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sur 285 notes
Le véritable journal de bord d'une écrivaine poétesse qui accueille un réfugié dans son appartement parisien. Reza, un jeune afghan, est très bien accueilli par l'ensemble de la famille dès son arrivée le 1er février 2010. Et même s'il est un peu méfiant au début, il s'ouvre peu à peu et finit par se livrer à Emilie. Il va partager leur vie jusqu'au 19 novembre 2010, le jour de son emménagement dans un appartement que lui propose le lycée dans lequel il a trouvé un travail.

Une belle histoire que l'auteure partage avec le jeune afghan, une expérience de solidarité, de fraternité, de partage, écrite dans une langue fluide, simple et agréable, mais que j'ai trouvée superficielle et qui n'a malheureusement pas réussi à m'émouvoir. Les sentiments de Fabrice, le mari sont complètement passés sous silence et ceux des enfants, Noé et Marius, réduits à une seule joie puérile. Pourtant la décision d'accueillir un réfugié chez soi est une décision importante, qui n'est pas anodine, ni sans conséquence sur l'équilibre familial. J'imagine que chacun a dû vivre cette expérience de manière très différente, qui racontée, aurait sûrement enrichi le texte. Mais Emilie de Turckheim semble avoir vécu une relation quasiment exclusive avec Reza.

Fort heureusement, l'auteure a glissé quelques petits moments de poésie qui ont illuminé un peu ma lecture. Et j'aime la couverture, que je trouve joliment naïve ainsi que le titre qui me plait beaucoup aussi ; ce jeune homme qui a traversé bien des épreuves, vécu des situations terribles mais qui, tel un prince, ne peut boire son thé que dans une jolie petite tasse de porcelaine fine.
Lien : http://www.levoyagedelola.com
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Une belle découverte! Ce récit d'une année partagée en famille avec un jeune réfugié afghan de 22 ans, en galère depuis ses 12 ans: il a perdu les siens, il ne sait pas si sa mère est en vie. Au début de son séjour chez les de Turckheim, il est taiseux, se fait le plus discret possible. Par bribes, on apprend son périple: l'Iran,la Turquie,la Grèce, l'Albanie et d'autres pays encore jusqu'à arriver en Norvège où il apprend la langue et vit de petits boulots mais faute de papiers, il doit repartir. C'est en Norvège qu'il choisit une religion, Emilie le supposait musulman mais avec un humour involontaire, il explique: Norvège, je douche.
Une douche christiane: il s'est fait baptiser protestant; sa mère est chrétienne et son père chiite
Exil, déracinement forcé;"Comment vivre là où on n'a pas choisi de vivre"
Ce récit est bouleversant d'authenticité: cette cohabitation n'est facile pour personne, Reza est très têtu, dangereusement généreux aussi; Emile est parfois perplexe mais toute la famille fait confiance à cet étranger parfois si étrange.
Très beau témoignage qui incite à tenter la même expérience, pas facile. Des actes plus que des paroles!
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Oh ! Quel chouette bouquin ! Pour le moment, c'est notre coup de coeur de la rentrée ! ❤️
Nous avions déjà beaucoup aimé l'écriture et l'originalité de "Popcorn Melody" et le.a lecteur.trice retrouve dans le récit "Le prince à la petite tasse" l'écriture vive, le sens de l'humour et la profondeur des propos.

L'histoire de ce jeune afghan arrivé à Paris après moultes aventures et dix années d'errance dans plusieurs pays est de celles que l'on lit le sourire aux lèvres - parfois même on éclate de rire - mais les larmes aux yeux et le coeur un peu serré, parce que c'est émouvant, drôle et très bien écrit.
Le récit met en scène Emilie de T., son mari Fabrice, et ses deux garçons Marius et Noé d'une part, et Reza, un migrant d'origine afghane, parti à onze ans de son pays après l'assassinat de son père et sans aucune nouvelle de ses proches, de l'autre.

Avant son arrivée, Emilie a planqué toutes les "femmes nues" photos, tableaux, statuettes, qui pourraient peut-être choquer un musulman (mais il ne l'est pas...); Marius lui dit "T'as trop de chance" quand il apprend que Reza a beaucoup "voyagé" ; Reza dit "Norvège, je douche" pour parler de son baptème...
Truffé de mots d'enfants face à cette situation particulière d'un étranger vivant avec eux, de pensées d'adultes sur la vie de ce jeune homme un peu déconcertant et de phrases qui nous semblent naïves et drôles de Reza qui s'est rebaptisé Daniel, ce livre, construit par chapitres courts, couvre une petite année de vie commune ; si on apprend des choses sur le quotidien souvent trop difficile des réfugiés, on en sait pas mal également sur la vie de l'auteure et sa famille, leur choix d'accueillir un étranger pour qu'il ne dorme pas dans la rue, leur sincérité et la gentillesse naturelle des enfants...

Et il y a les poèmes d'Emilie, qui émaillent le texte et chantent la confiance, l'ouverture et l'amour de l'Autre, le mal du pays, une nouvelle langue...

Extrait : " Reza a une façon douce, très particulière, de prononcer le mot migrant. Quand il dit "migrant", on entend "miracle". Dans sa bouche, migrant n'est plus ce mot-poubelle anonyme, employé à tout bout de champ, ce mot à oeillères qui refuse de dire la guerre, la survie et l'exil. Dans la bouche de Reza, migrant, c'est lui. Ce sont ceux qui partagent dans leurs corps le secret de la fuite et la force de se sauver. Migrant est la plus haute branche de sa vie." (p26)

Comment vous y prendriez-vous pour expliquer à Reza-Daniel ce que veut dire "Et Hop" ?
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D'Afghganhistan en France...
Reza, jeune réfugié afghan est accueilli par Emilie de Turchkeim et l'ensemble de sa famille dans leur petit logement du Vème arrondissement de Paris. L'auteur de ce récit nous dévoile, nous décrit et nous fait partager ses plusieurs mois passés en compagnie de Reza.
Beaucoup de choses m'ont interpellé dans ce récit : un altruisme omniprésent de la part de tous les membres de cette famille, la chance d'avoir eu un réfugié afghan avec une empreinte religieuse accessible qui a sans doute et sans conteste facilité l'intégration de Reza dans cette famille d'accueil, les difficultés à communiquer, les codes culturels français qui restent parfois difficiles pour Reza à être déchiffrés...
Si pour les personnes accueillantes comme l'auteur et sa famille trouvent cette expérience certainement très enrichissante et très humaine, j'ai quand même eu le sentiment que pour les personnes réfugiées comme Reza, leur seul objectif est de trouver un toit, un lit et des outils pour se donner la force de rebondir. Reza a l'air certes très gentil et assez facile à vivre, mais l'attachement que lui porte cette famille et la manière qu'ils ont eu d'intégrer Reza de manière un peu trop personnelle à mon goût, ne les mèneront-ils pas un jour vers un chemin de déception ?...
Leur démarche est malgré tout courageuse car peu de personne serait capable de faire entrer chez eux un inconnu fuyant son pays détruit par les bombes. Ouvrir et offrir sa maison requiert aussi une certaine diplomatie... Reza n'est pas toujours évident à cerner... Son régime alimentaire est assez déconcertant pour la narratrice qui nous explique qu'il lui faut une quantité astronomique d'huile par jour dans ses repas ; que l'argent qu'il gagne à son travail, il le dépense pour acheter des tentes, des téléphones portables ou encore de la nourriture pour les autres réfugiés restés dehors, ceux qui n'ont pas eu comme lui la chance de trouver une famille d'accueil.. L'auteur n'esquive pas les contraintes rencontrées et n'hésite pas à s'interroger sur elle-même afin de relativiser chaque jour sur sa propre existence... Parce que ce réfugié est très jeune, Emilie de Turchkeim se laisse parfois envahir par son statut de mère protectrice et elle reste sans conteste une femme émotive qui ne veut voir que la bonté des êtres qui l'entourent... Avoir fait participer leurs enfants dans l'intégration de Reza dans leur foyer est l'une des plus belles leçons de vie qu'ils ont pu leur apprendre.. . Prendre soin de son prochain sans jamais rien en attendre en retour... Je n'irai pas forcément plus loin dans l'analyse d'une telle expérience de vie, cette dernière leur appartenant, bien qu'il soit très intéressant de l'avoir fait partager à un public lecteur et intéressé, surtout dans cette société parfois si nombriliste...
Merci aux Editions Calmann-Levy pour la découverte de ce récit très intéressant culturellement et sociologiquement parlant mais comme dirait une personne de mon entourage... ce récit serait avant tout une véritable réflexion d'ordre existentiel...
Lien : http://mapassionlitteraireen..
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Encore une découverte pour moi, comme beaucoup en ce moment… Émilie de Turckheim est écrivaine mais je n'avais pas encore eu l'occasion de la lire. Cette fois, elle ne nous offre pas un roman mais un témoignage parsemé de poèmes inspirés de cette expérience. Elle se livre en tant que personne et quelle belle personne! Quel choix fait par elle et sa famille qui révèle leur générosité et les valeurs qu'elle et son mari souhaitent transmettre. Certes on pourrait croire qu'ils ont les moyens, la place, le temps mais pas plus que quiconque. Tous les deux actifs et avec deux enfants, le temps ils courent après. Ils n'avaient pas de chambre d'amis et ont dû faire des aménagements pour créer un environnent propice à l'accueil.

Je trouve cette initiative extraordinaire, je m'interroge souvent sur le fait d'accueillir en vacances un enfant avec le Secours populaire mais je n'ai jamais franchi le pas, alors accueillir une personne pendant une année… Quelle leçon de vie et de partage. Mais ce récit n'est en rien moralisateur, oui il peut nous amener à nous interroger sur ce que nous pouvons faire mais c'est surtout un hommage à cet homme. Ne vous attendez pas à du mélodrame concernant le périple de Reza! Il est abordé, nous découvrons tout en délicatesse et par petite touche ce qui est arrivé à cet homme. Ce qui nous permet de comprendre le chemin parcouru et surtout la dignité de cet homme. Mais ce n'est pas un roman sur l'immigration c'est le récit d'un moment de vie partagé. Ce qui importe c'est bien le présent, ce qu'il est maintenant, un homme généreux et digne qui mérite autant le respect que les autres.

Avec des mots justes et délicats, elle nous raconte ce quotidien où il faut faire une place à l'autre avec ses différences. Différences de culture, de rythme de vie et surtout de langue. Cela nous apporte des moments teintés d'humour comme une bouffée d'air frais dans la lecture.

Les poèmes parsemés le long de la lecture amènent un côté lyrique. Mais non nécessaire pour moi, n'étant pas vraiment adepte de poésie, pour autant je suis malgré tout ravie de les avoir découverts. La plume de l'autrice est vraiment délicate, teinté d'humanité.

Un récit que je vous recommande, un hymne à la vie, au respect, au partage et à la tolérance! J'ai désormais très envie de découvrir un roman d'Émilie de Turckheim!
Lien : https://leslecturesdemamanna..
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Ce récit m'a énormément attirée parmi les nouvelles publications de la rentrée littéraire parce que j'ai eu l'impression qu'il allait me montrer une autre facette des histoires sur les migrants, quelque chose qui serait à l'opposé des faits divers, j'avais le sentiment qu'il m'amènerait une vision plus humaniste, simple et douce de ces hommes et femmes qui prennent l'énorme risque de quitter leur pays pour un ailleurs qui ne sera pas forcément à la hauteur.

Je suis très heureuse de pouvoir vous dire que ce livre est complètement à la hauteur de ce que j'en attendais. Emilie de Turckheim nous livre un récit doux, simple, drôle, émouvant, touchant. A travers l'exemple unique de Reza qu'elle a accueilli sous son toit, elle nous dévoile une partie des difficultés qui touchent les migrants. Il y a celles que l'on imagine facilement : être à la rue, sans revenus, sans accès aux soins, sans papiers, chassés par la police, rejetés par la population. Et puis il y a celles qui sont moins évidentes : apprendre une nouvelle langue avec toutes les difficultés que cela représente lorsqu'on n'a pas de vrais cours pour ça (Emilie tente à plusieurs reprises d'expliquer certains mots et expressions à Reza et on remarque comme c'est difficile !). C'est aussi la plongée dans une culture et une façon de vivre si différente, de la même manière c'est du jour au lendemain, sans explications, sans l'apprentissage de l'histoire qui a mené le peuple français à vivre ainsi. On a donc parfois l'impression que Reza est comme un petit enfant qui découvre le monde… et c'est complètement ça !

Au cours de ma lecture, j'ai salué plusieurs fois la façon dont Emilie prend les choses, sans jamais se fâcher de rien notamment lorsque Reza prend des initiatives un peu décalées. Elle est chez elle mais elle laisse son espace à Reza comme sa propre maison. Je serai complètement incapable de faire ça puisque je suis déjà bien trop maniaque pour supporter les travers de mon mari ! Je pense que les gens qui sont capables d'accueillir autrui ainsi chez eux sont rares. Et je n'en suis donc que plus admirative pour Emilie et sa famille.

Enfin, ce récit est superbement écrit, avec pudeur, douceur et humilité. Il n'y a quasiment pas d'analyse des choses, Emilie de Turckheim nous livre les faits à travers les anecdotes vécues entre la famille et Reza et nous laisse le soin d'en tirer les leçons que l'on souhaite. J'ai beaucoup aimé que le roman soit une succession de petites anecdotes, livrées de manière très simple pour illustrer leur quotidien pendant cette année où ils ont accueilli le jeune Afghan. L'une de ces anecdotes est celle qui explique le titre, le prince à la petite tasse et relate aussi très bien la poésie qui égraine le récit. Si vous lisez ce livre, je ne doute pas que Reza vous touchera et vous épatera, il a une volonté d'acier pour s'en sortir, j'espère qu'il va bien aujourd'hui car la finalité est là aussi. J'aimerais beaucoup savoir ce qu'il est devenu, s'il a pu s'installer dans la vie en France et s'il est heureux.
Lien : https://liseusehyperfertile...
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Un livre émouvant car il nous entraine dans une famille qui accueille un réfugié afghan et avec cette arrivée, la vie de chacun va être illuminée à sa façon...
Une belle histoire de confiance, d'amitié forte, d'amour filial, de biens belles personnes qui illuminent notre vie aussi par la même occasion.
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Voilà un joli témoignage sur l'accueil d'un migrant dans une famille française, et de l'évolution de la vie de cette famille en conséquence.

Agréable, lumineux et plein d'espoir, c'est un petit livre super, porteurs de valeurs et de messages empreint de solidarité et de fraternité, deux éléments dont manque cruellement notre monde actuel.
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J'ai pris ce livre pour me remettre du précédent qui m'avait laissée meurtrie !
Bien m'en a pris car il est plutôt revigorant ce petit opus racontant les 9 mois où l'autrice a accueilli au sein de sa famille, mari et enfants, un jeune afghan, réfugié errant depuis l'age de 12 ans, qui avait d'abord vécu en Finlande, appris la langue que chacun sait très difficile avant d'être rejeté au bout de 5 ans.
Son arrivée en France et l'aide et le soutien apportés par les associations lui ont permis de trouver une place dans une famille dont il faut reconnaître la générosité et l'ouverture d'esprit auxquelles s'ajoutent une bienveillance de tous les instants et une confiance au point de le laisser seul dans l'appartement pendant les vacances !
Petit à petit nous apprenons quelques détails sur son exil, l'autrice nous les révèle dans ce journal intime qu'elle tient et où elle inscrit les événements importants de leur vie, elle y ajoute queques poemes avec un sans rapport mais nous fait pénétrer dans son intimité également ;
les progrès en Français sont difficiles pour Reza/ Daniel, apprendre encore une nouvelle langue lui semble insurmontable et quelque chose bloque !
Ce petit livre est agréable à lire mais j'ai eu parfois le sentiments que «  tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil » comme dit la chanson, un peu trop de bons sentiments comme si l'histoire était racontée à des enfants pour les initier petit à petit à la vraie vie !
Une intégration réussie pour l'instant, des papiers en bonne et due forme, où est Reza aujourd'hui ??
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📚 Témoignage Contemporain - 215 pages

✨Synopsis :

Pendant neuf mois, Emilie, Fabrice et leurs deux enfants ont accueilli dans leur appartement parisien Reza, un jeune Afghan qui a fui son pays en guerre à l'âge de douze ans. Ce journal lumineux retrace la formidable aventure de ces mois passés à se découvrir et à retrouver ce qu'on avait égaré en chemin : l'espoir et la fraternité.

✨Mon avis :


Un livre plein d'espoir et de bienveillance qui tord le cou aux idées reçues sur l'immigration.

Emilie de Turckheim, au travers de ce livre, nous raconte son histoire mais surtout celle de Reza. le Reza d'aujourd'hui, un jeune homme charmant et plein d'humour, mais aussi celui du passé qui a du fuir son pays, affronter la mort, la peur et l'exil.

L'autrice nous raconte comment durant plusieurs mois elle va accueillir au sein de son foyer, ce jeune homme, les liens qui vont se créer entre elle et lui mais aussi entre lui et ses enfants, ses proches.

J'ai beaucoup aimé cette lecture, très abordable et qui se lit, un peu, comme un journal de vie. L'occasion pour moi d'en apprendre un peu plus sur la culture Afghane.

Curieux de ce qui se passe ailleurs, je ne peux que vous conseiller ce livre. Une vraie bouffée de bienveillance qui fiat du bien.

✨Note :

4/5
Lien : http://monysbooks.blogspot.c..
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