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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
"Ce village s'est abâtardi depuis que tout cet argent y circule. Les biens matériels sont devenus le centre du monde. Alors, on traite tout comme de la marchandise ou comme un moyen d'arriver à ses fins. Rappelez-vous ce que disait Platon : il faut prendre soin de son âme."

Le commissaire Soneri retourne dans son village natal, dans les Appennins, pour quelques jours de vacances à la fin de l'automne.

Il retrouve un village en émoi après la disparition de Paride Rodolfi, le fils de Palmiro Rodolfi qui fait vivre tous les habitants ou presque depuis des lustres avec son usine de charcuterie.

Puis Palmiro est englouti par le brouillard à son tour.

Le commissaire Soneri s'accroche bien un peu à son idée de ne se mêler de rien et de garder son objectif, aller aux champignons comme il le faisait enfant avec son père.
Il ne pourra pourtant pas rester totalement en dehors de l'enquête, ni insensible aux interrogations des villageois qui tantôt veulent lui parler et vident leur sac, tantôt gardent un silence obstiné qui peut laisser libre cours à toutes les interprétations.

Originaire du village, l'ayant quitté à l'adolescence, Soneri est considéré comme un des leurs ou un étranger, c'est selon, et ce déséquilibre permanent fait le charme de ce livre comme il en marque les limites.

L'intrigue policière est classique, elle prend son temps pour se mettre en place et avance à un train de sénateur jusqu'aux derniers évènements (difficile de parler de… rebondissements), mais ce n'est peut-être pas l'essentiel dans ce roman.
L'ambiance, elle, est bien restituée, de ce village confronté à une catastrophe économique qui va toucher tous les foyers et dont le mode de vie disparaît peu à peu.
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Parisien d'adoption, ...

(en fait non, il n'est pas de Paris, mais de Parme - merci Osolemio, mais bon, comme j'ai lu tout le bouquin en croyant mordicus qu'il travaillait à Paris, ben je laisse comme ça car ma méprise m'aura bien fait rire, heureusement, je n'en fais pas autant quand j'achète du jambon ;-)

...le commissaire Soreni a besoin de vacances, et, pour se reposer, c'est tout naturellement qu'il décide de revenir aux sources de son passé, de son enfance, dans ce petit village niché au pied du Montelupo...

Mais voilà, il s'y passe de drôles de choses ! Paride Rodolfi, le fils du célèbre Palmiro Rodolfi, patron d'une usine de salaisons qui fait vivre toute la vallée, est-il réellement en déplacement professionnel, comme ces drôles d'affiches collées un peu partout le prétendent ? Et pourquoi sa possible disparition affecte-t-elle de la sorte les habitants ? Soreni, de par sa profession, sait reconnaître non dits et mensonges à la ronde, mais il n'en a cure : il est venu cueillir des champignons ! Et même si, funeste présage, il ne trouve que des trompettes de la mort, il comptait bien s'en tenir là... Avant qu'il ne se rende compte qu'il y a peut-être, sous-jacente à cette affaire, un secret sur le passé de son père qu'il lui faudrait connaître...

Un bon petit polar, à vrai dire, qui se lit vite et sans prise de tête, mais pas un chef d'oeuvre non plus, bref, un livre idéal pour passer le temps dans les transports en commun ou les salles d'attente, mais franchement, c'est déjà ça !
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Ça a l'air sympa les Apennins sur le papier: l'Italie, la montagne, les villages typiques, la gastronomie italienne. Alors lorsque le commissaire Soneri décide de passer quelques jours de vacances dans les Apennins, dans le village qui l'a vu grandir, je me suis dit "chouette, j'y vais avec lui".

Ne vous attendez pas à des vacances de tout repos: entre les disparitions, les morts, les coups de fusil dans la forêt lorsque vous vous promenez tranquille pépère à la recherche de champignons, ces montagnards têtus comme des mulets qui ne disent que ce qu'il faut (surtout pas de bavardages inutiles). Et le commissaire, perdu dans ses pensées, observant son village qui se déchire, inquiet des changements apportés par la modernité. C'était bien le moment pour une introspection, tiens...

Je ne peux pas dire que j'ai totalement apprécié mes vacances: trop de brouillard, trop de non-dits, trop d'introspection. Je me serais cru chez Simenon. Alors, à la Saint-Martin, je n'irais plus dans les Apennins.
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Soneri, personnage récurrent de l'auteur, vient soigner sa déprime dans le village de son enfance. C'est un coin perdu de la montagne italienne, avec ses brouillards et le froid qui arrive.
Il ne retrouvera pas les souvenirs espérés, et sera presque un étranger pour les habitants qu'il a pourtant connus jadis.
Il sera confronté à un meurtre qui révèlera non seulement une escroquerie qui va ruiner les habitants du village, mais il va être amené à se poser des questions sur le passé trouble de son père.

L'intrigue avance doucement, l'intérêt du roman réside surtout dans la description réussie des magnifiques paysages et des promenades contemplatives du héros, mais aussi dans l'atmosphère délétère du village qui voit son mode de vie disparaître peu à peu.

Un bon roman, qui peut-être ne me laissera pas un souvenir impérissable.
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Le commissaire Soneri, personnage récurrent de l'auteur, qui revient le temps de quelques jours de vacances dans son pays natal, dans une vallée perdue des Apennins, chercher des champignons.
Pourtant dès son arrivée c'est une atmosphère bien particulière qu'il trouve dans le bourg. En effet, Paride Rodolfi, qui possède une usine charcutière, qui fait vivre toute la communauté n'a pas finalement disparu. Son fils par contre n'a plus donné signe de vie depuis quelques jours.
C'est notre commissaire qui va finir par tomber sur son corps en décomposition, au cours d'une de ses promenades sur les flancs embrumés du Montelupo.
Le commissaire ressent une distance entre lui et les habitants car il est parti du village il y a longtemps et se sent maintenant étranger à tout ce qui s'y passe.
Il apprend que son père était resté là le temps qu'il termine ses études et avait ensuite préféré partir.
En mélangeant avec doigté et délicatesse la petite et la grande Histoire, l'auteur nous fait porter un autre regard sur l'Italie.
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