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Maurice Rambaud (Traducteur)
EAN : 9782070383405
477 pages
Gallimard (02/04/1991)
3.08/5   113 notes
Résumé :
L'Amérique des années soixante-dix, époque d'aspirations confuses, mal affranchie des tabous religieux, de la morale et du sexe.

À Eastwick, une petite ville de province, trois femmes divorcées, adeptes des pratiques occultes, trois sorcières, exercent sur les hommes et leurs concurrentes le pouvoir que leur confèrent et leur charme, et leur liberté, et leur perversité.

L'arrivée de Van Horne, incarnation du Malin, déclenchera une tra... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (36) Voir plus Ajouter une critique
3,08

sur 113 notes
John Updike fait partie de ces noms que j'ai souvent croisé comme tentation littéraire dans l'offre pléthorique de la littérature américaine. Je ne le reliais pas du tout avec un souvenir cinéma d'un film que je ne pense même pas avoir vu autrement que par extraits mais dont la distribution trois étoiles glamour de l'époque (Cher, Sarandon, Pfeiffer autour de Nicholson) ne permet quasiment pas d'ignorer l'existence.

Il y a sans doute également une certaine confusion avec les événements historiques autour des sorcières de Salem qui m'ont finalement poussé à découvrir Updike par le biais de ce roman plutôt que par la saga Rabbitt qui semble être le pivot central de son oeuvre.

Revisiter le mythe de la sorcière au XXème siècle c'est presque inévitablement se confronter à ce que cela renvoie de rejet anti féministe du terme, à la crainte qu'elles représentent pour un pouvoir machiste remis en cause par leur existence. Et si les sorcières d'Updike dont dotés de pouvoir bien réels, elles incarnent également parfaitement cet autre symbolisme de la figure magique : divorcées, sexuellement libérées, victimes des ragots de leur petite ville, elles luttent avec leurs armes pour se faire accepter ou à tout le moins respecter.

Le regret que je pourrais exprimer est que l'auteur les cantonne tout au long du roman à leur lutte contre les femmes mariées de la communauté, comme si l'ennemi ne pouvait être que l'autre féminin concurrent. Il n'est en tout cas pas incarné par leurs hommes, amants interchangeable, faibles, sans personnalité et pourtant inexplicablement collectionné comme des trophées par ces sorcières condamnées du coup à n'exister que dans leur rapport à l'homme.

Le changement s'opère avec l'arrivée d'un homme étranger dans la communauté, que l'on aurait tort de trop limiter à une incarnation démoniaque comme je l'ai beaucoup lu dans les critiques du livre... même si les clins d'oeil sont nombreux. Son arrivée sera notamment l'occasion de l'expression des désirs homosexuels de ces trois drôles de dame, ainsi que l'élargissement de leurs ambitions artistique dans la musique, la sculpture et la littérature, une possibilité de sortie vers le haut d'un quotidien enfermant. le rapport particulier du nouvel arrivant à la fois à la science et à la religion est également l'occasion d'intéressantes réflexions.

Mais la force des habitudes et du désir de confrontation avec des sorcières aux pouvoirs récemment découverts fait retomber le récit dans une certaine platitude dont il avait pourtant l'occasion de s'extraire à de multiples reprises. Reste un style intelligent, caustiquement drôle qui fera regretter cet essai non transformé car inégal.
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Bienvenue à Eastwick, ses petits commerces, son Église unitarienne, ses sorcières du XXe siècle. Voilà un joli panneau qui pourrait orner les routes aux entrées de la ville.

Une belle accroche et pourtant une semi déception à l'arrivée. J'ai trouvé les personnages féminins trop stéréotypés, le comble pour des sorcières. Leur unique but dans la vie, malgré leurs pouvoirs, c'est de se dégoter un mari, les moyens pour y arriver sont parfois amusants, parfois seulement... le côté sulfureux du livre est malheureusement très amoindri par le passage des années. Quant aux personnages masculins, si l'on excepte le héros, Darryl van Horne, ils ont tous l'air de pauvres victimes de la puissance féminine et sont finalement plutôt agaçants.

Reste, pour sauver le tout, le personnage de van Horne. Je dois avouer que John Updike s'est surpassé, van Horne est réellement génial : irrévérencieux, pervers, hâbleur, manipulateur et arnaqueur de première, je n'ai pas pu m'empêcher d'imaginer le formidable Jack Nicholson à chaque fois qu'il bavait un mot (oui il bave beaucoup, enfin pas Nicholson, van Horne).

La chute est attendue mais amusante, à lire par curiosité pourquoi pas.
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he Witches of Eastwick
Traduction : Maurice Rambaud

Si vous avez déjà vu le film que les studios hollywoodiens tirèrent de ce livre, dans les années 90, avec Jack Nicholson, Susan Sarandon, Cher et Michelle Pfeiffer, il est possible que la lecture de ce roman vous incite à vous débarrasser illico de votre DVD ou de votre VHS, dans le creux accueillant d'une poubelle ou alors chez le revendeur le plus proche de chez vous. Car, une fois de plus - faut-il s'en étonner à l'heure actuelle, hantée par les Créationnistes, les Islamistes et autres "Istes" sinistres ? - les producteurs américains non seulement ont reculé devant la subversion mais, ce qui est pire, ils ont tenté de la dissoudre dans une potion bien fade, qui n'a plus rien à voir avec la sorcellerie, blanche ou noire - encore moins avec le discours d'Updike.
Ici, Jane (la violoncelliste), Alexandra (rôle tenu par Cher dans la version filmée) et Sukie (la journaliste locale) sont bel et bien trois sorcières, au sens pré-chrétien et pré-bien-pensant du terme, dont les pouvoirs, latents comme chez toute femme, se sont révélés lorsqu'elles ont quitté leur époux ou leur compagnon - ou quand celui-ci les a laissées tomber.
Ce sont des sorcières épicuriennes, en contact permanent avec la Nature même si elles sont sans illusions sur elle, des sorcières qui, en ces années soixante-dix où Updike a placé son décor, vivent une bisexualité sans complexes et ignorent le regard des autres.
Leur petit trio sympathique est brusquement troublé par l'arrivée dans le pays de Darryl van Horne, "un homme noir" qui rachète le manoir Lennox et avec lequel elles se lient dans une étrange relations mi-amoureuse, mi-amicale où la jalousie n'existe pratiquement pas.
Contrairement à ce qu'il se passe dans le film, il n'est jamais dit que cet "homme noir" est bel et bien le Diable. Certes, Updike s'amuse à le laisser entendre çà et là mais, quand on arrive à la fin du roman, ce "diable" en question nous apparaît plus proche d'un Méphistophélès de troisième zone que du Lucifer tout puissant que Nicholson campe avec son brio - et son cabotinage - habituels.
En outre, jamais van Horne ne rentre en conflit avec les sorcières - lesquelles sont visiblement plus puissantes que lui. Il donne l'impression de rester à la remorque et, à travers lui, c'est le mâle américain que vise Updike. Pourtant, son roman n'est en rien une attaque contre le matriarcat US. Il s'agit au contraire d'une réflexion des plus subtiles faite par un homme sur les différences fondamentales entre les deux sexes.
Contrairement à nombre de ses pairs, Updike n'y voit pas prétexte à une guerre machiste ou féministe. Par le biais de personnages liés à l'antique sorcellerie, c'est le concept de la Création qu'il met en jeu : les hommes et les femmes seraient différents et vivraient certainement mieux si la Nature ne les faisait pas dépendre l'un de l'autre. le romancier met le doigt sur le problème majeur du sexe dit fort : la naissance. Avec des mots parfois crus, il établit par exemple un parallèle flagrant entre la pratique du cunnilingus et le désir de retourner à la matrice. Plus féministe qu'une "chienne de garde" mais plus mesuré, il énonce comme un fait incontestable que l'homme, parce qu'il naît féminin dans l'eau-mère, garde à jamais la nostalgie de ce premier état d'où la Nature, encore elle, l'arrache sans lui demander son avis, en lui infligeant des testicules et un pénis que, si on l'avait consulté, il n'aurait peut-être pas acceptés.
La puissance masculine, nous dit Updike, est une illusion. le vrai pouvoir, c'est la Femme qui le détient, non que, au contraire de l'Homme, elle l'ait cherché mais parce que la Nature elle-même est femme. Et personne n'y pourra jamais rien : au dernier jour de notre vie, c'est encore notre mère que nous appelons.
Un roman à découvrir et qui, en ce qui me concerne, m'incitera encore à me procurer les oeuvres de John Updike. ;o)
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Ma critique va être courte et pas très originale car elle va beaucoup ressembler a tout ce que j'ai pu lire sur ce livre....
J'ai eu envie de lire ce livre après avoir vu la série TV malheureusement arrêtée après une seule et unique saison (ce qui est bien dommage car je l'a trouvé excellente).
Dans le livre de John Updike, j'ai retrouvé les trois sorcières un peu folles et je me suis beaucoup amusée avec elles. J'ai beaucoup aimé les nombreux potins exposés au début du livre issu de cette petite ville des États-Unis. le vocabulaire est un peu cru mais je m'y attendais.
Alors jusqu'ici c'est un coup de coeur mais franchement gâché par l'écriture de John Updike! Ma lecture a été un cauchemar! J'aime lire dans mon lit le soir pour me détendre mais la impossible de lire plus de cinq pages d'affilés. Les phrases sont très longues, on passe d'un sujet a un autre donc je me retrouvée souvent perdue.
C'est vraiment dommage car ça aurait pu être un livre excellent... Pour autant ne passez pas votre chemin, car je le recommande vivement mais armez vous de tout votre courage et de patience.
En attendant pour les moins courageux, n'hésitez pas à regarder les quelques épisodes de la série qui valent vraiment le coup!
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Roman de John Updike. Lettre U de mon Challenge ABC 2010. Lecture commune du mois de novembre sur le forum de Babelio.

Alexandra, Jane et Sukie sont trois femmes divorcées. Elles sont aussi sorcières et déploient des pouvoirs considérables quand il s'agit de nuire aux personnes qui leur sont néfastes: déclencher des tempêtes, nouer des auguillettes, faire cracher des plumes, modeler des fétiches vaudous, rien ne les arrête! Leurs premières victimes ont été leurs époux. À elles trois, elles créent un cône de pouvoir sous lequel leur magie s'exerce et au sein duquel elles conservent force et puissance. Toutes maîtresses d'hommes mariés, elles prônent une vie débarassée de la tutelle masculine. L'arrivée de Darryl van Horne, homme mystérieux, tentateur, frustre, incarnation du Mal, leur donnent des sueurs froides. Si Alexandra se voit bien finir sa vie avec cet homme, elle n'est pas seule à le convoiter. Les trois amies connaissent dans le manoir qu'il occupe des parties fines qui confinent à l'orgie et à la débauche la plus poussée. L'intrusion de la jeune Jenny, fille de l'amant décédée de Sukie, dans leurs messes noires, renversent le pouvoir. Alexandra, Jane et Sukie s'allient pour combattre celle qui leur volent leur homme, leur espoir et leur confiance.

L'ouverture in medias res m'a immédiatemment captivée. J'ai sauté dans le livre à pieds joints et je m'y suis plu. La compagnie des trois sorcières est un baume pour les âmes complexées. Ni fantastiquement belles, ni particulièrement talentueuses, Alexandra, Jane et Sukie déploient des trésors de séduction qui sont le reflet de leur confiance en elles-mêmes. Certaines de leurs charmes, sachant en user, elles avancent tête haute dans une société où l'émancipation féminine est encore une injure. Un peu artiste, chacune s'exprime dans la matière. Alexandra réalise des petites bonnes femmes en céramique, Jane manie l'archet avec assez de talent pour que son violoncelle soit demandé dans les paroisses et Sukie met sa plume au service du journal local.

En pleine tourmente de la guerre du Viet-Nam, elles osent penser à autre chose et proclamer le pouvoir féminin: "Seule une conjuration de femmes empêche le monde de s'écrouler." (p. 35) Elles se savent investies d'un pouvoir sans fin, celui de guérir et d'apaiser. Elles revendiquent l'adoration des hommes et la reconnaissance de leur puissance matricielle: "Les hommes sont violents. [...] Même les plus doux. C'est biologique. de n'être que de simples auxiliaires de la reproduction, ça les rend fou de rage." (p. 249)

Eastwick est une bourgade particulière: "Il décuplait les pouvoirs des femmes, ce bon air d'Eastwick." (p. 17) Dans l'état de Rhode Island, il y a comme une enclave où les femmes divorcées développent des pouvoirs surprenants. Personne n'ose le dire mais tout le monde sait que les trois amies ne sont pas tout à fait des femmes normales. Souvent évoquée, Anne Hutchinson semble être le modèle féminin ultime.

Darryl van Horne est un personnage inquiétant. Ses mains couvertes de poils noirs fascinent et dégoûtent. Il dégage une odeur de soufre qui ne laisse aucun doute sur ses accointances. Ses travaux chimiques et ses grandes innovations technologiques ne sont que de la poudre aux yeux. Baratineur et vulgaire, les lèvres sans cesse maculées de salive, il incarme le démon lubrique, attirant et répugnant, auxquels les femmes rêvent de se frotter sans oser l'avouer. Peu à peu, il supplante les autres amans des trois amies, il devient leur unique référent.

L'ironie a la part belle dans la narration. Les femmes mariées enchaînées à leurs époux, les enfants boulets, les chiens baveux sont tous gratifiés de portraits au vitriol. Alexandra, Jane et Sukie s'y entendent pour faire connaître le fond de leur pensée. La langue de bois n'est pas de mise et le puritanisme américain est bien mis à mal. La fin du récit qui se projettent plusieurs années plus tard est aussi très ironique. Alexandra, Jane et Sukie n'ont pas être pas réussi si bien qu'elles le croyaient...

Le film de George Miller, paru en 1987, avec Jack Nicholson, Michel Pfeiffer, Susan Sarandon et Cher est un bon film. Nicholson crève l'écran, comme toujours. Mais... ce film ne ressemble au livre que par le titre! Tout est inversé ou ignoré. Dommage... Les deux oeuvres peuvent se lire/voir indépendamment l'une de l'autre, aucune ne déflore l'autre!
Lien : http://lililectrice.canalblo..
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Il avait depuis des années pour habitude, avant de se mettre au lit, de sortir faire un tour dans le calme relatif de l'arrière-cour, pour contempler quelques instants les invraisemblables éclaboussures des étoiles ; c'était, il le savait, une possibilité ténue comme un fil, qui permettait à ces corps embrasés d'être là-haut dans le ciel, car la boule de feu des premiers âges eût-elle été un rien plus homogène, aucune galaxie ne se serait formée, et l'eût-elle été un rien moins, les galaxies se seraient consumées depuis des milliards d'années dans une hétérogénéité trop impétueuse.
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Alexandra, élevée dans la morne contrée minée par le tournage d'innombrables westerns, était encline à penser que l'on a que trop tendance à romancer le passé qui, du temps où il était le présent, avait la même étrange vacuité que tous nous éprouvons de nos jours.
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Dans ses rêves, les présages gambadaient autour d'elle aussi tapageurs que ces panneaux réclames qui partout dans les parcs d'attraction racolent les naïfs. Pourtant, jamais nous n'attendons avec impatience les rêves, pas plus que les aventures légendaires qui suivent la mort.
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L'Amérique des années soixante-dix, une petite ville de province, trois femmes divorcées adeptes des pratiques occultes, beaucoup d'ennui, et tout à coup un Homme arrive... "[i]il était la nouveauté, le magnétisme[/i]".

Updike c'est avant tout un style... ce qui nous change de beaucoup de romans actuels écrits sans aucune pâte littéraire! après on aime, ou on aime pas, mais le style a le mérite d'exister!
Ce style m'a beaucoup dérangée..... J'aime la beauté de la langue, mais les phrases qui n'en finissent pas à forte dose... j'ai du mal... au point où parfois, j'ai relu, en éliminant certaines propositions des phrases pour en revenir à l'essentiel.
La construction du récit est ingénieuse. Par exemple, Updike déroule parfois l'histoire par le biais des conversations téléphoniques des héroïnes.
Certaines descriptions, par exemple de paysages, sont finement ciselées et assez poétiques. L'ambiance qui en ressort est envoutante... comme un brouillard qui tombe, et qui, plus il devient opaque, plus il enveloppe tout ce qu'il effleure.... On sent les embruns et la tempête qui monte...

Du point de vue de l'intrigue, j'ai ressenti un petit côté vintage... parfois assez drôle "[i]Cette Sukie, tout de même, à son âge, trente-trois ans, ne pas porter de soutien-gorge, quel culot![/i]"
Ce côté démodé donne une partie de son charme à l'histoire, mais j'ai été déçue. Même si certaines scènes sont assez érotiques, l'intrigue reste tiède.
J'ai tourné les pages très vite quand est venu le prêche de Brenda, l'intensité montait, montait, doucement, sournoisement, tourbillonnait de plus en plus vite, et, et... rien

Des bémols, mais je suis ravie de cette lecture, mais si elle ne m'a pas fait chavirer.

(lecture dans le cadre du Club de lecture de Babelio)
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En fait, ce qu'il voulait, aucune femme n'aurait jamais pu le lui donner. Il voulait le pouvoir. D'une certaine façon, une femme peut donner à un homme du pouvoir sur elle, mais elle ne peut pas l'installer au Pentagone.
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