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babelio_id:Vance-Space-Opera/68064
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Roman très étonnant, drôle et rafraîchissant.
Fondé sur une interprétation littérale de l'expression "space opéra", le récit présente les aventures burlesques d'une troupe de musique à travers les étoiles. Cette dernière s'est donnée pour mission d'apporter la beauté et la transcendance, grâce à son art, chez tous les peuples de univers, du moins chez un maximum....
C'est évidemment une critique très amusante des ambitions moralisatrices et ethnocentrées des expéditions scientifiques ou missionnaires des 19e et 20e siècles. Plus largement, c'est le colonialisme et ses justifications émancipatrices qui sont raillées avec cette oeuvre.
Mais au delà du message politique, c'est également un récit très drôle et très bien écrit, ou des scènes burlesque dignes d'un Molière de l'espace s'enchaînent au fur et à mesure des représentations de cette malheureuse troupe.
Un OVNI dans la SF, à lire !
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Un classique du genre et une critique de l'ethnocentrisme

Space opera de Jack Vance, paru en 1965, est un classique du genre. Un chef d'oeuvre de diversités culturelles rencontrées et d'humour subtil partagé, comme souvent chez l'auteur. On suit le périple de Dame Isabel Grayce et de son équipage (une troupe d'opéra au grand complet) à bord de l'astronef Phébus, dans leur désir de partager les richesses de l'opéra romantique terrestre, loin dans l'espace, jusque vers Rlaru. Les cultures variées rencontrées au gré du récit, leur accueil parfois déroutant, font l'objet de descriptions fines, drôles, originales, jamais lourdes, toujours aériennes. On se laisse emporter d'un chapitre à l'autre dans l'espoir que cette vaste musique soit enfin accueillie à sa juste mesure ... Peine perdue, on l'aura compris : l'universalité de la musique est mise à mal. Il y a ici chez Vance une critique drôle de l'anthropocentrisme et de l'ethnocentrisme avec ce personnage de Dame Isabel Grayce et sa volonté de s'imposer à tout prix, d'imposer ses choix culturels et musicaux, son échelle de valeurs qui ne tient pas du tout compte des décalages culturels, des formes de réceptivités. La traduction d'Arlette Rosenblum, un peu ancienne, reste très alerte, agréable et fluide (même si elle ne s'appuie pas - et pour cause - sur le texte critique américain des oeuvres complètes de Vance ou VIE). Un petit chef d'oeuvre très représentatif du style vancien. A lire et à revisiter sans ménagement.
Lien : http://foliamusica.e-monsite..
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Oui, vous avez bien lu : Space opéra, avec un accent sur le « é » ! En 1965, Vance s'est payé cette petite fantaisie d'introduire la grande musique sous le signe d'un jeu de mots douteux. A part ça, le roman en lui-même n'a rien de transcendant, il raconte l'histoire d'un essai d'échanges musicaux avec les peuples de la galaxie, échanges qui ne tardent pas à sombrer dans la plus grande bouffonnerie en raison de la verve mise par Vance à décrire des civilisations tarabiscotées. Loin des séries de l'auteur, ce petit roman, bâti comme un ensemble de nouvelles, est à rapprocher des Mondes de Magnus Rldolph.


Jean-Pierre VERNAY
dans Fiction 345
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