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Toutes les séparations font mal. Que l'on soit celui qui quitte ou celui qui est quitté, que l'amour ait duré trois mois ou trois ans, la douleur n'épargne personne car la rupture apporte avec elle un profond sentiment de perte. La perte de l'autre certes, mais aussi la perte de confiance en soi, la perte de repères, le doute quant à l'avenir… Seuls les souvenirs restent, et les plus beaux sont bien souvent les plus douloureux…

Alors, quand la narratrice se fait larguer par Paola, sa compagne depuis dix ans, son univers s'écroule et la dépression s'installe. Pour ne pas sombrer et pour lutter contre l'angoisse de la solitude, elle s'oublie avec des inconnues d'un soir, consomme les corps avec fureur, recherche la jouissance dans chaque étreinte. Edwige, Garance, Sandy, Eva se succèdent et se ressemblent, toutes partenaires dans une relation fugace, vite consommée. Derrière chacune d'elles se cache le visage De Paola, son souvenir, la douceur de sa peau. Comment revivre pour soi quand on a si longtemps vécu pour deux ?

Avec ce premier roman particulièrement réussi, Agnès Vannouvong nous livre un récit cru et néanmoins plein de finesse et de sensibilité sur le deuil de l'amour, parfois long, après une rupture. Un texte chargé d'érotisme, où les corps se livrent et s'expriment sans tabous, où seul le plaisir compte. Des corps de femmes, exclusivement, qui nous dévoilent leur intimité et nous ouvrent les portes de la communauté lesbienne de Paris et l'occasion d'une promenade dans les différents arrondissements de la capitale. « Après l'amour » est le récit d'une douleur, familière à tous (ou presque !) et pourtant tellement personnelle… C'est aussi, et surtout, le récit d'une reconstruction, lente et pénible, pour apprendre à vivre seul, pour ne plus avoir peur. le sujet a beau être universel, Agnès Vannouvong nous séduit par sa lucidité, sa justesse et son humour. Sa plume est incisive, percutante et provoque une empathie réelle du lecteur. Un premier roman plein de force et d'émotions qui m'a vraiment touchée.

Je tiens à remercier Babelio et les éditions Mercure de France pour cette jolie découverte !
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Les saccades de l'amour ou l'intimité d'une femme
Je voulais un point de vue sur l'amour entre femmes, sur leurs relations, sur leurs envies et ce qu'elles font, sur les surprises du désir, sur l'envoûtement des êtres. Je découvre un style en saccade tac tac tac comme un shoot d'adrénaline comme un baiser furtif qui vous secoue comme le désir qui vous taraude. Jouissif c'est le terme. Après l'amour, est-ce vraiment une histoire avec un début et une fin ? Aux premiers abords c'est plus un empilement charmant et charnel de scènes plus ou moins érotiques réussies, belles, qui donnent des envies, vous devez découvrir Après l'amour.
Agnès V. parle de sa vie amoureuse avec des détails et une crudité belle et sensuelle. Les phrases sont courtes, elles vont à l'essentiel la jouissance comme une récompense et un hymne à la vie. Agnès V. parle de son enfance de la découverte du plaisir, de son adolescence pas simple, de ses passages à l'acte. Lors d'un séjour dans un couvent elle éprouve une passion pour la foi et une bonne soeur, mais la vie monacale demande trop de sacrifices. A ce moment-là elle connaît son orientation sexuelle. Agnès V. se demande souvent si le comportement de sa mère très protectrice a influé sur le choix de son identité sexuelle. Paola s'en va, leur histoire est finit. Agnès V. chasse l'ennui et le manque avec de multiples rencontres et partenaires sexuelles. Elle s'obstine et ne sait plus où elle en est. Paola a marqué Agnès V. pour toujours, elle guérit dans les bras et entre les jambes entre les seins et la sueur d'autres femmes. La fin du roman est rapide. A la fin Agnès V. va mieux elle a moins peur de souffrir.
Agnès V. parle d'amour et de l'ardent désir avec talent. Les images sont spontanées explicites, belles. Agnès V. se perd dans tous ses corps, elle n'en peut plus de jouir sans cesse. Je vous conseille cette lecture à la fois distrayante, originale, excitante qui parle de l'amour entre les femmes avec de belles scènes intimes et sensuelles.
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Après dix ans d'amour, la narratrice se fait larguer. C'est dur et ça fait mal, que tu sois hetero, gay, lesb là souffranc reste le même. Que faisons nous tous nous sortons dans des bars, inscrivons sur des sites rencontres, couchons avec toutes celles que nous rencontrons ... et c'est ce qu'elle fait. Mais son amour de dix années de partage et d'amour reste à la surface. Arrivera t elle a l'oublier.
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Je l'ai lu voici plusieurs mois, et je me décide seulement maintenant à le chroniquer – et il n'est pas le seul.
En effet, et contrairement à d'autres lecteurs, je n'ai pas été touchée par cette histoire. La narratrice peine à se remettre de sa rupture avec Paola, le grand amour de sa vie. du coup, elle accumule les conquêtes, qui finissent toutes dans son lit – "il faut bien que le corps exulte", disait Jacques Brel. Mais la chair est triste, et ces conquêtes ne masquent pas le vide de sa vie.
Alors oui, la narratrice a entrepris une psychanalyse. Il faut dire qu'elle évolue entre deux cultures, asiatique par son père, européenne par sa mère. J'ai eu l'impression peu agréable que l'absence du père était un des moyens d'expliquer son homosexualité – un peu éculé à mon goût.
Le style ? Pour être honnête, je m'en souviens à peine, et même après l'avoir refermé, je ne pense pas que j'aurai su quoi en dire. Cru par moment, trop analytique à d'autres, pas très éloignée des auto-fictions qui fleurissent sur les étagères des libraires.
Ce livre a sans doute trouvé son public, mais il ne m'a pas captivé au point que j'attende avec impatience le prochain roman de cette auteur.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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La critique de ma dernière lecture s'est quelque peu fait désirer, tout comme le plaisir que j'ai pris à parcourir ce roman. Car Après l'amour est un livre bien trop froid pour prendre autant de plaisir à le lire que d'autres ouvrages.

Une couverture bleue et unie, froide voire glaciale. Un format dur et des pages épaisses. Un livre indomptable qui ne voulait pas plier sous mes doigts... L'aspect de ce livre se reflète dans son contenu. Dans Après l'amour, la narratrice raconte sa rupture et sa tentative de reconstruction à droite à gauche, dans les rues de Paris telle une balade, celles qui, clichés, sont le point de rendez-vous des homosexuels. Elle se console tant bien que mal dans des liaisons aussi courtes qu'intenses qui, bien malgré elle, lui font penser à celle qui l'a quittée et qu'elle pensait être l'amour de sa vie. Elle nous parle de ses conquêtes, nombreuses et peu enrichissantes à la fois, couronnées de succès ou échec total, avec toute la distance qu'il est possible d'installer, distance aussi glaciale que le bleu de la couverture. Des phrases courtes, une impression de résumé, de vouloir en finir rapidement ; le roman oscille entre une biographie écrite à la va vite pour coucher sur le papier ses plus grosses douleurs sans se soucier de son lecteur et un roman qui tourne en rond malgré les questionnements du personnage principal. Peut être aurait-il fallu à l'auteure romancer un peu plus ses romances pour faire d'Après l'amour un livre plus efficace et plus agréable. Peut être n'ai-je pas su lire Après l'amour, tout simplement.

Difficile d'aborder Après l'amour. Un thème particulier mais presque banal finalement (la rupture d'un couple lesbien de longue date) à cause de son traitement comme impersonnel. En effet, la narratrice a beau nous parler de ses origines, de son passé, de ses loisirs, etc, on ne parvient pas plus à s'attacher à elle. Le style de l'écriture instaure indubitablement comme une barrière impénétrable qui nous empêche de nous approprier ce personnage qui transpire de naturel. Car malgré tout, une rupture, qu'elle soit hétérosexuelle ou homosexuelle, est la même pour tous les ex-amoureux : douloureuse, qui laisse des traces. Bien que la narratrice nous donne l'impression de s'investir trop peu dans la relation qu'elle entretient avec son lecteur, on se reconnaît tout naturellement à travers elle et la douleur qu'elle éprouve, celle qui pince à l'intérieur et qui handicape un coeur brisé. Mais ça ne suffit pas pour s'évader à travers les pages et les chapitres.

Conclusion : je pense que j'attendais autre chose de Après l'amour. Je l'ai appréhendé comme un roman car je ne pense pas savoir lire autre chose. Après l'amour est peut être alors un essai sur la reconstruction de quiconque, homosexuel, hétérosexuel, après la plus grosse rupture de sa vie, celle qui fait le plus de mal car on pensait vivre l'amour de sa vie. Malgré mon ressenti négatif à la lecture de ce livre, je ne peux que saluer l'auteure de parler sans aucun tabou de l'échec le plus douloureux de sa vie sentimentale. Parfois cru, Après l'amour n'en est pas si choquant et au-delà des passages sensuels, on retient le naturel de la narratrice.

Cette dernière édition de Masse Critique me laisse presque sur ma faim. La curiosité est un vilain défaut ? Pour le coup, je n'en doute pas car elle ne m'a pas dirigé vers le meilleur roman du moment. Je pose Après l'amour dans un coin de ma bibliothèque ; peut être serai-je capable de le lire autrement plus tard. Mais je remercie Babelio et les éditeurs d'avoir aiguisé ma curiosité cette fois encore. Je ne suis pas rancunière ! Je participerai une nouvelle fois au tirage au sort car malgré quelques échecs de lecture, la soif de lire reste intacte.
Lien : https://lirecestboireetmange..
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Grâce à Masse Critique, j'entame la lecture de Après l'amour quelques semaines après avoir achevé celle de l'excellentisime BD le bleu est une couleur chaude. Je pensais être plongée dans le même univers.
Ces deux bouquins mettent en effet en scène une héroïne, homosexuelle, en pleine période de deuil : la première parce que sa partenaire la quitte pour une autre ; la seconde, au sens propre du terme, parce que sa compagne vient de décéder. La similitude s'arrête là.
Si la BD nous plonge dans le passé commun, émouvant, des deux lesbiennes, Agnès Vannouvong nous décrit ici la façon dont la narratrice essaie de tourner le dos à son passé. Comment sortir de cette histoire longue de 10 ans ? le remède est clair : enchaîner les conquêtes d'un soir, essayer de se fixer sans jamais y parvenir. Ces scènes, toujours très explicites, sont entrecoupées de flash-backs de son l'enfance, ses rapports à sa mère, à son père et ponctuées par des passages par la case psy ou hypnotiseur…
Y trouve-t-elle son compte ? Pas sûr.
Y ai-je trouvé mon compte en tant que lectrice ? Pas sûr non plus : si le style de l'auteur est très fluide et agréable, le fond de l'histoire me laisse dubitative. La description des quelques 11 rencontres que fait l'héroïne (en 202 pages, ça donne une idée du rythme…!) sont souvent très crues et répétitives. Les retours-arrière tombent sans apporter beaucoup d'éclairage. On voit difficilement comment l'héroïne progresse et c'est uniquement dans les toutes dernières lignes qu'on entrevoit la façon dont elle pourrait, peut-être, se sortir de cette passe.

Bref, ce premier roman me donne définitivement envie de lire d'autres roman d'Agnès Vannouvong, mais sur un autre sujet et dans un autre univers.
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La quatrième de couverture nous parle d'Héloïse comme celle qui fera oublier Paolo à la narratrice et le livre est vendu comme étant une romance. En réalité, Héloïse n'arrive qu'à la fin du livre, et elle n'est pas différentes des autres femmes qui traversent la vie de la narratrice.
L'histoire n'est pas du tout une romance, mais plutôt l'histoire d'un deuil après une rupture difficile.
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Je ressors de cette lecture avec un sentiment mitigé. Ce n'est pas à proprement parler un roman, plutôt un journal ou une chronique qui pourrait tout aussi bien être autobiographique (peut-être est-ce le cas ?). La narratrice, qui évolue dans le Paris intellectuel avec voyages faciles et fréquents, se guérit de la fin d'une relation de dix ans à la faveur d'autres bras (et d'autres cuisses) qui s'ouvrent pour elle et de l'incontournable analyse. L'interrogation sur la vie de couple, sur ses limites et sur ses alternatives m'a bien accrochée et le fait de s'interroger sur la potentialité de chaque nouvelle relation charnelle ou pas met joliment en scène amitié, sexe et amour. le style de l'écriture est malheureusement trop sec (sauf dans quelques passages intimes) pour qu'on en retienne plus qu'en discutant avec ses propres amies. Bref, le journal est trop personnel pour vraiment intéresser les autres, en dehors de toute curiosité malsaine évidemment.
Le plus énervant c'est la côté parisien du récit. Bien sûr, les rencontres sont plus faciles à Paris mais on a le sentiment à lire Agnès Vannouvong que l'homosexualité féminine n'existe que dans son monde et qu'elle touche le fin fond de la dépravation à travers ses différentes expériences. Finalement, ce côté un peu érotique nuit plutôt à la réflexion sur la rupture car il n'y a pas de mise en parallèle entre les ébats éphémères et bien "documentés" par la narratrice et le sexe amoureux avec Paola, son amour de dix ans.
Conclusion : intéressée mais pas séduite.
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Dans "Après l'amour", l'auteur nous dépeint une situation post-amoureuse, ou comment survivre après une rupture.
La narratrice se fait larguer par Paola, après dix ans d'amour, de vie mutuelle, de voyages, de fous rires et mille autres joies de couple. C'est dur, ça fait mal. Mais il ne faut pas sombrer. Alors elle va s'inscrire sur un site de rencontre par internet, elle écume les bars du Marais, couche avec toutes celles qui lui tombent sous la main et qu'elles jugent désirables. Pour tromper le temps, le vide. Mais Paola est toujours là, en filigrane, dans ses pensées ; elle ne peut s'empêcher de comparer ses amantes avec son ancien amour. Et forcément elles ne font pas le poids. Alors la narratrice continue, voyage, au gré des missions de son travail. le désir et le plaisir sexuel la font tenir, mais elle ne s'attache pas. Et puis un jour vient Héloïse, qui a le même regard rempli de désir et d'amour que Paola. Alors là elle se prend à rêver d'une nouvelle vie à deux… Mais oublie-t-on vraiment un jour ?
Un roman sensuel malgré l'unique envie de chair, crue. Les scènes décrites sont très érotisées, les sentiments violents. On suit la narratrice, impuissante à lutter contre l'image de l'amour persistent, qui ne part pas, colle à la peau, à l'âme.
Un beau roman sur l'amour, universel. Peu importe que les protagonistes soient des femmes, les sentiments décrits s'appliquent à tous les couples, car l'amour est le même pour tous, autant dans le bonheur que dans la souffrance.
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« Après l'amour » Agnès Vannouvong (Folio/Mercure de France, 210 pages)
Il y a d'abord, pour l'homme que je suis, le trouble de lire une histoire de « terra incognita », un monde à jamais hors de portée, celui des amours féminines, décrites sans vulgarité mais de manière très directe, sans voile pudibond, nous livrant la vérité des corps de femmes en désirs de femmes. Mais l'intérêt va bien au-delà ; la narratrice, (« Je », un double de l'auteur ? mais au fond quelle importance ?...) subit une rupture infiniment douloureuse d'avec sa compagne de 10 ans. Perdue, elle se lance dans une fuite en avant effrénée, dans la conquête des corps féminins, pour un soir, pour quelques semaines au plus. C'est d'abord un roman sur le manque, la sensation brûlante du vide de l'autre, de l'aimée, de son odeur, de sa peau, de son sexe, de son rire. C'est l'expérience de l'insupportable absence, de la douleur de la séparation, du vide absolu qu'elle tente en vain de combler n'importe comment, et en même temps sans illusion, en sachant presque d'avance que ça ne marchera pas, et donc qu'elle recommencera encore et encore. C'est au fond l'histoire de tout amour passionnel brisé, perdu, et en ce sens, c'est une histoire qui peut parler à chacun. Une désespérance plane sur le texte : la narratrice est une abandonnique, et les échos d'un père absent et d'un déracinement sont aussi là par touches successives dans le fil de la narration pour l'illustrer. Elle est angoissée à l'idée de se retrouver seule ne serait-ce que pour un repas du soir. Elle (comme nombre de ses amours passagères) vit sous la tyrannie d'un besoin absolu de l'autre, et dans le même temps dans la peur totale (et donc le refus) de l'engagement dans un lien durable, qui signerait le risque d'une nouvelle rupture dont l'expérience présente est si douloureuse et traumatique. Agnès Vannouvong démonte parfaitement les mécanismes de l'appartenance, la difficulté extrême de s'y soustraire. Elle livre aussi, ici ou là, quelques sagaces réflexions connexes, par exemple sur la manière dont certains milieux professionnels se reproduisent en vase clos au gré des arrivismes (et il y a un ou deux portraits joliment grinçants). L'écriture est vive, alerte, des phrases courtes, dans des chapitres brefs, un langage d'aujourd'hui mais qui n'a rien de trash, une langue soignée, avec parfois de belles formules percutantes.
Mon seul bémol concerne le milieu social dans lequel se déroule cette histoire : on y claque deux doigts et on prend un avion pour un week-end au Portugal, on part un mois pour une enquête à New-York, on s'offre une nuit d'amour ici ou là dans un grand palace, le champagne coule à quasiment chaque chapitre… Bref, le quotidien du lecteur lambda. Et j'ai trouvé que c'était vraiment une facilité d'écriture. Malgré cette réserve, ça reste à mes yeux un beau premier roman d'Agnès Vannouvong, qui donne envie de découvrir son second.
PS : ce roman m'en a rappelé un autre, sur le même sujet, et sans doute plus original dans sa construction, et que j'ai chroniqué ici : « Ce qui est affreux dans l'amour » de Nicole Müller, chez Actes Sud.
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