Citations sur Tableaux de l'amour au goût de yaourt (suivis de) Aut.. (111)
« Deux gros nuages
Couleur inox
Jouent à la boxe
Et sans trucage
Et leur colère
C’est le tonnerre !
Le coup de foudre
Rien à recoudre
Et dans l’éclair
Des bras, des jambes
Tout s’accélère
Fureur des ïambes ! »
« Tu es allongé
Sur le carrelage
Tandis que je coiffe
Mes cheveux mouillés .
De mes mèches longues
Tu reçois des gouttes
En les comparant
À une pluie fine .
Je ne suis parée
Que de mon peigne ambre
Tu n’es paré que
De tes cils épais .
Et tu ne veux pas
Te lever, jamais ,
Tant que je poursuis
Mon vieux démêlage !
Nous nous infusons
Un bol de thé vert
Pensant : « Que la foule
Nous traite à son gré ! »
Et le thé rime
Avec le haïku
Mes poèmes riment
Avec ma psyché .
Mes vertèbres riment
Avec l’odalisque
Et le Pont des Arts !
Enfin, je t’enjambe .
Tu me fais tomber
Par tes croche- pieds
Je suis implantée
Sur ta pauvre tête !
Notre « pluie » s’arrête
À l’aube empourprée ,
Les façades sont
Comme enluminées
Sous les arcs- et - ciel
À l’aspect cubiste .
C’est du Delaunay !
L’amour est artiste ! » .
Ô mon Dieu, fais que j’aie des mirages,
Fais que j’aie des visions car les mots,
Les mots m’ont désertée âprement.
Fais que tout ne soit pas du cirage
Que je voie un kaléidoscope
En fermant mes paupières fofolles
Que j’aie un vers à sortir au parc
Et qu’un vers me chante une berceuse
Que je sois débordante de mousse
Qui se forme au ras d’un madrigal !
C’ÉTAIT UNE COPIE DU BAISER DE RODIN
« C’´était une copie
Du Baiser de RODIN
Au milieu d’un jardin.
Mais les mains d’un petit
Lui prennent un talon,
Lui font un câlin long.
Et les lèvres vivantes
Déposent leur baiser
Sur les doigts de pied froids
Verdis avec le temps .
Mais mon petit esthète
Revient très vite à moi
Je lui frotte la bosse
Toujours à la main lourde
Et toujours je laboure
De mes bisous avides
Ses cheveux éclatants
Comme un sanglier creuse
La terre avec son groin » ….
L’ARTISTE ( à Piet Mondrian )
Il peignait des moulins
Parce qu’il avait faim
Peignait les yeux fermés
Sûr de sa destinée
Des églises , des phares ,
Dunes, fermes , fusains
Un chrysanthème aux yeux
Et à la bouche humains
Un tournesol mourant
Un arum bleu marine
Un regard intérieur
Et encor des moulins !
Figuratif, abstrait ,
Tout n’est que son portrait
Avec rimes sans rimes
Tout n’est qu’un seul poème
Une toile, ça doit
Être bon à manger
Être une huile alléchante
Aux couleurs succulentes !
Mon système limbique
Activé à l’extrême
Je dévore ses huiles
Mon « déjeuner » léger ! »
« Expressions de l’amour :
Une danse à deux temps
Danse des tarentules
Ou un slow des unaus .
On fait une omelette,
L’omelette de notes,
La musique gourmande,
On crée un impromptu !
On prend un bain de bleu
On prend un bain de jaune
Un bain de poésie
On forme une peinture !
Expressions de l’amour,
De la plus périssable
À la plus éternelle ,
Pour oublier soi - même ! . »
L'artiste ( à Piet Mondrian)
Il peignait des moulins
Parce qu'il avait faim
Peignait les yeux fermés
Sûr de sa destinée
Des églises, des phares,
Dunes, fermes, fusains
Un chrysanthème aux yeux
Et à la bouche humains
Un tournesol mourant
Un arum bleu Marine
Un regard intérieur
Et encore des moulins !
Figuratif, abstrait,
tout n'est que son portrait
Avec rimes sans rimes
Tout n'est qu'un seul poème
Une toile, ça doit
Être bon à manger
Être une huile alléchante
Aux couleurs succulentes !
Mon système limbique
Activé à l' extrême
Je dévore ses huiles
Mon " déjeuner "léger !
Le ciel est rose
Le ciel est rose
Comme une perle
Le ciel est rose Comme une baie...
Quand le poète se réveille
Médite du lever au soleil
À l'aube fraîche d'un poème,
Son petit ange s'émerveille :
« À la naissance
De l'alphabet
Le ciel est rose
Comme un cochon ! »
Est-ce qu'ils voient ce que je vois :
Une aube, une auge de Chagall ?
Le ciel comme une cornemuse,
Soutient la tête des rêveurs...
Ô mon Dieu , fais que j’aie des mirages
« Ô mon Dieu, fais que j’aie des mirages,
Fais que j’aie des visions car les mots,
Les mots m’ont désertée âprement .
Fais que tout ne soit pas du cirage
Que je voie un kaléidoscope
En fermant mes paupières fofolles
Que j’aie un vers à sortir au parc
Et qu’un vers me chante une berceuse
Que je sois débordante de mousse
Qui se forme au ras d’un madrigal ! »
UN LIVRE UN PÉRIPLE
« Mes idées multiples
Qui se télescopent
Telles des abeilles
Au - dessus des ruches
Une vie- périple
Des vers en non - stop
En demi - sommeil
Des vers en baudruche
Douces mélopées
Onomatopées
Des vers syncopés
Aux rimes dopés
Et si je m’arrête
C’est la mort en strette
Cavalier sans tête
Serait un poète. ! » …