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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce roman, classique américain et instantané d'une époque, reste très monocorde. L'ironie des premières pages, prometteuse, s'estompe peu à peu et Rabbit devient de plus en plus insupportable, indécis et d'une misogynie à toute épreuve, misogynie qui ne manquera pas de hérisser les mentalités actuelles (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2021/08/06/coeur-de-lievre-john-updike/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Harry Angstrom, vingt six ans, est démonstrateur d'un article ménager en Pennsylvanie. Il a comme épouse une femme assez transparente, plutôt névrosée et alcoolique, et un petit garçon. Un jour il abandonne le domicile familial; le coup typique de l'homme parti chercher des cigarettes pour ne plus revenir. Il fait la connaissance d'une femme qui vivote en monnayant ses faveurs et s'installe brièvement chez elle, le temps de s'en lasser semble-t-il. Il tente alors de retrouver le droit chemin, celui des convenances et de la respectabilité, mais son immaturité et son égoïsme indécrottable vont avoir de dramatiques conséquences.
Le livre paru en 1960, d'une facture assez quelconque, a peut-être, à l'époque, bousculé un peu les moeurs d'une Amérique puritaine et conservatrice. Il semble assez dépassé et plat, eu égard aux problématiques exposées, tant l'attitude de notre antihéros semble être fâcheusement passée dans les moeurs des sociétés occidentales. Abandonner femme et enfant ne semble malheureusement plus être si exceptionnel. Mais le personnage, assez complexe, est tellement édifiant par ses inconséquences, son égocentrisme aveugle, son immaturité révoltante, qu'on est amené à lire Coeur de lièvre comme l'illustration de l'exemple à ne pas suivre et donnera du grain à moudre à la gent féminine dans son éternel procès contre nous autres, pauvres pêcheurs. Un livre qui se laisse lire aisément mais qui n'a rien de vraiment remarquable
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J'ai été moyennement emballée par "Coeur de lièvre", mais vais quand même m'accrocher pour la suite afin de mieux connaître John Updike dont d'aucuns disent qu'il est des auteurs américains incontournables :

"Coeur de lièvre" est en effet le premier opus d'une tétralogie dont les deux derniers (les deux!!! "Rabbit et riche" et "Rabbit en paix") ont été couronnés d'un Pulitzer.

ça vaut donc sans doute la peine de continuer à suivre ce brave Rabbit, qu'on laisse à la fin de "Coeur de lièvre" avec ses frustrations et son désir de liberté dans l'Amérique corsetée des années 50 / 60, et qui va traverser les décennies suivantes dans les prochains opus : belle occasion pour l'auteur de croquer les travers de son pays; mon petit doigt me dit que le croquis gagne en qualité à chaque nouvel "épisode".

A suivre donc...

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Premier tome d'une quadrilogie qui mit trente ans à voir le jour, paru en 1960, Coeur de lièvre situe son action à Brewer, Pennsylvanie, ville d'importance locale dans laquelle vit Harry Angstrom, dit Rabbit, 26 ans, marié et père d'un tout jeune garçon nommé Nelson et bientôt d'une petite fille. Un soir, après avoir effectué un match de basket avec de jeunes adolescents tels qu'il en faisait lui-même étant jeune – il a été, quelques années auparavant, une star locale de ce sport –, l'angoisse le prend quand il revient chez lui. Sa femme, Janice Springer, se laisse aller au fil du temps et est devenue petit à petit une alcoolique. Après une énième et banale dispute – tellement banale que le fil habituel de la vie reprend très vite ses droits –, Harry prend sa voiture mais, au lieu d'aller acheter les cigarettes comme le lui a demandé Janice, il file, quitte la ville, se met en tête de voir le jour se lever sur le golfe du Mexique. Si son escapade ne le mène pas très loin – jusqu'en Virginie –, l'influence de ce voyage est considérable et va introduire des bouleversements majeurs dans la vie d'Harry et des siens.

Le roman évoque, à travers ce personnage gauche mais attachant qu'est Harry, la volonté de liberté absolue. Cette liberté ne souffre aucune contrainte : ni religieuse (le mariage est un sacrement), ni familiale (que ce soit ses parents, son épouse ou ses enfants : rien ne retient Harry). Cette quête est d'autant plus absolue que le monde de Harry, c'est-à-dire les Etats-Unis des années 1950-1960, est encore largement englué dans les conventions sociales malgré le vent de libéralisme économique qui fait briller le blason du pays. Dans cette ville de cent mille habitants où tout le monde se connaît – malgré l'importance de la population –, les rumeurs vont bon train et les réputations, surtout les mauvaises, se tissent vite. Harry est encore un jeune homme mais ses exploits sportifs sont de plus en plus lointains, et sa situation professionnelle – il est commercial – ne lui convient pas. Il tente bien de se faire une raison mais la vie est la plus forte.

A travers la description d'une l'Amérique rurale et protestante qui sent le choc venir entre ses traditions austères et la quête de plus en plus fréquente de liberté – liberté sociale notamment –, Updike a écrit un roman simple et juste dont la portée est tout à fait contemporaine, plaçant l'individu – bien qu'imparfait – au centre de l'interrogation suprême : que fais-je ici ? Et, si d'aventure la réponse ou plutôt l'absence de réponse fait peur, Harry Angstrom offre une possibilité : détaler.
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En apparence, il s'agit d'un fait divers simple et sordide, un mari fait une fugue; son épouse s'enivre et noie accidentellement son nouveau-né dans une baignoire; le mai revient pour l'enterrement, pour s'enfuir de niveau comme un lièvre traqué (d'où le titre Rabbit Run).
rabbit, au nom symbolique de lapin, est voyageur de commerce Il ne veut pas se complaire dans la civilisation de consommation et a peur de s'engourdir parmi les gadgets, entre sa femme enceinte, sa voiture et sa télévision.Refusant de payer les traites de l'amour bourgeois, il fuit vers l'ouest, sur la route de la liberté. Mais il n'y a plus de Far West pour les hommes libres, plus d'issue au "cauchemar climatisé" américain. La satire sociale se double d'une évocation puritaine de la condition humaine. Dans ce roman, la femme, plus que le capitalisme, est le mal. Un réalisme obsédant, parfois obscène, rassemble les objets aliénants autour du ventre gonflé et suintant de la femme, ce piège organique où s'embourbe l'homme. le roman poursuit une méditation sur le cheminement obscur de la grâce par les voies obscures du péché. Et ce Rabbit veule, est en fait un héros. S'il fuit, c'est qu'il sent que l'homme n'est pas fait pour la femme et l'aliénation de l'amour terrestre, mais pour le royaume du Père.;
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Harry “Rabbit” Angstrom is this 26 years old young man that just runs through this life. He runs away from his pregnant wife and from his job as a MagiPeeler salesman. He settles down with Ruth, an ex-prostitute but then runs away when his wife gives birth to his daughter. Is he going to settle ? No. He runs away again from his wife that then accidentally drowns their daughter because she is drunk, he runs away from the funeral of his child and finally from Ruth that is now pregnant. All through these months, he is in contact with this episcopal priest trying to get him back home to his marriage. A sad story of a man that is lost in his life and drowned in his selfishness, hurting everyone around him.
Lien : https://redheadwithabrain.ch..
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