XIII, tome 9 : Pour Maria

Changement de décor avec un nouveau cycle de la série qui se déroule en Amérique Centrale.
XIII et Jones prennent un repos bien mérité à San Miguel chez leur amie Betty qui a épousé le marquis Armand de Préseau. Mais XIII est contacté par le Padre Jacinto qui souhaite lui parler de sa femme, Maria, qui donne son nom à l'album même si elle n'y apparaît qu'en photo !
Et le voilà embarqué dans de nouvelles aventures au Costa Verde, où il a la désagréable surprise de retrouver son ex-belle-mère, Félicity Brown, qui est devenue la maîtresse du dictateur local.
A la fin de l'album, il est (comme souvent!) en mauvaise posture, mais en passe de retrouver Maria... en prison!

Cet album a le mérite d'ouvrir un nouveau cycle dans la série, mais n'est pas tout à fait au niveau des précédents, avec quelques invraisemblances qui m'ont dérangée dans le scénario.
J'ai par contre beaucoup apprécié les dialogues entre XIII et Jones.

Trois ans après ma lecture du volume précédent, j'ai eu envie de poursuivre cette série, même si j'avais moins accroché au second cycle, commencé au sixième tome.

Contrairement à ce que je pensais, j'ai réussi à me replonger dans l'intrigue sans trop de difficultés, bien que je ne me souvenais pas de tout. Cette fois, nous allons apprendre que Jason Fly serait El Cascador et aurait été marié à une femme du nom de Maria, et qu'il n'en garde bien sûr aucun souvenir... Il apprend en même temps qu'elle va être condamnée à mort dans quelques jours.

Bien que l'histoire ne soit pas passionnante, il y a des petits éléments qui sont apportés au fur et à mesure que la série avance, et j'admets que j'ai envie d'en savoir un peu plus sur ce mystère. Cela se laisse lire, mais ça n'est pas non plus extraordinaire à mes yeux.
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Un nouveau cycle démarre. XIII débarque, avec la couverture d'un homme d'affaires, dans un petit pays dirigé par les militaires, le Costa Verde. On continue à remplir les trous de la biographie de XIII avec cet épisode : il aurait fait partie d'une groupe de révolutionnaires, et serait même marié à Maria, la fille de l'ancien président du Costa Verde, aujourd'hui emprisonnée et condamnée à mort. Même si les histoires demeurent divertissantes, j'ai un peu moins accroché sur ce volet, peut-être la série commence-t-elle à s'essoufler à mes yeux…

Le niveau baisse avec ce tome 9 de la série XIII même si les événements s'enchaînent très vite, tellement vite qu'il faut être très attentif pour intégrer les nouveaux personnages -- qui sont quelquefois d'anciens -- et la nouvelle intrigue, voire la nouvelle identité de XIII. Encore une nouvelle ex-épouse pour notre héros qui doit partir à sa recherche dans sa quête identitaire. Néanmoins, le décor est campé et laisse augurer un tome 10 à la hauteur des précédents.

Avec "Pour Maria" on change d'histoire, du moins la direction de l'Amérique Centrale et Cuba donc des dictatures où tout est permis le laisse supposer. Fini la farniente sous les bananiers un simple coup de téléphone et voilà ça repart.
Sur le terrain des personnages très caricaturaux guérilleros avec kalashs et béret à la Che Guevara sans oublié le cigare et l'alcool qui coule à flot, prêtre révolutionnaire, prostituées et salopes en tous genres, dictateur très riche et méchant entouré de militaires tirés a quatre épingles, psychopathes tortionnaires.
Retour de personnages déjà vus et apparemment rangé des bécanes qui va constituer un petit groupe façon «Agence Tous Risques» et comme le monde est petit retrouver des guérilleros là où ils sont!
Bref une caricature de l'Amérique centrale auquel Hergé nous avait habitué quelques décennies auparavant qui normalement aurait du évoluer avec plus de finesse, mais bon le lecteur aime les guérilleros barbus sales et poilus sud américains depuis Zapata et Anthony Quinn. sans parler que ces gens d'Amérique latine sont souvent fourbes c'est comme ça et donc XIII aurait bien tort de s'y fier.
Une improbable infiltration du milieu du dictateur, un style un peu olé olé avec retour d'un méchant personnage qu'on ne s'attendait pas à retrouver là Mon dieu quelle densité de méchants dans quelques km² de cette Amérique centrale. Jones fait encore les frais d'une incarcération pas de chance depuis le début de la série qu'est-ce qu'elle prend si il ne l'épouse pas à la fin XIII serait un grand salopard.
Coté graphique rien de bien probant mis à part en page de garde une bien jolie «maison close» ou agence matrimoniale c'est selon, qui remplace l'hôtel Atlantica et qu'on retrouve en page11 avec une typique sud américaine taulière sèche et sévère aux grands anneaux de boucles d'oreilles style Esméralda
p30 une jolie case de scène de nuit d'une farmacia avec réverbère à la lumière intense
Quelques cases de petits caboteurs dans la nuit qui d'ailleurs font BLOP BLOP BLOP
dans une ambiance assez glauque, sans doute des vieux diesels
Et pour Maria on n'en sait pas plus on ne la voit que deux ou trois fois ...en photos Pourquoi un tel titre?
En résumé si le lieux de l'action s'est déplacé plus au sud Jean van Hamme peine à trouver un «x» second souffle. Cela commence à sentir sérieusement le réchauffé même si on l'aime bien le XIII ;

Ça n'est pas le meilleur tome de XIII. Il apparait un peu artificiel, comme une histoire rajoutée ponctuelle à l'histoire globale de XIII ...
Cependant, cela reste une bonne BD.

EXTRAIT "Pour une fois, je vais rechigner un peu sur le scénario de Jean van Hamme. Que XIII puisse être ou non le Cascadeur, ça, aucun problème. Que Sheridan le laisse à peu près tranquille, c'est justifié dans l'histoire. Mais la présence d'un certain personnage secondaire issu des premiers bouquins, au plus près de l'intrigue qui occupe McLane, là, je tique un peu. Il n'y a aucune bonne raison à ce qu'elle soit au Costa Verde, en dehors du caractère évènementiel de son apparition. Une astuce scénaristique pour avoir plus de grain à moudre, mais une introduction assez artificielle qui gâche un peu les nouvelles révélations qui sont posées. "
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