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Deux familles de commerçants aixois ne trouvent rien de mieux que de multiplier mesquineries et manigances pour s'assurer une descendance digne de leur esprit bassement comptable, qu'il s'agisse d'argent comme de sentiments. Mais il se pourrait bien que leurs misérables manoeuvres n'aboutissent pas, car de l'au delà, celui qu'on a exhumé pour une recherche en paternité est bien décidé à leur mettre des bâtons dans les roues. Ne serait-ce que pour sauver celle qui souhaite tant être sa fille. Mais le peut-il encore ?
C'est avec légèreté, humour et malice (parfois aussi un récit dédaléen) que Didier van Cauwelaert, brocardant la petite bourgeoisie commerçante de province, nous présente une vie absolue qui, sans se prendre au sérieux, aborde le beau, inépuisable et universel thème de réflexion qui est celui de savoir ce qu'il advient de nous après la mort.
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Didier van Cauwelaert reprend l'un de ses personnages décédé dans un livre précédent. Il nous emmène dans les limbes de la mort pour nous raconter son héros, qui revient voir ce qui se passe sur la Terre à cause ou grâce à une exhumation pour recherche de paternité. Moi qui ai vécu deux deuils successifs en janvier, j'ai bien aimé cette idée que nos morts nous veillent et ce livre m'a sans doute aidé à passer un cap difficile. C'est facile à lire, c'est parfois drôle et ça donne une bouffée d'espoir dans cette vie parfois compliquée. Ajoutons à cela un auteur accessible et affable rencontré dans les locaux de Babelio, une dédicace sympa et vous l'aurez compris, j'ai aimé ce livre qui tombait à point nommé pour moi et je remercie Babelio et les éditions Albin Michel pour l'envoi de ce livre.
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Je suis enchantée de ce roman qui m'a été offert par les éditions Albin Michel et Babelio dans le cadre d'une rencontre avec l'auteur.
Ma mère était une grande lectrice et c'est elle qui m'a fait découvrir Didier van Cauwelaert dont elle appréciait beaucoup les romans. C'est donc avec son souvenir et une certaine émotion que j'ai ouvert "La vie absolue" dont ni la couverture ni le titre ne me plaisait. Ce n'était pas gagné, et pourtant…
Pour la couverture cela ne pose pas de problème puisqu'elle est amovible et que je peux l'enlever et pour le titre l'auteur est suffisamment convainquant dans ses explications.
Et puis, à la lecture du roman, le miracle a eu lieu !
J'ai d'autant apprécié que je me suis vite rendu compte qu'il n'était pas nécessaire d'avoir lu "La vie interdite" publié en 1997 (que je n'ai pas lu) qui mettait en scène la mort de Jacques Lormeau quincailler à Aix-les-Bains. On pourrait penser qu'il va ressusciter dans ce nouveau roman mais c'est plutôt son esprit qui va revenir en escale sur terre pour comprendre les raisons et les conséquences de son exhumation. Son esprit va naviguer d'un endroit à un autre dès que l'on pense à lui mais il ne peut pas parler enfin, je dirais plutôt qu'à part le lecteur personne ne peut l'entendre.
Il est donc le narrateur avec une mission à accomplir, sauver le destin d'une jeune fille. Morgane est la fille de son amie d'enfance, Marie-Pa, femme d'un violeur pédophile en prison. Avant son suicide, elle a confié à Morgane que son père biologique était Jacques alors que ce dernier nous dit en off que ce n'est pas le cas.
Bref, l'inhumation doit permettre de faire un test ADN pour le confirmer. Contrairement à toute attente, Fabienne et Lucien, sa veuve et son fils, vont falsifier les résultats pour accueillir Morgane dans la famille Lormeau et la combler de joie. Rassurée sur son hérédité, il ne va pourtant pas être si facile de vivre avec une nouvelle identité mais heureusement l'esprit de Jacques est là qui veille au grain.
De là, une série de rebondissements plus drôles les uns que les autres. Comme on dit au cinéma les personnages secondaires sont aussi réussis que les personnages principaux.
Enfin, j'aime bien l'idée que les morts dépendent des ressentis terrestres même si je suis athée. Alors, merci maman pour tes conseils de lecture.


Challenge Multi-défis 2023
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Avalé en une soirée; lecture faite en vue d'une rencontre avec l'auteur, organisée par Babelio. C'est divertissant et ne manque pas d'humour.
C'est assez fréquent , au moins en littérature contemporaine, de faire revivre un mort (Mabanckou et le Commerce des Allongés); ici il s'agit d'exhumer Jacques pour une recherche de paternité: une jeune fille dont la mère s'est suicidée apprend de celle-ci, au moment de mourir que son père biologique n'est pas le monstre pédophile qu'elle craignait; son vrai père serait Jacques, d'où l'exhumation, en présence de sa femme, son fils et sa maîtresse...Jacques sait bien qu'il n'est pas le père et il va assister à toutes les manigances. le résultat des analyses est truqué et Morgane entre dans la famille bien accueillie par son supposé demi-frère et sa mère. Mais Morgane et Lucien tombent amoureux et il va falloir trouver une solution...
Evidemment rien n'est plausible mais j'ai éprouvé du plaisir à cette lecture facile et agréable. Je retrouve la verve d'un auteur découvert avec un Aller simple, Goncourt 1994 et dont j'ai lu pas mal de livres quand je n'ai pas envie de prise de tête mais je n'ai pas lu La Vie interdite...à prévoir.
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Mais qu'arrive-t-il aux chers briscards de mes premiers émois littéraires ? D'abord Monsieur Pennac qui réinvite Malaussene, puis Van Cauwelaert qui ressuscite Jacques Lormeau! La nostalgie d'un temps que les moins de vingt ans? A moins que Chatgpt n'ait trouvé des connexions avec l'au-delà livresque...
Ah! Voir revenir les frères Karamazov pour un grand ménage ici-bas... Accueillir le Docteur Rieu, rire avec Ubu, consoler Rastignac...
Mais je m'égare.
Du dernier opus de Pennac, je ne sais rien, ne l'ayant pas encore lu.
Reste cette vie absolue au goût amer de vie interdite. Notre quincaillier ressuscité m'a semblé bien pâlot juste descendu de son paradis, et ses tribulations de père putatif un tantinet lassantes.
L'idée était pourtant excellente et ce voyage posthume aurait pu être savoureux. Malheureusement, j'ai dû rater le train ou me tromper de gare.
L'écriture reste sémillante et la tendresse intacte. Il a manqué à mon cher pourvoyeur d'endorphine ce petit corrosif en plus qui m'enchantait tant. Certes, on trouvera dans ce roman allusion à toutes les crises et gangrènes de notre époque, mais griffées sans mordant, comme si le séjour dans l'au-delà vous ôtait la rebuffade, vous assouplissait le cuir.
C'est donc un peu déçue et en berne d'éblouissement que je renvoie Lormeau à ses limbes. Ma tendresse pour cet auteur étant intacte, je lui attribue volontiers ces deux étoiles et demi à rajouter au ciel de ses personnages...
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Je remercie Babelio et les éditions Albin Michel pour l'envoie de ce roman de Didier van Cauwelaert dont j'apprécie beaucoup l'écriture et les romans depuis plus de vingt ans.
Etrangement j'ai eu du mal à rentrer dans ce roman. Peut-être parce que je ne suis pas sure d'avoir lu le précédent peut-être parce que son souvenir s'en est évaporé...
Bref j'ai bien mis une centaine de pages avant que les personnages sortent de leur brouillard et deviennent nettes. Et je me suis plus attachée au blob qu'à tous les autres.

La deuxième partie du livre m'a tenue en haleine même si je me demande comment on peut faire famille avec des mensonges à tous les étages. Si mon "frère" et ma belle mère savaient sur moi une chose aussi fondatrice et qu'ils me le cachaient pour mon bien, pire qu'ils étaient l'origine de la falsification je pense que je le prendrais très très mal... Encore plus lorsque la relation évolue, où pour arranger les limitations posées par le premier mensonge on choisi d'en ajouter un deuxième.
Je suis pas fan de ces mensonges qui enflent et dont on sait par avance qu'ils vont mal tourner... C'est un des ressort préféré des pièces de boulvard et des séries à rallonge qui sont rarement ma tasse de thé.

C'est un livre inscrit dans notre époque post me too, reforme des retraites, technologie... l'auteur y puni un viole, "droit de cuissage" par une claque en privé, après en avoir fait un objet de chantage. C'est pas vraiment satisfaisant ni d'un point de vu éthique ni d'un point de vu sociale.
Le personnage du "monstre" violeur de plein de petites filles qui fait un ulcère après avoir touché la sienne (et fait le lien entre les deux) m'a paru peu crédible. La plupart sont loin du Méchant "ah ah je ris de me savoir si méchant et j'assume tout, j'aurais fait pire si j'avais pu", ceux que j'ai rencontré avaient honte, se débattais avec une libido non conforme avec notre époque essayais de se trouver des justifications, se mentais à eux même pour pas voir la souffrance dont ils étaient responsable.
Sans parler de la position abject de la maison d'édition
"-Faudra que tu la persuades de témoigner, naturellement.Si en plus il l'a violée elle aussi, j'te raconte pas le buzz. Vas y en douceur pour la mettre dans ta poche, on axera le lancement photo sur elle." Burk

Sa vision de l'au delà peut offrir un appeisement aux proches de ceux qui se sont suicidés et j'ai trouvé ça doux de sortir de la vison du suicidé errant et aussi bloqué dans l'au delà qu'il l'était dans sa vie.

La mise en abîme de l'Auteur avec le personnage de Guillaume et la mention aux critiques m'a fait sourire.

"-Et vous cette expo Tortures sur bois à l'hôtel de ville... la polémique retombe?
- Venez c'est du jamais vu!
-La critique hurle de rire et le public est horrifié (...)"

Commenter cette lecture là, en ayant conscience d'être dans un rôle spécifique à quelque chose d'intéressant, d'autant que Babelio propose une rencontre avec l'écrivain, autre espace codifié.

C'est le livre de l'auteur qui m'a le moins transporté. Je vais quand même lire (relire?) la vie interdite histoire de voir si ça modifie mon impression.
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Cimetière d'Aix les Bains, Fabienne (la veuve), son fils Lucien et tout le personnel de la quincaillerie Lormeau est présent face à l'ancienne rivale, Jeanne-Marie Dumontcel, la grand-mère de Morgane.

L'objectif : réaliser un test ADN, une recherche de paternité qui sauvera Morgane, lui rendra son honneur, une famille. Morgane c'est la fille de Marie-Pa, amie d'enfance de Jacques dont le mari s'est révélé être un violeur pédophile. Elle ne l'a pas supporté, s'est suicidée mais avant, elle a confié à sa fille Morgane que son vrai père était Jacques.

C'est pour ça qu'ils sont tous là... et Jacques , enfin, son esprit a pour mission de sauver l'honneur de Morgane quien réalité n'est pas sa fille !

Voilà le point de départ de ce roman. Un thème de prédilection pour l'auteur qui aime nous parler de la vie après la mort.

Beaucoup de personnages secondaires, tous aussi truculents les uns que les autres. Après leur mise en place, on les suit, on tit et on sourit.

L'écriture est comme toujours pleine de malice, d'humour et de légéreté.

Elle est bienveillante, addictive et le gage d'un excellent moment.

Ma note : 8.5/10
Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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Avec son dernier roman, Didier van Cauwelaert ne vise pas le prix Goncourt ( deux fois ce n'est pas possible) mais bien distraire son lecteur, sa lectrice, avec un roman qui peut se classer dans un genre feel-good si prisé en ce moment. L'avantage avec un auteur possédant un beau brin de plume, c'est qu'il peut facilement écraser la concurrence. Contrairement à ses nombreuses (et moins nombreux concurrents) sur ce secteur, il sait construire une histoire, un poil plus sophistiquée et aux personnages plus retors, en prise avec des sentiments moins nobles et sensiblement plus pervers.
Dans ce récit où la filiation ne résiste jamais à la cupidité, la comédie se révèle noire et dresse le portrait d'une petite bourgeoisie provinciale ( plutôt surannée). Si la mise en place des nombreux protagonistes s'avère un peu laborieuse, une fois lancé, le rythme de croisière s'accélère et les pages se tournent avec plaisir. le narrateur, un mort qui observe les vivants ( pas vraiment original) , avec sa facilité à se transporter en un clin d'oeil d'un lieu à l'autre, offre une vraie fluidité au récit mais ne parvient toutefois pas à exister réellement. C'est peut être le seul bémol que l'on peut poser sur cette comédie boulevardière ( ce n'est pas péjoratif, juste un discret hommage à un genre un peu trop décrié en ce moment) rondement menée et agréable à lire. Un vrai roman de détente, bien troussé et léger qui ravira les aficionados de l'auteur et comblera ceux qui veulent fuir l'espace de quelques heures un monde morose.
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Peu de surprises. C'est dommage. Pas grand chose à dire. Sauf que c'est une lecture agréable, qui ne prend pas la tête.
C'est aussi dommage que Babelio oblige 250 caractères, car parfois peu de mots suffisent pour dire son ressenti.
Le seul plus est que j'ai été contente de retrouver Aix les bains et la quincaillerie.
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Cauwelaert redonne vie à un personnage disparu dans un ancien livre que je n'ai pas lu. Cette histoire est très tirée par les cheveux avec de très nombreux protagonistes, pas trop stylisés, ni travaillés. du coup, cela tombe à plat, cela m'a laissé pantois, je dois dire. Je n'adhère pas du tout. Il m'a manqué une intrigue, une histoire qui tient la route avec le comment, le pourquoi et une finalité. Bref, je n'ai pas aimé, et pourtant je suis plutôt adepte d'histoires de famille, ou d'écriture "feel good" mais là, cela manque singulièrement de substance !
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