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EAN : 9782754308373
136 pages
Livre Actualité (30/11/-1)
4.42/5   6 notes
Résumé :
«  Vous aimez quand les vers s’endiablent pour de bon mais ceux- ci ne s’endiablent pas, ne sont jamais nauséabonds .
Vous aimez qu’un auteur endiamante l’amour mais celui- ci ne l’endiamante que de pluies froides et de larmes .
Quand devient - on soi- même ?
En étant amoureux ?
Ou en étant écriveur au temps des beautés renversées ?
Que faire des sent- Bon et des grands falbalas quand autour de nous tout se coupe jusqu’au vif j... >Voir plus
Que lire après Tableaux de l'amour au goût de yaourt (suivis de) Autres poèmesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Mon livre est confiné ! Il ne sort toujours pas ! Attend d'être annoncé, attend d'être imprimé, attend d'être livré… Coincé dans le transit, il attend d'être aimé ! Il doit rester confiant, chanter la Marseillaise à huit heures du soir, sans tourner au vinaigre, sans tourner au yaourt… Mon livre est confiné mais il se montre au risque d'attraper le virus de la neurasthénie !
Que sont ces poèmes ? le sais-je moi-même ? Perles attachées ? Perles défilées ? Tableaux de l'amour au goût de yaourt ? Rien à enlever, rien à ajouter. Tableaux des forêts habitées de livres, la paix méridienne des bords de la Seine… Tableaux quotidiens par une glaneuse, glaneuse du beau retournant la terre… Portraits d'arbres blancs et de courants verts, de rues bien-aimées, paysages-corps… La réalité, mais non euclidienne, des voix éoliennes, de tout ce qui rime… Ces vers s'échafaudent les uns sur les autres, les vers acrobates, les chanteurs de Brême. Ces gemmes impures, corsets délacés, ces vers se dérobent sous ma grosse tête. Ma perle éphémère, tu as chatoyé, retourne à ton huître, tu seras huée !
Vous aimez quand les vers s'endiablent pour de bon ? Mais ceux-ci ne s'endiablent pas, ne sont jamais nauséabonds. Vous aimez qu'un auteur endiamante l'amour ? Mais mon amour ne s'endiamante que de pluies froides et de larmes. Quand deviens-je moi-même ? En étant amoureuse ? Ou bien en étant écriveuse au temps des beautés renversées ? Que faire des sent-bon et de mes falbalas quand autour de moi tout se coupe jusqu'au vif voire jusqu'à l'os ? Moi, je tète la rime, même au bord de l'abîme, tout comme l'on tète le veau, tombés dans le piège du beau !
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Et c'est encore un avis enthousiaste, un COUP de COEUR et une envolée d'étoiles (5).
Maryna est la poésie incarnée.
Elle apprivoise les mots, les charme, les ensorcelle. Ils prennent de la noblesse, deviennent musique, entrechats.
Maryna jongle avec la langue française.
C'est une apprentie-sorcière d'un de baguette magique les mots riment, vivent, s'émancipent car c'est une poésie libre.
C'est une poésie universelle : amour, rupture, enfant, nature, chagrin et art car Maryna fait de l'art avec sa vie.

Challenge POÉVIE : la poésie c'est la vie (2022-2023)
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J'ai redécouvert le fameux coin de verdure où chante une rivière… cet endroit où moussent les rayons du soleil… j'ai entr'aperçu grâce à Maryna Uzun un petit bout du val de notre ami Arthur. Les poèmes de Maryna sont d'une beauté surréaliste et immortelle. Ils nous maintiennent quelques instants en lévitation et nous transportent sur un rythme musical propre à la musicienne qu'elle est. Sa plume nous embarque dans un monde situé au-delà de notre réalité. Elle nous fait rêver, rire, pleurer et on la lit sans pause, dans un même souffle. Ses textes sont aussi parfois torturés mais restent beaux car elle sait les habiller.

Vous nous parlez d'amour, d'enfance, de maternité, de Paris votre ville d'adoption, mais aussi de vos petits moments personnels et de vos états d'âme avec retenue et sincérité. Vous savez aussi faire danser vos rimes et exploser vos mots comme dans un feu d'artifices riche en couleurs et fort en émotions. Vous nous invitez dans votre fête des vers et on y entre avec plaisir et volupté. Pourtant, comme pour toute bonne chose qui a malheureusement une fin, Il est temps maintenant de refermer cette porte où la lumière pleut sur un lit de verdure et de frais cresson bleu…où l'on peut dormir les pieds dans les glaïeuls…Et laisser au repos ce jeune Dormeur du val.

Ainsi votre recueil de poésie qui est semblable à un petit diamant de buée que l'on ne voudrait pas déranger, pourra être gardé précieusement toute une éternité. Merci encore chère Maryna pour ses beaux présents que vous nous faites et pour ceux à venir…

« Sous un figuier, je suis tombée
Sur une feuille avec un texte
Marqué dessus au stylobille
Le vert transpercé de douleur
Je ne sais pas en quelle langue
Était écrit ce texte court
Je crois que c'est un mot d'amour
Mais je ne l'ai pas emporté. »
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Un recueil de poèmes nostalgiques , tristes sur les thèmes de la vie : l'amour, le couple, l'enfant, la mélancolie, la tristesse, la nature.
Les textes sont très beaux musicalement et très personnels, assez torturés.
Le calligramme en forme de sablier se rétrécit sur un visage abîmé, rouillé , un repli sur soi et s'élargit sur l'espoir de ressembler à un arbre , aux arbres.
Le sablier doit être mon préféré du recueil.
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...23 juin 2022- 30 juillet 2022

Toujours des petits trésors de musique , de fantaisie et d'amour du Vivant !...Des moments plein d'allégresse que ceux de la lecture "buissonnière " des poésies de Maryna Uzun...
Je qualifie de " Buissonnière " car j'aime les lire au hasard de l'humeur et de l'envie du jour !

Juste en découvrant les titres des recueils de cette artiste- poétesse, on ne peut que remarquer ou imaginer l'extrême fantaisie de l'auteure , alliée à un esprit de " lutin malicieux"..!

Je transcris un extrait du prologue...qui parle infiniment mieux que " mes gribouillages"...On retient la quintessence de ce besoin d'écriture, ce besoin de poésie...Mettre en avant le Beau; nourriture première et vitale de la Vie , qu'elle puisse être déclinée avec un grand V....!

Maryna se souhaite, se rêve " Glaneuse du beau ", et elle y réussit merveilleusement !...dans tous les interstices de nos quotidiens : l'Amour, l'Enfance, la maternité, l'amour des Arts, l'oeil singulier des poètes , la nature, toutes les petites pépites même les plus anodines, du quotidien, ayant leur magie propre ...!

Des poèmes qui transfigurent la " plate réalité " ...qui rendent joyeux...Même dans les poèmes plus tristes,plus sombres, il y a subitement " le clin d'oeil" qui rend le tout
plus léger !

"Que sont ces poèmes ?
Le sais-je moi-même ?
Perles attachées ?
Perles défilées ?

Tableaux de l'amour
Au goût de yaourt
Rien à enlever
Rien à ajouter

Tableaux des forêts
Habitée de livres
La paix méridienne
Des bords de la Seine

Tableaux quotidiens
Par une glaneuse
Glaneuse du beau
Retournant la terre
(...)"

Merci à Maryna Uzun, la "Fée des mots" du rythme, de la couleur virevoltante...!

Sans oublier les illustrations de Dillimour, en parfaite harmonie de ton, avec l'esprit des poèmes!

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Citations et extraits (111) Voir plus Ajouter une citation
Tu me dis : « Le livre est pareil au lit,
On se glisse aussi sous la couverture ! »
Et je me revois sous la même couette
Que mon beau poète Sergueï Essenine !

J’adorais m’enfouir dans ses cheveux blonds
Prendre un marque-page en guise de peigne…
Avec allégresse, il me faisait boire
De ses eaux de vie et de sa tristesse.

J’ai changé de « lit » pour d’autres folies…
Mon premier amour, mon poète russe,
Me pardonne-t-il ? Et devrais-je taire
Mon talent vicieux, mélange adultère ?
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L’enfant heureux d’être en vacances,
Loin de son maître aux yeux gendarmes,
L’enfant gâté de mes baisers,
L’enfant absorbant mes blessures,
Quand il disait qu’il désirait
Embrasser l’arbre de Noël,
Le temps où j’étais une amante
M’est revenu sans retenue.

Que le sapin est bien fourni !
Que de guirlandes, que de boules !
Il est vert vif comme un refuge
Mais il est rouge tel l’enfer !
Oh, que sa barbe de deux jours
Piquait ma peau sauvage encore !
Ses baisers drus, fort incongrus,
D’un homme marié à un dragon…

Je voudrais qu’il me pique encore !
Au fond, il n’a jamais cessé
De me piquer, je suis piquée,
Note piquée, piquée de lui !
Un amour fou mais joué piqué,
Cela n’existait que pour nous.
Qu’on était loin du legato,
Du bel canto, des symphonies !
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À la rue des Jardins Saint-Paul



Ô
ma
rue
dans
cette
douce
lumière
matinale !

Je me fais pèlerine
En dévotion solitaire
Aux vieux bords de la Seine.

Les échasses
Travailleuses
Des grues urbaines
Semblent balayer les rues en fuite.

Les échasses
Pavaneuses
D’une grue cendrée
La balancent de droite à gauche.

Aujourd’hui,
Rien de neuf
Sous la tour Eiffel
Inondée d’amour des touristes.

Mon pauvre cou,
Qu’il est mou
Sous cette cuisse énorme
Du ciel brûlant de midi !

Ô ma rue,
Enfin toi
Sous une longue
Caresse du soleil vespéral !
Ta poitrine
Amaigrie
De couleur anthracite
Ondule sous mes pieds blancs…

(La dédicace, faite mentalement, est omise dans cette édition.)
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Le mâle change de côté
Il pèse autant qu’une baleine
Sur le bateau du lit qui tangue
Sur le bateau au mât grinçant
Je suis perdue…
— Tu exagères !

Puis un voisin me fume au nez
Sans être là, il est chez moi
Car les odeurs percent toujours
La fumée me pique les yeux
Je suis perdue…
— Tu exagères !

Je fais l’effort de me calmer
Je fais l’effort de composer
Et je somnole enfin un peu
Dans un ballet de feuilles mortes
Où je renais…
— Tu exagères !

Mais une moto dans la rue
Crève le silence précieux
Tout recommence : la baleine,
La cigarette et le bateau
Je suis perdue…
—Tu exagères !

La nuit aux senteurs fugitives,
Emmaillotée dans le silence,
Où, dans le noir si apaisant,
Des formes exquises se meuvent,
N’est pas pour moi…
— Tu exagères !
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Le petit s’endort, nous nous retrouvons .
La télé s’arrête . Pour combien de temps ?
Je ne m’assois pas sur le canapé
À côté de toi mais sur un fauteuil
Et je prends un ours en peluche,
Grand comme un enfant , sur mes genoux nus.
Je le serre fort contre moi , pour rien ,
Mettant mon menton sur sa tête ronde.
Nous nous querellons .Nos paroles aigres
Ont remplacé nos murmures d’amour .
Que je parte ou que je reste avec toi
C’est triste à hurler. Et je pleure enfin !
Tu veux que je tourne autour de deux astres
Et c’est fatigant , c’est même un désastre !
Le lit conjugal avec ses cigales
Ce n’est qu’un détour avant de rejoindre
La chambre d’enfant . Ça vaut le détour ?
Cela m’est égal . Où sont nos fringales ?
Le lit conjugal cache une mygale
Au venin puissant, aux pattes velues ! »
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