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Voilà un roman qui est arrivé au bout de ma patience. Rarement lu plus moche ! Vocabulaire suranné et convenu, sarcasmes éculés, critique sociale toute de plastoc - on n'y croit pas une seconde, à ce chant du cygne de la littérature de science-fiction.
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Si tous les livres de science-fiction étaient de cette qualité j'en consommerais davantage. Car ici pas d'extra terrestre aux desseins morbides, pas de technologies futuristes, pas de batailles galactiques. Juste une extrapolation fascinante de comment faire face au poids démographique croissant des personnes âgées. L'auteur polit autant les facettes individuelles que sociales de son sujet, tire sur des cordes sensibles et nous incite inévitablement à songer à cette réalité. C'est assez court, bien ramassé, la trame principale d'actualité. Je ne connaissais pas cet auteur mais il a su se faire remarquer d'emblée! Un livre qu'il sera difficile d'oublier . . .
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Roman écrit en 2003, d'anticipation glaçant.
Paris, 2020, le TGV en partance pour Clifford Estates, affiché comme luxueux ensemble pour retraités en Chine, va partir. Les personnes munies d'un billet spécial sont priées de monter dans le train.
Les entrepreneurs de ce système sont sûrs de leur coup : ces vieux anciens nouveaux riches ont investi dans toutes les bulles financières depuis 1980 ; pourquoi pas celle-là ?
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Dans ce roman d'anticipation, on ne déporte pas les vieux vers les EHPAD, mais carrément, on les délocalise à l'étranger où la vie est moins chère, puisque, ruinés par les « bulles financières » qui explosent, ils ne rapportent plus rien, et comme, égoïstement, ces nombreux baby-boomers de l'après-guerre n'ont pas fait d'enfants, personne ne peut payer leur retraite !
Comme Michel Houellebecq qui met un président musulman à la tête du pays, Jean-Michel Truong fait venir des cohortes d'asiates pour remplacer les travailleurs européens trop peu nombreux.
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Dans la réalité, beaucoup de vieux Allemands sont en Espagne, mais au moins, ils profitent de la vie ; ce train de déportation ne rappelle-t-il pas d'anciens horribles souvenirs ?
Heureusement, en 2020, on n'en est pas encore là, mais le problème des retraites est bien d'actualité, avec les crises diverses et le virus : nous sommes en surconsommation, François de Closets a déjà poussé un cri d'alarme en 1980, et la planète va mal à cause de nous…
Jean-Michel Truong, professeur d'Université à Strasbourg, pose ici un vrai problème, et s'il donne une solution extrême, c'est pour nous alerter.
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Ma solution à ce problème de société consiste à ralentir !
Ralentir boulot-métro-dodo ;
Ralentir la surconsommation et les déchets à ne plus savoir qu'en faire ;
Ralentir les transports à tout va ;
On ralentira le stress ;
Etc… Si on devient la 30 è puissance mondiale, où est le problème ? Des petites puissances ne se font pas envahir, de nos jours.
Nous avons bien vu, lors du confinement, les effets positifs du « rester chez soi » et du « ralentir ».
Revenir aux valeurs fondamentales : l'éthique, la relocalisation, la Terre, la Terre, la Terre, les paysans : à bas les intermédiaires qui se font un pognon de dingue sur le dos des agriculteurs et des consommateurs !
Voilà mon point de vue, il est basé sur l'excellent ouvrage d'Henri Vincenot : « La billebaude » :
En 1920, complétés par les artisans, les paysans étaient à 90% autonomes, chevaux, labours, vaches, lait, cochons, simples.... et les grand-mères au foyer gardaient et éduquaient les petits : pas besoin de crèches ni d'EHPAD, pas de délocalisation des vieux, on les gardait avec nous. Pas besoin d'essence ni d'ordinateurs, les enfants jouaient dans la nature, et se formaient en aidant leurs parents, peu de trains.
Redevenons tous paysans ou artisans, j'ai fait ça deux étés, j'étais enchanté : )
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L'économie se porte mal depuis le Krach économique du fameux mardi noir. Tout s'est effondré dans une société ou l'argent régit le monde. Mais quelques personnes d'un certain âge grâce a une nouvelle loi peuvent espérer finir leurs vieux jours dans un endroit paradisiaque a l'autre bout de la terre : et tout spécialement en Chine.

La société est frappée de plein fouet par cette population vieillissante et par une démographie en berne voulue ou non par les états.

L'auteur nous montre l'évolution de notre société de consommation et de ses dérives. C'est un avenir noir que jean-Michel Truong nous décrit, mais qui est tellement réaliste. Sa fiction ou son anticipation est d'une logique imparable. Et ses arguments sur certains sujets comme l'évolution de la morale ont réussi à me convaincre...
Il reste aussi très logique et très poignant sur sa vision de la médecine. le serment d'hypocrate n'a plus court. Il voit certe les choses à l'extrême dans son roman mais ici ,de nos jours, les dérives existent déjà et sont montrées au yeux de tous. Sans aller bien loin, il suffit de regarder ce que certains chirurgiens esthétiques sont capables de faire. Comment ces médecins arrivent a accepter des demandes extravagantes de leur clients, qui vont ruiner leur vie a tout jamais.

Un livre qui n'est pas loin de notre réalité malheureusement : les produits de premières nécéssité qui sont boursicotées, notre population vieillissante qu'il faut casser en espérant qu'elle coûte le moins possible, sur la valeur de la vie elle même,...

Je tenais aussi a souligner l'excellente trame de narration et du travail sur les personnage excercé par l'auteur.. j'avoue que je me suis faite roulée dans la farine.


Un roman qui fait réfléchir et qui fait froid dans le dos.
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Je pense qu'un certain Fillon devrait aussi s'inspirer de ce roman pour ramener les comptes de la Sécu à l'excédent.
Une bonne Loi de délocalisation du troisième âge qui nous débarrasserai d'une grande partie de ces politicards indignes bien à l'abri dans leurs tours d'airain.

Une anticipation proche de notre temps, sans voiture volante ni nourriture en gélules, la pyramide des âges a loupé une marche et les personnes en situation de vieillissement pour utiliser la novlangue libérale sont devenus un fardeau pour les jeunes et donc pour la société. Après la bulle internet qui fait plop, la bulle sénile (la silver économie) a fait flop aussi.

Nous voici donc dans un train en partance pour la Chine en compagnie d'anciens riches tombés dans la "pauvreté" après quelques placements hasardeux. le but du voyage, le paradis sur terre, un luxe à couper le souffle afin de finir dans la joie et l'allégresse. Certains y vont tout de même en trainant la patte, parce que le choix, ils ne l'ont pas eu. Ce sont leurs chers enfant qu'ils n'ont pas eu qui ont décidé pour eux. Les vieillards, ça plombe sacrément les comptes sociaux. Donc on privatise la vieillesse, un aller sans retour en Chine où le niveau de vie est beaucoup plus bas et les concessionnaires du service public pourront même se faire quelques bénéfices.
L'inconvénient principal est que c'est un peu loin de l'Europe et de ses petits enfants, mais le bonheur mérite bien quelques concessions.

Concessions que ne vous donnera pas Jean Michel Truong qui fait feu de tout bois : solidarité intergénérationnelle, capitalisme, médecine, fin de vie et fonds financiers. Rien n'échappe à son regard acéré et au décorticage en règle. Et en matière de règle, le profit a largement supplanté l'éthique.

"Il faut que certains meurent pour que le plus grand nombre vive"

Que reste t-il lorsque l'on retire les oripeaux sois disant avantageux du capitalisme ?
De l'individualisme, du cynisme et la loi du plus riche.
L'Europe décrite n'est pas très reluisante, mais la Chine promène quelques casseroles elle aussi. Et à vivre dans des sociétés de l'instant en oubliant d'où on vient peut parfois avoir de fâcheuses conséquences.

A trop vouloir démonter la mécanique néolibérale, l'auteur en oublie parfois qu'il écrit un roman et non un essai, mais l'acuité de son regard m'a vite fait oublier ce défaut qui pourra cependant gêner certains lecteurs (trices).

Optimisme, Pessimisme, Réalisme ?
Tout dépendra de votre sensibilité. Pour ma part, au vue des programmes politiques des futurs candidats à la présidence, j'opterai pour du réalisme.
Et vous ne pourrez pas dire que Jean Michel Truong ne vous a pas prévenu.
Glaçant !
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Mon avis :
Plus anticipation que science-fiction, ce roman est de ceux qui nous parlent du possible devenir de notre société en se basant sur des éléments concrets du monde dans lequel nous vivons aujourd'hui.
Eternity Express part du postulat d'un effondrement brutal de l'économie au niveau planétaire, et s'intéresse à la façon dont le monde, régi depuis près d'un demi-siècle par la finance et les grands groupes capitalistes internationaux, réagirait à un crash d'une ampleur encore jamais atteinte.
Après le premier choc pétrolier de 1973 et les crises boursières qui ont suivi, la société a continué de croire à un développement de son modèle économique, une extension sans fin du système libéral du profit individuel, engendrant un effet pervers sur la démographie, dont on ressent déjà les répercutions : le déséquilibre entre le nombre de gens actifs, productifs, et celui des personnes à charge.
Quelles solutions pour s'en sortir ?
Jean-Michel Truong propose, dans ce roman d'une noire clairvoyance, une réponse terrible qui nous oblige à réexaminer notre place dans cette société et celle qui sera la nôtre quand l'heure de la retraite aura sonné.
Dans ce monde où l'on nous promet l'élixir de jouvence, la vie presque éternelle, y aura-t-il de la place pour tout le monde ?
Un roman terrible que je conseille à tous ceux qui aiment la littérature « réflexion ».
Lien : http://poljackleblog.blogspo..
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J' avais beau m'attendre à quelque chose de pas trop catholique à la fin du bouquin...
Le voyage qui part en "eau de boudin", avec arrivée en terre promise est superbement bien mené, avec les utiles flash-back.
De la très bonne fiction, autant qu'un thriller hors-norme.
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Flippant. Un roman qui peut être lu avec un cynisme qui fait avaler la pilule. Sauf que je ne crois pas que Truong soit cynique. Juste réaliste. Et surtout, très, très pessimiste !
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Bluffée ! Vraiment Bluffée !!!
Comme avec « Reproduction Interdite » une fois commencé je n'ai pas pu le lâcher avec de l'avoir fini !! Je doute de tenir le coup encore longtemps avec des livres pareils ! Heureusement il n'a écrit que 4 livres me semble t il (j'attends avec impatience celui que j'ai réservé à la bibliothèque ce week end : « le successeur de Pierre » quant au 4ème je ne sais pas…).
Que dire de ce roman ?
Tout au long du voyage nous passons du présent au passé et prenons connaissance non seulement des pans de vie du « héros », le docteur Jonathan Bronstein (docteur certes, mais plus tourné vers la productivité que l'humanitaire…) et de son protecteur et ami « Monsieur Ho » (que je qualifierai de grand mafieux chinois devant l'éternel…) mais aussi de ce qui s'est passé dans le monde qui a entrainé les gouvernements européens à exclure de droit de vote les séniors et à les « exiler » en Chine.
Les gouvernements par de savants calculs ont estimés à une certaine somme le reste à vivre des personnes âgées. Ces personnes coutant cher, en soins, en retraites, etc, la solution la plus simple est de les exiler en Chine dans une ville pour Seniors où niveau de vie oblige le même montant d'argent n'équivaut pas au même niveau de vie. Les personnes âgées confient donc le « forfait » qui leur a été alloué à la société qui gère ce village afin qu'il soit investi et que cela leur permette de vivre sereinement et dans les meilleures conditions possible leurs dernières années de vie.
La situation générale : un chaos !
Non seulement au niveau économique suite à la chute de grandes sociétés et de plusieurs bulles (dont la dernière de l'Eternity Rush vaste utopie promettant aux personnes âgées le rajeunissement et une vieillesse longue en pleine forme et sans maladie a été une grande fumisterie, ruinant ses principaux investisseurs : les séniors). Cette dernière crise a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase d'une société exsangue qui me parait un véritable enfer !
Les éleveurs font naitre des animaux dans des conditions atroces sans avoir de la place et de quoi leur donner à manger tout cela pour recevoir des aides importantes du gouvernement, les cadavres des bêtes abattues, et pas seulement elles mais tous les déchets, sont envoyés pour « traitement » dans des pays en voie de développement, à la demande d'écologistes qui ne souhaitaient plus qu'ils soient enterrés dans leur pays. Mais ces derniers se rendent alors compte, trop tard, qu'ils ne maitrisent plus ces retraitements, et que la pollution qu'ils souhaitaient contenir est en train de devenir incontrôlable… et contamine peu à peu toute la planète…
Le chômage a atteint des sommets astronomiques, et il est hors de question que les séniors rendus responsables de la plupart des problèmes « volent » en plus les emplois des jeunes. Et les voilà dans un train vers une destination que personne ne connait réellement… (cela ne vous évoque rien ??? si ? ben lisez !!!).
Et pour résoudre le problème des séniors, les gouvernements utilisent la même solution que pour les déchets, la délocalisation vers un autre pays (ici la Chine). Ce sera à ce dernier de traiter et résoudre le problème…
Ce livre est d'un cynisme effrayant mais en même temps, au vu de l'histoire passée (et du présent) de l'humanité, pas si irréaliste que ça... Et la fin du roman !!! Fin qui tout le long de l'histoire est petit à petit annoncée mais que l'on ne peut pas croire, choque tout de même et l'on ne peut s'empêcher de penser, « et si…. ».
Un roman extraordinaire, si réaliste et si « humain ». En lisant les dernières lignes, je me suis véritablement demandé si nous n'y allons pas avec ce « jeunisme » cette accusation des « vieux », sans nous remettre en question, oubliant qu'un jour, la plupart d'entre nous seront vieux.
Cette vue sociale, économique et environnementale à court terme nous l'avons aujourd'hui, nous la vivons. Donc et si…
Seule petite critique négative : il est parfois difficile de passer de l'histoire de Jonathan à l'histoire en général, du passé au présent dans ce milieu clos, où les divers personnages ayant pris ce TGV reforment rapidement une mini société identique à celle qu'ils viennent de quitter. Personnages que j'aurai aimé un peu plus « étoffés ».
Ici aussi, comme pour « Reproduction Interdite » une société qui sans être post-apocalyptique s'en approche fortement…
Encore une fois, déprimé(e)s s'abstenir !!!
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Un livre qui fait froid dans le dos. Lisez-le, il fait réfléchir, et il faut réfléchir à tout ça. Je ne veux pas dévoiler l'intrigue, mais ce bouquin est au-delà du roman, c'est une vraie dystopie économique.
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