Perte et fracas

Voilà un auteur qui a trouvé une "recette" qui marche (apparemment) et qui ne veut plus lâcher le morceau. Autrement dit, ses romans se ressemblent énormément. Peut importe l'histoire d'ailleurs, car en fait tout est dans les dialogues. Une famille déchirée, un peu "border-line", un langage cru, un franc- parler, voilà les ingrédients. A partir de là, on brode. Par moments, il y a bien quelques répliques qui font sourire, mais cela suffit-il à faire un bon roman ?

Découvrir un auteur encensé par le grand public est toujours un peu délicat. L'attente, même si l'on lutte contre elle, est toujours là. le roman qui avait fait le succès de Jonathan Tropper, le livre de Joe, n'étant pas sur les étagères de la bibliothèque, j'ai choisi de lire Perte et fracas. le sujet de ce roman n'est pas facile: le deuil.
Doug est veuf. Sa femme est morte voilà un an dans un accident d'avion. Depuis, il végète dans leur grande maison, s'alcoolisant, et écrivant une chronique dans un magasine sur la vie de veuf. le fils de sa femme, qui était plus agée de 11 ans, est une ado livré à lui même. Perte et fracas nous conte le début de la fin du deuil, quand enfin la chappe du chagrin se soulève un peu, grâce à l'aide De Claire, la soeur jumelle de Doug.
Sur le deuil, j'ai lu des romans tels que Une promesse de Sorj Chalandon ou Puisque rien ne dure de Laurence Tardieu. Ici Tropper aborde ce thème avec humour et une certaine dose de légèreté, malgré des passages graves. Ce qui n'est pas forcément pour me déplaire. Pour autant, Tropper a-t-il répondu à mes attentes? Oui et non.
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Une lecture de plage sympathique pour cet été (ou une lecture de terrasse de café pour les malheureux qui demeurent in the city) avec ce roman ancien de Jonathan Tropper, excellent auteur de vaudevilles.

Ici, Doug est un jeune veuf de 29 ans qui a décidé de noyer son chagrin dans le Jack Daniel's et de ne plus rien faire de sa vie si ce n'est mépriser la terre entière. C'est sans compter sur sa famille un peu foldingue, sa soeur jumelle qui décide de tout pour lui et son beau-fils qu'il a tant de mal à regarder tant il ressemble à sa défunte mère. Doug va peu à peu enterrer son chagrin pour reprendre goût à la vie, au fil de rencontres et de moments tendres ou vulgaires, mais surtout drôles.

Tout est un peu gros sabot, mais cela fonctionne. La fin est un peu gros sabot, mais cela fonctionne aussi. A mettre dans la valise pour une lecture d'été divertissante.
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De Jonathan Tropper, j'avais dévoré "Le Livre de Joe" (au sens figuré bien sur) et beaucoup ri à la lecture de "Une dernière chose avant de partir". Au bout du 3éme roman de auteur, c'est comme si l'on visionnait une série films tournés par les mêmes acteurs qui changeraient simplement de coiffure et de costume et assureraient peu ou prou toujours les mêmes rôles et sur le même ton : le héros, artiste en panne d'inspiration, incapable de tenir sa langue riche en bons mots, le (ou la) grand (e) ado sympa, la voisine pulpeuse et assoiffée de sexe, les parents bourgeois feignant d'être déçus par leur fils mais très fiers finalement, le frangin ou la soeur hostile, l'ex revancharde, le coeur à prendre… Une recette qui ne passe plus.