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Plonger au coeur de la Malaisie et de l'Histoire...
Il y a des lectures plus "faciles" que d'autres, ce roman demande de l'attention sur son fond & sa forme. Un peu ignare sur la 2è guerre mondiale du côté de l'Asie, le communisme, ce roman m'a permis de découvrir ce pan de l'histoire sur un fond poétique, celui des jardins japonais...
Teoh Yun Ling quitte sa fonction de juge à Kuala Lumpur et s'installe dans les Cameron Highlands. Elle y retrace son passé : son arrivée à Majuba, sa rencontre avec Magnus, sud africain venu s'installer en Malaisie, son traumatisme des camps japonais, sa culpabilité vis à vis de sa soeur morte au camps et sa promesse faite : lui faire un jardin japonais, le jardin des brumes du soir. Pour cette demande, elle se lie à Aritomo, japonais et ancien jardinier de l'empeur...
Un roman extrêmement riche qui évoque l'histoire, les hommes, leurs parcours de vie, la résilience.
Tellement poétique, souvent douloureux.
Magnifique.
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Dans les années 1950, l'ancien jardinier de l'empereur du Japon, Nakamura Arimoto, vit maintenant dans les paisibles montagnes de Malaisie. Pour honorer sa promesse faite à sa soeur morte dans les camps japonais, la juge Teoh Yun Ling décide d'aller le voir afin de lui demander de créer un jardin à sa mémoire. Nakamura va refuser mais il va accepter de la prendre comme apprentie et ainsi commence l'intrigue, lente, qui caresse la cime des nuages, c'est superbe mais trop lent à mon goût, je me suis vite ennuyé dans ce long roman contemplatif. L'écriture est belle, ce n'est pas un souci mais elle reste trop dans la poésie et pas assez dans l'action, cela dit vu le titre je ne m'attendais pas à un thriller !
Les descriptions sont magnifiques et proposent des paysages inédits mais encore une fois l'intrigue n'a pas retenue mon attention.
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Dans une écriture classique (passé simple, vocabulaire descriptif riche), un morceau d'histoire du monde (la guerre du Pacifique dans les années 40, la décolonisation anglaise et l'insurrection communiste nationaliste) avec des personnages et des lieux inventés mais totalement réalistes.
Dans les Cameron Higlands en Malaisie, au milieu des montagnes, en bord de jungle et de plantations de thé, vit l'ancien jardinier de l'empereur du Japon, pays ennemi et conquérant violent. Pourquoi est-il là ? Quel lien s'est créé avec la juge retraitée malaisienne "chinoise du Détroit" (avec un mode de vie tourné vers les colons anglais) qui retrouve ses souvenirs alors qu'elle se sait condamnée à la perte du langage ? Un lien qui passe par l'art du jardin japonais, les estampes, les tatouages, un propriétaire boer (néerlandais colon en Afrique du sud) immigré et marié à une chinoise de Malaisie, des camps de l'horreur japonais, de jeunes aviateurs kamikazes, la violence communiste, de l'amour (écrit avec beaucoup de pudeur), et les brumes du soir...
Un roman d'un auteur malaisien qui m'a appris beaucoup, de manière très agréable : malgré les faits de violence, il y a une atmosphère douce et exotique, parfaite pour moi en temps de confinement.
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(lu en anglais) - Le récit de Yun Ling, jeune malaisienne de la communauté chinoise, commence au moment où elle quitte son lieu de travail - le tribunal mis en place pour juger les crimes commis lors de la seconde guerre mondiale-, pour retourner s'installer dans les Cameron Highlands, une station d'altitude dans les montagnes du nord ouest de la péninsule de Pahang, entre forêt et plantations de thé.

Elle est très gentiment accueillie par une vieille connaissance, Magnus et sa famille, un Boer du Transvaal venu planter des théiers dans ces montagnes après avoir fui l'Afrique du Sud. Cette jeune personne va demander à un des voisins, un ancien jardinier de l'Empereur du Japon, de lui créer un jardin en mémoire de sa soeur. Il refusera de lui créer un jardin mais acceptera de la prendre comme apprentie pour qu'elle puisse créer ce jardin elle-même.

Alors que l'héroïne apprend les règles et les subtilités du jardin japonais, lieu où le promeneur est amené à découvrir de nouveaux points de vue au fur et à mesure qu'il avance, il en est de même pour le récit.
De nombreux retours en arrière viennent éclairer le lecteur, sur cette soeur morte dans un camp de travail japonais, ainsi que sur la vie de Yun Ling dans ces mêmes camps. Le lecteur découvre alors que l'histoire principale est aussi un flashback, mémoires d'une Yun Ling plus âgée, juge à la retraite de la Court Suprême, à nouveau de retour dans ces montagnes et ce jardin japonais, et qui se remémore son histoire, sa famille, ses voisins et ce qui leur est arrivé dans cette période d'après guerre.

Ce jardin japonais qui obéit à des règles rigoureuses et crée pour offrir des perspectives changeantes au visiteur, devient le symbole de ces personnages. D'une intégrité discutable, ils sont pris entre l'instinct de survie et le devoir, coupables selon les points de vues.

Ce roman historique permet de mieux comprendre la situation en Malaisie après la seconde guerre mondiale. Le récit, fait de retours en arrière à deux périodes différentes de la vie de l'héroïne, est vraiment bien construit. Il y a aussi de très belles phrases sur les jardins japonais.

Mon principal bémol est la crédibilité des personnages malgré leurs imperfections et leurs parts d'ombre ; difficile de concevoir qu'un jardinier de la cour impériale japonaise, aussi maitre d'arts martiaux, graveur d'estampes, tatoueur de talent, et très respectueux des traditions japonaises, prenne en apprentissage une jeune femme malaisienne aussi froide et désagréable et devienne son amant, même si éventuellement il chercherait à compenser les horreurs commises par les japonais. De même Magnus, le Boer planteur de thé, et les autres personnages paraissent tous un peu trop stéréotypés. L'auteur a voulu faire de son héroïne un personnage froid, brisé, incapable d'amour ou de compassion mais à force de dureté, ce personnage manque de crédibilité. Il y a aussi quelques bizarreries, quasiment tous les japonais du]e ce récit sont homosexuels.
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1950. La juge Teoh Yun Lin est une femme qui commence à sentir les ravages du temps et de la maladie. Pour laisser une trace après sa mort, elle décide d'écrire ses souvenirs. Pour ce faire, Teoh Yun Lin décide de retourner en Malaisie, dans une plantation de thé très importante pour elle.
Là-bas, lorsqu'elle était jeune, elle était l'apprentie d'Aritomo, l'ancien Jardinier de l'Empereur du Japon. C'est une démarche qui a été extrêmement dure pour la jeune femme, étant donné qu'elle avait été emprisonnée dans un camp japonais. Sa haine et sa peur sont difficiles à surmonter, mais elle tient à honorer une promesse faite à sa soeur – qui est morte dans les camps. Teoh Yun Lin a promis à sa soeur de lui faire créer un jardin à sa mémoire, et Teoh Yun Lin pense que Aritomo est la meilleure personne pour faire ce jardin. Mais il refuse, trop pris par un de ses propre projet. Cependant, il accepte de la prendre comme apprentie, afin qu'elle puisse concevoir elle-même ce jardin...
J'avais acheté le Jardin des brumes du soir il y a quelques années, puis il s'est endormi dans ma PAL... J'ai même pu lire le don de la pluie avant, alors qu'il est sorti après !
J'ai finalement fini par me plonger dans le Jardin des brumes du soir et c'est une lecture que je recommande chaudement. J'ai peut-être préféré le don de la pluie, mais ce roman est également une pépite !
Twan Eng Tan aborde plusieurs sujets très intéressants et toujours d'actualité, comme le traumatisme vécus aux camps japonais, la culpabilité du survivant, le fait de pardonner ou non aux personnes qui nous ont fait du mal... Teoh Yun Lin se sent toujours liée par sa promesse vis-à-vis de sa soeur défunte, mais lutte aussi contre sa haine envers les Japonais en côtoyant Aritomo. Les thèmes traités sont graves et touchants, et nous font traverser une période historique complexe et bouleversante. Twan Eng Tan va donc parler des camps tenus par les Japonais et des horreurs subis par les prisonniers, la décolonisation Anglaise, les insurrections, les aviateurs kamikazes... Mais il y a également des sujets plus légers – et très poétiques – comme cet art de créer des jardins, le tatouage et le tir à l'arc, l'amour et l'amitié. le tout donne un ensemble grave, vibrant, touchant et poétique. Une vraie bouffée d'émotions !
L'écriture (en tout cas la traduction française) de Twan Eng Tan est magnifique, tout en douceur et en délicatesse, très frappante et très riche. J'essaie de tourner les pages le plus lentement possible, pour rester dans l'atmosphère et dans l'histoire plus longtemps. C'est une partie de l'Histoire avec laquelle je ne suis pas familière, et il y a beaucoup à assimiler ; mais Twan Eng Tan décrit cette période avec beaucoup de talent, en allant droit à l'essentiel.
Je conseille donc très fortement les romans de Twan Eng Tan, que ce soit le Jardin des brumes du soir ou le don de la pluie, ce sont des livres bouleversants !

(Voir mon avis sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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Quel livre éblouissant !
Nous sommes en Malaisie, que les japonais ont occupé de nombreuses années. Une fois vaincue, l'armée d'Hirohito abandonne le pays à sont sort. Les communistes chinois terrorisent les villes et les campagnes. La plantation de thé où vivent Aritomo, l'ancien jardinier de l'empereur et son apprentie inattendue Teoh Yun Ling, est bientôt menacée. Quelle relation lie ces deux êtres que tout semble opposer ? le jardinier servit l"empereur, la soeur de Teoh est morte, comme "femme de confort" dans un camp déconcentration japonais. Tout va se jouer dans ce jardin des brumes du soir, théâtre de la haine et de l'amour.
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Alors qu'elle est âgée et décide de partir à la retraite, la juge Teoh Yun Lin décide de revenir dans un lieu de sa jeunesse et surtout d'écrire ses souvenirs avant que sa mémoire ne la trahisse.

Quelques années après la seconde guerre mondiale, la jeune femme rend visite à l'ancien jardinier de l'empereur du Japon, en Malaisie. Une démarche difficile qu'elle fait pour sa soeur. En effet, elles ont été enlevées toutes deux durant la guerre et internées dans un camp de travail secret, dans la jungle. du camp, seule Yun Lin a survécu et elle n'a d'ailleurs jamais pu retrouver l'emplacement du camp afin d'offrir une vraie sépulture à sa soeur. Elle lui a en revanche promis de créer un magnifique jardin comme elles en rêvaient. Aussi, se tourne-t-elle vers Aritomo, mais demander de l'aide à un japonais, est une tâche compliquée. D'autant plus, qu'il n'a aucune envie de quitter Yugiri, le jardin qu'il réalise depuis des années. Après quelques temps, il accepte finalement de la prendre en apprentissage, afin qu'elle créée elle-même le jardin pour sa soeur lorsqu'elle le souhaitera.

A cause du sujet sur les camps de concentration japonais en Asie, je n'ai pu m'empêcher de penser à La Route étroite vers le nord lointain, que j'avais beaucoup apprécié aussi. Mais j'ai vraiment préféré la manière dont été construit celui-ci. En effet, les sujets abordés sont vraiment plus vastes : la vie dans les camps, évidemment, mais ce n'est pas le principal sujet. On aborde surtout la vie après : les survivants, les familles, les révoltes communistes, les tensions avec le Japon, les rancoeurs. L'art est abordé de nombreuses manière : tout d'abord par la poésie du texte, totalement dépaysant, puis par l'art du jardin (qui est évidemment bien différent des jardins anglais ou français), les estampes, les tatouages (horimono), le tir à l'arc, etc… Les cultures sont aussi montrées avec une Malaisienne qui a appris l'anglais avant les langues asiatiques, un japonais, un hollandais (je crois, ou quelque part par là-bas), qui a vécu en Afrique, puis en Malaisie… Les sentiments sont beaucoup travaillés : la colère, la peur, la rancoeur; mais aussi l'amitié, le respect, l'admiration, l'amour…

C'est donc un roman très complet, foisonnant et magnifique.

Les relations entre les personnages sont extrêmement justes et touchantes. le livre se construit lui-même comme le jardin où il place son action, en délicatesse, accentuant parfois un détail qui paraît inutile pour mettre finalement en valeur, par contraste, un autre élément.

L'auteur n'est pas très connu et ce joli pavé pourrait facilement passer inaperçu, mais derrière sa couverture qui donne d'ailleurs tout de suite envie de voyager, il y a un véritable trésor que je vous incite à découvrir sans tarder !
Lien : https://girlkissedbyfire.wor..
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Yun Ling Teoh, juge à la Cour suprême en Malaisie, prend sa retraite après avoir instruit de nombreux procès visant des criminels de guerre. Au crépuscule de sa vie, elle se remémore le passé.
Elle est la seule survivante d'un camp de prisonnier tenu par l'armée japonaise durant la Seconde Guerre mondiale. Toute sa vie, elle portera le fardeau de son évasion, avec la culpabilité d'avoir laissé derrière elle des centaines de prisonniers.
Après la guerre, elle se donne comme objectif de créer le jardin japonais que sa soeur aurait aimé avoir. Pour y parvenir et malgré sa haine des Japonais, elle sollicite l'énigmatique Aritomo, ancien jardinier de l'empereur du Japon.
Yun Ling et Aritomo sont les deux protagonistes de ce superbe roman où le souvenir, le pardon, la résilience, les jardins et la domestication de la nature sont mes thèmes principaux. J'ai été transportée en Malaisie, au milieu de la forêt dans le calme du jardin de Yugiri, mais aussi dans les heures sombres de la guerre, de la décolonisation anglaise et de l'insurrection communiste précédant l'indépendance de la Malaisie.
Le roman se savoure, les descriptions de la nature sont belles et poétiques, l'atmosphère de Yuguri ne vous laissera pas indifférentes.
Auteur malais, écrivant en anglais (et traduits dans plusieurs langues), Tan Twan Eng a reçu pour ce roman le prix Man Asian du meilleur roman asiatique et le prix Walter Scott de la fiction historique.

Lien : https://lesballand.wordpress..
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La page de présentation sur Babelio à propos des livres de Tan Twan Eng est obsolète.
J'ai pu lire en français son second livre "Le Jardin des Brumes du Soir" paru en 2016.
Les deux Prix qui ont honorés ce roman ne sont pas usurpés: Prix Man Asian du meilleur roman asiatique et Prix Walter Scott de la fiction historique.
Cet ouvrage aux effluves poétiques nous entraîne chez la juge Yun Ling Teoh, à la retraite qui écrit ses mémoires avant qu'une maladie neurologique l'emporte.
Sa soeur est morte dans les camps de travaux forcés durant le seconde guerre mondiale. Pour rendre hommage à sa mémoire, elle désire réaliser un jardin japonais. Devenue apprentie auprès de Nakamuro celui-ci va lui confier sa disgrâce auprès de l'empereur Hirohito
.
Malgré la cruauté des Japonais et la guérilla communiste, j'ai ressenti une grande détresse paisible et en même temps de la colère chez Teoh.
Parfois le temps est suspendu par des retours en arrière enchâssés par des contes comme le magnifique conte des dix soleils.
Je ne peux que vous conseillez ce voyage exotique qui procure dépaysement avec une chute de toute beauté.
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Debute à singapour pour lire un livre ressemblant au lieu de vacances

Ce livre est merveilleux et nous apprend tant de choses sur l'invasion japonaise de la Malaisie et ses camps de concentration mais surtout les jardins japonais : je suis impatiente de revisiter un jardin japonais et de le voir sous un autre oeil
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