La désolation tente de vous coloniser.
Notre mission était simple : poursuivre l'enquête gouvernementale sur les mystères de la Zone X en progressant lentement à partir du camp de base.
« C’était une mise à l’épreuve d’une confiance fragile. De notre curiosité et de notre fascination qui allaient bord à bord avec notre peur. Un test pour savoir si nous préférions l’ignorance ou le danger. » (p. 46)
« C’est ainsi que la folie du monde essaie de vous coloniser : de l’extérieur, en vous forçant à vivre dans sa réalité. » (p. 82)
Pouvez-vous vraiment imaginer ce que j’ai ressenti quand j’ai vu ça en baissant les yeux sur cet espace obscur ? Peut-être bien. Peut-être le regardez-vous en ce moment même.
L’expédition a peut-être un autre but que celui qu’on nous a dit.
Nous étions quatre : une biologiste, une anthropologue, une géomètre et une psychologue. J’étais la biologiste. Il n’y avait que des femmes, cette fois, choisies pour intégrer l’ensemble complexe de variables qui régissait l’envoi des expéditions.
Connaître aussi intimement la signification des mots pouvait être trop pesant pour n’importe qui, je m’en aperçois, maintenant.
Lentement, l’histoire de l’exploration de la Zone X pouvait être considérée comme se transformant en Zone X.
Mais autre chose en lui, ou peut-être seulement l’étrange manière dont la poussière encadrait son visage, m’a fait penser qu’il était le gardien du phare. Ou peut-être avais-je déjà passé trop de temps dans cet endroit : mon esprit cherchait une réponse même aux questions les plus simples.