"Tu as vu quelque chose qui n'existait pas." Elle n'allait pas me laisser m'en tirer comme ça.
Et toi,tu ne vois pas ce qui existe,ai-je pensé.
Ces observations ont étouffé les dernières braises de mon irrésistible compulsion à tout savoir... tout ...à sa place subsiste la conscience que la luminosité n'en a pas fini avec moi.
Cette présence se manifestait comme une légère fièvre qui pesait sur nous.
La mort, je commençais à le comprendre, n'était pas la même des deux côtés de la frontière.
Plus que tout, l'information que j'essayais de traiter m'immobilisait.
La curiosité peut être une puissante distraction .
Tu es peut-être immunisée contre l’hypnose – peut-être –, mais qu’en est-il du voile déjà en place ? Et si je te l’enlevais pour te laisser accéder à tes propres souvenirs de la traversée de la frontière ? Ça te plairait, Petite Flamme ? Ou peut-être que ça te rendrait folle ?
les ombres de l’abîme sont comme les pétales d’une monstrueuse fleur qui éclora à l’intérieur du crâne et développera l’esprit au-delà de ce que tout homme peut supporter.
C’est ainsi que la folie du monde essaie de vous coloniser : de l’extérieur, en vous forçant à vivre dans sa réalité.
On vit tous dans une espèce de rêve perpétuel, lui ai-je répondu. On se réveille seulement parce que quelque chose, un événement, peut-être même une piqûre d'épingle, perturbe les frontières de ce que nous prenons pour la réalité.