L'ami retrouvé

Je ne sais pas pourquoi je suis passée à côté de ce livre.
Pourquoi n'ai je jamais entendu parler de Fred Uhlmann ?
Pourquoi mes lectures les plus diverses n'ont jamais croisé les thématiques abordées par ce texte.
Il est effectivement difficile de le qualifier … pas un roman, la fiction rappelle trop l'histoire … pas une nouvelle, l'histoire joue sur le temps long… pas un récit, les faits rapportés s'inspirent de la réalité mais ne se veulent pas retranscription.
Les thèmes abordés :
L'amitié, deux enfants qui se trouvent, qui partagent beaucoup de choses, qui découvrent le monde dans lequel ils vivent … et avec lequel il va falloir s'adapter.
Les différences de classes, il y en a un qui est issu d'une famille voyageuse et l'autre d'une famille traditionnelle … les années 30 en Allemagne est un handicap pour découvrir la fraternité.
Les blessures avec lesquelles il faut vivre toute une vie … fallait il rester et en mourrir ? … faut il reconnaître ses erreurs et peut être en mourrir ?
Un livre tout en finesse dont la lecture est aisée, abordable.
La version qui m'est arrivée entre les mains n'est peut être pas la plus claire, la non traduction des réparties en allemand et en latin, simplement signalée par un renvoi en fin de livre freine un peu la narration et n'apporte pas grand chose.

Une centaine de pages pour un récit poignant... malheureusement presque "banal" mais terriblement attristant. J'ai aimé les belles descriptions de l'Allemagne avant Hitler, de la communion harmonieuse existante alors entre les individus, de la liberté et de la beauté qui régnaient, l'incrédulité quant à la montée du nationalisme. Et ce lent poison qui se glisse au fil des pages. La fin est aussi rapide que ne l'a été la prise de pouvoir d'Hitler.
Je l'avais lu en troisième mais j'ai été très touché de le relire aujourd'hui. Je le recommande aux adultes. Je vais aussi revoir le film qui je crois est beau.

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Certains livres traversent les décennies et restent intacts dans leur immuable beauté tant ce qui est exprimé en peu de pages est d'une puissance évocatrice hors du commun. Une amitié en Allemagne en 1932 entre deux adolescents, l'un juif, l'autre aryen malgré lui, on se doute que cela ne pourra durer, en tout cas pas dans l'Allemagne nazie. Un livre magnifique!

Écrit à la première personne, l'Ami retrouvé est une nouvelle se déroulant dans l'Allemagne qui s'apprête à basculer dans les heures sombres d'avant la Seconde Guerre Mondiale. Fred Uhlman fait ici s'exprimer un adolescent, Hans Schwarz, passé à l'âge de raison qui semble se souvenir d'un évènement marquant de son existence : sa rencontre avec Conrad von Hohenfels.
Voici deux jeunes que tout oppose, le protagoniste – fils d'un médecin juif – et le rejeton d'une famille issue de la plus fine noblesse germanique qui deviennent amis. Ce sera l'occasion d'une amitié unique, romantique, qui ne durera qu'un temps. Succinct, le récit est d'une qualité rare. Les émotions sont retranscrites avec tant de sincérité et de beauté qu'elles en gardent toute leur saveur. L'exercice est d'autant plus complexe que l'auteur d'origine allemande écrit en anglais et que ce texte est ensuite traduit… Une rapide notice biographique ne peut que laisse entendre que les mots recèlent à tout le moins une petite part d'autobiographie.
Assurément, il s'agit d'une histoire de qualité, émouvante qui s'adresse au grand public. Elle révèle une richesse et une profondeur insoupçonnées. Que dire, que ressentir, lorsque quelqu'un évoque ses sentiments face aux comportements de ses contemporains ? La démarche se veut honnête délivrant un ressenti dans les toutes dernières pages. Une lecture qui se révèle être une très bonne surprise !
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Je ne sais quoi écrire car j'ai peur de dénaturer la sensation que j'ai éprouvée en lisant ce livre. Peut-être juste vous dire que c'est beau et cela vaut vraiment la peine d'être lu. Une amitié sans compromis comme en sont capables les adolescents. de magnifiques descriptions de la région de Stuttgart, sans aucune sensation de longueur. On sent peu à peu le changement de l'Allemagne mais c'est raconté avec tact et d'autant plus émouvant. On sent la douleur éprouvée plus au vu de l'épilogue et de la position finale du protagoniste par rapport à son pays d'origine. Néanmoins il sait faire la part des choses, notamment avec "l'ami retrouvé" et je trouve cela admirable.
Un moment de lecture certes court mais magnifique

Court roman qui se dévore en deux heures et dont on sort un peu étrillé. En moins de 120 pages, l'auteur montre comment le nazisme s'installe doucement et imprègne le quotidien de chacun.
Hans, le narrateur, a 16 ans en 1932. Sa famille jouit d'une bonne réputation, son père est un médecin réputé. Ils sont juifs, non pratiquants, bien intégrés à la communauté.
Hans est un adolescent solitaire, il n'a pas d'amis. Quand Conrad arrive dans sa classe, il est rapidement subjugué par l'attitude du jeune homme, discret, en retrait. Conrad est issu d'une famille au passé illustre, socialement bien au-dessus de ses camarades.
Les deux garçons se rapprochent et finissent par développer de véritables relations amicales. Ils partagent la même passion pour les livres, pour l'art et conversent de sujets existentiels au cours de longues promenades.
Hans invite régulièrement Conrad chez lui. L'inverse n'est pas vrai.
Hans finira par comprendre que les parents de Conrad sont de puissants soutiens d'Hitler, dont l'ascension débute, et qu'ils sont profondément antisémites. C'est ce cheminement douloureux dont le roman se fait l'écho. C'est d'autant plus compliqué pour le jeune homme qu'il ne se sent pas plus juif qu'allemand, que son père s'est battu pour son pays en 14-18 et qu'il découvre à travers le rejet dont il est victime que cette partie de son identité l'emporte sur toutes les autres. Elle le catégorise, l'essentialise.
C'est très fort, d'autant que la démonstration est traitée en très peu de pages. C'est percutant !

Quel beau roman que cette histoire d'amitié entre 2 jeunes allemands, l'un de confession catholique et le second de confession juive, sur fond de montée du nazisme et de l'antisémitisme en Allemagne ! Un roman court mais intense ; chaque mot se suffisant à lui-même, racontant avec simplicité et justesse la naissance de cette affection sincère mais rapidement contrariée puis brisée par l'Histoire… Les dernières lignes sont particulièrement émouvantes, et éclairent douloureusement les raisons de ce titre. J'avoue être restée sur le quai du métro après être arrivée à ma destination décidée à terminer ce livre, incapable de le refermer avant la dernière page et les larmes aux yeux… Une lecture courte mais marquante.

Un livre qui traite de manière sensible de l'amitié / de l'amour, de l'attachement entre deux étres pendant la guerre.
Un court mais intençe livre qui je l'avoue m'a profondément touchée et émue aux larmes.

Je le relirai, c'est une évidence.
Parce qu'il donne de l'espoir, je le relirai, et j'inciterai à sa lecture ceux qui ne le connaissent pas, adolescents comme adultes.

Le destin puissant, accablant de deux enfants allemands. L'un Juif, l'autre idolâtre Hitler.
Le texte est savamment pesé de mots secs, donnant un discours sans complaisance. Poétique dans leurs souhaits, une amitié rare. le mouvement nazisme les sépare, un part pour l'Amérique et laisse ses parents dans cette ambiance froide et dénonciatrice. La vie n'est plus pareil, après des études de droit, il se rappelle ses camarades de classe …

Un grand roman aux quelques pages. Agréablement illustré. Belle collection « La petite littéraire »