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babelio_id:Vance-Space-Opera/68064
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Un voyage très intéressant. Après la disparition d'une compagnie de théâtre extra-terrestre, une richissime dame, mécène auprès de compagnies d'opéra décide de parcourir l'univers pour découvrir si d'autres peuples sont sensibles à notre musique. Enfin le meilleur de la musique selon cette dame très élitiste. Elle part avec différents personnages extravagants. Rien ne va se passer comme prévu et le voyage pour Rlaru sera plein d'embûches diverses et variées. Au-moins l'on voit de nombreux peuples très différents du notre, et les humains du vaisseau ne sont pas toujours les plus civilisés!
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Roman très étonnant, drôle et rafraîchissant.
Fondé sur une interprétation littérale de l'expression "space opéra", le récit présente les aventures burlesques d'une troupe de musique à travers les étoiles. Cette dernière s'est donnée pour mission d'apporter la beauté et la transcendance, grâce à son art, chez tous les peuples de univers, du moins chez un maximum....
C'est évidemment une critique très amusante des ambitions moralisatrices et ethnocentrées des expéditions scientifiques ou missionnaires des 19e et 20e siècles. Plus largement, c'est le colonialisme et ses justifications émancipatrices qui sont raillées avec cette oeuvre.
Mais au delà du message politique, c'est également un récit très drôle et très bien écrit, ou des scènes burlesque dignes d'un Molière de l'espace s'enchaînent au fur et à mesure des représentations de cette malheureuse troupe.
Un OVNI dans la SF, à lire !
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Un assez bon Jack Vance dont le titre joue sur les mots, puisque dans un décor de "space opera" (le genre littéraire, avec ses voyages spatiaux parmi des centaines de mondes habités par diverses espèces) se déroule un "space opera": une troupe financée par une richissime excentrique produit des opéras classiques sur différents mondes, avec des accueils et des réactions du public parfois étonnantes. Jack Vance s'amuse et nous amuse, avec son talent habituel. C'est drôle, mais ce n'est pas une oeuvre majeure. PS: j'ai eu le sentiment que l'auteur n'aimait pas trop l'opéra...

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Parmi les conteurs de la science-fiction, il y a Jack Vance. Même si ses histoires s'appuient le plus souvent sur une structure classique, son style varie suffisamment au fil des ans pour séduire, inviter à la lecture et à la relecture. Space opéra n'est pas son livre le plus connu, mais l'histoire se laisse agréablement découvrir ou redécouvrir pour qui a envie d'une comédie spatiale légère.
De quoi s'agit-il ? D'une tournée d'une troupe d'opéra, orchestre symphonique compris, en tournée dans l'espace pour faire découvrir la musique humaine aux oreilles extra-terrestres. Entre des mélomanes méprisants pour les autres genres musicaux voulant porter la « bonne parole » musicale aux sauvages des étoiles, et une collection d'extra-terrestres et de Terriens ayant quitté la planète mère hauts en couleur comme Jack Vance en a le secret, les différentes rencontres sont explosives et provoquent leur lot de quiproquos comiques. Jack Vance y ajoute des ressorts classiques de la comédie théâtrale avec une jeune première manipulatrice au coeur pur, un capitaine de vaisseau vénal, et un jeune premier un peu benêt vivant aux crochets de sa riche parente caractérielle.
Le tout fait un texte court, très plaisant à lire, même si la fin est un peu précipitée. Pour l'occasion, j'ai ressorti ma vieille édition Presse Pocket avec une peinture de Wojcieck Siudmak magnifique en couverture, même si celle-ci n'a que peu de rapport avec le texte intérieur. Et j'avoue que la manipulation de l'objet papier a fait aussi partie du plaisir pris à ma lecture. Si vous ne l'avez pas, sachez que Jack Vance est régulièrement réédité comme ici.
Lien : https://www.outrelivres.fr/s..
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Jam session ou boeuf en daube.
Dame patronnesse fortunée, Isabel Grayce monte une expédition intergalactique afin d'apporter la grande musique aux populations extraterrestres. Forte de ses convictions et de son bon goût, Dame Isabel a su s'entourer des meilleurs musiciens, techniciens, chef d'orchestre et conseillers à bord du Phébus. Son neveu Roger Wool qu'elle méjuge réussit toutefois à s'embarquer pour les beaux yeux de Madoc Roswyn, introduite clandestinement. le but du voyage est la mystérieuse planète Rlaru dont les habitants possèderaient un sens de la musique exceptionnel. le parcours est jalonné d'escales sur des planètes aussi exotiques qu'incompréhensibles. Les représentations données en costumes et décors, sur des musiques du répertoire classique de la Terre (Debussy, Wagner, Mozart, etc.) provoquent des réactions pour le moins surprenantes. A cette tournée chahutée s'insère la quête de la belle et troublante Madoc Roswyn à la recherche de la planète originelle de ses ancêtres.
Satirique et comique, le roman de Jack Vance paru en 1965 dont le titre joue de la confusion entre le genre littéraire et l'oeuvre musicale et théâtrale projetée dans l'espace peut être considéré comme mineur dans la production romanesque de l'auteur. Il n'en dispense pas moins beaucoup de plaisir à la lecture. A la recherche de gratitude pour ses bonnes oeuvres, Dame Isabel va en déchantant face aux attitudes extraterrestres. On ne peut que s'amuser quand un Striade, de la planète Zade, doit expertiser la musique avant qu'elle ne soit diffusée aux habitants de Zade et exprime sa sidération face à la pauvreté du répertoire, allant trouver la musique de Wagner simpliste et répétitive. Il ira même proposer des corrections aux opéras joués pour sa seule personne, au grand dam de Grayce. Quand il présente sa note de frais suite à son expertise, Dame Isabel en perd son latin et menace en vain, le Striade ayant plus d'un tour dans son sac à malice et à spores. Répondant à une commande, avec un titre imposé, Jack Vance réussit à s'amuser et à intéresser son lectorat. le jazz dont il était féru trouve une place subversive dans Space Opera. On peut encore noter des emprunts au français pour châtier le discours maniéré des principaux protagonistes, Dame Isabel et l'ethnomusicologue Bernard Bickel en tête. Roger Wool, neveu éconduit de toutes parts ayant néanmoins les « pieds sur terre » réussit à déjouer moult traquenards et périls sans pour autant que les hautes sphères où gravite sa tante n'en soient reconnaissantes. Roman en mode mineur bâti sur un rythme binaire, véritable opéra bouffe aux vertus apéritives, Space Opera charme et divertit en introduisant de belle manière l'oeuvre vancienne.
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Un classique du genre et une critique de l'ethnocentrisme

Space opera de Jack Vance, paru en 1965, est un classique du genre. Un chef d'oeuvre de diversités culturelles rencontrées et d'humour subtil partagé, comme souvent chez l'auteur. On suit le périple de Dame Isabel Grayce et de son équipage (une troupe d'opéra au grand complet) à bord de l'astronef Phébus, dans leur désir de partager les richesses de l'opéra romantique terrestre, loin dans l'espace, jusque vers Rlaru. Les cultures variées rencontrées au gré du récit, leur accueil parfois déroutant, font l'objet de descriptions fines, drôles, originales, jamais lourdes, toujours aériennes. On se laisse emporter d'un chapitre à l'autre dans l'espoir que cette vaste musique soit enfin accueillie à sa juste mesure ... Peine perdue, on l'aura compris : l'universalité de la musique est mise à mal. Il y a ici chez Vance une critique drôle de l'anthropocentrisme et de l'ethnocentrisme avec ce personnage de Dame Isabel Grayce et sa volonté de s'imposer à tout prix, d'imposer ses choix culturels et musicaux, son échelle de valeurs qui ne tient pas du tout compte des décalages culturels, des formes de réceptivités. La traduction d'Arlette Rosenblum, un peu ancienne, reste très alerte, agréable et fluide (même si elle ne s'appuie pas - et pour cause - sur le texte critique américain des oeuvres complètes de Vance ou VIE). Un petit chef d'oeuvre très représentatif du style vancien. A lire et à revisiter sans ménagement.
Lien : http://foliamusica.e-monsite..
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Une bien jolie comédie sociale et "de mœurs" que ce roman un brin décalé, j'ai beaucoup apprécié !
Très réjouissant récit que ce planet-trip organisé par une "lady", destiné à "apporter la lumière" aux pauvres sauvages, et qui se retrouve fort dépourvue quand l'intérêt des sauvages en question n'est pas là où elle le croyait.
Elle est pathétique dans son désir de partager "le grand oeuvre" des musiciens dits classiques, en essayant de susciter chez les "autres" l'admiration et l'intérêt pour quelque chose qui lui tient à cœur.
C'est tellement bien vu et bien décrit, ce combat de l'égocentrisme (anthropomorphisme) forcené (si tu me ressembles, tu dois forcément apprécier ce que j'aime) pour se faire entendre là où il n'est justement pas recevable, que ça en devient comique au dernier degré.
Etant donné que je me suis toujours sentie "alien" en ce bas monde, j'avoue que ce récit est venu percuter de plein fouet mon propre vécu jusque dans ma propre famille, que je revis à chaque fois que j'ai le moindre contact avec elle... Je m'y suis retrouvée dans mes tentatives répétées (et totalement vaines) de me faire entendre là où je suis, et pas là où ils auraient voulu que je sois, que mes intérêts diffèrent des leurs et que l'intérêt se doit d'être mutuel pour la différence si on veut arriver à communiquer (avec moi dans le rôle du sauvage, bien sûr)... Communication, partage impossible quand l'un des deux la refuse, cette différence ! Et les mots de la fin de Dame Isabel et du "musicologue" averti sont vraiment réalistes, d'autant plus amusants, donc.
Et là où je me suis améliorée, je le constate, c'est que j'ai trouvé cela distrayant, là où, il y a ne serait-ce que quelques sept ou huit ans, ça m'aurait vraiment très énervée... Tout vient à point...

Le personnage de Madoc est un reflet de Dame Isabel, prête à tout pour arriver à son but, comme elle, mais le reflet qui, lui, prend dans la tronche le fait que son "rêve" n'était pas réaliste et s'en dépatouille comme elle peut, tout en admettant son erreur, l'inverse de Dame Isabel, donc. Le pendant "qui apprend" face au monolithe du "je sais mieux que toi" indigné qui n'évolue jamais. Et ça, ça doit parler à à peu près tout le monde...

Bref, comme dans tout roman, on y retrouve ce qu'on y met en tant que lecteur, et bien celui-ci m'a fait rire, et m'a bien touchée...
Du coup, je lui met 5 étoiles, même si la fin, téléphonée (mais marrante) est en dessous du reste du roman...
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Cette lecture et première découverte de cet auteur fut une très agréable surprise. Lu dans le cadre du « Challenge Jack Vance », j'ai pris le premier livre de cet auteur que j'avais dans ma pile à lire, un peu à l'aveuglette. Je m'attendais à quelque chose de plutôt sombre et sérieux et c'est en réalité tout le contraire qui nous attend dans ce livre.

Tout d'abord, une intrigue principale plutôt originale, qui est basée sur la traduction littérale du terme « Space Opera ». Pas de bataille spatiale, ni de vaisseaux de guerre ici mais bien une tournée à travers la galaxie d'une troupe d'opéra terrienne. L'objectif de cette tournée étant de retrouver une troupe d'opéra extraterrestre et de parcourir plusieurs mondes pour transmettre notre culture musicale aux autochtones et d'apprendre également sur la leur. On se rendra vite compte que l'universalité de la musique n'est pas si évidente que cela et que faire écouter du Wagner (entre autres...) à certains extraterrestres n'est pas forcément une bonne idée...

Le récit nous emmène ainsi de planète en planète, d'une manière très efficace et convaincante. L'auteur ne s'attarde pas sur les détails mais nous en fournis suffisamment pour nous convaincre et garder un rythme fluide. Le ton est totalement décalé, ce qui donne des scènes assez loufoques face à des extraterrestres parfois insensibles à notre musique ou, au contraire, réagissants de manière très surprenante. Le côté humoristique est approfondis avec les personnages, entre la tante (Dame Isabel) très sévère et caractérielle et son neveu (Roger), au tempérament soumis et timide mais qui se révélera indispensable à l'histoire... ce mélange de style fournit des dialogues percutants et divertissants, très agréable à lire. Mais à travers cet aspect amusant du livre, un propos plus moralisateur se cache peut-être (du moins, j'aime l'imaginer) critiquant, à travers le personnage de Dame Isabel, ces personnages qui décident ce qui est bon ou non pour les autres, et que le fait de diffuser ce que l'on trouve bon va rendre les autres plus intelligent...

Bref, c'est léger, drôle, ça se lit vite et c'est originale, l'auteur est arrivé à me convaincre, avec cette histoire courte mais efficace, de son talent de narrateur.
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J'ai lu de la Sf et vous savez quoi ? J'ai trouvé cette lecture plutôt sympa !
Moi qui étais persuadée que ce genre de lecture n'était pas pour moi, me voilà bien surprise. Oui, je sais ! Il ne faut jamais dire : Fontaine, je ne boirai pas de ton eau !

Relax m'avait conseillé de lire « Un monde d'azur » de Vance mais je n'ai trouvé que « Space Opera » à la médiathèque.
« Space Opera ». Pour les ignares en matière de Sf comme moi, ça ne veut absolument rien dire. Un opéra dans l'espace..oui bon d'accord, pourquoi pas ?
Mais, pour les initiés, cela correspond à un  sous-genre de la science-fiction relatant des aventures et des rencontres inattendues à l'échelle galactique. En faisant quelques recherches sur internet, j'ai même découvert que ce nom était dérivé de façon ironique de « soap opera » qui comme chacun sait désigne les feuilletons mélo de la télévision américaine.

Dans ce roman, Jack Vance s'amuse avec cette désignation de « Space Opera » en mettant en scène une troupe d'opéra à travers la galaxie.
Après la disparition soudaine et incompréhensible de la Neuvième Compagnie, originaire de la planète Rlaru, Dame Isabel Grayce, secrétaire de la Ligue de l'Opéra, décide d'organiser un voyage à travers l'espace pour d'une part, retrouver cette fameuse troupe disparue et d'autre part, offrir aux extraterrestres le ravissement de la Grande Musique Classique. Poussé par sa nouvelle conquête, la séduisante Madoc Roswyn, Roger, le neveu d'Isabel, jeune homme aux allures dilettantes embarque lui aussi à bord du Phébus, emmenant avec lui, en grand secret, l'ensorceleuse Madoc.

La musique va jouer un rôle majeur dans ce roman et la question de son universalité se verra maintes fois remise en question !
Il n'y a pas de doute, Vance s'amuse à ridiculiser ceux qui croient détenir la vérité en mettant en avant les « grands » musiciens de ce monde. Esthètes ne jurant que par Wagner, Verdi, Mozart, Smetana, Debussy et autres compositeurs de génie, vous voilà bien brocardés !
Face à un public non averti composé d'extraterrestres aux moeurs et à l'esprit différents, Dame Isabel qui personnifie la classe cultivée et guindée, n'a pas fini de tomber de haut et on peut le dire, va forcément déchanter !

C'est drôle, c'est léger, c'est une vraie comédie !
C'est sans doute pour cela que ce roman de sf m'a bien plu. A voir maintenant si d'autres livres de science-fiction plus sérieux peuvent susciter également mon engouement.


Livre lu dans le cadre du Challenge Jack Vance 2015 initié par Relax67. (Merci à lui de m'avoir gentiment demandé d'y participer !)
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