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Citations sur Hors de moi (50)

Combien de temps survit-on quand on n'existe plus pour personne ?
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Je marche sur le boulevard Sébastopol,entre les arbres fragilisés par l'interdiction de stationner.Je m'arrête devant un platane condamné ,marqué d'une croix jaune. Le salage des chaussées ,chaque hiver.Sans la protection des voitures garées le long des trottoirs ,la circulation projette sur les troncs le mélange acide qui va les ronger bien plus sûrement que l'urine des chiens.J'enlace le platane ,pour lui donner des forces en lui en prenant cet échange qui jalonne mes journées.... Rien.Je ne ressens rien .Ni les vibrations de la sève dans mes veines ,ni la dilatation du plexus, ni cette espèce d'arc électrique qui parcourt mon corps d'une main à l'autre.... J'essaie avec son voisin ,puis je pousse la grille d'un square pour enserre un tilleul plus jeune ,plus sain ,un marronnier centenaire.... Pas le moindre écho pas le moindre retour.Les arbres ne me reconnaissent plus .( page 107).
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L'original est toujours à sa place, mais le double est en vous.
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Je ne suis pas sûr de croire vraiment à la rédemption, mais dans le doute je m'y emploie.En tout cas je refuse la fatalité, le ressassement, le remord: ce qui m'importe n'est pas le mal que j'ai fait ,c'est le bien que je peux faire .J'y mettrais le temps qu'il faudra,mais j'ai confiance dans le pouvoir de ma volonté. Je deviendrai pour de bon l'homme que je croyais être.
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je ne suis pas sûr de croire vraiment à la rédemption mais dans le doute je m'y emploie. EN tout cas, je refuse la fatalité, le remords : ce qui m'importe n'est pas le mal que j'ai fait, c'est le bien que je peux faire.
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L'un des cas les plus intéressants, était celui d'un jeune homme qui avait parfaitement recouvré toutes ses facultés, sauf une. La politesse sociale. Quand une visite l'ennuyait, il le disait. Quand une personne sentait la transpiration, il le lui signalait. Si quelqu'un était laid, il lui en faisait la remarque. A chaque membre de sa famille, il disait la vérité de ses sentiments, ce qui a causé des drames effroyables. Et impossible de lui faire comprendre que socialement on est tout le temps obligé de mentir. Il trouvait ça absurde, inadmissible, voire cocasse, un peu comme si on lui avait exposé la nécessite morale d'uriner sur les gens qu'on rencontre. Non seulement l'empreinte avait disparu, mais la logique avait rempli l'espace
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Je viens de sonner chez moi,et c'est un inconnu qui a répondu. Surpris ,je fixe la grille de l'interphone.
--Oui? répète la voix.
--Excusez-moi, je me suis trompé.
Le grésillement s'interrompt. Les touches sont très proches ; j'ai dû presser celle du voisin en même temps que la mienne.Le doigt bien au milieu de mon nom ,j enfonce à nouveau le petit rectangle noir.
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P55. Beaucoup de ses collègues lui reprochent de travailler aux frontières de la génétique, de la biologie moléculaire et du paranormal. Cela dit, ils lui en veulent surtout parce qu'il trouve des choses, ce qui, en France paraît incompatible avec l'état de chercheurs.
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Combien de temps survit-on quand on exisite pour personne ?
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Je ne ressens aucune gène devant lui, aucun remords. Comme si le fait qu'on me refuse mon identité m'affranchissait de tous les scrupules, toutes les valeurs, toutes les règles que la société impose à l'individu pour l'enfermer dans son rôle.
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