"Monster" est un manga fleuve, un chef d'oeuvre de par sa construction complexe et la résolution de l'énigme initiale.
Kenzo Tenma, brillant neuro-chirurgien japonais exercant en Allemagne, a tout pour mener une brillante carrière. Mais un soir, alors qu'un jeune garçon est entre la vie et la mort, le maire de la ville doit également être opéré. Tenma choisit d'opérer le garçon, qui est arrivé en premier. Pour lui, toutes les vies se valent et c'est le premier arrivé qui doit être le premier opéré. Il arrive à sauver le garçon et le maire meurt. Tenma va alors être relégué et commence pour lui une longue descente en enfer. le jeune garçon qu'il a soigné,ainsi que sa soeur jumelle, qui était à l'hôpital avec lui, disparaissent soudainement, en même temps que 3 hommes meurent empoisonnés. Tenma est aussitôt accusé.
Plusieurs années plus tard, d'autres meurtres non résolus surviennent et Tenma repense au garçon, Johan. Il s'aperçoit que c'est lui qui commet des meurtres, il sera dès alors surnommé le "monstre".
On découvre au fil des tomes le passé des jumeaux, recoupés par les témoignages de nombreux personnages (policiers, politiques, étudiants,...). Ils auraient été dans un orphelinat particulier, le 511 Kinderheim, dans lequel étaient pratiquées des expériences sur les enfants. Johan serait un être exceptionnel...
Les différents tomes racontent la longue quête de Tenma, qui cherche à retrouver Johan à tout prix. de nombreuses informations, morcelées, lui parviennent, et tout ne peut être compris que vers la fin. La jumelle cherche aussi à comprendre son passé et son frère.
La tension est palpable dans la totalité des ouvrages, et le climax est atteint dans le dernier tome. de nombreux rebondissements, un suspense exaltant, un superbe scénario (très cinématographique), bref, un manga à lire !! Et pas que pour les fans de bd japonaise ! Aucun cliché dans "Monster", plutôt une intrigue policière à l'européenne, qui peut plaire au plus grand nombre, et surtout aux accros d'enquêtes policières.
Une belle découverte que cette série, qui n'est pourtant pas très récente (paru en France entre 2001 et 2005). Une oeuvre sombre mais fascinante, dans laquelle le lecteur se laisse porter.
Je conseille de les lire de manière assez rapprochée, car beaucoup d'éléments se recroisent et il est facile de perdre le fil !
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ouf, ça y est, je crois que mon intérêt pour ce manga est relancé, et j'espère, pour de bon. Comme quoi il faut toujours donner sa chance à un livre. de nouvelles pistes concrètes sont lancées dans ce volume, les personnages sont plus actifs et nous font réellement avancer dans cette histoire tortueuse et machiavélique. le côté étrange, malsain et angoissant se fait à nouveau pleinement sentir, bref, j'ai retrouvé de bonnes raisons de poursuivre ma route jusqu'au dénouement final!
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Beaucoup de tension et d'action dans cet épisode. Des révélations aussi mais également des mystères en fin de chapitre. Au moment où l'on pense y voir enfin plus clair, de nouvelles boucles s'ouvrent mais c'est avec plaisir que l'on prolonge la lecture. Un des meilleurs épisodes, un suspens intenable.
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Autrefois, lors d'expériences, j'ai pu voir ce genre de symptômes... Quand on faisait naître de la colère, de la tristesse ou un stress important chez les enfants... certains développaient une deuxième personnalité... Une deuxième personnalité qui faisait d'eux des êtres extrêmement violents... Mais la plupart d'entre eux se sont ensuite suicidés...
L'homme est un être étrange... Les souvenirs tristes disparaissent petit à petit... pour ne laisser dans la mémoire que les choses agréables... L'homme s'accommode avant tout de ce qui l'arrange...
« Dites-moi, quelle est selon vous la peur ultime ? Je pensais vraiment que j'avais déjà atteint le plus sombre des ténèbres, mais alors, devant moi, j'ai vu une obscurité encore plus grande.
" alors le monstre qui était parti vers l'ouest lui dit... on n'a pas besoin de nom. On peut être heureux sans avoir de nom. Parce que nous sommes les monstre sans nom.
Le petit garçon mangea le monstre de l'ouest. Et, alors qu'il avait enfin un nom, il n'y avait plus personne pour l'appeler par ce nom.
Johann, c'est pourtant un si joli nom."
Trésors de l'humanité, patrimoine culturel... On peut dire ce qu'on veut, quand un livre brûle, il ne reste pas grand-chose...