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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Certes, le pitch a priori n'est pas joyeux : un jeune veuf éploré peine à se remettre de son deuil malgré les efforts de ses proches déterminés à le sortir du trou, fut-ce à grand renfort de péripéties aussi embarrassantes que fortuites.

Mais qu'on ne s'y fie pas, car Doug (le jeune veuf éploré qui peine à… tout ça tout ça), astrologiquement parlant, ce serait le genre scoumoune ascendant pas-de-cul à un point qui frise le désopilant comme dirait mon coiffeur (qui n'a toutefois rien à voir avec cette histoire).

Pour le résumé détaillé du bouquin faut aller voir ailleurs, je ne m'étendrai pas. Je confesse en revanche qu'il m'aura fallu vaillamment combattre l'envie de reproduire ici le texte intégral en une gigantesque citation babelienne, tant la prose irrésistible de Tropper m'a jovialisé l'humeur (d'ailleurs ça rime, il n'y a pas de hasard moi je dis).

Chez Tropper en général, et ici en particulier, l'on trouvera
- des personnages décalés,
- des situations absurdes,
- un sens de la formule qui désopile,
- tendresse, humour et dérision par paquets de douze.
Un genre de Marie-Sabine Roger, en mec et en américain, pour peu que l'on hasarde un rapprochement un chouille audacieux.

Quoi qu'il en soit et pour faire bref, si t'as le moral dans les chaussettes sache que Tropper c'est trop d'la boulette.


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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« Nous sommes jeunes, minces, beaux et désespérés ». C'est ce que débite continuellement le narrateur, 28 ans, un an après la mort de sa femme dans un accident d'avion. Celle-ci lui laisse un beau-fils de 16 ans, complètement déboussolé.
Ils sont donc deux à errer, cela devrait être pathétique, c'est marrant comme tout. Et émouvant, bien sûr.

J'ai lu avec le sourire aux lèvres et quelquefois les larmes aux yeux ce roman comme toujours empli d'humanité et de rire comme le sont toujours les romans de Jonathan Tropper.
J'en vois déjà qui se disent : « Ne serait-ce pas un roman feel good, par hasard ? » Et vous savez que je déteste ce genre ! Les leçons de morale assénées avec un petit air condescendant, non merci. Et de toute façon, ici, pas de ça ! Si ce roman fait du bien, c'est justement pour ce mélange d'autodérision et de justesse dans les sentiments.
Bien sûr, les personnages connaissent des crises, des revers, des élans d'amour. Bien sûr, le narrateur est malheureux. Bien sûr, cela se termine bien. Mais un friselis d'ironie et d'humour noir court à travers les lignes, les caresse et les enrobe.

En cela, les personnages « secondaires » (mais sont-ils si secondaires ?) apportent leur lot de bévues, de trash, mais aussi de tendresse. Leurs interventions sont savoureuses.
Alors, franchement, si vous voulez passer un moment de détente tout en gardant en tête les dures lois de la vie (hem, voilà que j'imite sans le vouloir les auteurs de feel good), lisez ce roman, il ne vous mènera pas à votre perte, il ne provoquera pas de fracas, mais il vous fera sourire et même rire aux éclats tout en titillant la petite pointe d'émotion cachée au fond de vous.
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Vous est -il arrivé en refermant un livre de vous précipiter sur la bibliographie de l'auteur , afin de savoir si vous pourrez poursuivre le voyage avec lui , tellement vous avez aimé son style ? Et bien , moi, c'est fait avec celui-ci... (et ,oh.!.. bonheur , il en a écrit 3 autres!!!).
Tropper réussit le pari fou d' un livre qui grouille de vie et d'humour tout en parlant de la mort et de la dépression.

Doug a perdu sa femme , il est dévasté et son entourage voudrait bien le voir remonter la pente et refaire sa vie .
Son beau-fils voudrait bien rester avec lui car il ne s'entend pas avec son père, mais Doug a déjà du mal à s'occuper de lui même , alors élever un adolescent ...
Son agent voudrait bien qu'il écrive des chroniques et pourquoi pas écrire un livre qui raconterait son deuil?

En attendant , c'est Jonathan Tropper qui raconte et il raconte très bien la vie qui peut être magnifique , et horrible en une seconde, les gens qui ne sont ni bons ni mauvais qui font juste de leur mieux, la solidité des liens familiaux et les nouveaux qu'on se crée , et l'amour sous toutes ses formes qui redonne goût à la vie.
C'est touchant , émouvant et drôle.
Irrésistible!


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Pas simple de faire rire avec l'histoire d'un veuf de 29 ans. Et pourtant, c'est bien avec le deuil douloureux de son personnage que Jonathan Tropper embarque le lecteur dans un récit touchant, drôle et sensible. Entre sa famille, franchement atypique et attachante, son beau-fils en pleine rébellion, sa maîtresse et les lapins sur sa pelouse, Doug passe ses journées à tenter d'atténuer sa douleur à grands coups de whisky.
Des scènes hilarantes, des dialogues brillants, un brin de tristesse et une bonne dose d'humanité composent un cocktail qui fonctionne à merveille. J'adore !
Lien : http://bloglavieestbelle.ove..
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Houlà, un crash aérien ?
Une histoire de jeune veuf au bout du roulot, mi-poivrot mi-dépressif, asocial et miné par un climat familial délétère ?
T'es sûr de ton coup, comme ça, à froid, juste avant la rentrée ?
Y'a pas plus léger pour conclure ce mois d'aôut en douceur ?

Bon, j'ai ouï dire que Tropper sait y faire, que son style ne manque pas de piquant et que le calvaire de Doug (le jeune veuf sus-mentionné passé maître dans l'art de l'autoapitoiement) n'est finalement pas si noir qu'il n'y paraît, alors je tente quand même le coup...
Et là surprise : immédiatement c'est la franche rigolade !
Perte et Fracas, c'est en vrac des dialogues mordants, du rythme, des situations aussi improbables que désopilantes, des gags à n'en plus finir... C'est aussi et avant tout des personnages hauts en couleur, tous plus ou moins fêlés (et par là même attachants !) qui offrent un vrai relief humoristique sur cette toile de fond résolument dramatique et font ressortir par contraste toute la violence de l'épreuve endurée par notre pauvre Doug.
Pour façonner ainsi d'une main la plus cruelle des tragédies, et pour manier de l'autre une plume si drolatique, il faut à n'en pas douter une adresse hors du commun, et dans le rôle du génial ambidextre, Jonathan Tropper est parfait !
Il propose là un mélange des genres étonnant et culotté, mais plutôt très bien maîtrisé, qui m'a agréablement surpris en me sortant un peu de mes lectures habituelles.

Son narrateur, brisé de chagrin mais doué d'un prodigieux sens de repartie, reste capable malgré l'épouvantable malheur qui l'assaille de traits d'esprits décapants !
Chacune des ses répliques fait mouche, et à travers lui l'auteur n'hésite pas à égratigner dans les grandes largeurs la middle-classe américaine dont il dresse une caricature acerbe et jubilatoire.
Même s'il est vrai que le roman semble d'abord un peu léger, avec son ton parfois cru et ses personnages déjantés aux obsessions essentiellement lubriques, il délivre sous ses dehors de vaudeville moderne quelques vérités bien senties, pleines d'un humour caustique et désespéré qui bien souvent s'avère être le plus efficace.

En bref, voilà une farce tragique très réussie, riche en rebondissements coquins et cocasses, qui joue habilement et sans prise de tête sur des registres très différents.
L'histoire (peut-être pas si bêbête que ça ?) d'un homme à brisé et d'une reconstruction qui s'amorce ("Il y a quelque chose de très beau dans le chagrin, tu vois ? Comme si le deuil était une chrysalide et que lorsqu'on tournait la page, on renaissait sous la forme d'un beau papillon"), l'histoire d'une peine immense désamorcée par le rire...
Une chouette lecture de fin de vacances, quoi !
Qui l'eût cru ?
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J'aime l'écriture de Jonathan Tropper ; son ironie, son cynisme gentil, son humour. Ce qui me rapproche de ses personnages c'est la facilité avec laquelle ils cumulent les catastrophes dans la vie….Tout comme moi ! Mais c'est quand même le comble quand tu souffres dans ton coin, tu n'arrives pas à faire le deuil, tu ne demandes rien à personne et on vient piétiner ton espace vital. Avec Doug, le personnage, tout va très vite, à peine le temps de se poser des questions existentielles. Il se retrouve toujours dans des situations cocasses, grotesques, dangereuses parfois, trimballant son chagrin immense, incommensurable, non pas comme un boulet, plutôt comme un trésor…Ah la vie n'est pas simple avec Doug, c'est un peu mon frère jumeau, mon double masculin, alors j'ai ri, j'ai pleuré, je me suis énervée et j'ai adoré !




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Troisième roman de Jonathan Tropper, Perte et fracas arrive juste après le livre de Joe (une petite merveille) et Tout peut arriver (un petit bijou).

Trois romans en trois ans, le risque d'être déçu... et non, pas du tout, le troisième volet de la trilogie troppienne est largement à la hauteur des deux premiers !

Pourtant, Jonathan Tropper manie toujours à peu près les mêmes thèmes, qu'il triture et malaxe indéfiniment : la famille, la filiation, la mort des proches, les rebonds de la vie.

Pourtant, il utilise toujours le même procédé narratif, le récit à la première personne d'un personnage principal, mâle autour de la trentaine, une sorte de double de lui-même qu'il n'épargne en aucune manière.

Pourtant, il utilise à chaque fois à peu près la même alchimie d'écriture, mélangeant effrontément le drame et la comédie pure pour en faire un cocktail a priori totalement hétérogène.

Et pourtant... à chaque fois, le lecteur se laisse embarquer dans le récit parfaitement réussi d'une vie où "rien n'est simple", comme disait Sempé.

Lire la suite de ma critique sur le site le Tourne Page
Lien : https://www.letournepage.com..
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Comment vivre apres la mort de la personne qu'on aime le plus ? Doug vient de perdre sa femme et depuis, ne sait plus comment vivre.
Dans ce livre on s'attache vite a Doug. C'est un personnage totalement detruit a l'interieur et on souhaite qu'une chose, le voir remonter la pente.
C'est un livre vraiment tres agreable a lire. Il aborde le deuil d'une maniere originale puis qu'ici il n'est pas question d'un torrent de larmes. L'auteur ne veut pas nous tirer la larme. Bien sur, on est triste pour Doug, on se met facilement a sa place, mais ce n'est pas ce qu'on ressent le plus. Il y a meme des moments droles.
Bref c'est un livre a lire, et un coup de coeur pour moi.

Note : 18 /20
Lien : http://lecturesdeliyah.over-..
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Quand je termine un roman de Jonathan Tropper, je suis toujours retournée dans tous les sens. Je n'arrive pas à croire que j'ai ouvert mon blog depuis plus d'un an et que je n'ai pas encore parlé de cet auteur que j'adore ! Je me rappelle encore comment je suis tombé sur un de ses romans par hasard, à la bibliothèque quand je ne savais absolument pas quoi lire. Je me baladais dans les rayons, mes yeux se sont arrêtés sur un de ses titres, je l'ai pris en main, son résumé m'a intriguée et je l'ai lu ! J'ai rarement été autant touchée par un auteur que cette fois-là. Et cette impression s'est révélée à nouveau avec Perte et fracas que j'ai adoré.

Doug est au bout du rouleau. Sa femme est décédée depuis plus d'un an dans un accident d'avion mais il n'arrive pas à sortir la tête de l'eau. Entre eux, c'était l'amour passionnel. Malgré qu'elle était une dizaine d'années plus âgées que lui, ils étaient fous amoureux, d'un amour qu'on ne rencontre qu'une seule et unique fois dans une vie. On pourrait croire que sa famille un brin déjantée arriverait à lui changer les idées, mais rien n'y fait. Alors quand sa petite soeur va épouser un de ses amis qu'elle a rencontré le jour de l'enterrement de sa femme, Doug ne peut simplement pas l'accepter. Un bonheur qui se construit sur son malheur, il ne peut pas le concevoir.

Au final, dans les romans de Jonathan Tropper, il ne se passe généralement rien de grandiose. Pourtant, je ne peux m'empêcher de les dévorer à chaque fois ! Il fait partie de ses auteurs capables de vous émouvoir et de vous faire rire aux éclats d'une page à l'autre, rien que par une combinaison parfaite des mots. Je m'attache souvent facilement aux personnages des romans dont je suis l'aventure pourtant avec cet auteur, un véritable lien se crée entre eux et moi tellement je trouve la psychologie de chacun des protagonistes étudiée dans les moindres détails, que ce soit pour les personnages principaux, comme les secondaires d'ailleurs ! Aucun élément n'est laissé au hasard et je ne peux que l'admirer encore davantage.

Cette histoire s'avère être un mélange de comédie (vraiment hilarant à certains moments), de drame (mon coeur s'est pincé, oui !), de romance (vous ne croyez quand même pas que Doug le veuf éploré de 28 ans va rester seul longtemps ?) et de roman psychologique. Toutes les caractéristiques que j'aime réunies dans un seul et même ouvrage ! Et avec des personnages qui sont vrais ! Ils ont des failles, ils ont des défauts, ils sont véritablement humains et pour une fois, ça fait du bien de pouvoir se comparer aux personnages que l'on découvre.

Je ne sais même pas vous décrire comment je ressors de cette lecture. Simplement, je ne voulais pas la terminer. Je me sentais bien en compagnie de Doug et sa famille un peu dingue mais tellement attachante. de Russ son presque-beau-fils qu'il tente de garder sur le droit chemin. De Claire, sa soeur jumelle quelque peu déjantée sur les bords. de Debbie, sa parfaite petite soeur qui vient de trouver son grand amour. de sa mère, accro aux médicaments qui l'aident à accepter son nouveau mode de vie face à un mari atteint d'Alzheimer.

Disons que j'en ressors une nouvelle fois persuadée que cet auteur ne me décevra jamais (en tout cas je le souhaite !) Je ne m'attarderai pas davantage sur cette lecture parce que, vous l'aurez compris, je ne peux que vous recommander de la lire. J'ai passé un moment parfait avec ce roman et j'aimerais tellement qu'il en soit de même pour vous !
Lien : https://sireadbooks.wordpres..
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Douglas a 29 ans, il est veuf d'une femme qui avait dix ans de plus que lui, il a un beau fils de 17 ans qui déteste son vrai père, Il habite une banlieue résidentielle et est courtisé par une voisine au foyer, rousse incendiaire, et cuisinière hors pair. Sa mère est une ex-starlette alcoolique et nourrie aux pilules, son père perd la mémoire depuis un AVC, une soeur jumelle enceinte et hystérique, et une petite soeur carriériste sur le point de se marier.
Doug se noie dans l'auto-apitoiement comme dans le whisky, gagne sa vie en rédigeant une chronique hebdomadaire " Comment parler à un veuf ", et a pour seul activité le lancer des canettes de bière sur les lapins qui envahissent sa pelouse.
Un veuf inconsolable, un ado rebelle, et un homme âgé dont l'esprit s'enfuit, une histoire tragique…
Pas du tout, si ces portraits sont attendus, ils n'en sont pas moins savoureux, c'est un roman constamment drôle et émouvant.
Un livre qui se lit avec plaisir.
« Jonathan Trooper maintient le cap d'une émotion ténue qui ne verse jamais dans la grandiloquence, pas de tragédie antique, juste la vie et son cortège de moments joyeux ou pathétiques. On ne peut même pas lui reprocher un manque de profondeur, les questions qu'ils posent sont des questions essentielles, il les aborde avec réalisme et légèreté. (blog la culture d'Edouard) »
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