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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Voilà le genre de gars que j'aimerais connaitre et côtoyer dans la vraie vie.

David et moi, nous parlerions de tout et de de rien, de musique, de peinture, d'art plastique, de littérature. du courage politique, de la fraternité, de l'échec, du risque, de l'amour silencieux.

Il m'expliquerait les chorégraphies d'Anna Teresa de Keersmaeker (j'avoue ne rien piger à ce qu'elle fait) ou les oeuvres de William Kentridge, me lirait les poésies de Sony Labou Tansi, un poète africain totalement oublié, me raconterait sa rencontre avec Kofi Annan. Ensemble, on affronterait les éléments sur la Cambrian Way, sans prendre aucune photo, promis.
Peut-être même que, lorsque je lui rendrais visite, on écouterait Arvo Part ou la voix mélancolique de Wendy Rene, tout en sirotant le jus de pomme-carotte-gingembre qu'il m'aurait préparé.

Et puis on se disputerait sur le besoin de paroles de l'hymne européen, sur la nécessité de leaders politiques qui soient aussi des leaders spirituels, sur son refus d'avoir des enfants, … Il s'énerverait, je bouderais et puis petit à petit, on écouterait ce que l'un et l'autre veut dire pour ensuite faire un pas vers l'autre.

En fait, David van Reybrouck aurait très bien pu être un ami : nous avons habité le même quartier (mais je ne l'ai jamais croisé), nous pratiquons tous les deux le yoga (apparemment pas au même endroit : mon yoga est beaucoup moins sportif – inutile d'enfiler un soutien-gorge de sport pour assister à mon cours – et plus contemplatif), nous voyageons souvent en train vers Paris, nous fréquentons les mêmes lieux (communs ?), … Mais voilà je me contenterai d'une amitié potentielle, une amitié fictionnelle, ce n'est peut-être pas plus mal. Car, tout comme son ami Konstantin, je suis une adepte de l'amour et de l'amitié silencieux.

PS : je ne connais absolument pas ce monsieur, et donc sa réaction d'énervement est purement imaginaire. Si ça tombe, ce gars est d'une douceur et d'une patience exemplaires.

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C'est d'une grande humanité, quel bonheur de lire ces odes plutôt que des diatribes; bien sûr, c'est inégal pour le lecteur qui ne connait pas un certain nombre des personnes remarquées par l'auteur: je ne connais que Kofi Annan. Mais beaucoup ont un sujet qui interpelle: Ode à la jalousie, à l'échec, à la négligence...certains sont étonnants comme l'ode au sous-bock qui fait référence aux illustrations de ce livre qui fait du bien (sans être un feel good!)
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J'admire la pensée de David van Reybrouck. Son essai « Contre les élections » était d'une intelligence et d'une audace rare en ces temps. Alors quand je suis tombée sur ces Odes, joliment illustrées, je me suis dit « Oh oui ! Trop bien ! »
Et j'ai rudement bien fait de me réjouir parce que ces textes courts, positifs, sont un régal culturel et humain. de belles oeuvres d'art, de beaux sentiments.
Ce livre m'a donné envie de découvrir le Cambrian Way, Hendaye, After Laughter de Wendy Rene, William Kentridge, Fatma Aydemir, Love Street des Doors, Blackstar de Bowie, envie aussi de relire Modiano, retourner à Bayeux pour admirer sa tapisserie, réécouter Léonard Cohen et Arvo Pärt.
Depuis le début de sa lecture, je suis moi aussi tombée en amour pour le Köln Concert de Keith Jarrett. Bref, un vrai coup de coeur. Une oeuvre dont on écrirait bien une ode également et qu'on a envie d'offrir aux gens qu'on aime.
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Un compagnon est entré dans ma vie, sous la forme d'un petit livre de 257 pages, Odes de David van Reybrouck. Un compagnon dont il faut apprécier lentement la présence. Respirer avec lui, sentir, écouter. Prendre de temps en temps une pause méditative. Recevoir ce que l'auteur nous offre avec ouverture et simplicité. Rebondir et approfondir les thèmes qu'il partage avec nous. S'imprégner de sa sensibilité, vibrer à sa sensualité, se nourrir de son intelligence. Se laisser bercer par sa musique et sa tendresse.
Ode à l'ex, ode à la femme de ménage, ode à Kofi Annan ou encore à David Bowie, Ode à la progéniture qui ne verra jamais le jour, ode à mes cicatrices…, autant de courts chapitres d'environ quatre pages qui se conjuguent pour constituer une éblouissante célébration de la vie.
Bien sûr, van Reybrouck peut porter un regard critique sur les travers de notre société mais que ce soit la peur de prendre des risques, l'insécurité omniprésente, le repli sur soi, l'addiction à internet et au selfie, notre manque de confiance dans la vie, ce regard est toujours empreint de compassion.
Van Reybrouck nous apprend aussi à voir cette lumière qui filtre à travers nos failles, la plus belles des lumières, cette profonde sollicitude que les plus humbles ou les plus démunis peuvent éprouver pour l'Autre.
Difficile de citer les odes qui m'ont le plus touchée. L'ode à la peur de s'attacher? L'ode à la sexualité fluide? L'ode au don d'organe?
Celle consacrée à Raphael Lemkin m'a remplie de tristesse. Ce rescapé des camps de concentration s'est battu pour que le terme génocide soit repris dans le droit international. En 1950 et 52, il avait été question de lui donner le prix Nobel de la paix. En 1959, il y avait 7 personnes à son enterrement...
J'ai écouté ou réécouté Wendy Rene (After laughter), Köln Concert, David Bowie, Avro Part… J'ai découvert Sony Labou Tansi, William Kentridge, Antoni Tapies
Avec ce livre, jai fait un magnifique voyage.
Un cadeau à mettre sous le sapin de tous ceux qu'on aime!
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