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Citations sur L'âge de nylon, tome 1 : Roses à crédit (25)

Si la vie d'un rosiériste n'était pas si courte, si dramatiquement courte... Pour savoir si la rose Martine Donelle vaut quelque chose, il nous faut attendre encore trois ans. Ah, si j'avais tous les rosiers de mon père, les terres, les serres que les Donelle ont un peu partout... Je te mettrais, toi et nos enfants, sur la paille, mais quelle vie, ma chérie, quelle vie! Il y en a qui s'en vont chercher l'aventure, ou qui s'emmerdent à en mourir... quand il y a de l'aventure dans chaque brin d'herbe, dans chaque pierre...
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Sur le papier glacé, lisse, net, les images, les femmes, les détails étaient sans défauts. Or, dans la vie réelle, Martine voyait surtout les défauts... Dans cette forêt, par exemple, elle voyait les feuilles trouées par la vermine, les champignons gluants, véreux, elle voyait les tas de terre du passage des taupes, le flanc mort d'un arbre déjà attaqué par le picvert... Elle voyait tout ce qui était malade, mort, pourri. La nature était sans vernis, elle n'était pas sur papier glacé, et Martine le lui reprochait.
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Qu'est-ce que c'était que cette calamité, mon Dieu, on dirait une drogue ! Martine trimait comme une bête pour un manteau de fourrure ! Un monde de soucis, de nuits blanches pour se payer des choses, des objets.
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Elle adorait le confort moderne comme une païenne , et on lui avait donné le crédit, anneau magique des contes de fées que l'on frotte pour faire apparaître le démon à votre service.
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Maintenant, il y avait Marion et lui qui se cherchaient comme des prisonniers cherchent la liberté. Rien ni personne ne pourrait les convaincre qu’il était juste de rester derrière les barreaux du moment qu’on les y avait condamnés. Rien ne pouvait tenir contre la volonté de ces deux êtres de s’unir, ils marcheraient sur des cadavres.
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Cécile dormait. Martine retourna à Daniel. Non pas qu’elle l’eût quitté, mais quand elle se savait seule éveillée dans la maison endormie, c’était comme si personne ne pouvait entendre ses pensées. Elle était morte d’angoisse, rongée par l’inquiétude et le bonheur… Et s’il allait à nouveau disparaître ? Si cela devait recommencer ? L’attente ! La patience l’abandonnait, elle n’en pouvait plus… Ils avaient pris rendez-vous pour le samedi suivant, là-bas, sous les arcades. Daniel habitait au foyer de l’école, à Versailles, mais ne lui avait-il pas dit que les élèves étaient libres de sortir et de rentrer quand ils voulaient, que ce n’étaient pas des internes. Et, pourtant, il ne lui proposait pas de la revoir tout de suite, le lendemain… Il était raisonnable, il faisait ses études raisonnablement, il n’avait pas l’intention de sécher des cours pour elle. Il voulait bien la voir le samedi parce que, même s’il rentrait tard, il pouvait dormir le lendemain. Elle, elle était prête à ne plus jamais dormir de sa vie, pour ne pas en perdre une miette, pour voir Daniel, entendre sa voix, sentir ses lèvres sur sa main… Il n’avait même pas essayé de l’embrasser… Ah, mon Dieu, Martine n’en pouvait plus, sûr qu’elle allait en mourir, de cette attente, maintenant qu’elle pouvait compter les jours, les heures, les minutes-La vie réelle, c’était une chose atroce, elle allait son chemin, l’ogresse. Il fallait que Martine dormît pour Daniel, de quoi aurait-elle l’air ce samedi prochain… Et Martine s’endormit aussitôt.
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Sur le papier glacé, lisse, net, les images, les femmes, les détails étaient sans défauts. Or, dans la vie réelle, Martine voyait surtout les défauts... Dans cette forêt, par exemple, elle voyait les feuilles trouées par la vermine, les champignons gluants, véreux, elle voyait les tas de terre du passage des taupes, le flanc mort d'un arbre déjà attaqué par le picvert... Elle voyait tout ce qui était malade, mort, pourri. La nature était sans vernis, elle n'était pas sur papier glacé, et Martine le lui reprochait.
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Je n'osais plus regarder sa femme, et ce fut elle qui me dit : " Vous manquez de grandeur, vous êtes incapable d'aimer un homme qui dégueule. Vous ne pouvez pas aller jusqu'au bout... Il vous faut que tout soit joli et propre. Je vous méprise." Je l'ai laissée m'injurier, elle souffrait de ce que l'homme qui était son Dieu pouvait provoquer un tel dégoût. Mais ce qu'elle m'a dit alors est resté en moi comme une écharde qui, parfois, me fait mal encore.
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Pour ne pas périr de peur, il lui fallait une vie salement humaine. Elle n'avait pas les plombs de sécurité que donne une certaine, une pas trop grande culture, quelques connaissances explicatives auxquelles l'on croit dur comme fer, et qui sont les superstitions du XXe siècle... Pour retrouver la grande peur il faut en savoir plus long, les grands savants doivent la connaître, ils en savent assez pour savoir qu'ils ne savent rien.
Martine [...] ne voulait pas perdre la tête.
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