Une course de fond, qui soigne aussi la forme.
Nous sommes le 21 octobre 1964 et à Tokyo, c'est le jour de l'épreuve reine du marathon.
Shôta, l'ami d'enfance d'Asadora, n'a pas été sélectionné pour ces jeux si importants pour un pays encore traumatisé par la guerre. Toutefois, poussé par son père et ses frères, il court dans les rues parallèles au circuit officiel, histoire de s'étalonner face aux champions de la discipline.
Le constat est cruel : au 32ème km, il a un tour de retard sur le champion Abebe.
Désespéré et abattu, il se souvient alors des pilules que lui a données un jeune homme, livreur de journaux comme lui. le dealer lui a assuré que tout le monde en prenait (« Tu crois vraiment qu'il suffit de s'entraîner correctement pour battre des records olympiques ? »)
Des coureurs dopés ? Mais où les scénaristes vont-ils chercher tout ça ?!
Alors, Shôta se shoote. Et les visions commencent.
Asadora aussi a des visions, mais c'est le vrai monstre qui surgit sous ses yeux et les ailes de son avion, au beau milieu de la baie de Tokyo.
Elle n'hésite pourtant pas une seconde et se lance à l'assaut.
Pendant ce temps, les autorités nippones font leur maximum pour que l'information ne filtre pas, de peur que les États-Unis effrayés, ne cherchent à lutter contre le monstre, en ressortant Enola Gay du hangar.
Une nouvelle fois,
Naoki Urasawa réussit un sans-faute en relatant une histoire improbable, remplie de bons sentiments, sans jamais tomber dans la mièvrerie.
A noter : une scène à la fois drôle et ambiguë. Un personnage est montré assis, de dos, avec une jeune femme dont on n'aperçoit que la chevelure, à genoux entre ses jambes. Quoi ? Non ?! Si !
Mais non...Il se trouve que la dame en question, coupe les ongles de pied du bonhomme (Le Diable au cor?).
Qu'allions-nous penser !
Décidément,
Urasawa a choisi de s'amuser. Et c'est tant mieux.