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C'est un livre qui donne froid dans le dos.... Suivre heure par heure ces alpinistes coincés dans des tempêtes en plein mois de juillet est glaçant. Ils ont beau résister, lutter, subir, leurs corps cèdent petit à petit.
Leur passion les a mené là haut, tous ne reviendront pas. La force et l'imprévisibilité de la montagne face à la force des hommes.
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Juillet 1961, une tempête d'une violence extrême traverse la France tuant plusieurs fois sur son passage et n'épargne pas le massif du Mont Blanc, contredisant totalement les prévisions météo.

C'est pourtant sur la base de ces prévisions erronées que deux cordées d'alpinistes se sont lancées à l'assaut du pilier central du Freney, sur la face sud du Mont Blanc, pour ce qui doit être une première.
Une cordée de 3 italiens et une autre de 4 français qui se retrouvent par hasard dans un refuge et décident finalement d'unir leurs forces.
Ils ne reviendront pas tous vivants.

Et même si on connaît l'histoire qui avait fait la une des journaux, Virginie Troussier nous fait vivre cette histoire d'amitié et de montagne de l'intérieur, avec talent, et on retient son souffle du début à la fin.

J'aime vraiment ces récits de montagne, même si je me questionne toujours un peu sur les motivations de ces hommes et femmes prêts à mettre en jeu leur vie pour une première, un nouveau défi personnel. On a froid et peur avec eux. On observe avec curiosité comment et pourquoi les plus solides d'entre eux soutiennent ceux qui flanchent après plusieurs nuits en altitude, dans cette tempête dantesque.
La montagne est ici hostile, effrayante, tueuse et pourtant les survivants repartiront très vite vers de nouveaux défis. Allez comprendre !
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Dans cet ouvrage court, Virginie Troussier revient sur la tragédie du Freney qui a déjà fait couler beaucoup d'encre.
C'est une mise au point très détaillé qui nous permet de comprendre les tenants et les aboutissants de cet tragédie ainsi que le déroulement des faits. l'écriture est soignée très littéraire rien à voire avec un livre d'alpiniste trop technique et ennuyeux. Bien que l'on connaisse la fin le récit reste haletant tel un roman.
Agrémenté de quelques photos central c'est encore un belle ouvrage des éditions Guerin.
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Retour sur la tragédie du Frêney qui, au cours de l'été 1961 vit périr quatre des sept alpinistes engagés dans l'escalade audacieuse d'une nouvelle voie sur le Mont Blanc. le récit de cet événement m'avait beaucoup ému à la lecture de Montagnes d'une vie, de Walter Bonatti, l'un des protagonistes de l'histoire aux côtés de Pierre Mazeaud notamment. Cela a été également le cas dans le présent ouvrage, je regrette cependant le style littéraire, trop sophistiqué, parfois bizarre, le rythme presque ferroviaire que l'auteur utilise dans la phase d'approche de la montagne. Cet aspect poétique, superficiel, s'efface progressivement à mesure que l'intensité dramatique augmente et laisse place plus sincèrement à l'émotion.
Plus d'un demi-siècle après l'accident, Virginie Troussier est allée recueillir les souvenirs et les sentiments de Pierre Mazeaud, pour nous offrir un regard sensible, à la fois nostalgique et lointain sur les événements, mais aussi étonnement frais et neuf.
J'ai aimé la qualité de l'édition et de la fabrication du livre, sur un bon papier, couverture sur du vergé, ainsi que les quelques pages en couleurs à l'intérieur sur lesquelles apparaissent les visages souriants des alpinistes.
Un livre court mais intense.
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A l'été 1961, profitant d'une fenêtre météorologique, deux équipes d'alpinistes chevronnés, l'une italienne, l'autre française, se lancent ensemble dans l'ascension du pilier central du Frêney, dernière paroi encore vierge du Mont Blanc. L'orage qui les frappe près du sommet les contraint à interrompre leur progression, puis, la tempête s'installant durablement, à entamer une retraite dans les conditions les plus extrêmes. L'expédition n'est plus désormais qu'une lutte sans merci pour la survie...


Il y a soixante ans, ce que la presse appela « la grande tragédie du Pilier Central du Frêney » fit grand bruit. Les hommes qui s'engagèrent dans cette première, manquée à quelques dizaines de mètres près, étaient tous expérimentés, pour certains même, comme Walter Bonatti et Pierre Mazeaud, des légendes de l'alpinisme. Personne n'avait vu venir cette tempête dantesque qui, en plein mois de juillet, balaya le pays, tuant à Paris et sur la Côte Atlantique. Coupée du monde, la cordée commença par patienter, attendant l'accalmie qui ne vint jamais. Il fallut bientôt se résoudre à affronter une dangereuse et épuisante descente sur un parcours méconnaissable, couvert de neige et de glace, dans des conditions devenues polaires : un calvaire de cinq jours et cinq nuits dont ne réchappèrent, in extremis, que trois des sept hommes.


Originaire des Alpes et passionnée de montagne, Virginie Troussier nous livre un récit dense et haletant, reconstruisant fidèlement les faits, jour après jour, mais nous donnant aussi à ressentir au plus près ce qu'ont vécu, physiquement et mentalement, ces naufragés du Mont Blanc. Au-delà du drame, son texte se fait aussi une ode vibrante à l'amitié et à ce si ardent désir de vivre, qu'à condition d'une certaine hauteur d'âme, il peut vous faire quitter confort et sécurité pour tutoyer quelques sommets.


Récit vivant, prenant et sans pathos, d'une aventure sportive transformée en tragédie, ce livre dont l'élégance se retrouve jusque dans le titre, joliment détourné de Camus, est aussi une vertigineuse occasion de toucher du doigt le curieux mélange de grandeur et de vulnérabilité humaines, en jeu dans la recherche du dépassement de soi et de la sensation ultime. Un bien bel hommage à ces sept hommes : Walter Bonatti, Robert Gallieni et Pierre Mazeaud pour les survivants, Andrea Oggioni, Antoine Vieille, Robert Guillaume et Pierre Kohlman pour les autres.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Ayant vécu la disparition d'un ami lors d'une ascension en 2014, ayant vécu ( à mon modeste niveau) cette forme de peur, de froid, d'altération du jugement, puis de début de folie d'une disparition en direct et sous mes yeux, je trouve que l'auteur pose ces sujets avec une sensibilité hors du commun.

C'est une écriture remarquable dotée d'un véritable souffle épique et la découverte d'une plume peu commune qui oscille entre la beauté et le grandiose mais surtout une bienveillance infinie vis à vis des protagonistes du drame du Freney.

Sous nos yeux, la tragédie se noue mais n'est pas totale grâce à l'héroïsme tranquille de Bonatti, véritable récif dans cette tempête qui manque de peu de les emporter tous.

Quelle écriture... quelle finesse et quelle retenue..
A lire. A tous égards !
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Juillet 1961, quatre français et trois italiens se retrouvent à la cabane refuge de la Fourche située sur les parois du toit de l'Europe : Pierre Mazeaud, Pierre Kohlmann, Antoine Vieille, Robert Guillaume, Walter Bonatti, Andrea Oggioni et Roberto Gallieni. Ensemble, le soir du 9 juillet, ils décident d'unir leurs rêves et leurs forces pour conquérir ce qui n'a jamais encore été fait : le pilier central du Fréney, 700 m de roche s'élevant comme une cathédrale vers les cieux savoyards. Ils partirent à sept, ne revinrent que trois.

Même pour les plus jeunes, tous étaient des alpinistes confirmés et prudents, l'union faisant la force, deux figures allaient agir comme un catalyseur de motivation, Pierre Mazeaud et Walter Bonatti . Mais cet été là, une terrible dépression météorologique s'abattit en Europe : immense tempête en Atlantique faisant une soixantaine de morts parmi des marins espagnols et en Bretagne une lutte de tous les instants pour retrouver les disparus. Dans les Alpes, le temps semble au beau fixe, les bulletins météo sont rassurants. Pourtant de terribles orages vont sévir pendant plus de 48 heures sur le massif du Mont-Blanc transformant le rêve en cauchemar.

Malgré ce drame, qui hélas n'est pas unique, ce récit est un hymne à la vie et comme le soulignait Jean d'Ormesson « Il y a quelque chose de plus fort dans la mort, c'est la présence des absents dans la mémoire des vivants ». Virginie Troussier, dans une écriture grimpant sur les cimes de la beauté, met toute son âme pour rendre hommage à ces combattants de l'impossible, à ceux qui ont envoyé leur dernier souffle dans la neige et la glace et à ceux qui ont pu sortir des griffes des intempéries pour ensuite raconter l'inénarrable.

Ce livre est un roc, si intense qu'on en viendrait à en trembler en espérant que chacun arrive sain et sauf à Chamonix bien que l'on sache que la Grande Faucheuse a emporté Antoine Vieille, Robert Guillaume, Pierre Kohlmann et Andrea Oggioni.

L'homme ne peut rien contre les éléments qui se déchainent mais dans cette violence, la journaliste littéraire arrive à glisser des pages oniriques, à accrocher des pitons de poésie et à poser son regard sur chacun des protagonistes comme si elle avait vécu avec eux ce radeau de la Méduse version montagnarde. Virginie ne raconte pas, elle hume, elle ressent, du rayon de soleil qui convertit la glace en joyaux adamantins au foudroyant tonnerre aveuglant toute remontée ou descente.

De longues voies sont consacrées à Walter Bonatti et à Pierre Mazeaud avec une saine explication sur leur comportement irréprochable bien que certains ont tenté au moment des faits de leur trouver une responsabilité, la vox populi ayant parfois une tendance bien amère à honorer les rescapés… Pourtant, cette équipée était soudée, ils regardaient tous dans la même direction dans l'espoir de vaincre l'inaccessibilité. Par ces pages, l'écrivaine donne une victoire aux sept alpinistes : celle d'avoir remporté la cordée de l'amitié.
Lien : https://squirelito.blogspot...
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Livre intéressant et bien écrit. Mais une façon un peu trop grandiloquente pour raconter une histoire qui a fait l'objet d'un certain nombre de livres.
En tout cas l'auteure connaît bien le Massif du Mont Blanc. Serait-elle la fille de l'alpiniste M Troussier qui a laissé son nom dans certaines voies du massif?
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Ils sont sept. Quatre Français, trois Italiens, qui s'allient pour entamer la montée du Mont-Blanc via le pilier central du Fréney, un beau jour de juillet 1969. Nulle compétition entre eux, ils vont oeuvrer ensemble pour parcourir cette voie encore intacte. Ils partent donc confiants, la météo est bonne, ils seront au sommet en trois jours. Mais c'est sans compter avec un orage imprévu, une véritable tempête qui va durer plusieurs jours et mettre à mal l'expédition dont ne reviendront que Pierre Mazeaud, Walter Bonatti et Roberto Gallieni.

Ces sept hommes ne sont pas des débutants. Certains sont même des alpinistes reconnus internationalement, et tous sont chevronnés, avec une grande expérience de la haute montagne. Aux premières salves de l'orage, ils vont ce qu'ils savent faire, éloignent toutes les pièces métalliques et attendent l'accalmie. Mais elle ne vient pas : l'orage frappe, encore et encore, interminablement, fait chuter les températures d'un gel habituel à cette altitude de 4500 mètres à un froid descendant sous les -20°. Et c'est un véritable enfer qui va durer sept jours, conduisant la cordée à prendre la douloureuse décision de redescendre, dans des conditions dantesques, avec, au fur et à mesure de leur progression aveugle et trébuchante, ceux qui tombent, d'épuisement, de faim et de froid. le récit, relaté avec une précision glaçante par l'écrivain et journaliste Virginie Troussier, nous mène au coeur même du drame, reconstituant pas à pas, rappel après rappel – il en faudra 50 au total pour revenir au refuge du départ – les circonstances de cet événement tragique pour lequel les survivants ont dû rendre des comptes. Les rescapés sont ceux que leurs compagnes attendaient, c'est sur cette note, et l'idée que les morts restent encore un peu là, au côté des vivants, pour alléger le poids de la culpabilité de s'en être sorti, qui clôt un récit magnifique malgré la tragédie. Un récit qu'on lit comme une sorte de thriller avec le décompte des jours et des nuits dans la tempête, servi par une langue magnifique qui sait restituer la poésie effrayante et grandiose de la haute montagne.

Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
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Avec une plume délicieuse Virginie Troussier va nous conter le récit dramatique de sept alpinistes aguerris. Deux groupes d'amis, un groupe de Français mené par Pierre Mazeaud et un groupe d'italien mené par le célèbre Walter Bonatti. Ils vont profiter d'une fenêtre de beau temps au coeur de l'été pour vaincre le pilier central du Frêney sur le Mont-blanc italien à Courmayeur.

Les deux groupes se rencontrent par hasard au refuge de la Fourche et d'un commun accord ils décident de faire l'ascension ensemble. Une ascension pendant laquelle la météo va tourner au cauchemar, et où ils vont se retrouver pris au piège dans un orage dantesque et complètement imprévisible en cette saison. On va les suivre pendant les jours d'approche et la préparation de cette ascension ainsi que la semaine que va durer leur redescente qui va coûter la vie à quatre d'entre eux.

Cela fera 60 ans cet été que cette catastrophe a eu lieu, et avec ce récit Virginie Troussier leur rend un très bel hommage, car je vous garantis qu'une fois la première page tournée il vous sera impossible de reposer cet ouvrage !
La plume de l'auteure est magnifique et très immersive, elle raconte avec passion, jour après jour ce qu'ont pu subir ces hommes. On souffre avec eux, on a froid et peur pour eux. La description des paysages du massif du Mont-Blanc est juste époustouflante.

En seulement 110 pages, Virginie Troussier a réussi à m'immerger dans un monde qui m'ait complètement inconnue ( l'alpiniste), et elle m'a fait vibrer. le récit de cette tragédie est juste incroyable de réalité. J'ai suivi avec passion, mètre après mètre, la progression de cette cordée vers le sommet, puis pas après pas sa redescente dans la tourmente.
C'est beau, dur, émouvant, dramatique et magnifique à la fois. On est parcouru par une pléthore d'émotion durant cette lecture. La relation entre les 7 amis est très émouvante.

J'ai été étonnée de découvrir qu'il y a 60 ans, les médias étaient déjà à l'affut de scoop, de sensationnel, car cet événement a été ultra médiatisé.

Ce texte est accompagné de quelques photos de l'époque, c'est touchant de voir le groupe avant son ascension en sachant ce qu'y va leur arriver

Au milieu de l'été, un invincible hiver de Virginie Troussier est un livre que je vous recommande très fortement.
Lien : https://www.lespassionsdechi..
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