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C'est grâce à "Poison City" que j'ai entendu parler de "Manhole" pour la première fois, car en effet, c'est à la fin de son ouvrage que Tetsuya Tsutsui relate les déboires qu'il a eu avec "Manhole". Par curiosité mais aussi par solidarité pour l'auteur, la série a atterri illico dans ma liste d'envies, puis désormais dans ma pal. C'est un seinen, alors forcément ce n'est pas tout rose, c'est certes parfois un peu dégueu (et encore...), mais de là à le qualifier d'ultra-violent... Il m'est arrivé de lire, pour reprendre les termes de mon fils, "beaucoup plus pire"...

À Sasahara, un homme nu, sorti des égouts, déambule dans la rue principale. Dans une sorte d'état second, il bouscule un passant et lui vomit littéralement en pleine face... du sang... Ce dernier, de panique, le pousse. L'homme nu tombe à la renverse et meurt sur le coup. À l'autopsie, est découverte dans sa cervelle une sorte de ver, responsable de la filariose, maladie pouvant se transmettre par une simple piqûre de moustique. Mais cette espèce de filaire est inconnue. D'où vient-elle ? Comment cet inconnu a pu la choper ? Parallèlement, le passant sur qui il a vomi ne se sent pas dans son assiette...

L'enquête démarre tout doucement, nous permettant de faire connaissance avec l'ensemble des protagonistes, de bien les situer également. de ce fait, je les trouve relativement bien campés, les flics notamment et plus particulièrement Ken Misoguchi, qui s'impose clairement parmi ses collègues.

C'est tranquillement donc que l'enquête démarre, très sereinement également, jusqu'à ce que le risque de contamination soit découvert. le rythme s'accélère davantage par la suite, au fur et à mesure que certains éléments viennent s'ajouter au déroulement de l'enquête, quand les flics finissent par soupçonner un acte criminel et qu'ils doivent en même temps collaborer avec les services de santé publique.

C'est un peu dégueu par moment (et encore que le mot "dégueu" est bien trop fort ici), mais pas au point non plus de nous retourner l'estomac. C'est surtout dans la manière dont les vers s'introduisent dans le cerveau qui impressionne un peu, à part cela il n'y a rien de "beurk". Et puis le noir et blanc minimise les effets. Rien de choquant donc (à mon sens).

L'intrigue m'a l'air plutôt bien construite, plutôt bien ficelée. La suite dans les tomes suivants confirmera certainement cette impression (je l'espère en tout cas). Ce premier tome sert avant tout d'introduction, mettant en place le contexte et les lieux, nous familiarisant avec les divers personnages, sans pour autant nous ennuyer puisque l'enquête avance et suit son cours.

Je m'attendais à bien plus gore, mais je n'en suis pas pour autant déçue. Je découvrirai la suite avec plaisir.
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(Chronique valable pour les 3 tomes de la trilogie)

Une trilogie intéressante sur le thème du bio terrorisme par transmission de virus construit sous forme de polar avec une enquête qui va emmener deux équipiers de police (un inspecteur et sa suppléante débutante) au-delà de leurs appréhensions.
Tueur en série, vengeance ou pure folie, ils vont tout faire pour résoudre cette énigme à haut risque.

Dans ce manga nous ne sommes pas dans l'hystérie, Manhole est un seinen à lire d'une traite pour rester plongé dans l'ambiance.
Une ambiance d'ailleurs basée sur la peur de la transmission de virus, mais aussi sur la noirceur de l'être humain.

J'ai bien apprécié les personnages qui sont assez matures et posés (pour une fois), très réfléchis, ce qui fait que ce manga pourrait correspondre à un plus large panel de lecteurs.

Visuellement c'est aussi très chouette, le dessinateur a un coup de crayon assez réaliste. L'encrage est aussi bien travaillé.

Vous l'avez compris, j'ai bien aimé ce seinen et vous le recommande si vous êtes partant pour une trilogie d'enquête policière sur le bio terrorisme.

Voir la chronique sur mon blog :

Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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Premier tome d une série de trois qui relate les aventures d'un binôme de policiers chargé d'enquêter sur le décès d'un homme retrouvé nu dans la rue. Lors de l'autopsie, des filaires sont découverts dans l'oeil droit de l'individu, sorte de vers qui lui ont dévoré l' hypothalamus. Lors des investigations, les enquêteurs parlent aux parents du décédé et apprennent qu'il était violent, sans emploi et joueur. Il maltraitait sa mère pour obtenir de l'argent. Il ne dominait pas ses pulsions, ses parents eux-mêmes en situation de précarité ne savaient plus que faire. C'est pourquoi, lorsqu'une personne s'est présentée à eux en leur indiquant l'existence d'un laboratoire particulier soignant ce genre de cas, ils y ont conduit leur fils. 

C'est un très bon manga qui allie un scénario fourni à des personnages dont la psychologie est bien développée et des dessins particulièrement réussis. J'ai trouvé le trait de crayon de Tetsuya Tsutsui remarquable -décors peaufinés, visages et corps soignés- presque une photo. Un thriller biologique remarquable. A suivre dans  les prochains tomes.
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J'ai beaucoup aimé car c'est un manga court et plutôt bien construit. le dessin est de bonne facture avec un trait précis. On regrettera juste une édition qui n'a pas été franchement soigneuse. C'est d'ailleurs le gros défaut de ces mangas estampillés "années 2000".

Le terrorisme biologique fait peur. C'est un aspect qui a été rarement abordé. L'atmosphère sera un peu froide et glauque. Cependant, on est très vite prisonnier de ce récit pour ne plus le lâcher. J'avoue que c'est une enquête plutôt passionnante.

Au final, nous avons un manga de qualité qui ne faiblit pas au fil de ces trois tomes. C'est en tous cas plus abouti que Duds Hunt ou Reset du même auteur. Pour la petite histoire, on reverra l'un des héros de Reset pour filer un petit coup de main informatique à nos enquêteurs de la police.
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C'est après avoir lu deux one shot intéressants de Tetsuya Tsutsui que je me suis intéressé à Manhole, une série en 3 tomes abordant la thématique du bioterrorisme. Un sujet pourtant déjà très éculé mais qui avait réussi à me convaincre par le passé. le point fort de l'auteur réside dans le fait qu'il arrive à immerger ses lecteurs au premier contact, l'angoisse est instinctive et chaque scène est bien pensée. L'histoire débute avec un homme à l'air hagard marchant nu dans la rue, ensanglanté et titubant. Il a une altercation avec un passant, qu'il contamine avant que ce dernier ne le bouscule, causant sa mort.

Dès lors, une enquête menée par le duo Mizoguchi / Inoue s'installe. Les deux inspecteurs seront les personnages principaux de ce "thriller biologique" et je dois dire ne pas avoir du tout été convaincu par l'originalité de ces derniers. S'il y a bien une chose qui me répugne dans le polar en général c'est bien cette proportion à la caricature chez les enquêteurs, et dans Manhole on a encore le droit à ces éternels clichés.

Mizoguchi est un vieux de la vieille désabusé qui connait le métier tandis qu'Inoue est une débutante maladroite hyper motivée. Ces deux protagonistes au comportement complètement opposé devront enquêter sur cette infection, qui s'avère être une contamination à la filariose. Celle-ci se transmettant par le sang, et donc également par les moustiques, le temps est compté pour les deux inspecteurs qui doivent résoudre l'enquête avant d'arriver à une pandémie.
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Avec Manhole, Tetsuya s'éloigne de ces deux précédentes oeuvres en laissant de côté le virtuel et la cybercriminalité pour s'attaquer cette fois-ci à la médecine et un virus mortel. Autre différence, le mangaka se lance ici dans une série plus longue avec trois tomes, ce qui lui permet de poser plus concrètement son univers.

Ce premier tome ne tourne pas autour du pot et entre dans le vif du sujet par quelques pages qui ne cachent rien et qui laisse présager clairement ce qui va suivre, sans pour autant que tout ne soit dévoilé.
L'histoire est bien pensée, développée de manière linéaire et plonge le lecteur dans l'horreur d'une possible épidémie grâce à une ambiance très froide et angoissante à la fois. On suit les pas des enquêteurs avec frayeur, se demandant à chaque page tournée ce que l'on va trouver.
Les personnages sont sympathiques, guère développés pour l'instant mais le caractère qui s'en échappe est déjà plaisant.

Si l'on est loin du gore et dégoûtant de certains seinen, Manhole parvient quand même à faire naître un sentiment de malaise chez le lecteur. Cela provient de la plume du mangaka, magnifié par le réalisme dont il dote chaque élément de son histoire. Rien n'est laissé au hasard, rien n'est caché. On remarque par contre un soin porté aux traits des personnages masculins, plus aboutis que les femmes (à part la vieille femme).

En résumé, ce premier tome pose les bases d'une histoire qui se veut terrifiante par le réalisme dont elle fait preuve et dans le graphisme et dans le scénario. C'est son côté possible qui fiat que l'on est entraîné tout de suite dans cette atmosphère stressante.
Tetsuya nous montre encore une fois tout son génie.
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Tsetsuya TSUTSUI nous transporte au sein d'une bonne unité de police qui enquête sur la mort d'un jeune homme infesté de vers un peu spéciaux (genre filarioses). Nous suivons les investigations du policier et de sa jeune collègue et on sent déjà les prémices d'une mauvaise contagion. Outre le fait que le dessin est bon, l'intrigue se tient et donne envie de passer au tome 2.
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Cet auteur navigue entre les thèmes de société. Habituée par ses thrillers palpitants, j'ai laissé le bénéfice du doute au bioterrorisme, à l'histoire vue et revue des méchants virus se diffusant à la vitesse de l'éclair. Mon verdict est que Tetsuya Tsutsui sait toujours bien comment commencer ses mangas et planter son décor et ses personnages mais que je préfère ses précédentes séries (et Noise sa nouvelle). La série étant courte et à ma disposition, je ne vais pas m'empêcher de connaître l'origine de ce virus :)
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Un homme nu, plein de sang marche dans la rue et finit par s'écrouler après avoir agrippé un jeune étudiant en lui vomissant du sang sur le visage. Aussitôt la police est sur place. Croyant dans un premier temps avoir à faire à un détraqué, deux policiers chargés de l'enquête finissent par découvrir que l'homme aurait inoculé un virus. Ce virus se présente sous la forme d'un filariose. Ce parasite se loge dans l'oeil et a comme particularité d'atteindre le cerveau créant une espèce de lobotomie chez l'homme. Il ne reste à la victime que ses instincts primaires et se voit privé de sentiments. Ce virus est évidemment contagieux ce qui va poser rapidement des dégâts dans un quartier d'habitations et représenter une menace biologique.

Autant vous dire que dès le début, c'est assez crade car le mangaka fait dans le détail (la progression du vers sous la peau, l'autopsie du cadavre par exemple). Au-delà de côté glauque, le scénario est très bien fichu. le duo de policiers (un inspecteur expérimenté accompagné d'une jeune débutante) fonctionne à merveille. On s'attache rapidement à eux. Les rebondissements sont multiples avec des scènes d'effroi et des coup de théâtre bien venus. J'ai regretté une fin un peu trop facile à mon goût quoique...peut-être avais-je envie de rester encore dans l'histoire.
Lien : http://fromtheavenue.blogspo..
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Pour moi, l'auteur Tetsuya Tsutsui montrait que sa recette du one-shot, avec Duds Hunt, ne marchait pas. En accuse un cruel manque d'approfondissement et de développement du sujet traité avec un trait très basique peinant à convaincre son monde.

Mais avec Manhole, le format en trois tomes permet cette fois de prendre le temps de poser des personnages et d'offrir un récit plus poussé. Exit le Fight club sauvage pour lorgner du côté du thriller policier avec une affaire de bioterrorisme menaçant un quartier paisible du Japon, avec dans l'ombre un mystérieux centre où sont emmenés des gens pour être traités via l'usage d'un ver parasite aux capacités déroutantes.

Si l'intrigue reste palpitante tout du long, on déplorera cependant un final fade et faisant grandement retomber la tension accumulé. Les propos politiques et sociaux sont, quand à eux, une nouvelle fois traités en surface sans grande conviction et n'amène que peu de grain à moudre à nos deux enquêteurs, tentant de remonter la piste de ses disparitions et des contaminations. Loin d'être bâclée, l'intrigue tient quand même un rythme jusqu'à sa conclusion, avec notamment l'aspect scientifique et bactériologique très poussée, mais n'apporte aucunement son lot de stupeur et mains moites à l'idée de voir arriver le climax.

Un récit correct, mais bien loin d'être reçu au panthéon des classiques.
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