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3,73

sur 688 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ambiance vraiment glaçante dans ce roman....Glaçante à cause du paysage arctique de l'Alaska, glaçante dans l'analyse de couples et d'une famille.
La question de fond pourrait être la solitude est-elle plus grande lorsque l'on est marié ? Que valent nos rêves et que disent-ils de nous ? Pouvons nous les atteindre réellement ? La personne qui nous aime peut-elle nous y aider ou est-elle un frein ?
Un beau roman, mais déprimant, donc tenez compte de votre humeur au moment de vous plonger dans sa lecture...
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Critique éclaire:

Toujours cette ambiance glaciale. Toujours ce suspense frissonnant. Des personnages sur le fil du rasoir. Les mêmes ingrédients et on recommence. Un David Vann pur et dur.

Critique constructive:

J'avoue avoir été conquise par "Sukkwan Island" du même auteur. Dès lors je l'attendais au tournant. Avec la même manière d'amener les personnages à se livrer, à livrer leur part de montsruosité, l'auteur parvient à nous immerger dans la vie d'une famille somme toute banale.

(suite sur le blog)
Lien : http://www.unefrancaisedansl..
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Deuxième livre que je lis de cet auteur après [u]Sukkwan Island[/u] et seconde fois où je prends un plaisir certain grâce à David Vann. En Alaska nous suivons les réflexions et les moments cruciaux d'une famille et de leurs conjoints. Inutile d'en dire plus il ne faut pas dévoiler l'évolution du récit.
Roman chorale en contraste avec [u]Sukkwan Island[/u] qui était en quelque sorte un huis clos à ciel ouvert, nous assistons avec une certaine distance à des situations et des pensées complexes de personnages qui en viennent à devoir faire des choix décisifs. Toujours avec un style simple et efficace David Vann a réussi à me plonger dans cette histoire, à me décrire la complexité de la psychologie de chaque personnage qui ont tous une importance fondamentale. On les plaint, on les soutient, on les condamne et tout ceci spontanément sans vraiment parvenir à un jugement définitif ou à un avis arrêté. J'ai pensé aux [u]Corrections[/u] de Franzen car il existe aussi ici une certaine approche sociologique qui est très intéressante. Une certaine critique de la classe aisée, une critique du rapport à la nature, une critique du rapport à l'argent également. Tout ceci ponctué par des descriptions agréables des paysages de l'Alaska. Une vraie réussite.
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Après le succès de Sukkwand Island, David Vann revient avec Désolations sont second roman, à première vue la ressemblance entre les deux est flagrante au début de la lecture également. C'est finalement sur la durée qu' une réelle différence apparaît. C'est une très belle lecture, les descriptions des paysages de l'Alaska sont à couper le souffle, on voit et on ressent la nature. Les personnages sont vraiment réussis, j' ai particulièrement aimé Rhoda qui est une jeune fille rêveuse, un peu naïve, mais terriblement attachante.
D' un déroulement plus classique, Désolations est un roman nettement moins coup de poing, les pages défilent, certains passages sont certes magnifiques mais on s'ennuierait presque. On imagine bien qu ' il risque d' y avoir un drame, on attend, on attend et on en vient même à douter qu' il se passe quelque chose d'important, de bouleversant. C'est presque triste à dire mais heureusement David Vann ne nous laisse pas sur notre faim, un drame a bien lieu. Je ne vous ôterai pas de surprise, aussi n'en dirais-je pas plus.
Et même si les personnages ne sont pas à proprement parlé nombreux, j'ai eu l'impression que l' histoire se dispersait entre eux, ralentissant l'intrigue. J'ai été surprise par l'atmosphère de ce roman encore plus lourde, pesante et presque dérangeante que dans Sukkwand Island.
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Irene et Gary habitent une maison sur les berges de Skilak Lake, un lac glaciaire au coeur de la péninsule de Kenai, en Alaska. Après trente ans d'une vie routinière Gary décide subitement de déménager sur un îlot désolé, Caribou Island, qui se trouve à trois kilomètres du lac et d'y construire une cabane de ses mains.
Le roman débute sur le chargement de rondins du pick-up au bateau de Gary sous une pluie battante. Irene rentre on ne sait pourquoi dans le délire et la lubie de son mari. le bateau est alourdi, la pluie glaciale. Une fois arrivés sur Caribou Island il leur faut décharger les rondins et faire plusieurs navettes. Irene est épuisée, trempée jusqu'aux os. le lendemain elle est malade, alitée, prise de migraines et incapable de respirer avec une douleur atroce qui ne la quittera plus. Gary est dur, insensible. Il pense qu'Irene simule ce mal pour lui faire payer en retour sournoisement le prix de ses décisions et la façon dont il la traite.
Irene et Gary ont deux enfants déjà adultes, Rhoda et Mark. Rhoda, 30 ans, travaille chez un vétérinaire et vit avec un dentiste, Jim. Elle attend avec impatience qu'il la demande en mariage.
Mark lui est marié et pêcheur. Il vit comme un baba cool et n'est proche ni de ses parents, ni de sa soeur.
Ce livre, chaque lecteur ne l'abordera pas de la même façon. On aime ou on déteste carrément. Il n'y a pas de demi mesure.
Je me suis laissée embarquer dans cette histoire où l'ambiance est glauque et maussade. J'ai beaucoup apprécié la description des paysages, des scènes de pêche au saumon et le récit des conditions de travail dans la conserverie.
Par contre il est difficile de s'attacher aux personnages. Gary est bourru, renfermé et secret, très dur avec sa femme. Indifférent au fait de la voir souffrir atrocement et continuant à la faire travailler à la construction de sa cabane jusqu'à épuisement. Gary est un homme qui a toujours vu ses projets s'effondrer, qui rumine intèrieurement ses échecs. La cabane symbolise le dernier de ses rêves.
Irene est tourmentée par une enfance où elle a découvert sa mère pendue en rentrant de l'école. Elle va user ses dernières forces dans ce projet qui n'est que celui de Gary. Elle l'aide uniquement pour ne pas perdre car elle pense qu'il veut la quitter. A un moment je me suis demandé si elle ne sombrait pas dans la folie ou la paranoïa.
Rhoda est le personnage qui m'a le plus touchée. Elle s'inquiète pour ses parents coincés sur leur île en pleine tempête. Spectatrice de loin en imaginant le pire.
Cette île va devenir un exutoire. Irene et Gary vont se déchirer, s'insulter, se reprocher des choses tues pendant leurs trente années de mariage.
C'est un huis-clos prenant, étouffant et cruel où l'intrigue et la fin sont prévisibles. "Désolations" n'est pas un titre assez fort pour décrire l'ambiance oppressante du roman. J'y ajoute "suffocation" et "destruction". On s'enfonce progressivement dans la folie et le souffle glacial de la mort nous frôle sous le ciel de la dernière frontière. Bravo pour le beau coup de plume de David Vann.

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Noir, d'une noirceure terrifiante car rampante avant d'éclater terriblement dans les dernières lignes du livre...
Le roman se déroule en Alaska, on pourra d'ailleurs retrouver ici quelques allusions à des scènes du premier roman de l'auteur. Les paysages, la vie côtière, les couleurs changeantes selon les saisons, le froid, la neige sont autant de sensations joliment dépeintes. Des tensions entre personnages qui finissent par éclater, sans trop de bruit sauf pour le final magistral. Ce suspens bien construit fait qu'il est difficile de lâcher ce livre avant le dénouement qui fend l'air l'espace d'un instant comme une flèche bondissant d'un arc...
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Après Sukkwan Island, dans Désolations , David Vann nous emmène une fois de plus en Alaska, région qui l'a vu naître et qui reste indéniablement pour lui une source d'inspiration.
Les paysages de l'Alaska et la nature dure et immuable sont les témoins silencieux des petits et grands drames qui se nouent. Pourtant ce n'est pas tant à cette nature sauvage que se heurtent les personnages, mais plutôt à la nature humaine bien plus impitoyable.
David Vann excelle dans la description des tensions interpersonnelles sous-jacentes. le mal-être entre proches est le coeur de ce roman riche en non-dits, en tromperies et en paranoïa.
Il n'y a pas dans Désolations de moment choc, de tournant comme dans Sukkwan Island. C'est pire : la tristesse et la mélancolie sont présentes tout le long du roman jusqu'au dénouement. Pas de happy end ! On partage la vie des personnages, leurs souffrances. On sent la tragédie s'installer et s'amplifier. Pourtant on continue, tels des voyeurs faisant leur introspection, désireux de savoir comment les personnages vont gérer les situations conflictuelles et quelle aurait été notre attitude.
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Encore le froid, encore l'hiver, encore l'homme têtu, suicidaire, auquel nul ne résiste, tous résignés à l'inéluctable ou trop occupés à leurs petites turpitudes. L'humain dans toute se noire grandeur. Un David Vann au soleil, c'est possible ?
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De nouveau, David Vann a écrit sur l'Alaska et, cette fois, nous allons suivre plusieurs personnages : Gary et Irene, un couple qui vivent ensemble depuis trente ans et qui ont eu deux enfants, Rhoda et Mark, aujourd'hui adultes, sont en train de construire une cabane sur une petite île, Caribou Island. Irene n'en a pas vraiment envie, mais va quand même suivre son mari, malgré les étranges maux de têtes insupportables qui l'assaillent ; Rhoda, leur fille, en couple avec le dentiste Jim, aspire à se marier et à avoir la vie dont elle a toujours rêvée, va assister au conflit entre ses parents ; Mark, leur fils, est beaucoup plus détaché et mène sa vie avec sa compagne, Karen. Nous allons également faire la connaissance de deux de leurs amis, Carl et Monique, un jeune couple.

Rhoda et Jim sont des personnages qui vous sont connus, si vous avez lu Sukkwan Island et j'étais glacée en m'apercevant de ça. Par ailleurs, je vous recommande chaudement ce livre, c'est un des meilleurs livres que j'ai lus jusqu'à présent. Ceci dit, malgré quelques points communs, Désolations est très différent de Sukkwan Island. Ici, David Vann se concentre sur la dissection des liens qui unissent les différents personnages, bien que l'affrontement entre l'homme et la nature et la solitude restent des thèmes importants également dans ce roman. Il nous conte ce que le temps qui passe et le manque de communication peut créer dans un couple.

Encore une fois, l'auteur nous livre un roman très sombre, avec une plume des plus séduisantes. J'ai redécouvert l'Alaska, souvent décrit comme un rêve et se révélant être un paysage hostile, imprévisible, voire dangereux. Je n'ai pas eu le coup de foudre comme avec Sukkwan Island, mais je dois dire que j'ai été envoutée par ce récit, lu en deux jours, et que c'est tout de même un coup de coeur.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
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Telerama
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