjord, je ne pouvais plus m'imaginer vivre ailleurs."

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J'ai une grande affection pour le Canada et la province du Québec, pour ses étendues sauvages, ses paysages à couper le souffle, sa faune et ses habitants. ( J'suis pas la seule, hein ! )
Si je connais un peu Patrick Senécal au travers de quelques romans, je n'ai jamais lu d'autres auteurs Québécois.
Je lis pas mal de littérature blanche ces temps ( entre deux thrillers ), du coup, en déambulant devant les tables de lecture, je suis tombée sur ce roman.
Tiens, Lise Tremblay, bien Québécois comme patronyme, L'habitude des bêtes, joli titre équivoque ( mais qui sont réellement les bêtes ? ), couverture et 4ème attractives. Hop ! aussitôt acheté, aussitôt lu.

Benoît Levesque était un homme suffisant, égoïste qui ne s'est jamais occupé, ni même préoccupé de son ex-femme, ni de sa fille unique, livrée à elle-même et à ses errements.
Sa seule passion : rejoindre chaque week-end les pourvoiries dans le Nord du Québec pour accueillir les chasseurs.
L'arrivée de Dan, chiot offert par un vieil Indien, provoquera son départ de son grand appartement vide de Montréal pour rejoindre son chalet du Saguenay en plein coeur du Parc National.
Radouci, gagnant en bonhommie grâce à son fidèle compagnon désormais vieux et malade, il occupe son temps à visiter sa vieille voisine bienveillante et Rémi, natal, revêche et endurci personnage, traumatisé par l'accident de son frère. La chasse va bientôt démarrer, les loups se rapprochent du village, ce qui ne manque pas de rajouter de l'huile sur une population déjà échaudée par cette période.
Dan se fait vieux, Benoit s'est adouci aux côtés de son chien, Rémi est traumatisé par l'accident de son frère, les villageois s'excitent à l'approche de la chasse et les loups ne sont plus loin.
Je vous l'ai déjà dit ?
Mince, c'est sans doute parce que l'autrice me l'a dit une bonne dizaine de fois aussi dans son livre.
Je me demande même si son roman n'est pas destiné à un lectorat de vieux grabataires atteints d'Alzheimer tellement il y a de scènes et d'explications répétitives.
En fait voilà, je me rends compte que je viens de vous spolier pratiquement tout le roman.Littérature blanche, si immaculée, qu'elle en est transparente.
J'ai lu sur la 4ème : « Au-delà des rivalités, c'est la nature, aux cycles de la vie et de la mort et à leur propre destinée que devront faire face les personnages tellement humains de ce roman au décor grandiose. »
Tellement humains, tellement normaux que lorsque j'aide une petite vieille à traverser la route, je me sens comme une héroïne des Studios Marvel en comparaison.
Déco grandiose: j'espérais un style contemplatif à la Mankell pour magnifier les fjords du Saguenay, c'est un style journalistique sans âme réelle
qui m'a accueillie.
Quelques dialogues du cru m'ont tout de même permis de faire un rapide aller-retour chez nos cousins à coups de chum, blonde, char, pis, icitte et de chicane. Malheureusement, cela ne m'aura pas suffi à trouver de l'intérêt à ce livre.
Aussitôt lu, aussitôt oublié. Next.
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Inutile de faire long, spectaculaire, original, quand un livre parle au coeur de son lecteur j'estime que c'est bien suffisant pour le coup (de coeur).
J'ai donc beaucoup aimé l'histoire de ce dentiste retraité qui a changé de vie après l'adoption d'un chiot.
Et puis il y a le Québec. Pour un belge le dépaysement d'un autre pays, d'un autre continent, et même si nous ne partageons qu'approximativement la même langue, j'ai l'impression qu'on se comprend.
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Ce livre ce lit facilement l'histoire est intéressante il n'y rien exceptionnel.
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