Citations sur Le Chant du Grand Nord, tome 1 : Le Chasseur de rêve (5)
Je ne pense pas que la terre appartienne à l'homme. C'est l'homme qui appartient à la terre.
" souvent, ohio devait s'arrêter pour enlever la glace qui se figeait dans ces cils et lui collait les yeux, signe d'un froid extrême.
Un paysage a une identité propre et lorsque nous l'abordons avec un esprit ouvert, avec respect, on peut ressentir l'étendue et la variété de son expression : ses jambes sont ses animaux, ses oreilles, son climat, sa peau, sa couleur...La sagesse qui naît de notre relation avec la nature consiste à nous libérer de l'image immobile que nous évoque un paysage pour s'intéresser à ce qu'il est.
Le grizzly huma l'air, émit un grognement étouffé, puis se dressa sur ses pattes arrière pour tenter de distinguer, par-dessus les aulnes, d'où venait ce glissement soyeux sur les eaux calmes du fleuve.
Le jeune Indien crut qu'il allait charger. Ohio pagayait dans peu d'eau, en quelques bonds l'ours pouvait l'atteindre et lui fracasser la tête. Il en avait déjà vu un tuer ainsi un énorme caribou d'un coup de griffe sur la nuque. Il savait donc à quel danger il se trouvait confronté et retint sa respiration, en espérant que son husky, à la proue du canoë, se tairait, comme il le lui avait ordonné d'un bref " Torok, tu te tais " que le chien connaissait bien.
Plus on connait les choses, Ohio, plus on se rend compte de l'étendue de son ignorance.